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Votre recherche : "R" comme lettre. Résultat : 2537 réponses dans le Petit Larousse 1905. |
R n. m. (èr-re ou re.) Dix-huitième lettre de l'alphabet, et la quatorzième des consonnes : des R majuscules ; un r minuscule. (Cette lettre est le type des consonnes vibrantes.)
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RA n. m. invar. Coups de baguettes donnés sur le tambour, de façon à formeer un roulement très bref.
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RABÂCHAGE n. m. Fam. Défaut ou discours de celui qui rabâche : les idées les plus justes se déconsidèrent en tombant dans le rabâchage.
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RABÂCHER (ché) v. a. et n. Fam. Revenir souvent et inutilement sur ce qu'on a dit : rabâcher d'ennuyeux conseils.
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RABÂCHERIE (rî) n. f. Fam. Répétition fatigante, inutile.
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RABÂCHEUR, EUSE (eu-ze) n. Fam. Qui rabâche.
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RABAIS (bè) n. m. Diminution de prix accordée par un marchand à un acheteur : vendre au rabais. Adjuger une entreprise au rabais, à celui qui s'engage à l'exécuter au plus bas prix.
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RABAISSEMENT (bè-se-man) n. m. Diminution, rabais : le rabaissement des prix. Fig. Action de ravaler, d'humilier. (Peu us.) Ant. Rehaussement.
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RABAISSER (bè-sé) v. a. Mettre plus bas. Diminuer : rabaisser le prix des denrées. Déprécier : rabaisser une marchandise. Fig. Humilier : rabaisser l'orgueil de quelqu'un. Rabaisser la voix, élever moins la voix. Se rabaisser v. pr. S'avilir. Ant. Rehausser, relever.
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RABAISSEUR (bé-seur) n. m. Celui qui rabaisse.
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RABAN n. m. (holl. raaband). Mar. Grosse lisse ou tresse, servant à amarrer certains objets.
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RABANER (né) ou RABANTER (té) v. a. Serrer avec un raban. Ferler une voile sur sa vergue.
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RABAT (ba) n. m. Morceau d'étoffe blanche, noire ou bleue, de batiste. ou de dentelle, que portent au cou les gens de robe et d'église, les membres de l'Université en robe, etc. Action de rabattre le gibier, en chasse. (Dans ce dern. sens, on dit aussi rabattage.)
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RABAT-EAU (ba-tô) ou RABAT L'EAU (ba-lô) n. m. invar. Morceau de cuir ou chiffon appliqué contre une meule pour empêcher l'eau de gicler au dehors.
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RABAT-JOIE (ba-joi) n. m. invar. Homme triste, ennemi de la joie. Sujet de chagrin qui vient troubler l'état de joie où l'on était. Adjectiv. : esprit maladif, rabat-joie.
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RABATTAGE (ba-ta-je) n. m. Rabais. Action de rabattre le gibier.
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RABATTEMENT (ba-te-man) n. m. Action de rabattre. Géom. Mouvement de rotation qu'on fait subir à une figure plane pour l'amener dans un des plans de projection. Ant. Relèvement.
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RABATTEUR (ba-teur) n. m. Celui qui, à la chasse, rabat le gibier pour les chasseurs : lièvre poursuivi par les rabatteurs.
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RABATTOIR (ba-toir) n. m. Outil pour détacher les ardoises du bloc. Outil pour rabattre les bords d'une pièce d'ouvrage quelconque.
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RABATTRE (ba-tre) v. a. (Se conj. comme battre.) Rabaisser ce qui s'élève : rabattre son collet. Aplatir : rabattre un pli. Retrancher du prix d'une chose : je n'en rabattrai pas un centime. Rassembler le gibier à l'endroit où sont les chasseurs. Fig. Abaisser : rabattre l'orgueil. Rabattre un arbre, couper un arbre jusqu'à la naissance des branches. Rabattre le marbre, le polir avec de la terre cuite pulvérisée. V. n. Diminuer de : rabattre de ses prétentions. En rabattre, diminuer les prétentions, la valeur, etc., de quelque chose. Se rabattre v. pr. Se détourner de son chemin pour en prendre un autre : l'armée se rabattit sur la ville. Fig. Changer brusquement de propos : se rabattre sur la politique. Ant. Relever.
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RABBI (ra-bi) n. m. Forme du mot rabbin, employée au vocatif ou comme titre précédant un nom propre.
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RABBIN (ra-bin) n. m. (de l'hébr. rabb, maître). Docteur de la loi juive. Ministre du culte judaïque : les rabbins sont nommés par les consistoires. Grand rabbin, chef d'un consistoire israélite.
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RABBINAT (ra-bi-na) n. m. Dignité, fonction de rabbin.
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RABBINIQUE (ra-bi) adj. Qui a rapport aux rabbins.
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RABBINISME (ra-bi-nis-me) n. m. Doctrine issue de la tradition judaïque et des controverses des rabbins.
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RABBINISTE (ra-bi-nis-te) ou RABBANISTE (ra-ba-nis-te) n. m. Celui qui suit la doctrine des rabbins, qui étudie leurs livres.
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RABBOLOGIE (jî) n. f. (gr. rhabdos, baguette, et logos, discours). Arithmétique dans laquelle les calculs sont faits à l'aide de petites baguettes sur lesquelles sont écrits des nombres simples.
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RABDOMANCIE (sî) n. f. (gr. rhabdos, baguette, et manteia, divination). Prétendue divination, qui se faisait au moyen d'une baguette divinatoire.
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RABDOMANCIEN, ENNE (si-in, è-ne) n. Qui pratique la rabdomancie.
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RABELAISERIE (lè-ze-rî) n. f. Plaisanterie libre, dans le genre de celles de Rabelais.
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RABELAISIEN, ENNE (lè-zi-in, è-ne) adj. Qui est propre à Rabelais : la prose rabelaisienne est pleine et colorée. Qui rappelle le genre de Rabelais : plaisanterie rabelaisienne. N. m. Partisan de Rabelais.
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RABÊTIR v. a. Rendre plus bête. V. n. Devenir plus bête. (Peu us.)
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RABIBOCHER (ché) v. a. Pop. Réparer, raccommoder. Fig. Réconcilier.RABIOLE n. f. Variété de chou-rave et de chou-navet.
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RABIOT (bi-o) ou RABIAU (bi-ô) n. m. Arg. mil. Vivres qui restent après la distribution faite à une escouade. Prélèvement frauduleux sur les rations à distribuer. Temps supplémentaire, qu'un soldat est obligé de passer au régiment, pour racheter les journées de prison qu'il a encourues pendant son service : faire du rabiot.
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RABIQUE adj. (du lat. rabies, rage). Qui a rapport à la rage : microbe rabique.
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RÂBLE n. m. Partie de certains quadrupèdes, qui s'étend depuis le bas des épaules jusqu'à la queue : le râble d'un lapin, d'un lièvre. Instrument en fer recourbé à angle droit, à manche en bois, servant à remuer la braise, le charbon dans le four.
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RÂBLÉ, E ou RÂBLU, E adj. Qui a le râble épais : un lièvre bien râblé.
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RÂBLURE n. f. Mar. Rainure triangulaire pratiquée dans la quille, l'étrave et l'étambot des navires en bois, pour y loger les extrémités des bordages.
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RABONNIR (bo-nir) v. a. Rendre à une chose la qualité qu'elle avait perdue.
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RABOT (bo) n. m. Outil de menuisier servant à aplanir le bois ou à le moulurer : les rabots à moulures prennent différents noms : bouvet, mouchettes, etc. D'une manière générale, outil servant à unir, à aplanir, à parachever. Instrument à long manche pour remuer le mortier.
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RABOTAGE ou RABOTEMENT (man) n. m. Action de raboter. Son résultat.
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RABOTER (té) v. a. Aplanir avec un rabot : raboter une planche. Fig. Polir, donner le fini à : raboter son style.
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RABOTEUR n. et adj. m. Ouvrier qui n'est employé qu'à raboter.
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RABOTEUSE (teu-ze) n. f. Machine-outil servant à raboter.
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RABOTEUX, EUSE (teû, eu-ze) adj. Couvert d'aspérités. Inégal : chemin raboteux. Fig. Rude, inégal : style raboteux. Ant. Uni, égal.
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RABOUGRI, E adj. Petit, chétif : la végétation polaire est généralement rabougrie.
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RABOUGRIR v. n. Ne pas profiter, s'étioler, en parlant des arbres, etc. V. a. Retarder la croissance de : le froid rabougrit les arbres. Se rabougrir v. pr. Se recroqueviller : on se rabougrit avec l'âge. Fig. Perdre ses qualités : l'esprit se rabougrit dans l’inaction.
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RABOUGRISSEMENT (gri-se-man) n. m. Etat d'une chose, d'une personne rabougrie.
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RABOUILLER (bou, ll mll., é) v. a. (m. berrichon). Troubler (l'eau) pour prendre plus facilement les poissons.
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RABOUILLÈRE (bou, ll mll.) n. f. Terrier peu profond, où les lapins déposent leurs petits.
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RABOUILLEUR, EUSE (bou, ll mll., eu-ze) n. Celui, celle qui rabouille.
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RABOUILLOIR (ll mil) n. m. Bâton pour rabouiller. (On dit aussi rabouilloire n. f.)
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RABOUTER (té) ou RABOUTIR v. a. (rad. ra, et bout). Assembler deux pièces (de bois, de fer) bout à bout. Mettre, coudre des étoffes bout à bout.
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RABOUTISSAGE (ti-sa-je) n. m. Action de raboutir.
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RABROUER (brou-é) v. a. Accueillir, traiter, gronder rudement : rabrouer un serviteur négligent.
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RABROUEUR, EUSE (eu-ze) n. et adj. Celui, celle qui rabroue.
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RACA (m. syriaque, terme de mépris qui se trouve dans saint Matthieu). n. m. Mot injurieux, employé quelquefois en français : crier à quelqu'un raca.
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RACAGE n. m. (de raque.) Collier disposé autour d'un mât pour diminuer le frottement d'une vergue et la guider.
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RACAHOUT (ka-ou) n. m. (m. arabe). Poudre alimentaire, en usage chez les Arabes, composée de salep, cacao, gland doux, fécule de pommes de terre, riz, sucre, vanille.RACAILLE (ka, ll mll.) n. f. Rebut de la société ; ce qu'il y a de plus vil : mépriser les criailleries de la racaille.
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RACCASTILLAGE (ra-kas-ti, ll mll.) n. m. Réparation de l'accastillage d'un navire.
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RACCASTILLER (ra-kas-ti, ll mll., é) v. a. Réparer l'accastillage de.
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RACCOMMODABLE (ra-ko-mo) adj. Qui peut être raccommodé : déchirure aisément raccommodable.
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RACCOMMODAGE (ra-ko-mo) n. m. Réparation d'un meuble, d'un vêtement, etc.
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RACCOMMODEMENT (ra-ko-mo-de-man) n. m. Réconciliation après une brouille.
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RACCOMMODER (ra-ko-mo-dé) v. a. Remettre en bon état : raccommoder un habit. Réconcilier après une brouille : raccommoder des amis. Remettre en meilleur état : raccommoder sa fortune.
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RACCOMMODEUR, EUSE (ra-ko-mo, eu-ze) n. Qui raccommode : raccommodeur de faïence.
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RACCORD (ra-kor) n. m. Accord, ajustement de deux parties d'abord séparées d'un ouvrage : faire un raccord entre deux scènes d'une pièce. Pièce métallique pourvue d'une vis ou d'un manchon fileté permettant de maintenir deux tuyaux bout à bout.
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RACCORDEMENT (ra-kor-de-man) n. m. Action de faire des raccords. Courbe de raccordement, courbe servant à passer sans ressaut d'un alignement à un autre. Voie de raccordement, voie servant à relier l'une à l'autre deux voies ferrées distinctes.
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RACCORDER (ra-kor-dé) v. a. Joindre par un raccord. Servir de raccord à : raccorder deux bâtiments. Ant. Séparer.
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RACCOURCI, E (ra-kour) adj. A bras raccourci, de toutes ses forces. En raccourci loc. adv. En abrégé, en petit. N. m. Abrégé. Procédé par lequel on rend l'aspect des objets dont certaines dimensions sont réduites par l'effet de la perspective linéaire : Mantegna excelle dans les raccourcis.
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RACCOURCIR (ra-kour) v. a. Rendre plus court. V. n. Devenir plus court. Ant. Rallonger.
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RACCOURCISSEMENT (ra-kour-si-se-man) n. m. Action de raccoucir. Son résultat.
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RACCOUTRER (ra-kou-tré) v. a. Raccommoder.
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RACCOUTUMER [ra-kou-tu-mé] (SE) v. pr. Reprendre une habitude.
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RACCROC (ra-kro) n. m. Coup inattendu et heureux, principalement au billard. Fig. Evénement, issue d'une affaire où il est entré plus de bonheur que d'habileté.
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RACCROCHER (ra-kro-ché) v. a. Accrocher de nouveau. V. n. Faire des raccrocs au jeu. Se raccrocher v. pr. Se raccrocher à une chose, la saisir pour se sauver d'un danger, se tirer d'un embarras.
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RACCROCHEUR (ra-kro) n. m. Qui fait des raccrocs au jeu.
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RACE n. f. (ital. razza). Ensemble des ascendants et des descendants d'une famille, d'un peuple : la race d'Abraham. Variété constante qui se conserve par la génération : les races humaine, etc. (V. homme.). Catégorie de personnes ayant une profession, des inclinations communes : les usuriers sont une méchante race. Race future, tous les hommes à venir. Cheval, chien de race, de bonne race.
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RACÉMIQUE adj. Se dit d'une variété d'acide tartrique : acide racémique.
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RACER (sé) v. n. (Prend une cédille sous le c devant a et o : il raça, nous raçons .) Faire race, produire des individus semblables à soi. (Peu us.)
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RACER (rè-seur) n. m. (mot angl.). Cheval qui prend part aux courses plates. Yacht de course.
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RACHALANDER (dé) v. a. Ramener les chalands à : rachalander une boutique.
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RACHAT (cha) n. m. Recouvrement d'une chose vendue en en restituant le prix à l'acheteur : vendre avec faculté de rachat. Délivrance au moyen d'une rançon : le rachat des captifs. Extinction d'une obligation au moyen d'une indemnité : négocier le rachat d'une pension. Ant. Revente.
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RACHETABLE adj. Qu'on a droit de racheter.
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RACHETER (té) v. a. (Prend un è ouvert devant une syllabe muette : il rachètera. ) Acheter ce qu'on a vendu : racheter un objet vendu à réméré. Acheter de nouveau : on rachète chaque jour du pain. Délivrer à prix d'argent : racheter des captifs. Se libérer au prix d'argent de : racheter une rente. Fig. Compenser : racheter ses défauts par ses qualités. Acheter le pardon : racheter ses péchés. Se racheter v. pr. Etre, pouvoir être racheté. S'exonérer d'une charge à prix d'argent.
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RACHIDIEN, ENNE (di-in, è-ne) adj. Qui a rapport au rachis : le bulbe rachidien est la partie de l'axe cérébrospinal intermédiaire entre la moelle épinière et le cerveau. Nerfs rachidiens, ceux qui naissent de la moelle épinière. Canal rachidien, canal formeé par les vertèbres et qui contient la moelle épinière.
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RACHIS (chiss) n. m. (mot gr.). Anat. Colonne vertébrale ou épine dorsale. Bot. Axe central de l'épi.
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RACHITIQUE adj. Affecté de rachitisme : le séjour au bord de la mer est profitable aux enfants rachitiques.
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RACHITISME (tis-me) n. m. (de rachis.) Maladie de la croissance, caractérisée par les déformeations et un ralentissement de la consolidation du système osseux : la cause essentielle du rachitisme est une mauvaise alimentation. (On dit aussi rachitis.)
