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Résultat : 854 réponses dans le Petit Larousse 1905.

O n. m. Quinzième lettre de l'alphabet et la quatrième des voyelles : un O majuscule ; des o minuscules.
O' particule placée devant les noms propres irlandais pour indiquer la filiation : O'Connel (fils de Connel.)
Ô interj. qui marque l'admiration, l'étonnement, la joie, la douleur, la prière, etc. : ô surprise ! ô honte ! ; ou qui sert à apostropher, à marquer le vocatif : ô mon Dieu !
OASIEN, ENNE (zi-in, è-ne) adj. Qui a rapport aux oasis. Substantiv. : les oasiens du Sahara.
OASIS (o-a-ziss) n. f. (mot gr.). Espace qui, au milieu des déserts, offre de la végétation : In-Salah est une prospère oasis. Fig. Chose exceptionnellement agréable dans un milieu qui ne l'est pas. — L'oasis est une île de verdure au milieu d'un désert aride. Quelques-unes sont aussi grandes que Candie ou la Sicile et formeent un petit monde isolé et trouvant dans son sein les éléments de production et de perpétuité. Les dattes et les céréales sont les principales productions des oasis.
OBA n. m. Espèce de manguier du Gabon. (Avec son fruit [iba] les naturels font le pain de dika.)
OBÉDIENCE (di-an-se) n. f. (lat. obedientia). Obéissance à un supérieur ecclésiastique. Autorisation accordée par un supérieur de passer d'un couvent dans un autre. Nom donné aux maisons religieuses inférieures soumises aux maisons principales qui en sont éloignées. Lettre d'obédience, lettre délivrée par un supérieur à un religieux, à une religieuse appartenant à un ordre enseignant, et qui tenait lieu, en France, du brevet de capacité.
OBÉDIENCIER (di-an-si-é) n. m. Religieux qui, par ordre de son supérieur, dessert un bénéfice dont il n'est pas titulaire.
OBÉDIENTIEL, ELLE (di-an-si-èl, è-le) adj. Qui a rapport à l'obédience.
OBÉIR v. n. (lat. obedire). Se soumettre à la volonté d'un autre et l'exécuter : le soldat obéit à ses chefs. Céder à quelque chose : obéir à la force. Etre soumis à une force : les corps obéissent à la pesanteur. Ant. Désobéir.
OBÉISSANCE (i-san-se) n. f. Action de celui qui obéit ; habitude d'obéir. Domination du prince, du gouvernement : retenir les peuples dans l'obéissance. Soumission d'une chose à une autre. Ant. Désobéissance.
OBÉISSANT (i-san), E adj. Qui obéit ; qui est soumis : enfant obéissant. Ant. Désobéissant.
OBÉLISQUE (lis-ke) n. m. (gr. obeliskos ; de obelos, broche). Monument égyptien quadrangulaire, en formee d’aiguille pyramidale. — Les obélisques étaient pour la plupart des monolithes (« d'une seule pierre ».) Ils sont couverts d'hiéroglyphes, c'est-à-dire d'inscriptions composées de figures d'animaux et de divers objets gravés ou sculptés, inscriptions dont les savants n'ont trouvé qu'en partie la clef. On fait remonter leur origine aux temps antérieurs à Moïse. Les obélisques ornaient, en Egypte, l'entrée des temples et des palais et décoraient les places publiques. Les Romains en ont fait transporter beaucoup à Rome, et Paris en possède un magnifique, qui date de Sésostris et vient de Louqsor, village situé sur les ruines de Thèbes.
OBÉRER (ré) v. a. (lat. obærare ; de æs, æris, monnaie. — Se conj. comme accélérer.) Accabler de dettes : la construction de Versailles obéra les finances de Louis XIV.
OBÈSE (bè-ze) adj. et n. Affecté d'obésité : les obèses marchent avec peine.
OBÉSITÉ (zi) n. f. (lat. obesitas). Excès d'embonpoint : les exercices physiques combattent l'obésité.
OBIER (bi-é) n. m. Bot. Espèce du genre viorne, vulgairement appelée boule-de-neige.
OBIT (bit') n. m. (du lat. obitus, mort). Service anniversaire fondé pour le repos de l'âme d'un défunt.
OBITUAIRE (tu-è-re) n. et adj. m. (de obit). Se dit du registre renfermant les noms des morts, le jour de leur sépulture, la fondation des obits, etc. : l'obituaire d'un couvent.
OBJECTER (jek-té) v. a. (lat. objectare). Opposer, alléguer comme difficulté, reproche, preuve contraire.
OBJECTIF, IVE (jèk) adj. Qui a rapport à l'objet, qui est dans l'objet : réalité objective. (Son contraire, dans ce sens, est subjectif.) N. m. But à atteindre : l'objectif d'une opération de guerre. Celui des verres d'une lunette qui est tourné vers l'objet qu'on veut voir (par opposition à l’oculaire, celui contre lequel on place l'œil.) Partie d'un appareil photographique qui contient la lentille que doivent traverser les rayons lumineux, avant de pénétrer dans la chambre noire.
OBJECTION (jèk-si-on) n. f. (de objecter). Ce qu'on oppose à une affirmation, à une proposition : faire des objections à tout.
OBJECTIVATION (jèk-ti-va-si-on) n. f. Action d'objectiver. Résultat de cette action.
OBJECTIVEMENT (jèk, man) adv. D'une manière objective.
OBJECTIVER (jèk-ti-vé) v. a. Considérer comme objectif. Rendre objectif : objectiver sa conscience.
OBJECTIVITÉ (jèk) n. f. En philosophie, qualité de ce qui est objectif : l'objectivité des sensations. Ant. Subjectivité.
OBJET (jè) n. m. (du lat. objectum, chose jetée devant). Tout ce qui s'offre à la vue, affecte les sens : un objet affreux. Chose quelconque : manquer des objets de première nécessité. Fig. Tout ce qui occupe l'esprit : la médecine est l'objet de ses études. Ce à quoi se rapporte une action ; but : être l'objet d'un entretien. Intention, dessein : avoir pour objet le bien. Matière propre : l'objet d'une science. Philos. Ce qui est pensé et s'oppose à l'être pensant ou sujet. Gram. Syn. de complément.
OBJURGATEUR, TRICE adj. (du lat. objurgare, reprocher). Qui désapprouve vivement : discours objurgateur.
OBJURGATION (si-on) n. f. (de objurgateur). Vive réprimande, reproche violent.
OBLAT (ob-la), E n. (du lat. oblatus, offert). Enfant voué dès sa naissance au service de Dieu. Personne qui s'agrège à une communauté religieuse en lui faisant l'abandon de ses biens. N. m. Soldat invalide, que le roi plaçait dans une abbaye ou dans un prieuré où il était entretenu.
OBLATION (si-on) n. f. Offrande faite à Dieu ou à ses ministres : l'oblation d'une victime. Acte par lequel le prêtre offre à Dieu, pendant la messe, le pain et le vin qu'il doit consacrer.
OBLIGATAIRE (tè-re) n. Propriétaire d'obligations d'un établissement de crédit, industriel, etc.
OBLIGATION (si-on) n. f. Engagement qu'imposent la religion, la loi, la morale : remplir les obligations d'un bon citoyen. Motif de reconnaissance : avoir de grandes obligations à... Dr. Lien de droit par lequel une personne est tenue de faire ou de ne pas faire quelque chose. Fig. Titre représentant un prêt de capitaux qui seront remboursés dans un temps déterminé et qui donnent droit à un intérêt annuel.
OBLIGATOIRE adj. Qui a la force légale d'obliger : arrêté obligatoire. Ant. Facultatif.
OBLIGÉ, E adj. Nécessaire, inévitable : conséquence obligée. Redevable : je vous suis obligé. N. : je suis votre obligé.
OBLIGEAMMENT (ja-man) adv. D'une manière obligeante : prêter obligeamment son concours à un voisin embarrassé. Ant. Désobligeamment.
OBLIGEANCE (jan-se) n. f. Disposition à obliger.
OBLIGEANT (jan), E adj. Qui aime à obliger. Fig. Qui annonce un homme aimable, officieux : paroles obligeantes. Ant. Désobligeant.
OBLIGER (jé) v. a. (lat. obligare ; de ligare, lier. — Prend un e muet après le g devant a et o : il obligea, nous obligeons.) Imposer l'obligation de : votre devoir vous y oblige. Lier quelqu'un par un acte : son contrat l'oblige à cela. Fig. Porter, exciter : vous l'obligerez à se fâcher. Rendre service : obliger ses amis. S'obliger v. pr. S'imposer une obligation : s'obliger hypothécairement envers quelqu'un. Ant. Désobliger.
OBLIQUE adj. (lat. obliquus). Qui est de biais, incliné par rapport à la perpendiculaire : ligne oblique. (V. la planche lignes.) Fig. Qui manque de franchise : conduite oblique. Anat. Se dit de différents muscles chez l'homme et les animaux. (Le grand oblique et le petit oblique de l'abdomen produisent la rotation du tronc ; le grand oblique de l'œil abaisse le regard, le petit oblique l'élève.) N. f. Ligne oblique.
OBLIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière oblique.
OBLIQUER (ké) v. n. Aller en ligne oblique : obliquer à droite, à gauche.
OBLIQUITÉ (ku-i-té) n. f. (de oblique). Inclinaison d'une ligne, d'une surface sur une autre : l'obliquité plus ou moins grande des rayons solaires sur la terre produit l'alternance des saisons. Astr. Obliquité de l'écliptique, angle d'environ 23° 28’ que l'écliptique formee avec l'équateur.