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RACINAGE n. m. Décoction d'écorce, de feuilles de noyer, de coques de noix, destinée à la teinture. Dessin imitant des racines sur la couverture des livres.
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RACINAL n. m. Grosse pièce de charpente, qui en supporte d'autres. Madrier réunissant les têtes de pieux dans un pilotis.
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RACINE n. f. (lat. radix). Partie de la plante, par laquelle elle tient à la terre et en tire sa nourriture : suivant leur formee, les racines des plantes sont dites adventives, pivotantes, tuberculeuses, à crampons, etc. (V. la planche plante.) Par ext. Base d'un objet enfoui dans le sol : les racines des montagnes. Partie par laquelle un organe est implanté dans un tissu : racine des dents, des ongles, des cheveux, etc. Méd. Prolongement profond de certaines tumeurs. Certaines plantes dont on mange la partie qui vient en terre, comme les carottes, les navets, etc. Dr. Fruits pendants par la racine, fruits qui, n'étant encore ni coupés ni cueillis, sont considérés comme faisant partie du fonds. Fig. Principe, commencement : couper le mal dans sa racine. Lien, attache : parti qui a de profondes racines dans le pays. Prendre racine, s'implanter quelque part, y demeurer longtemps. Nom que les pêcheurs à la ligne donne à la florence. Gramm. Mot primitif dans une langue qui a donné naissance à d'autres mots : front est la racine de frontal, frontispice, effronté, etc. Math. Racine carrée(d'un nombre ou d'une expression algébrique), nombre ou expression algébrique qui, élevés au carré, reproduisent le nombre ou l’expression proposés. Racine cubique, quatrième, d'un nombre ou d'une expression algébrique, nombre ou expression algébrique qui, élevés au cube, à la quatrième puissance, reproduisent le nombre ou l'expression proposés.
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RACINER (né) v. n. Se dit des boutures qui commencent à produire des racines. V. a. Faire un racinage sur la couverture d'un livre. Teindre en couleur fauve.
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RACING-CLUB (ré-sin'gh'-kleub') n. m. (en angl. club de course à pied). Association ayant pour but l'organisation des courses à pied et la pratique des exercices physiques.
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RACINIEN, ENNE (ni-in, è-ne) adj. Qui est dans le goût, dans le genre de Racine : le style racinien.
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RACK n. m. Syn. de arack.
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RACLAGE n. m. Action de racler : pratiquer le raclage d'un os. Eclaircissement des taillis.
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RACLE ou RACLETTE (klè-te) n. f. Outil qui sert à racler : racle de ramoneur, de cantonnier, de boulanger.
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RACLÉE (klé) n. f. Pop. Volée de coups : recevoir une raclée.
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RACLEMENT (man) n. m. Action de racler. (Peu us.)
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RACLER (klé) v. a. Enlever les parties de la superficie d'un corps en le grattant. Fig. Ce vin racle le gosier, est dur et âpre. Racler du violon, en jouer mal.
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RACLERIE (rî) n. f. Petit ouvrage de bois, exécuté en forêt.
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RACLOIR n. m. Instrument avec lequel on racle.
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RACLOIRE n. f. Planchette que l'on passe sur une mesure de grain pour enlever ce qui dépasse les bords.
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RACLURE n. f. Petites parties qu'on enlève d'un corps en le raclant : raclures de bois.
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RACOLAGE n. m. Métier de racoleur. Action de racoler.
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RACOLER (lé) v. a. (de accoler.) Engager, par des manœuvres frauduleuses, des hommes au service militaire : le racolage s'est pratiqué sous l'ancien régime. Fig. Recruter, se procurer : racoler des partisans.
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RACOLEUR n. et adj. m. Qui fait métier de racoler.
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RACONTABLE adj. Qui peut être raconté : histoire difficilement racontable.
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RACONTAGE n. m. Récit insignifiant ; bavardage, cancans : tous ces racontages m'ennuient. Syn. de racontar.
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RACONTAR n. m. V. racontage.
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RACONTER (té) v. a. (de conte.) Faire un récit, narrer : l'Odyssée raconte les voyages d'Ulysse. En raconter, raconter beaucoup de choses, parfois inexactes. Absolum. : il raconte bien.
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RACONTEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui a la manie de raconter.
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RACOON n. m. Zool. V. raton laveur.
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RACORNIR v. a. Rendre coriace, dur comme la corne. Se racornir v. pr. Devenir dur : le cuir se racornit au feu. Fam. Devenir maigre et sec. Fig. Perdre sa sensibilité.
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RACORNISSEMENT (ni-se-man) n. m. Etat de ce qui est racorni.
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RACQUITTER (ra-ki-té) v. a. Acquitter par un gain d'une perte subie, d'une obligation contractée : joueur qu'un seul coup racquitte. Regagner ce qu'on avait perdu au jeu.
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RADE n. f. (orig. scand.). Grand bassin naturel ou artificiel ayant issue libre vers la mer et où les navires peuvent mouiller : la rade de Cherbourg est fermée par une magnifique digue.
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RADEAU (dô) n. m. (lat. ratis). Assemblage de pièces de bois liées ensemble, formeant une sorte de plancher sur l'eau, qui peut, au besoin, servir à la navigation : naufragés qui se sauvent sur un radeau. Train de bois sur une rivière. V. flottage.
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RADER (dé) v. a. Mettre un navire en rade.
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RADER (dé) v. a. (de radoire.) Mesurer ras à l'aide d'une règle qu'on passe sur les bords de la mesure : rader des grains, du blé, du sel.
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RADIAIRE (è-re) adj. (du lat. radius, rayon). Disposé en rayons.
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RADIAIRES (è-re) n. m. pl. Zool. Ancienne division du règne animal qui comprenait les acalèphes et les échinodermes.
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RADIAL, E, AUX adj. (lat. radialis). Qui a rapport au radius : muscle radial.
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RADIANT (di-an), E adj. Qui émet des radiations : chaleur radiante. N. m. Point du ciel d'où paraissent émaner les étoiles filantes.
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RADIATEUR n. m. Appareil servant à augmenter la surface de rayonnement d'un tuyau : on emploie les radiateurs soit pour le chauffage des appartements, soit comme réfrigérants dans certains moteurs mécaniques.
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RADIATION (si-on) n. f. (du bas lat. radiare, rayer). Action de rayer, d effacer un article d'un compte, un nom d'une liste, une inscription d'un registre : radiation d'un privilège, d'une inscription hypothécaire.
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RADIATION (si-on) n. f. (lat. radiatio.) Ensemble de l'ébranlement que communique un corps à l'éther : radiation obscure, infra-rouge, ultra-violette.
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RADICAL, E, AUX adj. (du lat. radix, icis, racine). Qui appartient à la racine : pédoncules radicaux. Qui a rapport au principe d'une chose : l'arbitraire est le vice radical du despotisme. Complet : guérison radicale. Qui veut des réformees absolues en politique : parti radical ; journaliste, député radical. N. m. Gramm. Partie d'un mot qui reste invariable, par opposition à la terminaison : aim est le radical du verbe aimer. Polit. Celui qui a des opinions radicales en politique. Chim. Substance qui formee un acide en se combinant avec l'oxygène. Math. Signe sous lequel on place une expression algébrique ou un nombre, pour indiquer que ce nombre ou cette expression sont soumis à une extraction de racine.
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RADICALEMENT (man) adv. Dans son principe, dans sa source : guéri radicalement.
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RADICALISME (lis-me) n. m. Système des radicaux en politique.
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RADICANT (kan), E adj. Se dit des tiges qui émettent des racines sur différents points de leur longueur, des plantes dont les branches s'accrochent aux aspérités du sol, des murs, etc. : le lierre est une plante radicante.
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RADICELLE (sè-le) n. f. Nom donné aux plus petites parties d'une racine ou à des racines très petites.
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RADICIVORE adj. (lat. radix, icis, racine, et vorare, dévorer). Qui dévore les racines des plantes : insecte radicivore.
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RADICULAIRE (lè-re) adj. Qui appartient ou qui se rapporte à la radicule.
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RADICULE n. f. Partie inférieure de l'axe de l'embryon qui plus tard formee la racine. (V. la planche plante.).
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RADIÉ, E adj. (lat. radiatus). Qui présente des rayons. Se dit des fleurs dont les pétales formeent une couronne (comme le tournesol, les pâquerettes, etc.).
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RADIER (di-é) n. m. Revêtement qui protège une construction contre le travail des eaux. Construction en charpente ou en maçonnerie sur laquelle sont établies les écluses, les piles d'un pont, etc.
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RADIER (di-é) v. n. (Se conj. comme prier.) Rayonner. Fig. : visage qui radie de satisfaction.
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RADIER (di-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Rayer sur un registre, sur une liste : radier un failli des listes électorales.
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RADIEUX, EUSE (di-eû, eu-ze) adj. (du lat. radius, rayon). Qui jette des rayons de lumière. Brillant : soleil radieux. Fig. Visage radieux, qui exprime la santé, la joie. Ant. Terne, sombre, [triste](#triste).
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RADIO-CONDUCTEUR (duk) n. m. Syn. de cohéreur.
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RADIOGRAPHIE (fî) n. f. Photographie par les rayons X : la radiographie permet de déterminer la situation exacte et la nature des lésions osseuses.
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RADIOGRAPHIER (fié) v. a. (Se conj. comme prier.) Photographier au moyen des rayons X : radiographier un blessé.
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RADIOLAIRES (lè-re) n. m. pl. Ordre de protozoaires aquatiques, dont le protoplasma émet des pseudopodes rayonnants. S. un radiolaire.
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RADIOMÈTRE n. m. (lat. radius, rayon, et gr. metron, mesure). Instrument d'astronomie, qui servait sur mer à prendre la hauteur méridienne du soleil. Physiq. Instrument qui sert à mesurer l'intensité des rayons lumineux.
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RADIOPHONE n. m. Appareil qui transformee des radiations thermiques ou lumineuses en énergie mécanique sous formee sonore.
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RADIOSCOPIE (os-ko-pî) n. f. Examen d'un objet en se servant des rayons X comme source lumineuse.
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RADIOTHÉRAPIE (pî) n. f. Méthode de traitement par les rayons X : le traitement des épithéliomas cutanés est le triomphe de la radiothérapie.
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RADIS (di) n. m. (ital. radicchio). Espèce de petite rave d'une saveur piquante dont il existe plusieurs variétés : radis blanc, rose, violet, noir, etc. Arg. Argent monnayé : n'avoir plus un radis.
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RADIUM n. m. Métal découvert en 1899 par Curie, Bémont et Mme Curie. — On le trouve dans la pechblende ou péchurane (oxyde naturel d'uranium.) Il se caractérise par ce fait que ses sels et leurs solutions sont lumineux et donnent des radiations qui agissent sur la plaque photographique, rendent l'air conducteur de l’électricité, produisent diverses actions chimiques, etc.
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RADIUS (uss) n. m. (m. lat.). Le plus petit des deux os qui constituent l’avant-bras. — Les parties du radius sont : la tête (1), l’apophyse styloide (2), la tubérosité bicipitale (3.) Le n° 4 représente le cubitus.
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RADOIRE n. f. (du lat. radere, raser). Instrument servant à rader.
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RADOTAGE n. m. Discours dénué de raison, de sens : un ennuyeux radotage. Etat de celui qui radote : tomber dans le radotage.
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RADOTER (té) v. n. Tenir des discours dénués de sens. Se répéter d'unefaçon insipide.
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RADOTERIE (rî) n. f. Fam. Extravagances dites en radotant.
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RADOTEUR, EUSE (eu-ze) adj. et n. Qui radote.
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RADOUB (doub' ou dou) n. m. Réparation d'un mât, d'une voile, de la coque d'un vaisseau. Bassin de radoub, bassin d'un port spécialement aménagé pour les grosses réparations de navires.
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RADOUBER (bé) v. a. (de adouber.) Faire des réparations à : radouber un vaisseau, un filet.
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RADOUBEUR n. et adj. m. Ouvrier qui radoube les vaisseaux.
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RADOUCIR v. a. Rendre plus doux : la pluie a radouci le temps. Fig. Apaiser. Se radoucir v. pr. Devenir plus doux : le temps se radoucit , et, fig. : cet homme se radoucit. Ant. Aigrir, exaspérer.
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RADOUCISSEMENT (si-se-man) n. m. Action de radoucir, de se radoucir. (Peu us.)
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RAFALE n. f. Coup de vent violent. Fig. Accident brusque.
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RAFFERMIR (ra-fèr-mir) v. a. Rendre plus ferme : raffermir les gencives. Fig. Remettre dans un état plus stable : raffermir le courage d'une troupe. Ant. Ramollir, ébranler.
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RAFFERMISSEMENT (ra-fèr-mi-se-man) n. m. Action de raffermir ; état de ce qui est raffermi. Ant. Ramollissement.
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RAFFINADE (ra-fi) n. f. Sucre très pur.
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RAFFINAGE (ra-fi) n. m. Action de raffiner le sucre, le pétrole, etc.
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RAFFINÉ, E (ra-fi-né) adj. Fin, délicat : goût raffiné. Subtil, adroit : politique raffiné. N. m. Celui qui a un goût délicat en art, en littérature. Ant. Grossier, fruste.
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RAFFINEMENT (ra-fi-ne-man) n. m. Extrême subtilité : raffinenent de politique, de langage. Recherche froide et réfléchie : raffinement de cruauté. Trop grande recherche : les raffinements du luxe.
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RAFFINER (ra-fi-né) v. a. Donner plus de pureté à : raffiner du sucre. V. n. Subtiliser : raffiner sur les sentiments.
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RAFFINERIE (ra-fi-ne-rî) n. f. Lieu où l'on raffine certaines substances (sucre, pétrole.)
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RAFFINEUR, EUSE (ra-fi) adj. et n. Personne qui travaille dans une raffinerie, qui possède ou exploite une raffinerie. Pile raffineuse. Se dit, dans la fabrication du papier, d'une machine qui achève la trituration des chiffons, du bois, etc.
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RAFFOLER (ra-fo-lé) v. n. Se passionner pour : raffoler de la danse.
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RAFFÛTAGE (ra-fû) n. m. Action de raffûter.
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RAFFÛTER (ra-fû-té) v. a. Donner le fil à des outils : raffûter un ciseau.
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RAFIAU (fi-ô) n. m. Petite et courte embarcation de la Méditerranée, portant une voile à antenne, un foc, et allant aussi à l'aviron.
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RAFISTOLER (fis-to-lé) v. a. Fam. Raccommoder grossièrement : rafistoler des chaussures.
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RAFLE n. f. Grappe de raisin, de groseille, qui n'a plus de grains. Syn. raffe et râpe.
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RAFLE n. f. Action d'enlever, de rafler : une rafle de vagabonds. Filet de pêcheur ou d'oiseleur. Coup où chacun des dés amène le même point. Fig. Faire rafle, enlever tout, surtout au jeu.
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RAFLER (flé) v. a. Emporter tout rapidement : les voleurs ont tout raflé dans cette maison.
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RAFRAÎCHIR (frè) v. a. Rendre frais : rafraîchir du vin. Réparer, remettre en meilleur état : rafraîchir un tableau. Rogner, couper l'extrémité d'une chose : rafraîchir les cheveux. Fig. Rafraîchir la mémoire, rappeler à quelqu'un le souvenir d'une chose. V. n. Devenir frais : on a mis le vin rafraîchir. Se rafraîchir v. pr. Devenir plus frais : le temps se rafraîchit. Boire un coup, faire collation : venez vous rafraîchir. Etre rétabli par le repos : troupes qui ont besoin de se rafraîchir. Ant. Échauffer.
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RAFRAÎCHISSANT (frè-chi-san), E adj. Se dit de ce qui rafraîchit le corps, calme l'irritation des humeurs : boisson rafraîchissante. Qui relâche le ventre : tisane rafraîchissante. N. m. : un rafraîchissant. Ant. Échauffant.
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RAFRAÎCHISSEMENT (frè-chi-se-man) n. m. Ce qui rafraîchit. Effet de ce qui rafraîchit. Pl. Mets, boissons fraîches, liqueurs, fruits, etc., servis dans une fête : passer des rafraîchissements.
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RAFRAÎCHISSOIR (frè-chi-soir) n. m. Vase dans lequel on met rafraîchir les boissons.
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RAGAILLARDIR (gha, ll mll.) v. a. Rendre gaillard, raviver, redonner de la gaieté : un petit vin qui vous ragaillardit.
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RAGE n. f. (lat. rabies). Maladie virulente transmissible des animaux à l'homme, et caractérisée par des phénomènes d'excitation, puis de la paralysie et enfin la mort : Pasteur a imaginé la vaccination contre la rage. Douleur violente : rage de dents. Transport furieux : écumer de rage. Passion violente, goût excessif : avoir la rage de faire des vers. — Un certain nombre d'animaux peuvent contracter la rage : le chien, le chat, le renard, le mouton, le bœuf, le porc, le cheval, etc. Chez le chien, la rage se manifeste par la tristesse, la perte de l'appétit, l'impossibilité de déglutir ou même de boire, par suite d'une constriction particulière de la gorge. L'aboiement est rauque, étouffé. Dans les moments de crise, l'animal court droit devant lui, égaré, mordant tout ce qui se trouve sur son passage. C'est en général par une morsure que le virus rabique est transmis à l'homme. Les premières précautions à prendre en ce cas consistent dans le débridement de la plaie et sa cautérisation au fer rouge ; la succion peut être employée, mais à la condition expresse qu'il n'y ait ni érosion, ni gerçure dans la cavité buccale. Les recherches de Pasteur ont montré l'efficacité d'injections d'un vaccin spécial antirabique. Comme moyens prophylactiques, on abattra, conformeément à la loi, tout animal reconnu enragé, ou seulement mordu par un chien enragé et on isolera immédiatement toute bête présentant des signes suspects. A la rage loc. adv. D'une façon violente, excessive.
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RAGER (jé) v. n. (Prend un e muet après le g devant a et o : il ragea, nous rageons. ) Fam. Pester.
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RAGEUR, EUSE (euze) n. et adj. Fam. Qui est sujet à des colères violentes.
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RAGEUSEMENT (ze-man) adv. D'une façon rageuse.
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RAGLAN n. m. (de Raglan n. pr.) Sorte de paletot d'homme à pèlerine, fort à la mode en 1855. Pardessus moderne et de coupe spéciale.
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RAGLE n. m. Hallucination de la vue. (Peu us.)
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RAGOT (gho), E n. et adj. Court et gros : homme, cheval ragot. N. m. Sanglier de deux à trois ans. Crampon de fer, que l'on attache aux limonières des voitures.
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RAGOT (gho) n. m. Pop. Bavardage, cancan.
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RAGOTER (gho-té) v. a. Quereller : femme qui ragote sans cesse son mari. (Peu us.)
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RAGOTIN n. m. (de ragotin. V. Part. hist.) Homme petit et contrefait, d'apparence ridicule.
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RAGOÛT (ghou) n. m. Plat de viande, de légumes ou de poissons coupés en morceaux, cuits dans une sauce épicée : ragoût de mouton. Assaisonnement de haut goût. Fig. Ce qui excite les désirs : le ragoût de la nouveauté.
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RAGOÛTANT (tan), E adj. Qui flatte le goût : mets ragoûtant. Fig. et fam. Agréable, qui flatte : figure ragoûtante. Ant. Dégoûtant.
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RAGOÛTER (té) v. a. Remettre en appétit : ragoûter un malade. Ant. Dégoûter.
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RAGRAFER (fé) v. a. Agrafer de nouveau : ragrafer sa ceinture.
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RAGRANDIR v. a. Rendre plus grand. (Peu us.)
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RAGRÉER (gré-é) v. a. Polir, finir après la construction : ragréer une façade. Remettre à neuf : ragréer un vieux mur. Fig. Rendre de l'éclat : ragréer sa réputation. Mar. Gréer de nouveau. (Peu us.)
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RAGRÉMENT ou RAGRÉEMENT (gré-man) n. m. Action de ragréer un ouvrage.
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RAGUER (ghé) v. a. (angl. to rag). User par le frottement : raguer un câble. V. n. S'user par le frottement : cordage qui rague.
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RAÏA (ra-i-a) n. m. Nom donné aux sujets de l'empire turc, non musulmans.
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RAID (rèd') n. m. (m. angl. signifiant incursion). Milit. Incursion rapide, exécutée en territoire ennemi par une troupe : conduire un raid de cavalerie. Sport. Longue excursion, surtout de cavaliers, destinée à montrer l'endurance des hommes et des chevaux.
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RAIDE (rè-de) adj. (lat. rigidus). Fort tendu ; roide, rigide, difficile à plier : jambe raide. Abrupt, peu incliné : montagne, escalier raide. Sans souplesse : attitude raide. Fig. Ferme, inflexible : caractère raide. Adv. Tout d'un coup : tomber raide mort. Ant. Souple.
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RAIDEMENT (rè-de-man) adv. D'une manière raide, avec raideur. (P. us. )
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RAIDEUR (rè) n. f. Etat de ce qui est raide : raideur du bras. Force et rapidité : pierre lancée avec raideur. Rapidité d'une pente : la raideur d'un escalier. Défaut de souplesse : saluer avec raideur. Fig. Fermeté inébranlable, ténacité : apporter trop de raideur dans les affaires. Ant. Souplesse.
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RAIDILLON (rè-di, on, ll mll.) n. m. Chemin en pente rapide, mais d'une faible étendue.
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RAIDIR (rè-dir) v. a. Rendre raide, tendre avec force : raidir le bras, une corde. V. n. et Se raidir v. pr. Devenir raide : ses membres raidissent, se raidissent. Fig. Tenir ferme : se raidir contre les difficultés. Ant. Assouplir.
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RAIDISSEMENT (di-se-man) n. m. Action de raidir. Ant. Assouplissement.
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RAIDISSEUR (rè-di-seur) n. m. Appareil servant à raidir les fils de fer.
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RAIE (rè) n. f. (lat. riga). Trait de plume, de crayon, de pinceau, etc. Ligne quelconque, sillon peu profond. Séparation des cheveux qui laisse voir la peau du crâne. Entre-deux des sillons d'un champ. Physiq. Raies du spectre, lignes obscures qui divisent transversalement les couleurs du spectre solaire.
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RAIE (rè) n. f. (lat. raja). Genre de poissons plats des mers froides et tempérées : la raie bouclée, qui atteint deux mètres de long, est commune dans les mers de France.
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RAIFORT (rè-for) n. m. (lat. radix, racine, et fortis. fort). Espèce de crucifère antiscorbutique : le raifort est un bon stimulant de la nutrition.
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RAIL (ra, l mll.) n. m. (m. angl.). Bande de fer ou d'acier posée le long des chemins de fer et sur laquelle roulent les roues des locomotives et des wagons : les rails sont fixés sur les traverses à l'aide de crampons ou de coussinets. Bande analogue pour les tramways.
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RAILLER (ra, ll mll., é) v. a. Plaisanter, tourner en dérision : railler quelqu'un. Absol. Badiner, ne pas parler sérieusement : vous raillez, je crois. Se railler v. pr. Se moquer : se railler de la calomnie.
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RAILLÈRE (ra, ll mll., è-re) n. f. Nom que, dans les Pyrénées, on donne aux versants à pentes rapides et caillouteuses.
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RAILLERIE (ra, ll mll., e-rî) n. f. Action de railler. Plaisanterie moqueuse. Entendre la raillerie, avoir le talent de bien railler. Entendre raillerie, ne point s'offenser des plaisanteries dont on est l'objet. N'entendre pas raillerie, être sévère, pointilleux. Raillerie à part, sérieusement. Cela passe la raillerie, c'est trop fort.
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RAILLEUR, EUSE (ra, ll mll., eu-ze) n. et adj. Porté à la raillerie : esprit railleur. Qui marque la raillerie : ton railleur. N. : un railleur.
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RAILLEUSEMENT (ra, ll mll., eu-ze-man) adv. En raillant. (Peu us.)
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RAILWAY (rèl-ouè) n. m. Mot anglais qui signifie chemin de fer, tramway.
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RAIN (rin) n. m. (anc. h. all. signif. bord). Lisière d'un bois. (Peu us.)
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RAINE (rè-ne) n. f. (du lat. rana, grenouille). Ancien nom des grenouilles. Rainette.
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RAINER (rè-né) v. a. Faire une rainure avec un rabot, dit bouvet : rainer une planche.
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RAINETTE (rè-nè-te) n. f. (de raine.) Nom par lequel on désigne différents genres de grenouilles vertes. Variété de pomme à couteau, à peau tachetée.
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RAINURE (rè) n. f. Entaille faite en long dans un morceau de bois, de métal.
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RAIPONCE (rè) n. f. Campanule dont la racine et les feuilles se mangent en salade.
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RAIRE (rè-re) v. n. (Se conj. comme traire.) Bramer, crier, en parlant des cerfs, des chevreuils. (On dit aussi raller ou réer)
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RAIS (rè) n. m. (du lat. radius, rayon). Rayons d'une roue. (Au sing. il faudrait écrire rai, bien que l'usage ait prévalu de dire un rais.) Rais de cœur, ornement en formee de cœur, qu'on emploie dans certaines moulures.
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RAISIN (rè-zin) n. m. (lat. racemus). Fruit de la vigne : raisin rouge ; raisin noir. (V. vin, vigne.) Raisins de Corinthe, raisins secs, à très petits grains, qui viennent des îles Ionniennes. Raisins de loup, baies narcotiques de la morelle noire. Raisins d'ours, espèce d'arbousier qui croit dans les régions montagneuses. Raisin de mer, œufs en grappe de certains mollusques céphalopodes. Raisin, formeat de papier (env. 0m,65 sur 0m,50.)
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RAISINÉ (rè-zi-né) n. m. Confiture faite avec du jus de raisin auquel on ajoute des poires ou d'autres fruits.
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RAISON (rè-zon) n. f. (lat. ratio). Faculté au moyen de laquelle l'homme peut connaître et juger : la raison distingue l'homme de la bête. Faculté intellectuelle, considérée comme règle de nos actions : la raison ne triomphe pas toujours des passions. Ce qu'on peut considérer comme un devoir, comme une chose conformee à l'équité : se rendre à la raison. Argument à l'appui d'un raisonnement : raison convaincante. Cause, motif : avoir de bonnes raisons pour... Satisfaction qu'on demande. Réparation d'un outrage : demander raison d une offense. Age de raison, âge ou les enfants commencent à avoir conscience de leurs actes. Mariage de raison, mariage de convenance plutôt que d'inclination. Perdre la raison, tomber en démence. Parler raison, sagement, raisonnablement. Avoir raison, être fondé dans ce qu'on dit. Entendre raison, acquiescer à ce qui est raisonnable. Se faire une raison, prendre une détermination pour en finir. Comme de raison, comme il est juste. Plus que de raison, plus qu'il n'est convenable. Pour valoir ce que de raison, ce qui est de justice, d'équité. Mettre à la raison, réduire par force ou par conviction. Raison d'Etat, considération d'intérêt supérieur que l'on invoque dans un Etat, quand on fait des choses contraires à la loi, à la justice. Comm. Raison sociale, nom des associés rangés dans l'ordre déterminé par la société pour la signature des actes, lettres de change, etc. Math. Raison directe, rapport entre deux quantités qui augmentent ou diminuent dans la même proportion. Raison inverse, rapport entre deux quantités dont l'une diminue tandis que l'autre augmente dans la même proportion. Raison d'une progression. V. progression. Loc. prép. : À raison de, au prix de. En raison de, en considération de.
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RAISONNABLE (rè-zo-na-ble) adj. Qui est doué de raison : l'homme est un être raisonnable. Conformee à la raison : prétention raisonnable. Suffisant, convenable : prix raisonnable. Au-dessus du médiocre : revenu raisonnable. Ant. Irraisonnable.
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RAISONNABLEMENT (rè-zo-na-ble-man) adv. Avec raison : parler raisonnablement. Passablement, convenablement : boire raisonnablement. Ant. Irraisonnablement.
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RAISONNÉ (rè-zo-né), E adj. A quoi l'on applique les règles du raisonnement : problème bien raisonné. Fondé sur le raisonnement : méthode raisonnée. Ant. Irraisonné.
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RAISONNEMENT (rè-zo-ne-man) n. m. Faculté, action ou manière de raisonner : manquer de raisonnement. Enchaînement de raisons déduites les unes des autres pour arriver à une démonstration : raisonnements fondés. Observations, objections : pas tant de raisonnements.
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RAISONNER (rè-zo-né) v. n. Se servir de sa raison pour connaître, pour juger : raisonner juste. Soulever des objections, au lieu d'écouter docilement les ordres ou les réprimandes : les enfants ne doivent pas raisonner. V. a. Appliquer le raisonnement à ce qu'on fait : cet acteur raisonne bien ses rôles. Converser sur : raisonner politique. Faire entendre raison à : raisonner un malade. Mar. Syn. de arraisonner.
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RAISONNEUR, EUSE (rè-zo-neur, eu-ze) n. et adj. Qui raisonne : un solide raisonneur. Personne qui veut raisonner sur tout, qui discute les ordres, les observations : raisonneur ennuyeux ; enfant raisonneur.
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RAJAH n. m. Prince hindou. (On écrit aussi radjah, raja ou radja)
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RAJEUNIR v. n. (Prend l'auxiliaire avoir ou être selon qu'on veut exprimer l'action ou l'état.) Ramener à l'état de jeunesse : Médée rajeunit Jason. Rendre l'air de la jeunesse : vêtement qui rajeunit. Donner un air de nouveauté, de fraîcheur : le printemps rajeunit la nature. V. n. Redevenir jeune. Reprendre une nouvelle vigueur. Se rajeunir v. pr. Se dire plus jeune qu'on ne l'est. Ant. Vieillir.
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RAJEUNISSANT (ni-san), E adj. Qui a la propriété de rajeunir. (Peu us.)
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RAJEUNISSEMENT (ni-se-man) n. m. Action de rajeunir. Etat de celui qui est rajeuni.
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RAJOUTER (té) v. a. Ajouter de nouveau.
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RAJUSTEMENT (jus-te-man) n. m. Action de rajuster.
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RAJUSTER (jus-té) v. a. Ajuster de nouveau ; remettre en bon état : rajuster une horloge. Se rajuster v. pr. Se réconcilier après une brouille.
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RÂLE n. m. Genre d'oiseaux échassiers, très estimés comme gibier et qui vivent en plaine (râle des genêts) ou aux abords des marécages (râle d'eau) : le râle des genêts se trouve en France pendant la belle saison.
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RÂLE ou RÂLEMENT (man) n. m. Action de râler. Bruit qu'on fait en râlant : le râle de la mort.
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RALENTIR (lan) v. a. Rendre plus lent : la digitaline ralentit les battements du cœur. V. n. Devenir plus lent : le train ralentit. Ant. Accélérer.
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RALENTISSEMENT (lan-ti-se-man) n. m. Diminution de mouvement, d'activité : ralentissement de la nutrition. Ant. Accélération.
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RÂLER (lé) v. n. Rendre un son enroué, par la difficulté de la respiration, en parlant des agonisants ou de personnes atteintes de certaines maladies respiratoires : blessé qui râle.
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RALINGUE (ghe) n. f. (orig. scand.). Cordage cousu à une voile pour la fortifier.
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RALINGUER (ghé) v. a. Garnir une voile de ses ralingues.
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RALLIBÉS (ral-li) n. m. pl. Famille d'oiseaux échassiers, ayant pour types les râles et poules d'eau. S. un rallidé.
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RALLIÉ, E (ra-li-é) adj. Qui a donné son adhésion à un parti, à une cause. Spécialem., en France, se dit des députés royalistes ou impérialistes qui ont adhéré au régime républicain. N. : les ralliés.
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RALLIEMENT ou RALLÎMENT (ra-lî-man) n. m. Action de rallier les troupes, de se rallier. Point de ralliement, endroit marqué aux troupes pour se rallier. Signe de ralliement, signal auquel on doit se rallier autour d'un chef en cas de danger, d'échec, etc.
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RALLIER (ra-li-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Rassembler ceux qui étaient dispersés : rallier ses troupes. Ramener à une cause, à une opinion : rallier les partis. Rejoindre : rallier son poste. Rallier le bord, rentrer à bord. Rallier la terre, s'en rapprocher. Se rallier v. pr. Se réunir.
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RALLONGE (ra-lon-je) n. f. Ce qui sert à rallonger. Planches au moyen desquelles on augmente la surface des tables à coulisses.
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RALLONGEMENT (ra-lon-je-man) n. m. Action de rallonger. Son résultat. Ant. Raccourcissement.
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RALLONGER (ra-lon-jé) v. a. (Prend un e muet après le g devant a et o : il rallongea, nous rallongeons. ) Rendre plus long en ajoutant quelque chose : rallonger une table. Ant. Raccourcir.
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RALLUMER (ra-lu-mé) v. a. Allumer de nouveau : rallumer une lampe. Fig. Donner une nouvelle ardeur à : rallumer la guerre.
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RALLYE-PAPER (ra-li-pè-peur) ou RALLIE-PAPIER (pi-é) n. m. Sport dans lequel un cavalier, un coureur, etc., parti avant les autres, sème sur son passage des papiers, traces que les poursuivants relèvent pour tâcher de le rejoindre et de le prendre. Pl. des rallye-papers ou rallie-papiers.
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RAMADAN ou RAMAZAN n. m. Neuvième mois de l'année lunaire musulmane, consacré au jeûne. — Pendant sa durée, les musulmans doivent garder l'abstinence la plus complète, depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. Les mois des Turcs étant lunaires, le ramadan revient chaque année dix jours plus tôt que l'année précédente. Il se termine par des fêtes nommées baïram.
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RAMAGE n. m. (du lat. ramus, rameau). Représentation de rameaux, de branchages sur une étoffe : velours à ramages. Chant des petits oiseaux, dans les branches des arbres : le ramage des pinsons. Fig. Babil des enfants.
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RAMAGER (jé) v. a. (Prend un e muet après le g devant a et o : il ramagea, nous ramageons. ) Couvrir de ramages : ramager du velours. V. n. Chanter, en parlant des oiseaux.
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RAMAIGRIR (mè) v. a. Rendre maigre de nouveau. V. n. Redevenir maigre.
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RAMAIGRISSEMENT (mè-gri-se-man) n. m. Action de ramaigrir.
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RAMAS (ma) n. m. Assemblage confus d'objets : ramas de vieux habits. Réunion de personnes peu estimables : ramas de bandits.
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RAMASSAGE (ma-sa-je) n. m. Action de ramasser : le ramassage du bois mort.
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RAMASSE (ma-se) n. f. Traîneau sur lequel on descend les montagnes couvertes de neige.
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RAMASSÉ, E (ma-sé) adj. Trapu : cheval ramassé.
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RAMASSE-MIETTES (ma-se-mi-è-te) n. m. inv. Plateau ou bassin dans lequel on fait tomber, à l'aide d'une brosse, les miettes dont une table est couverte.
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RAMASSER (ma-sé) v. a. Faire un amas : ramasser du bois mort. Recueillir, collectionner : ramasser des matériaux pour un ouvrage. Prendre, relever ce qui est à terre : ramasser ses gants. Recueillir, ramener avec soi : ramasser les pauvres. Ramasser ses forces, les réunir pour quelque grand effort. Se ramasser v. pr. Se replier sur soi-même. Se pelotonner.
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RAMASSETTE (ma-sè-te) n. f. Léger clayonnage adapté à une faux pour ramasser les tiges, à mesure qu'on les coupe.
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RAMASSEUR, EUSE (ma-seur, eu-ze) n. Personne qui collectionne toutes sortes de choses. N. m. Fam. Celui qui conduit une ramasse.
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RAMASSIS (ma-si) n. m. Assemblage de choses de peu de valeur, de personnes peu estimables : un ramassis d'escrocs.
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RAMAZAN n. m. V. ramadan.
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RAMBADE ou RAMBARDE (ran) n. f. (ital. rambata). Garde-corps placé autour des gaillards et des passerelles.
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RAMBOUR ou RAMBURES (ran) n. m. [n. géogr.] Pomme un peu acide.
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RAME n. f. Petite branche que l'on plante en terre pour soutenir des plantes grimpantes. Aviron, longue pièce de bois aplatie par un bout, pour faire mouvoir un bateau. Réunion de cinq cents feuilles de papier ou vingt mains. Coton de rames, coton filé de médiocre qualité, dont on se servait jadis pour tisser les voiles des navires.
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RAMÉ, E adj. Soutenu par des rames : pois ramés. Boulets ramés, joints ensemble par une chaîne, une barre, etc., et dont on se servait pour démâter les vaisseaux ennemis.
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RAMEAU (mô) n. m. (lat. ramus) Petite branche d'arbre. Subdivision d'une artère, d'une veine, d'un nerf. Subdivision d'un objet qui se partage : les rameaux d'une famille. Dimanche des Rameaux, dernier dimanche du carême. (Syn. pâques fleuries.)
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RAMÉE (mé) n. f. Branches coupées avec leurs feuilles vertes : un fagot de ramée. Branches entrelacées, formeant un couvert : danser sous la ramée.
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RAMENABLE adj. Qui est susceptible d'être ramené. Fig. Qui peut être corrigé, converti. (Peu us.)
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RAMENDER (man-dé) v. a. Amender, fumer de nouveau : ramender un champ. Remettre des feuilles d'or aux endroits d'un ouvrage de dorure où celle-ci a disparu. Diminuer de prix : les boulangers ont ramendé le pain. (Vx.)
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RAMENER (né) v. a. (Se conj. comme amener.) Amener de nouveau. Remettre une personne dans le lieu d'où elle était partie : ramener un déserteur. Etre cause du retour de : chien que la faim ramène au logis. Faire arriver en déplaçant : ramener un châle sur ses épaules. Fig. Faire renaître, rétablir : ramener l'abondance, la paix. Rétablir après un écart : ramener la question sur son véritable terrain. N. m. Le ramener, opération de dressage qui consiste à obliger un cheval à plier l'encolure.
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RAMEQUIN (kin) n. m. (allem. rahmchen). Sorte de pâtisserie au fromage.
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RAMER (mé) v. a. Soutenir des plantes grimpantes avec des rames : ramer des pois. Fam. Il s'y entend comme à ramer des choux, il ne s'y entend pas du tout. V. n. Manœuvrer la rame. Fig. et fam. Avoir beaucoup de fatigue.
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RAMEREAU (rô) ou RAMEROT (ro) n. m. Jeune ramier.
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RAMESCENCE (mès-san-se) n. f. Disposition en rameaux.
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RAMETTE (mè-te) n. f. Rame de papier à lettres. Châssis sans barre, employé dans les imprimeries pour imposer les ouvrages d'une seule page (affiches, etc.).
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RAMEUR, EUSE (eu-ze) n. Personne qui rame : galère à trois rangs de rameurs.
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RAMEUX, EUSE (meû, eu-ze) adj. Qui a beaucoup de branches : haricots rameux. Qui a beaucoup de ramifications.
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RAMIE (mî) n. f. Nom vulgaire d'une urticacée textile, que l'on cultive en extrême Orient.
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RAMIER (mi-é) n. m. (du lat. ramus, rameau). Nom de deux espèces de pigeons sauvages : le ramier hiverne dans le Midi. Adjectiv. : pigeon ramier.
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RAMIER (mi-é) n. m. (du lat. ramus, rameau). Assemblage de branchages. Syn. ramée.
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RAMIFICATION (si-on) n. f. Division d'un végétal arborescent. Division d'une artère, d'un nerf, d'une plante, etc., en parties plus petites, qui en sont comme les rameaux. Fig. Subdivision d'une chose quelconque : les ramifications d'un complot.
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RAMIFIER (fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Diviser en plusieurs rameaux. Faire des ramifications dans : la sève ramifie la tige. Se ramifier v. pr. Se partager en plusieurs branches. Se dit des arbres, des veines, etc. Fig. Se diviser et se subdiviser : le protestantisme se ramifie à l'infini.
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RAMILLES (ll mll.) n. f. pl. Petits rameaux.
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RAMINGUE (ghe) adj. (ital. ramingo). Se dit d'un cheval qui se défend contre l'éperon.
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RAMOINDRIR v. a. et n. Amoindrir ou s'amoindrir de nouveau.
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RAMOLLI, E (mo-li) adj. pris substantiv. Personne qui a un ramollissement du cerveau ; qui est réduite à un état de quasi-imbécillité.
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RAMOLLIR (mo-lir) v. a. Rendre mou : ramollir du cuir. Fig. Enerver, efféminer : l'oisiveté ramollit les cœurs. Se ramollir v. pr. : la cire se ramollit au feu. Ant. Durcir, raffermir.
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RAMOLLISSABLE (mo-ti-sa-ble) adj. Qui est susceptible de se ramollir.
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RAMOLLISSANT (mo-li-san), E adj. Qui ramollit, relâche. N. m. : la guimauve est un ramollissant.
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RAMOLLISSEMENT (mo-li-se-man) n. m. Etat de ce qui est ramolli. Méd. Altération de certains organes qui se ramollissent. Fam. Etat de quasi-imbécillité. Ant. Raffermissement.
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RAMON n. m. (de rameau.) Sorte de balai. (Vx.)
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RAMONAGE n. m. Action de ramoner : le ramonage des cheminées doit être fait tous les ans.
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RAMONER (né) v. a. (de ramon.) Racler l'intérieur d'une cheminée pour en enlever la suie.
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RAMONEUR n. m. Dontle métier est de ramoner : beaucoup de petits Savoyards venaient jadis à Paris comme ramoneurs.
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RAMPANT (ran-pan), E adj. Qui rampe : animal rampant. Fig. Humble, bassement soumis devant les grands : homme, caractère rampant. Archit. Qui va en pente : un arc rampant. Blas. Dressé sur ses pieds de derrière : lion rampant. Littér. Bas et plat : style rampant. Bot. Etalé sur le sol, horizontal : tige rampante.
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RAMPE (ran-pe) n. f. (de ramper.) Partie d'un escalier par laquelle on monte d'un palier à un autre. Balustrade à hauteur d'appui, qui règne le long d'un escalier. Plan incliné, à pente douce, qui tient lieu d'escalier dans les jardins et dans les places fortes. Partie d'une route, d'un chemin de fer, inclinée par rapport à l'horizontale : rampe très rapide. Rangée de lumières sur le devant de la scène d'un théâtre.
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RAMPEAU (ran-pô) n. m. Coup que l'on joue à certains jeux, comme revanche, après un premier coup joué. Faire rampeau, être rampeau, faire le même nombre de points, ce qui produit un coup nul.
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RAMPEMENT (ran-pe-man) n. m. Action de ramper : le rampement du serpent.
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RAMPER (ran-pé) v. n. (orig. germ.). Se traîner sur le ventre, en parlant des reptiles : le serpent rampe. S'étendre sur terre ou s'attacher aux arbres, comme le lierre, la vigne, etc. Fig. Vivre dans un état abject : ramper dans la misère. Garder une attitude basse, humiliante : ramper devant les grands. Manquer d'élévation dans le style, les idées.
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RAMPIN (ran) adj. m. Se dit du cheval qui s'appuie en marchant sur les pinces des pieds de derrière, sans poser le talon.
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RAMPISTE (ran-pis-te) n. et adj. m. Ouvrier tourneur, qui fait des rampes d'escalier en bois et des mains courantes.
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RAMS (ramss) ou REMS (rèmss) n. m. (m. angl.). Nom d'un jeu de cartes qui se joue avec un jeu de piquet. Faire son adversaire rams, ne pas lui laisser faire de levées.
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RAMURE n. f. Ensemble des branches et rameaux d'un arbre : l'épaisse ramure du chêne. Bois d'un ruminant à cornes ramifiées : ramures de cerf.
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RANATRE n. f. Genre d'insectes hémiptères (punaises d'eau), allongés et cylindriques, qui courent sur l'eau.
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RANCART (kar) n. m. Mettre quelqu'un ou une chose au rancart, de côté, au rebut : vieux cheval, bon à mettre au rancart.
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RANCE adj. (lat. rancidus). Se dit de tout corps gras qui a contracté une odeur forte et une saveur âcre : lard, beurre, huile rance. N. m. Goût et odeur de ce qui est rance : sentir le rance.
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RANCE n. f. Pièce de bois servant de chantier pour les futailles. N. f. pl. Pièces de bois appliquées sur les bordages d'un vieux bâtiment, pour le consolider.
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RANCESSIBLE (sè-si-ble) adj. Susceptible de rancir : huiles rancessibles.
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RANCHE n. f. (du lat. ramex, pieu). Chacune des chevilles de fer ou de bois qui servent d'échelons.
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RANCHER (ché) n. m. Sorte d'échelle à un seul montant.
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RANCIDITÉ n. f. Etat de ce qui est rance. (Peu us.)
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RANCISSEMENT (si-se-man) n. m. Action de rancir. Etat de ce qui devient rance.
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RANCIO n. m. Vin de liqueur qu'on a laissé vieillir et qui a pris le goût des vins d'Espagne.
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RANCIR v. n. Devenir rance : lard qui rancit.
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RANCISSURE (si-su-re) n. f. Syn. de rancidité.
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RANCŒUR (keur) n. f. (lat. rancor). Haine, rancune, ressentiment : garder une rancœur de nombreuses désillusions.
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RANÇON n. f. (du lat. redemptio, rachat). Ce qu'on donne pour la délivrance d'un captif, d'un prisonnier de guerre : payer rançon. Fig. Prix, expiation : la folie est parfois la rançon du génie.
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RANÇONNEMENT (so-ne-man) n. m. Action de rançonner.
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RANÇONNER (so-né) v. a. Exiger de force ce qui n'est point dû : l'ennemi a rançonné la ville. Fig. Exiger de quelqu'un plus qu'il ne faut pour une chose. Exiger un prix excessif : aubergiste qui rançonne les voyageurs.
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RANÇONNEUR, EUSE (so-neur, eu-ze) n. Qui rançonne.
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RANCUNE n. f. (lat. rancor). Ressentiment qu'on garde d'une offense : garder rancune à un adversaire heureux. Fam. Sans rancune, oublions les sujets d'animosité.
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RANCUNEUX, EUSE (neû, eu-ze) adj. Syn. de rancunier.
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RANCUNIER (ni-é), ÈRE n. et adj. Qui est sujet à la rancune.
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RANDON n. m. (du german. rand, bord.) Mouvement impétueux.
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RANDONNÉE (do-né) n. f. (de randon.) Circuit que fait un animal autour de l'endroit où il a été lancé par le chasseur. Fam. Marche longue et ininterrompue : faire une longue randonnée.
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RANG (ran) n. m. (du germ. hring, cercle). Ordre, disposition de choses, de personnes sur une même ligne : un rang de soldats. Place qui convient à chaque personne ou a chaque chose parmi plusieurs : garder son rang. Place qu'on occupe dans l'opinion des hommes par sa dignité, son mérite, etc : tenir un rang honorable. Différentes classes de la société : les révolutions confondent tous les rangs. Se mettre sur les rangs, parmi les prétendants à une place. Mettre au rang, au nombre de. Mar. Classification des vaisseaux d'après leur taille ou leur armement : vaisseau de premier rang.
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RANGÉ, E adj. Fig. Qui a de l'ordre, de la conduite : homme rangé. Bataille rangée, qui se livre entre deux armées régulièrement disposées.
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RANGÉE (jé) n. f. Suite de plusieurs choses sur une même ligne : une rangée d'arbres.
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RANGEMENT (man) n. m. Fam. Action de ranger.
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RANGER (jé) v. a. (Prend un e muet après le g devant a et o : il rangea, nous rangeons ) Mettre en rang, dans un certain ordre : ranger des papiers. Mettre au nombre de : ranger un auteur parmi les classiques. Détourner, mettre de côté : ranger une voiture. Fig. Soumettre avec contrainte : ranger un pays sous ses lois. Mar. Longer, passer près de : ranger une côte. Se ranger v. pr. S'écarter pour faire place. Se placer dans un certain ordre. En parlant de plusieurs personnes : se ranger autour d'une table. Se ranger du côté de, s'engager dans le parti de : se ranger du côté du succès. Se ranger à un avis, à une opinion, l'adopter. Fig. Prendre une conduite plus réglée. Ant. Déranger.
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RANGEUR, EUSE (eu-ze) n. et adj. Personne qui range, qui est employée à ranger.
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RANIDÉS (dé) n. m. pl. Famille de batraciens dont la grenouille verte (rainette) est le type. S. un ranidé.
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RANIMABLE adj. Qui peut être ranimé. (Peu us.)
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RANIMER (mé) v. a. Rendre la vie. Par ext. Redonner de la vigueur, du mouvement : ranimer un noyé par des frictions. Fig. Redonner de l'ardeur : l'exemple du chef ranime le soldat. Réveiller, rajeunir : le printemps ranime la nature.
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RANULE n. f. (du lat. ranula, petite grenouille). Tumeur sous la langue, appelée aussi grenouillette.
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RANZ (ranz' ou rants) n. m. invar. Nom donné, en Suisse, à des airs pastoraux. — Les ranz des vaches sont des airs populaires chantés par les bergers dans les montagnes, ou joués par eux sur le cor des Alpes, pour conduire les troupeaux. Les effets sympathiques que ces airs exercent sur les montagnards helvétiens les ont rendus célèbres. A l'époque où des régiments suisses étaient à la solde de la France, on fut obligé de défendre, sous peine de mort, de jouer le ranz des vaches, qui poussait les soldats les uns à la désertion, les autres au suicide, et qui les plongeait tous dans une profonde mélancolie.
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RAOUT (ra-out) n. m. (angl. rout). Réunion, fête où l'on invite des personnes du monde : donner un raout.
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RAPACE adj. (lat. rapax). Ardent à la proie : le vautour est rapace. Fig. Avide de gain : usurier rapace.
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RAPACES n. m. pl. Ordre d'oiseaux carnassiers,comme l'aigle, le vautour, etc. (On les appelle aussi accipitres.) S. un rapace.
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RAPACITÉ n. f. Avidité de l'animal qui se jette sur sa proie, et fig., avidité d'une personne cupide : la rapacité de l'usurier.
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RÂPAGE n. m. Action de râper : le râpage des betteraves.
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RAPATELLE (tè-le) n. f. Tissu de crin qui sert à faire des sacs et des tamis.
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RAPATRIAGE n. m. Fam. Réconciliation. (Peu us.)
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RAPATRIEMENT (tri-man) n. m. Action de rendre quelqu'un à sa patrie. Renvoi dans leur patrie, par les soins des consulats, de marins, soldats ou voyageurs restés on pays étrager. Réconciliation.
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RAPATRIER (tri-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Ramener dans sa patrie : rapatrier des émigrés. Réconcilier des personnes qui étaient brouillées : rapatrier deux frères.
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RAPATRONNAGE (tro-na-je) n. m. Réunion qu'on fait du tronc d'un arbre coupé à une souche restée en terre, pour vérifier si l'un provient de l'autre.
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RÂPE n. f. (anc. h. all. raspon). Ustensile de ménage pour réduire en poudre, en petits morceaux, certaines substances. Espèce de lime à grosses entailles, à l'usage des menuisiers, des serruriers, etc. V. rafle.
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RÂPÉ, E adj. Habit râpé, usé jusqu'à la corde.
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RÂPÉ n. m. Raisin nouveau, qu'on met dans un tonneau pour améliorer le vin ; ce vin même : boire du râpé. Boisson obtenue en mettant des grappes de raisins frais (écrasés ou non) dans un tonneau et en les arrosant d'eau. Copeaux qu'on met dans un tonneau pour éclaircir le vin.
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RÂPER (pé) v. a. Mettre en poudre avec la râpe : râper des pommes de terre. User la surface d'un corps avec une râpe : râper du bois. Fam. User jusqu'à la corde : le temps râpe les habits.
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RÂPERIE (rî) n. f. Atelier où l'on râpe les betteraves destinées à la fabrication du sucre.
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RÂPES n. f. pl. Crevasses du pli du genou chez le cheval.
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RAPETASSAGE (ta-sa-je) n. m. Action de rapetasser. Son résultat.
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RAPETASSER (ta-sé) v. a. Fam. Raccommoder grossièrement : rapetasser de vieilles hardes.
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RAPETASSEUR, EUSE (ta-seur, eu-ze) n. et adj. Personne qui rapetasse.
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RAPETISSEMENT (ti-se-man) n. m. Action ou effet de rapetisser. Ant. Agrandissement.
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RAPETISSER (ti-sé) v. a. Rendre plus petit, faire paraître plus petit : la distance rapetisse les objets. V. n. Devenir plus petit : les jours rapetissent.
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RAPHAÉLESQUE (lèske) adj. Qui a les qualités de Raphaël. Qui rappelle les types de Raphaël : madone raphaélesque.
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RAPHÉ n. m. Anat. Petite saillie imitant une suture.
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RAPHIA n. m. Genre de palmiers d'Afrique et d'Amérique fournissant des fibres très solides.
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RAPHIDE n. f. Nom de cristaux en formee d’aiguilles, qui existent chez certaines cellules animales et végétales.
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RAPIAT (pi-a), E adj. (du lat. rapere, enlever). Pop. Avide, cupide.
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RAPIDE adj. (lat. rapidus). Qui a lieu avec vitesse : mouvement rapide. Qui se meut avec vitesse : un cheval rapide. Qui s'accomplit avec rapidité : conquête rapide. Très incliné : côte rapide. Ant. Lent.
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RAPIDE n. m. Partie d'un fleuve où le courant devient très rapide et formee presque une cataracte : Les rapides du Mé-kong. Train à marche aussi accélérée que possible : le rapide de Bordeaux.
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RAPIDEMENT (man) adv. Avec rapidité : l'autruche court rapidement. Ant. Lentement.
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RAPIDITÉ n. f. (de rapide.) Célérité, grande vitesse. Fig. : la rapidité du temps. Ant. Lenteur.
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RAPIÉCEMENT (man) ou RAPIÉÇAGE n. m. Action de rapiécer.
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RAPIÉCER (sé) v. a. (Se conj. comme accélérer, et prend une cédille sous le c devant a et o : il rapiéça, nous rapiéçons. ) Mettre des pièces à du linge, à des habits : rapiécer un manteau. RAPIÉCETAGE n. m. Action de rapiéceter. Choses rapiécetées.
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RAPIÉCETER (té) v. a. (Prend deux t devant une syllabe muette : je rapiécetterai. ) Mettre de petites pièces, de petits morceaux à quelque chose, pour le raccommoder : rapiéceter des habits, des meubles.
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RAPIÈRE n. f. Epée à formee longue et fine pour frapper d'estoc : la rapière était surtout une arme de duel.
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RAPIN n. m. Jeune élève en peinture, en terme d'atelier.
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RAPINE n. f. (lat. rapina). Action de ravir par violence : le loup est né pour la rapine. Ce qui est ravi : vivre de rapines. Pillage, concussion : s'enrichir par ses rapines.
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RAPINER (né) v. a. et n. Prendre par rapine.
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RAPINERIE (rî) n. f. Action de rapiner ; acte de rapine.
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RAPOINTIR v. a. Faire une pointe : rapointir une alêne.
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RAPPAREILLEMENT (ra-pa-rè, ll mll., e-man) n. f. Action de rappareiller.
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RAPPAREILLER (ra-pa-rè, ll mll., é) v. a. Remettre avec son pareil : rappareiller deux vases, deux chevaux.
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RAPPARIEMENT (ra-pa-ri-man) n. m. Action de rapparier. Son résultat.
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RAPPARIER (ra-pa-ri-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Rejoindre à une chose une autre chose qui refasse la paire : rapparier des gants.
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RAPPEL (ra-pèl) n. m. Action par laquelle on rappelle : rappel d'un ambassadeur. Batterie de tambour, pour rassembler les soldats : battre le rappel. Action de payer à quelqu'un une portion d'appointements ou d'arrérages restés en suspens. Rappel à l'ordre, action de rappeler à l'ordre l'orateur qui s'est écarté des convenances parlementaires.
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RAPPELABLE (ra-pe) adj. Qui peut être rappelé.
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RAPPELER (ra-pe-lé) v. a. (Prend deux l devant une syllabe muette : je rappellerai. ) Appeler de nouveau. Faire revenir en appelant. Appeler fréquemment. Faire revenir quelqu'un d'un pays étranger où il exerçait des fonctions : rappeler un ambassadeur. Permettre à un exilé de rentrer dans sa patrie : rappeler les proscrits. Fig. Ramener à : rappeler à la vie. Faire rentrer : rappeler à l'ordre, au devoir. Faire revenir en la mémoire : rappeler un souvenir. Reproduire la ressemblance de : la Madeleine, à Paris, rappelle un temple grec. Rappeler ses esprits, reprendre ses esprits. Se rappeler v. pr. Se souvenir. — Dites : se rappeler quelque chose, et non de quelque chose ; je me le rappelle, et non je m'en rappelle ; les choses que je me rappelle, et non dont je me rappelle.
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RAPPLIQUER (ra-pli-ké) v. a. Appliquer de nouveau. Pop. Revenir.
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RAPPOINTIS (ra-poin-ti) n. m. Pointe de fer enfoncée dans un bois pour retenir le plâtre.
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RAPPORT (ra-por) n. m. Revenu, produit : le rapport d'une terre. Etat d'un fonds qui donne un produit : terre en plein rapport. Récit, compte rendu : faire un rapport fidèle. Relation faite par indiscrétion ou malignité : faire des rapports. Exposé sommaire qu'un juge fait des circonstances se rattachant à un procès. Témoignage de médecins ou d'experts, rendu par ordre de justice. Conformeité, analogie : personnes qui ont des rapports de caractère. Commerce, relations que les hommes ont entre eux : entretenir des rapports de commerce, d'amitié avec quelqu'un. Dr. Action par laquelle celui qui a reçu une somme, un bien, les rapporte à la succession pour faire compte au partage : le rapport des immeubles se fait en nature. Gram. Relation entre les mots dans la construction. Math. Rapport de deux nombres, le quotient de leur division ; rapport de deux grandeurs, le nombre qui exprime la mesure de l'un quand l'autre est prise pour unité. Terres de rapport, terres qu'on est allé prendre dans un lieu pour les rapporter dans un autre. Maison de rapport, immeuble dont la location donne des revenus au propriétaire. Loc. prép. : Par rapport à, en proportion de : la terre est petite par rapport au soleil. Sous le rapport de, au point de vue de, eu égard à.
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RAPPORTABLE (ra-por) adj. Qui peut être rapporté.
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RAPPORTER (ra-por-té) v. a. Apporter une chose au lieu où elle était : emporter et rapporter un sac. Apporter de voyage : rapporter des cigares de la Havane. Ajouter à une chose pour la compléter : rapporter un bout de planche à une étagère. Donner comme produit : cette terre rapporte beaucoup de blé. Faire le récit de : historien qui rapporte des faits curieux. Redire par indiscrétion ou malice : personne qui rapporte tout. Faire remonter : rapporter un fait à telle époque. Révoquer, annuler : rapporter une loi. Diriger vers un but, vers une fin : rapporter tout à son profit. Chass. Se dit d'un chien qui rapporte à une personne l'objet qu'elle a lancé, le gibier qu'elle a tué. Géom. Tracer sur le papier des mesures réduites de celles qu'on a prises sur le terrain : rapporter des angles. Se rapporter v. pr. Avoir de la conformeité : les dépositions de ces témoins ne se rapportent pas. Avoir rapport à : le pronom relatif se rapporte à son antécédent. S’en rapporter à quelqu’un, s’en remettre à sa décision, ajouter foi à ce qu’il dit.
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RAPPORTEUR, EUSE (ra-por, eu-ze) n. Personne qui a l'habitude de répéter indiscrètement ce qu'elle a vu ou entendu. Adjectiv. : écolier rapporteur. N. m. Celui qui est chargé de faire l'exposé d'un procès, d'une affaire, de faire le rapport des conclusions que propose une commission parlementaire, etc. : le rapporteur général du budget. (Est aussi adjectif dans ce sens : juge rapporteur. ) Géom. Demi-cercle ou cercle entier, divise pour rapporter ou mesurer des angles.
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RAPPRENDRE (ra-pran-dre) v. a. Apprendre de nouveau.
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RAPPRÊTER (ra-prê-té) v. a. Donner un second apprêt à une étoffe.
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RAPPROCHEMENT (ra-pro-che-man) n. m. Action de rapprocher ; son résultat. Fig. Réconciliation. Comparaison, parallèle : établir un rapprochement entre deux textes. Ant. Eloignement.
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RAPPROCHER (ra-pro-ché) v. a. Approcher de nouveau, de plus près : rapprocher une lampe qu'on avait éloignée. Rendre plus proche : rapprocher son fauteuil du feu. Faire paraître plus proche : les lorgnettes rapprochent les objets. Etablir des relations entre : le besoin rapproche les hommes. Réconcilier : rapprocher deux personnes. Mettre en parallèle. Envisager à la fois : rapprocher des circonstances. Ant. Eloigner.
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RAPPROPRIER (ra-pro-pri-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Rendre propre de nouveau.
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RAPPROVISIONNER (ra-pro-vi-zi-o-né) v. a. Approvisionner de nouveau : rapprovisionner une place après un siège.
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RAPSODE ou RHAPSODE n. m. (gr. rhapsôdos ; de rhaptein, coudre, et ôdê, chant). Nom que les Grecs donnaient à ceux qui allaient de ville en ville réciter les chants des poètes, surtout ceux d'Homère.
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RAPSODIE ou RHAPSODIE (dî) n. f. Chez les anciens, se disait des morceaux détachés des poèmes d'Homère que chantaient les rapsodes. Auj., ouvrage fait de pièces et de morceaux, de parties disparates : une ennuyeuse rapsodie.
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RAPSODISTE (dis-te) n. m. Celui qui ne fait que des rapsodies.
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RAPT (rapt') n. m. (lat. raptus.) Enlèvement d'une personne par violence ou par séduction.
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RÂPURE n. f. Ce qu'on enlève avec la râpe.
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RAQUETIER (ke-ti-é) n. m. Celui qui fait des raquettes.
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RAQUETTE (kè-te) n. f. (de l'ar. rahat, paume). Instrument formeé d'un morceau de bois courbé en ovale et garni d'un réseau pour jouer à la paume ou au volant. Appareil de formee analogue, que l'on attache au pied pour marcher sur la neige.
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RARE adj. (lat. rarus). Qui n'est pas commun : phénomène rare. Clairsemé : avoir la barbe rare. Qui a un mérite extraordinaire : homme rare. Fam. Qu'on voit peu souvent : vous devenez bien rare. Physiq. Opposé à dense : l'air est plus rare à mesure qu'on s'élève dans l'atmosphère. Ant. Commun, [fréquent](#fréquent), ordinaire.
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RARÉFACTION (fak-si-on) n. f. Action de raréfier. Etat de ce qui est raréfié : la machine pneumatique produit la raréfaction de l'air. Ant. Condensation.
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RARÉFIABLE adj. Qui peut se raréfier.
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RARÉFIANT (fi-an), E ou RARÉFACTIF, IVE adj. Qui dilate : agents raréfiants.
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RARÉFIER (fi-é) v. a. (lat. rarus, rare, et facere, faire. — Se conj. comme prier.) Rendre moins dense, soit par augmentation de volume sans changement de poids, soit par absorption : la chaleur raréfie l'air. Ant. Condenser.
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RAREMENT (man) adv. Peu souvent. Ant. Souvent.
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RARESCENCE (rès-san-se) n. f. Etat de ce qui se raréfie.
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RARESCENT (rès-san), E adj. Qui devient rare ; qui se raréfie : fluide rarescent.
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RARETÉ n. f. Qualité de ce qui est rare : la rareté d'un phénomène. Objet curieux : un cabinet de raretés. Etat de ce qui est peu dense : la rareté de l'air dans les hautes régions. Pour la rareté du fait, à cause de la singularité de la chose. Ant. Fréquence, [abondance](#abondance).
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RARISSIME (ris-si-me) adj. Fam. Très rare.
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RAS, E (ra, ra-ze) adj. (du lat. rasus, rasé). Coupé jusqu'à la peau : barbe rase. Qui a le poil fort court : basset à poil ras ; velours ras. Rase campagne, pays plat et découvert. (S'oppose souvent, en ce sens, à place forte : capituler en rase campagne. ) Mesure rase, pleine jusqu'aux bords. Faire table rase, mettre de côté les idées reçues, les institutions antérieures, pour s'en formeer ou en formeer de nouvelles. N. m. Sorte d'étoffe de laine ou de soie, dont le poil ne paraît point. Au ras de l'eau, de manière à être de niveau avec la surface de l'eau.
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RAS n. m. V. raz.
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RAS (ra) n. m. (du lat. ratis, radeau). Plate-formee flottante, pour travailler à la carène d'un bâtiment.
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RAS (rass) n. m. (m. arabe qui signif. tête) préfixe des noms de cap ou de promontoire, dans les noms arabes : le ras Kapoudia. Chef : le ras Makonnen.
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RASADE (za-de) n. f. Liquide qui remplit un vase à boire jusqu'aux bords : se verser une rasade de vin.
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RASAGE (za-je) n. m. Opération par laquelle on débarrasse les étoffes des poils trop longs et inégalités.
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RASANT (zan), E adj. Qui rase, qui effleure. Tir rasant, qui passe à fleur de terre. Fortification rasante, qui s'élève à peine au-dessus du terrain environnant. Pop. Fatigant, ennuyeux.
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RASCASSE (ras-ka-se) n. f. Nom vulgaire d'un poisson du genre scorpène, commun dans la Méditerranée : la rascasse entre dans la confection de la bouillabaisse. (V. la planche poissons.)
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RASEMENT (ze-man) n. m. Action de raser une place, des fortifications, etc. (Peu us.)
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RASER (zé) v. a. (lat. radere). Couper ras le poil : raser la barbe. Abattre à ras de terre : raser un édifice. Mar. Raser un navire, couper ses mâts. Fig. Passer tout auprès avec rapidité : raser les murs.
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RASEUR, EUSE (zeur, eu-ze) n. Personne qui rase : raseur de velours. Pop. Personne ennuyeuse.
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RASH (rach'), n. m. Eruption érythémateuse, qui s'observe au début ou au cours de diverses maladies non éruptives.
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RASIBUS (zi-buss) adv. Fam. Ras, tout près, tout contre.
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RASIÈRE (zi-è-re) n. f. Ancienne mesure de capacité, valant 70 lit.,14.
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RASOIR (zoir) n. m. Sorte de couteau à tranchant très affilé, dont on se sert pour faire la barbe.
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RASSADE (ra-sa-de) n. f. Grains de verroterie autrefois en usage dans les échanges avec les nègres.
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RASSASIANT (ra-sa-zi-an), E adj. Qui rassasie : mets rassasiant.
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RASSASIEMENT (ra-sa-zî-man) n. m. Etat d'une personne rassasiée. (Peu us.)
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RASSASIER (ra-sa-zi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Apaiser la faim et, fig., ôter, par l'usage, le désir de : rassasier quelqu'un de fêtes. Assouvir, contenter : rassasier ses yeux de...
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RASSE (ra-se) n. f. Panier à mesurer le charbon, dans les forges.
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RASSEMBLEMENT (ra-san-ble-man) n. m. Action de rassembler ce qui est épars. Action de rassembler des troupes. Concours de personnes ; attroupement : dissiper un rassemblement. Ant. Eparpillement, dispersement.
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RASSEMBLER (ra-san-blé) v. a. Assembler de nouveau : amis séparés que le hasard rassemble. Réunir, mettre ensemble : rassembler les mains. Faire amas : rassembler des matériaux. Recueillir, concentrer, remettre en ordre : rassembler ses forces, ses idées. Rassembler un cheval, le tenir dans la main et dans les jambes, de façon à le préparer aux mouvements qu'on veut lui faire exécuter. Ant. Eparpiller.
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RASSEOIR (ra-soir) v. a. (Se conj. comme asseoir.) Asseoir de nouveau. Replacer : rasseoir une pierre. Fig. Remettre en ordre : rasseoir ses idées. Se rasseoir v. pr. S'asseoir de nouveau. Fig. Se calmer, se remettre : se rasseoir après une émotion.
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RASSÉRÈNEMENT (ra-sé-rè-ne-man) n. m. Action de rendre ou de devenir serein. (Peu us.)
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RASSÉRÉNER (ra-sé-ré-né) v. a. (Se conj. comme accélérer.) Rendre serein : un orage peut rasséréner le ciel. Fig. Rendre le calme à : rasséréner les traits du visage. Se rasséréner v. pr. Devenir serein. Fig. Retrouver son calme.
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RASSIS, E (ra-si, i-ze) adj. Pain rassis, qui n'est plus frais. Fig. Esprit rassis, calme, réfléchi. De sens rassis, sans être ému. Ant. Frais.
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RASSORTIMENT (ra-sor-ti-man) ou RÉASSORTIMENT (a-sor-ti-man) n. m. Action de rassortir : le rassortiment d'un fonds de magasin.
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RASSORTIR (ra-sor) ou RÉASSORTIR (a-sor) v. a. Assortir de nouveau.
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RASSOTER (ra-so-té) v. a. Fam. Faire devenir sot.
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RASSURANT (ra-su-ran), E adj. Propre à rassurer : nouvelle rassurante. Ant. Inquiétant.
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RASSURER (ra-su-ré) v. a. Affermir, rendre stable : rassurer une voûte. Rendre la confiance, la tranquillité : vos paroles me rassurent. Ant. Inquiéter, ébranler.
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RASTAQUOUÈRE (ras-ta-kou-è-re) n. m.. (de l'espagn. rastracuero, traîne-cuir). Etranger menant grand train, et dont on ne connaît pas les moyens d'existence.
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RASTEL (ras-tèl') n. m. (dialectal.) Réunion de gens que l'on invite à boire.
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RASURE (ra-zu-re) n. f. Action de raser les cheveux ou la barbe. Son résultat. (Peu us.)
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RAT (ra) n. m. Genre de mammifères rongeurs à longue queue annelée, très répandus sur tout le globe : les rats dévastent les greniers et les magasins. Rat de cave, employé des contributions indirectes, qui visite les caves contenant des boissons spiritueuses. Longue et mince mèche de coton recouverte de cire et repliée sur elle-même, servant pour s'éclairer dans une cave, un escalier, etc. Homme très avare : c'est un rat. Avoir des rats dans la tête, des caprices, des fantaisies bizarres.
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RATA n. m. (abrév. de ratatouille.) Pop. Ragoût de pommes de terre ou de haricots. Ragoût quelconque. Pitance : un maigre rata.
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RATAFIA n. m. Liqueur préparée en faisant macérer dans de l'alcool additionné de sucre des substances aromatiques (angélique, vanille, noyaux, etc.).
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RATAPHIA (ta-ni-a) n. m. Nom vulgaire de diverses espèces de kramérie du Pérou, dont l'écorce est très astringente.
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RATATINÉ, E adj. Flétri, ridé, racorni : pomme ratatinée.
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RATATINER (né) v. a. Rider, racornir. Se ratatiner v. pr. Se rider, se racornir.
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RATATOUILLE (tou, ll mll.) n. f. (provenç. ratatoulho) Pop. Ragoût grossier.
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RATE n. f. (holl. raat). Viscère situé dans l'hypocondre gauche, entre l'estomac et les fausses côtes : le rôle physiologique de la rate n'est pas nettement établi. Fig. et fam. Dilater, désopiler la rate, faire rire. Ne pas se fouler la rate, travailler mollement.
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RATE n. f. Femelle du rat.
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RATÉ n. m. Coup d'arme à feu qui n'est parti. Ecrivain, artiste, acteur, etc., qui, faute de talent ou de chance, n'a pas réussi : les ratés.
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RÂTEAU (ta) n. m. (lat. rastellus). Instrument d'agriculture et de jardi nage, formeé d'une traverse munie de dents.
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RATEL (tèl) n. m. Genre de mammifères carnassiers de l'Inde, voisins des blaireaux.
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RÂTELAGE n. m. Action de râteler.
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RÂTELÉE (lé) n. f. Ce qu'on peut ramasser d'un seul coup de râteau.
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RÂTELER (lé) v. a. (Prend deux l devant une syllabe muette : je râtellerai. ) Ramasser avec le râteau : râteler du foin. Se dit pour râtisser.
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RÂTELEUR, EUSE n. Personne qui râtelle les foins.
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RÂTELIER (li-é) n. m. Espèce d'échelle suspendue en travers aux murs d'une écurie, pour mettre le foin et la paille qu'on donne aux animaux. Montants garnis de crochets, sur lesquels on place les fusils, dans les casernes et les corps de garde. Tringle le long d'un établi de menuisier pour y placer les outils. Les deux rangées de dents d'une personne. Se dit surtout des fausses dents : se faire poser un râtelier artificiel. Loc. fam. Manger à deux râteliers, à plusieurs râteliers, servir avec profit deux causes opposées. Tirer profit de plusieurs emplois différents.
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RATELURES n. f. pl. Ce qu'on ramasse avec le râteau.
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RATER (té) v. n. Se dit d'une arme à feu qui manque à partir. Fig. Echouer, ne pas réussir : entreprise qui rate. V. a. Manquer : rater un lièvre. Fig. Ne pas atteindre, ne pas obtenir : rater une place.
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RATIBOISER (zé) v. a. Fam. Prendre, rafler : ratiboiser au jeu l'argent de quelqu'un.
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RATIER (ti-é) n. et adj. m. Chien qui prend les rats.
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RATIÈRE n. f. Petit piège pour prendre des rats.
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RATIFICATION (si-on) n. f. Confirmation, en formee authentique, de ce qui a été fait ou promis : la ratification des traités appartient aux Chambres. Acte qui la contient.
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RATIFICATIF, IVE adj. Qui ratifie : acte ratificatif.
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RATIFIER (fi-é) v. a. (lat. ratus, certain, et facere, faire. — Se conj. comme prier.) Confirmer authentiquement ce qui a été fait ou promis : ratifier un acte, un traité.
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RATINAGE n. m. Sorte de frisure que l'on fait subir à certaines qualités de drap noir, à des ratines, à quelques peluches.
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RATINE n. f. Etoffe de laine croisée, dont le poil est tiré au dehors et frise.
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RATINER (né) v. a. Passer une étoffe, un drap à la machine à friser.
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RATIOCINATION (si-o-si-na-si-on) n. f. Exercice de la faculté de raisonner (en mauv. part.)
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RATIOCINER (si-o-si-né) v. n. (lat. ratiocinari). Exercer la faculté de raisonner (en mauv. part.)
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RATION (si-on) n. f. (lat. ratio). Portion de pitance qui revient à une personne ou à un animal : une maigre ration. Portion journalière de vivres, de fourrage, qui se distribue aux troupes, aux prisonniers, etc. Quantité d'aliments ou de boisson déterminée, qu'il n'est pas permis de dépasser : mettre un malade à la ration.
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RATIONAL (si-o) n. m. Morceau d'étoffe carré, orné de douze pierres précieuses, que le grand prêtre des Juifs portait sur la poitrine. Syn. pectoral.
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RATIONALISER (si-o, zé) v. a. Rendre rationnel : Justinien a rationalisé le droit.
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RATIONALISME (si-o-na-lis-me) n. m. Doctrine philosophique qui rejette la révélation, et prétend tout expliquer au moyen de la raison. Doctrine d'après laquelle les idées viennent de la raison, non de l'expérience.
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RATIONALISTE (si-o-na-lis-te) adj. Qui se rapporte au rationalisme : théorie rationaliste. N. m. Partisan de cette théorie.
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RATIONALITÉ (si-o) n. f. Qualité de ce qui est rationnel.
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RATIONNAIRE (si-o-nè-re) n. et adj. Qui reçoit une ration : les rationnaires d'une place assiégée.
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RATIONNEL, ELLE (si-o-nél, è-le) adj. (du lat. ratio, raison). Qui est fondé sur la seule raison : certitude rationnelle. Conformee à la raison : méthode rationnelle. Qui est déduit par le raisonnement et n'a rien d'empirique : mécanique rationnelle. Astr. Horizon rationnel, grand cercle de la sphère céleste dont le plan est perpendiculaire à la verticale du lieu d'observation. Math. Nombre rationnel, dont le rapport avec l'unité peut être exprimé par un nombre. Quantité algébrique rationnelle, celle qui ne contient l'indication d'aucune racine à extraire. Ant. Irrationnel.
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RATIONNELLEMENT (si-o-nè-le-man) adv. D'une manière rationnelle : agir rationnellement.
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RATIONNEMENT (si-o-ne-man) n. m. Action de rationner.
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RATIONNER (si-o-né) v. a. Faire une répartition de vivres, de combustible à bord d'un navire ou dans une ville assiégée : rationner le pain. Mettre à la ration : rationner un convalescent.
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RATISSAGE (ti-sa-je) n. m. Action de ratisser.
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RATISSER (ti-sé) v. a. Nettoyer et unir avec un râteau : ratisser une allée. Enlever en raclant la superficie d'une chose, ou l'ordure qui s'y est attachée : ratisser des navets.
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RATISSETTE (ti-sè-te) n. f. Outil de briquetier pour rassembler la terre.
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RATISSOIRE (ti-soi-re) n. f. Instrument de fer pour ratisser.
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RATISSURE (ti-su-re) n. f. Ce qu'on ôte en ratissant.
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RATITES n. m. pl. Grande division des oiseaux dans laquelle on fait rentrer les coureurs (casoars, autruches.) S. un ratite.
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RATON n. m. Petit rat. Genre de mammifères carnassiers, qui vivent au bord des eaux. Terme de caresse, en s'adressant à un enfant. Raton laveur, nom vulgaire d'un petit mammifère américain, qui doit son nom à l'habitude qu'il a de tremper dans l'eau les aliments avant de les porter à sa bouche ; les Américains l'appellent racoon.
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RATON n. m. (holl. rate.) Pâtisserie faite avec du fromage mou.
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RATTACHAGE (ra-ta) ou RATTACHEMENT (ra-ta-che-man) n. m. Action de rattacher. Son résultat.
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RATTACHER (ra-ta-ché) v. a. Attacher de nouveau : rattacher les cordons de ses souliers. Fig. Rendre attaché à : une passion le rattache à la vie. Faire dépendre : rattacher une question à une autre.
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RATTEINDRE (ra-tin-dre) v. a. (Se conj. comme craindre.) Rattraper. (Peu us.)
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RATTRAPAGE (ra-tra) n. m. Action de rattraper ou de se rattraper.
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RATTRAPER (ra-tra-pé) v. a. Attraper de nouveau ; reprendre, ressaisir : rattraper un prisonnier. Rejoindre en route : allez devant, je vous rattraperai. Fig. On ne m'y rattrapera plus, on ne me trompera plus de nouveau, ou je ne ferai plus la même sottise.
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RATURAGE n. m. Action de raturer. Opération qui consiste à amincir, unir et blanchir le parchemin.
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RATURE n. f. Trait de plume passé sur ce qu'on a écrit, pour l'effacer : manuscrit chargé de ratures.
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RATURER (ré) v. a. Effacer à l'aide de ratures : raturer un mot mal écrit. Faire subir au parchemin l'opération du raturage.
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RAUCHEUR (rô) n. m. Ouvrier mineur, chargé de veiller à l'entretien du boisage des galeries.
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RAUCITÉ (rô) n. f. Caractère d'une voix rauque, d'un ton rauque. (Peu us.)
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RAUQUE (rô-ke) adj. (lat. raucus). Rude et comme enroué : voix rauque.
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RAVAGE n. m. (de ravir.) Dommage, dégât, causé par la guerre, les éléments, une force quelconque, etc. : les cyclones causent de grands ravages dans les pays tropicaux. Fig. Désordre causé par les passions : les ravages de l'alcoolisme.
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RAVAGER (jé) v. a. (Prend un e muet après le g devant a et o : il ravagea, nous ravageons. ) Faire du ravage dans : Louvois fit ravager le Palatinat.
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RAVAGEUR n. m. Qui ravage. Autref., se disait d'hommes qui cherchaient des débris de ferraille dans les ruisseaux de Paris, dans la Seine, etc.
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RAVALEMENT (man) n. m. Petit enfoncement dans un pilastre, dans un corps de maçonnerie ou de menuiserie. Diminution de l'épaisseur d'une pièce de bois. Ragrément d'un ouvrage en pierre, que l'on gratte pour le nettoyer. Fig. Action de déprécier. Crépi fait de haut en bas à un mur, à une façade, etc.
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RAVALER (lé) v. a. Avaler de nouveau : ravaler sa salive. Faire le ravalement d'un mur, d'une construction : ravaler une façade. Ravaler une branche, la couper jusqu'à son insertion sur une autre. Fig. Déprécier : ravaler le mérite d'autrui. Se ravaler v. pr. S'abaisser, s'avilir.
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RAVALEUR n. et adj. m. Ouvrier qui fait des ravalements.
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RAVAUDAGE (vô) n. m. Raccommodage des vêtements très usés. Besogne faite grossièrement. Bavardage.
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RAVAUDER (vô-dé) v.a. Raccommoder des hardes. Fam. Maltraiter en paroles : vous n'avez pas besoin de tant me ravauder. V. n. Retourner, manier de menus meubles, des hardes. Bavarder.
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RAVAUDERIE (vô-de-rî) n. f. Syn. de ravaudage.
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RAVAUDEUR, EUSE (vô, eu-ze) n. Qui raccommode les hardes. Qui importune de paroles inutiles ou désagréables.
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RAVE n. f. (lat. rapum). Espèce de chou-navet, à racine charnue alimentaire. V. navet.
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RAVELIN n. m. (ital. rivellino). Demi-lune, dans un système de fortification.
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RAVENALA n. m. Genre de plantes de Madagascar, voisines des palmiers et des bananiers.
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RAVIER (vi-é) n. m. Petit plat dans lequel on sert des radis et autres hors-d'œuvre.
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RAVIÈRE n. f. Terrain semé de raves.
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RAVIGOTE n. f. Sauce composée avec diverses herbes, du vinaigre et de l'ail.
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RAVIGOTER (té) v. a. (pour ravigorer ; du lat. vigor, vigueur.) Fam. Remettre en appétit, en force, en vigueur.
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RAVILIR v. a. Rendre méprisable.
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RAVIN n. m. Lit creusé par une ravine. Chemin creux : se cacher dans un ravin.
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RAVINE n. f. (du lat. rapina, action d'enlever). Petit cours d'eau pluviale, qui se précipite d'un lieu élevé : beaucoup de ravines des Cévennes sont à sec pendant l'été. Lit creusé par ce cours d'eau.
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RAVINÉE (né) n. f. Creux formeé par le passage d'un torrent.
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RAVINEMENT (man) n. m. Action de raviner : le ravinement des pluies est très actif aux versants déboisés des montagnes.
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RAVINER (né) v. a. Ravager un terrain par des ravines : l'orage a raviné les terres.
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RAVIOLI n. m. pl. Petits carrés de pâte renfermant des viandes hachées et bien assaisonnées, que l'on sert avec une sauce et saupoudrés de fromage râpé.
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RAVIR v. a. (du lat. rapere). Enlever de force : ravir le bien d'autrui. Fig. Faire perdre : ravir l'honneur. Transporter d'aise : son chant me ravit. A ravir loc. adv. Admirablement : chanter à ravir.
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RAVISEMENT (se-man) n. m. Action de se raviser. (Peu us.)
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RAVISER [zé] (SE) v. pr. Changer d'avis.
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RAVISSABLE (vi-sa-ble) adj. Qui peut être ravi. (Peu us.)
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RAVISSANT (vi-san), E adj. Qui enlève par force : loup ravissant. Fig. Qui charme, exalte : beauté ravissante.
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RAVISSEMENT (vi-se-man) n. m. Enlèvement fait avec violence : le ravissement d'Hélène. Etat de l'esprit transporté de joie, d'admiration : être dans le ravissement.
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RAVISSEUR (vi-seur) n. et adj. m. Qui ravit, enlève avec violence : les loups ravisseurs.
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RAVITAILLEMENT (ta, ll mll., e-man) n. m. Action de ravitailler : assurer le ravitaillement d'une ville.
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RAVITAILLER (ta, ll mll., é) v. a. (du préf. re, à, et victuailles). Munir de vivres et de munitions : ravitailler un port bloqué.
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RAVIVER (vé) v. a. Rendre plus vif : raviver le feu. Réveiller, réconforter : liqueur qui ravive les forces. Fig. Ranimer : raviver l'espérance.
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RAVOIR v. a. (N'est usité qu’au prés. de l'inf.). Avoir de nouveau, recouvrer.
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RAYAGE (rè-ia-je) n. m. Action de rayer. Résultat de cette action : le rayage d'un canon.
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RAYÉ, E (rè-ié) adj. Qui a des raies ou des rainures : la robe rayée de l'hyène. Canon rayé, canon qui a des cannelures à l'intérieur.
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RAYEMENT (rè-ie-man) n. m. Action de rayer.
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RAYER (rè-ié) v. a. (Se conj. comme balayer.) Faire des raies : rayer du marbre. Effacer, raturer en faisant une raie : rayer un mot. Tracer des rayures dans un canon.
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RAYÈRE (rè-iè-re) n. f. Jour étroit pratiqué dans le mur d'une tour. Conduit étroit, qui projette l'eau sur le dessus d'une roue.
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RAY-GRASS (rè-i-grass) n. m. Nom anglais de l'ivraie vivace : le ray-grass est utilisé dans la constitution des pelouses.
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RAYON (rè-ion) n. m. (de rai.) Trait qui part d'un corps lumineux : les rayons du soleil. Fig. Lueur, apparence : un rayon d'espérance. Se dit de choses qui partent d'un centre commun et vont en divergeant : les rayons d'une roue. Géom. Ligne menée du centre d'un cercle à la circonférence : le rayon est la moitié du diamètre. (V. circonférence.). Par ext. Dans un rayon de dix, de vingt lieues, à dix, à vingt lieues à la ronde. Agric. Sillon qu'on trace en labourant. Chaque tablette d'une bibliothèque, d'une armoire,etc. Gâteau de cire que font les abeilles : rayons de miel. Rayons X ou de Roentgen, rayons lumineux non perceptibles par l'œil, qui, sous le passage d'un courant électrique, jaillissent d'une ampoule où le vide est poussé très loin. (V. tube de Crooks) : les rayons X traversent presque tous les corps opaques à la lumière, impressionnent les plaques photographiques, illuminent les substances fluorescentes et jouissent de propriétés thérapeutiques.
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RAYONNAGE (rè-io-na-je) n. m. Action de tracer des rayons dans un potager, un champ, pour y semer des graines en ligne. Ensemble des rayons d'une bibliothèque, d'un magasin, d'un bureau.
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RAYONNANT (rè-io-nan), E adj. Qui rayonne : rayonnant de lumière. Fig. Rayonnant de joie, dont les traits, les yeux expriment une vive satisfaction. Style gothique rayonnant, formee sous laquelle apparaît l'art gothique après la première partie du xiiie siècle. (On y voit de nombreux motifs ornementaux, d'immenses rosaces polylobées et rayonnantes.) Blas. Dont les pointes sont séparées par de petits rayons figurés, en parlant des astres. Physiq. Chaleur rayonnante, chaleur qui se transmet par rayonnement, c'est-àdire par des rayons qui partent du corps chaud et sont analogues au point de vue physique aux rayons lumineux. Pouvoir rayonnant, faculté que possèdent les corps plus chauds que le milieu ambiant d'émettre de la chaleur par rayonnement.
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RAYONNEMENT (rè-io-ne-man) n. m. Action de rayonner : le rayonnement des astres, de la chaleur. (V. rayonnante [chaleur].). Expression de vive satisfaction qui anime les traits. Se dit de tout ce qui se propage en rayonnant : le rayonnement de la gloire.
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RAYONNER (rè-io-né) v. n. Jeter des rayons. Fig. Porter l'expression du bonheur : son visage rayonne.
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RAYONNÉS (rè-io-né) n. m. pl. Classe d'animaux sans vertèbres, dont les parties sont disposées en rayons autour d'un centre ou d'un axe, comme les éponges, les polypes, le corail, etc. S. un rayonné.
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RAYONNEUR (rè-io-neur) n. m. Instrument aratoire servant à tracer des rayons pour les cultures en lignes.
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RAYURE (rè-iu-re) n. f. Façon dont une chose est rayée : les rayures d'une étoffe. Action de biffer : la rayure d'une sentence. Rainure pratiquée dans l'intérieur d'une arme à feu : les rayures assurent la justesse et la portée du tir.
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RAZ (ra) n. m. (mot bas breton.) Courant de mer très violent dans un passage étroit. Raz de marée, Soulèvement puissant et soudain des eaux de mer.
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RAZZIA (ra-zi-a ou rad-zi-a) n. f. (arabe rhaziat). Mot employé en Algérie pour désigner les incursions faites sur le territoire ennemi, dans le but d'enlever les troupeaux, les grains, etc. : entreprendre une razzia. Pl. des razzias.
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RAZZIER (ra-zi-é ou rad-zi-è) v. a. (Se conj. comme prier.) Exécuter une razzia sur : razzier une tribu.
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RE, RÉ préfixe latin qui entre dans la composition d'un grand nombre de mots français et qui marque la réitération, la réciprocité, la résistance, le retour à un ancien état.
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RÉ n. m. (prem. syll. du mot resonare, dans l'hymne latine de saint Jean-Baptiste). Seconde note de la gamme d'ut.
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RÉA n. m. Roue à gorge d'une poulie , dans laquelle passe le cordage.
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RÉABONNEMENT (bo-ne-man) n. m. Action de réabonner, de se réabonner.
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REABONNER (bo-né) v. a. Abonner de nouveau.
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RÉABSORBER (bé) v. a. Absorber de nouveau.
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RÉABSORPTION (ab-sorp-si-on) n. f. Nouvelle absorption.
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RÉACCOUTUMER (a-kou-tu-mé) v. a. Accoutumer de nouveau.
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RÉACTIF(ak-tif), IVE adj. Qui réagit : force réactive. N. m. Substance qu'on emploie en chimie pour reconnaître la nature des corps, en opérant sur eux des compositions et des décompositions.
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RÉACTION (ak-si-on) n. f. Action d'un corps sur un autre qui agit ou vient d'agir sur lui. Fig. Tout ce qui agit en sens opposé : réaction politique. Spécialem., action d'un parti qui s'oppose au progrès et qui veut faire revivre les choses du passé. Chim. Manifestation, provoquée par l'action d'un corps, des caractères qui distinguent un autre corps. Physiol. Action organique, qui tend à provoquer un effet contraire à celui de l'agent par lequel elle a été occasionnée : la fièvre est une réaction de l'organisme contre la maladie.
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RÉACTIONNAIRE (ak-si-o-nè-re) adj. et n. Qui prête son concours à une réaction politique : politique réactionnaire ; les réactionnaires.
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RÉADJUDICATION (si-on) n. f. Nouvelle adjudication.
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RÉADJUGER (jé) v. a. (Prend un e muet après le g devant a et o : il réadjugea, nous réadjugeons. ) Remettre en adjudication ; adjuger à nouveau : réadjuger une terre.
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RÉADMETTRE (mè-tre) v. a. (Se conj. comme mettre.) Admettre de nouveau.
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RÉADMISSION (mi-si-on) n. f. Nouvelle admission.
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RÉAFFIRMER (a-fir-mé) v. a. Affirmer de nouveau.
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RÉAGIR v. n. Se dit d'un corps qui agit à son tour sur un autre dont il a éprouvé l'action. Fig. Exercer une action contraire réagir contre ses passions.
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RÉAIMANTER (è-man-té) v. a. Aimanter de nouveau : réaimanter l'aiguille d'une boussole.
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RÉAJOURNEMENT (man) n. m. Nouvel ajournement.
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RÉAJOURNER (né) v. a. Ajourner de nouveau.
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RÉAL n. m. ou RÉALE n. f. (espagn. real). Petite monnaie d'Espagne, valant environ 25 centimes. Pl. réaux ou réales.
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RÉAL, E, AUX adj. (espagn. real). Royal : pavillon réal. (Vx.) Galère réale ou subst. réale, celle que montait le roi ou le général des galères.
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RÉALGAR n. m. (de l'ar. râhdjalgâr, poudre de caverne). Sulfure naturel d'arsenic, de couleur rouge.
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RÉALISABLE (za-ble) adj. Qui peut se réaliser : projet facilement réalisable. Ant. Irréalisable.
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RÉALISATION (za-si-on) n. f. Action de réaliser ; son résultat : poursuivre la réalisation d'un projet. Fin. Transformeation d'obligations financières en capitaux.
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RÉALISER (zé) v. a. (du lat. realis, réel). Rendre réel et effectif : réaliser ses promesses. Réaliser sa fortune, la convertir en espèces.
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RÉALISME (lis-me) n. m. Doctrine philosophique du moyen âge, qui consistait à regarder les idées générales comme des êtres réels : le réalisme fut défendu par Duns Scot. Tendance que manifestent certains artistes et certains littérateurs de nos jours, à représenter la nature sous son côté réel, avec ce qu'elle peut avoir de laid ou de vulgaire.
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RÉALISTE (lis-te) n. m. Partisan du réalisme en philosophie, en littérature et en art. Adjectiv. : peinture réaliste.
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RÉALITÉ n. f. Existence effective : la réalité du monde extérieur. Chose réelle : abandonner les réalités pour des chimères. En réalité loc. adv. Réellement. Ant. Fiction, songe, chimère.
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RÉAPPARAÎTRE (a-pa-rè-tre) v. n. (Se conj. comme connaître.) Apparaître de nouveau : certaines comètes réapparaissent à des dates régulières.
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RÉAPPARITION (a-pa-ri-si-on) n. f. Action d'apparaître de nouveau. (Se dit particulièrement d'un astre qu'on aperçoit de nouveau après une éclipse, ou après être resté longtemps invisible.)
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RÉAPPEL (a-pèl) n. m. Appel qui succède à un premier ou à plusieurs appels.
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RÉAPPELER (a-pe-lé) v. a. (Se conj. comme appeler.) Appeler de nouveau. V. n. Faire un second appel.
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RÉAPPOSER (a-po-zé) v. a. Apposer de nouveau.
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RÉAPPOSITION (a-po-zi-si-on) n. f. Action de réapposer.
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RÉAPPROVISIONNEMENT (a-pro-vi-zi-o-ne-man) n. m. Action de réapprovisionner.
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RÉAPPROVISIONNER (a-pro-vi-zi-o-né) v. a. Approvisionner de nouveau.
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RÉARGENTER (jan-té) v. a. Argenter de nouveau : réargenter des couverts.
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RÉARMEMENT (man) n. m. Action d'armer de nouveau : le réarmement d’un bateau de guerre.
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RÉARMER (mé) v. a. Armer de nouveau.
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RÉASSIGNATION (a-si-gna-si-on) n. f. Nouvelle assignation.
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RÉASSIGNER (a-si-gné) v. a. Assigner de nouveau.
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RÉASSURANCE (a-su) n. f. Opération par laquelle une compagnie d'assurance, après avoir assuré un client pour une somme considérable, se couvre elle-même d'une partie du risque en se faisant assurer à son tour par une autre compagnie.
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RÉASSURER (a-su-ré) v. a. Faire une réassurance à.
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RÉATTELER (a-te-lé) v. a. Atteler de nouveau.
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REBAISSER (bè-sé) v. a. Baisser de nouveau.
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REBAPTISATION (ba-ti-za-si-on) n. f. Action de rebaptiser.
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REBAPTISER (ba-ti-zé) v. a. Baptiser une seconde fois.
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RÉBARBATIF, IVE adj. (de l'anc fr. se rebarber, faire face à l'ennemi barbe contre barbe.) Dur, rebutant : mine rébarbative.
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REBÂTIR v. a. Bâtir de nouveau : les Juifs, au retour de leur captivité, rebâtirent le temple de Jérusalem.
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REBATTRE (ba-tre) v. a. (Se conj. comme battre.) Battre de nouveau. Parcourir de nouveau : battre et rebattre la plaine. Rebattre un matelas, le refaire en battant la laine avec des baguettes. Rebattre un tonneau, en resserrer les douves en frappant sur les cercles. Fig. Répéter inutilement et d'une manière ennuyeuse : il rebat sans cesse la même chose. Rebattre les oreilles, répéter à satiété.
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REBATTU, E (ba-tu) adj. Souvent répété, traité : sujet rebattu.
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REBAUDIR (bô) v. a. (préf. re, et baudir).Véner. Caresser les chiens pour les exciter.
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REBEC (bèk) n. m. Sorte de violon à trois cordes et à archet, dont jouaient les ménestrels.
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REBELLE (bè-le) n. et adj. (lat. rebellis ; de re, préfixe itératif, et bellum, guerre). Qui refuse d'obéir à l'autorité légitime : Turenne fut un moment rebelle. Fig. Qui résiste à : prince rebelle à la justice. Les esprits rebelles, les anges révoltés, les démons. Maladie rebelle, qui résiste aux remèdes. Ant. Obéissant, soumis.
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REBELLER [bèl-lé] (SE) v. pr. Se révolter contre l'autorité légitime.
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RÉBELLION (bè-li-on) n. f. (lat. rebellio). Résistance avec violences envers les agents de l'autorité. Ensemble des rebelles. Fig. Soulèvement intérieur : la rébellion des sens contre la raison. Fig. Action de s'opposer avec violence aux ordres de la justice.
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REBÉQUER [kè] (SE) v. pr. (de re, et bec). — Se conj. comme accélérer.) Répondre avec fierté, avec emportement à son supérieur.
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REBIFFER [bi-fé] (SE) v. pr. Pop. Regimber, ne pas vouloir.
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REBLANCHIR v. a. Blanchir de nouveau. V. n. Redevenir blanc.
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REBOISEMENT (ze-man) n. m. Action de reboiser : le reboisement des montagnes.
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REBOISER (zé) v. a. Planter de nouveau en bois une partie de terrain qui avait été déboisée : reboiser une lande.
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REBOND (bon) n. m. Action de rebondir : les rebonds d'un torrent. Saut, bond en arrière. Second bond de la balle, à la paume.
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REBONDI, E adj. Arrondi par embonpoint : joues rebondies. Ant. plat, maigre.
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REBONDIR v. n. Faire un ou plusieurs bonds.
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REBONDISSANT (di-san), E adj. Qui rebondit : les eaux rebondissantes d'une cascade.
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REBONDISSEMENT (di-se-man) n. m. Action d'un corps qui rebondit. (Peu us.)
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REBORD (bor) n. m. Bord élevé et ajouté : rebord d'une table. Bord naturel d'une chose qui a de la profondeur : le rebord d'un fossé. Bord replié, renversé : rebord d'un manteau.
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REBORDER (dé) v. a. Border de nouveau.
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REBOTTER [bo-té] (SE) v. pr. Remettre ses bottes.
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REBOUCHER (ché) v. a. Boucher de nouveau.
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REBOUILLIR (bou, ll mll.) v. n. (Se conj. comme bouillir.) Bouillir de nouveau : faire rebouillir de l'eau.
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REBOUISER (zé) v. a. (préf. re, et bouis). Lustrer un chapeau. (Vx.) Réparer de vieux souliers en y adaptant un morceau.
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REBOURS (bour) n. m. (de rebours adj.). Sens contraire de ce qui doit être. Se dit principalement du contrepoil des étoffes. Fig. Le contre-pied, le contraire de ce qu'il faut : tout ce qu'il dit est le rebours du bon sens. A rebours, au rebours loc. adv. A contrepoil. A contresens : marcher à rebours. A rebours de ou Au rebours de, loc. prép. Contrairement à.
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REBOURS (bour), E adj. (bas lat. reburrus). Revêche, peu traitable. Cheval rebours, celui qui s'arrête, recule et rue. (Peu us.)
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REBOUTEMENT (man) n. m. Action de rebouter.
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REBOUTER (té) v. a. Remettre une foulure, une cassure par des moyens empiriques.
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REBOUTEUR, REBOUTEUX (teû), RENOUEUR ou RHABILLEUR, EUSE (ll mll., eu-ze) n. Empirique qui, dans les campagnes, guérit ou prétend guérir les luxations, les fractures, etc. : la profession de rebouteur constitue l'exercice illégal de la médecine.
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REBOUTONNER (to-né) v. a. Boutonner de nouveau.
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REBRIDER (dé) v. a. Brider de nouveau.
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REBROCHER (ché) v. a. Brocher de nouveau.
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REBRODER (dé) v. a. Broder de nouveau.
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REBROUSSEMENT (brou-se-man) n. m. Action de rebrousser.
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REBROUSSER (brou-sé) v. a. (de rebours.) Relever en sens contraire les cheveux, le poil. Rebrousser chemin, retourner en arrière. V. n. Revenir sur ses pas. A rebrousse-poil loc. adv. A contrepoil.
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REBUFFADE (bu-fa-de) n. f. (ital. rabbuffo). Mauvais accueil. Refus accompagné de paroles dures : essuyer des rebuffades.
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RÉBUS (buss) n. m. Jeu d'esprit qui consiste à exprimer des mots ou des phrases par des figures dont le nom offre de l'analogie avec ce qu'on veut faire entendre, comme G a (j'ai grand appétit : g grand, a petit.)
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REBUT (bu) n. m. Action de rebuter : essuyer des rebuts. (Peu us.) Chose rebutée, dédaignée, considérée comme sans valeur : avoir le rebut d'un autre. Au rebut, de côté, comme étant de nulle valeur : mettre une machine au rebut.
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REBUTANT (tan), E adj. Qui rebute ; décourageant : travail rebutant. Qui repousse, dégoûte : mine rebutante. Ant. Encourageant.
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REBUTER (té) v. a. Rejeter avec dureté : il me rebute toujours. Décourager, dégoûter, lasser : la moindre chose le rebute. V. n. Choquer, déplaire : ses manières rebutent. Ant. Encourager.
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RECACHETER (té) v. a. (Se conj. comme cacheter.) Cacheter de nouveau : recacheter une lettre.
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RECALCITRANT (tran), E adj. et n. Qui résiste avec humeur, opiniâtreté : cheval récalcitrant. Ant. Docile.
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RÉCALCITRER (tré) v. n. (préf. ré, et lat. calx, calcis, talon). Regimber, en parlant du cheval. (Peu us.) Fig. Résister avec opiniâtreté.
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RÉCAPITULATIF, IVE adj. Qui sert à récapitter. Qui récapitule : tableau récapitulatif.
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RÉCAPITULATION (si-on) n. f. (de récapitulatif.) Répétition sommaire de ce qu'on a déjà dit ou écrit.
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RÉCAPITULER (lé) v. a. (préf. ré, et lat. capitulum, point principal). Résumer, redire sommairement.
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RECARDER (dé) v. a. Carder de nouveau.
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RECARRELAGE (ka-re) n. m. Raccommodage de vieux souliers.
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RECARRELER (ka-re-lé) v. a. (Se conj. comme carreler.) Carreler de nouveau : recarreler une cuisine.
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RECASSER (ka-sé) v. a. Casser de nouveau.
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RECAUSER (kô-zé) v. n. Causer de nouveau : nous recauserons de cette affaire.
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RECÉDER (dé) v. a. (Se conj. comme accélérer.) Céder à quelqu'un ce qu'il nous avait cédé auparavant, ou une chose qu'on avait achetée pour soi.
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RECEL (sèl), RECELÉ ou RECÈLEMENT (man) n. m. Action de receler : le recel d'objets qu'on sait volés constitue une complicité de vol.
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RECELER (lé) v. a. (de re, et celer. — Se conj. comme accélérer.) Garder et cacher une chose volée par un autre : receler des bijoux. Soustraire aux recherches de la justice : receler un meurtrier. Renfermer : que de beautés cet ouvrage recèle !
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RECELEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui recèle.
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RÉCEMMENT (sa-man) adv. Depuis peu.
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RECENSEMENT (san-se-man) n. m. Opération administrative qui consiste à faire le dénombrement de la population d'un Etat, d'une ville, des suffrages d'un vote etc. : le recensement se fait en France tous les cinq ans. Vérification de marchandises. Inventaire des animaux, voitures, etc., susceptibles d'être requis en temps de guerre.
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RECENSER (san-sé) v. a. (préf. re, et lat. censere, évaluer). Faire le recensement de : recenser la population.
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RECENSEUR (san) n. m. Celui qui est chargé d'un recensement.
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RECENSION (san) n. f. Comparaison d'une édition d'un auteur ancien avec les manuscrits : la recension d'Homère par les grammairiens alexandrins.
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RÉCENT (san), E adj. (lat. recens). Nouveau, nouvellement fait ou arrivé : une découverte récente. Souvenir récent, mémoire récente, souvenir d'une chose arrivée depuis peu. Ant. Ancien, vieux.
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RECEPAGE ou RECÉPAGE n. m. Action de receper. Son effet.
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RECEPÉE ou RECÉPÉE (pé) n. f. Partie recepée d'un arbre.
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RECEPER ou RECÉPER (pé) v. a. (de re, et cep. — Prend un é ouvert devant une syllabe muette : je recèperai. ) Couper un jeune arbre près de terre ou un peu au-dessus du point où il a été greffé.
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RÉCÉPISSÉ (pi-sé) n. m. (du lat. recepisse, avoir reçu). Ecrit par lequel on reconnaît avoir reçu des papiers, des pièces, une somme d'argent, un colis, etc. : délivrer un récépissé. Pl. des récépissés.
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RÉCEPTACLE (sèp) n. m. (du lat. receptum, supin de recipere, recevoir). Lieu où se rassemblent des personnes, des choses venues de plusieurs endroits : cette maison est un réceptacle de voleurs. Bot. Portion de la fleur où s'insèrent le calice, la corolle, les étamines et, habituellement, le ou les carpelles de l'ovaire.
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RÉCEPTEUR (sèp) n. m. Appareil recevant, dans la télégraphie électrique, les signaux transmis par le manipulateur. Appareil recevant une action, une impression quelconque : le récepteur d'un phonographe.
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RÉCEPTIF (sèp-tif), IVE adj. Susceptible de recevoir des impressions.
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RÉCEPTION (sèp-si-on) n. f. (de réceptif.) Action de recevoir : la réception d'une lettre. Manière de recevoir les personnes. Accueil : faire bonne réception à quelqu'un. Action de recevoir des visites avec cérémonial : il y a eu hier réception à la cour. Action d'être admis : réception d'un candidat. Cérémonie d'installation dans une compagnie, dans une charge : prononcer un discours de réception à l'Académie. Epreuves auxquelles est soumis un ouvrage avant d'être admis par l'administration à l'emploi auquel on le destine : réception d'un pont.
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RÉCEPTIONNAIRE (sèp-si-o-nè-re) n. et adj. Qui est chargé de la réception des travaux ou objets faits par un entrepreneur.
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RÉCEPTIVITÉ (sèp) n. f. Philos. Aptitude à recevoir des impressions. Méd. Aptitude à contracter certaines maladies, notamment les maladies infectieuses : la mauvaise hygiène augmente la réceptivité de l'organisme.
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RÉCEPTRICE (sèp) adj. f. Machine réceptrice, dynamo recevant une énergie électrique transmise d'une certaine distance.
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RECERCLAGE (sèr) n. m. Action de recercler.
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RECERCLER (sèr-klé) v. a. Mettre de nouveaux cercles : recercler des tonneaux.
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RECETTE (sè-te) n. f. (lat. recepta). Ce qui est reçu en argent ou en nature : compter la recette et la dépense. Recouvrement de ce qui est dû : aller en recette. Fonction de receveur des deniers publics : être nommé à la recette générale d'un département. Bureau d'un receveur : porter son argent à la recette. Garçon de recette, employé chargé d'encaisser les effets de commerce dans une maison de commerce ou une banque. Méd. Formule indiquant la composition de certains remèdes : bonne recette contre la fièvre. Ecrit enseignant la manière de faire cette composition. Procédé dont on fait usage dans l'économie domestique : recette pour conserver les fruits.
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RECEVABILITÉ n. f. Dr. Qualité de ce qui est recevable : examiner la recevabilité d'un pourvoi. Ant. Irrecevabilité.
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RECEVABLE adj. Qui peut être admis, reçu : offre, excuse recevable. Dr. Admis à poursuivre en justice. Se dit aussi d'une demande qui doit être accueillie : appel recevable. Ant. Irrecevable.
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RECEVEUR, EUSE (eu-ze) n. Personne chargée de recevoir les deniers publics : receveur des contributions directes, de l'enregistrement.
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RECEVOIR v. a. (lat. recipere). Accepter, prendre ce qui est offert, donné, envoyé : recevoir un présent. Toucher ce qui est dû : recevoir sa pension. Retenir |