OBLITÉRATEUR, TRICE adj. Qui oblitère : timbre oblitérateur.
OBLITÉRATION (si-on) n. f. Action d'oblitérer ; son résultat. Méd. Etat d'un vaisseau obstrué.
OBLITÉRER (ré) v. a. (lat. obliterare. — Se conj. comme accélérer.) Faire disparaître peu à peu, mais de manière à laisser des traces : le temps a oblitéré cette inscription. Maculer à dessein : oblitérer un timbre. Méd. Obstruer, en parlant d'un vaisseau, d'un conduit : l'inflammation tend à oblitérer les vaisseaux.
OBLONG, ONGUE (ob-lon, on-ghe) adj. (lat. oblongus). Plus long que large : caisse oblongue.
OBOLE n. f. (gr. obolos). Autrefois, la plus petite monnaie chez les Grecs, valant environ 16 centimes. Petit poids pesant un peu plus de 72 centigrammes. En France, petit poids qui valait douze grains. Ancienne petite monnaie qui valait une maille, moitié d'un denier. Fig. Très petite somme : apporter son obole une souscription. Cela ne vaut pas une obole, cela ne vaut rien.
OBOMBRER (on-bré) v. a. (lat. obumbrare). Couvrir de son ombre. Mettre à l'abri. (Peu us.)
OBREPTICE (rèp) adj. (lat. obrepticius). Se dit d'une chose obtenue en taisant une vérité qui aurait dû être dite.
OBREPTICEMENT (rèp, man) adv. D'une manière obreptice.
OBREPTION (rèp-si-on) n. f. (lat. obreptio). Surprise, réticence au moyen de laquelle on obtient une grâce, une faveur. (Peu us.)
OBSCÈNE (ob-sè-ne) adj. (du lat. obscenus, de mauvais augure). Qui blesse la pudeur : parole obscène.
OBSCÉNITÉ (ob-sé) n. f. Caractère de ce qui est obscène. Parole, image, action obscène.
OBSCUR (obs-kur), E adj. (lat. obscurus). Sombre, qui n'est pas éclairé : cave obscure. Peu vif, qui n'est pas éclatant : couleur obscure. Fig. Peu connu, caché : mener une vie obscure. Peu clair : style obscur. Faire obscur, se dit : 1° lorsque le ciel est sombre ; 2° lorsqu'on n'y voit pas clair dans un endroit. Ant. Clair.
OBSCURANTISME (obs-ku-ran-tis-me) n. m. Système de ceux qui ne veulent pas voir l'instruction pénétrer dans la masse du peuple.
OBSCURANTISTE (obs-ku-ran-tis-te) adj. Qui a rapport à l'obscurantisme. N. Celui, celle qui professe ce système.
OBSCURATION (obs-ku-ra-si-on) n. f. Obscurcissement produit par une éclipse.
OBSCURCIR (obs-kur) v. a. Rendre obscur. Fig.  Rendre peu intelligible : obscurcir le style. Affaiblir l'éclat de : obscurcir la vérité. S'obscurcir v. pr. Devenir obscur : le temps s'obscurcit. Fig. : sa gloire s'est obscurcie. Ant. Eclaircir.
OBSCURCISSEMENT (obs-kur-si-se-man) n. m. Affaiblissement de lumière : l'obscurcissement du soleil. Etat de ce qui a été rendu peu intelligible : les obscurcissements de la vérité. Ant. Eclaircissement.
OBSCURÉMENT (obs-ku-ré-man)
ŒILLET (eu, Il mll., è) n. m. (de œil.) Genre de caryophyllées à fleurs roses, pourpres, blanches ou panachées, cultivées pour leur beauté et leur parfum : l'œillet se multiplie par bouturage ou marcottage. La fleur même.
ŒILLET (eu, ll mll., è) n. m. Petit trou de formee circulaire, destiné à recevoir un lacet. Ouverture circulaire, par laquelle on fait passer un cordage.
ŒILLETON (eu, ll mll.) n. m. Rejeton qui pousse au collet de certaines plantes et qui sert quelquefois à les multiplier. Bout de tuyau d'une lunette, qui dépasse l'oculaire et détermine la position qu'on doit donner à l'œil.
ŒILLETONNAGE (eu, ll mll., e-to-na-je) n. m. Action d' œilletonner.
ŒILLETONNER (eu, ll mll., e-to-né) v. a. Enlever les œilletons d'une plante.
ŒILLETTE (eu, ll mll., è-te) n. f. Nom vulgaire du pavot cultivé, dont on tire l'huile. Cette huile même : l'œillette s'appelle encore petite huile d'olive.
ŒNANTHE (é) n. m. Genre d'ombellifères vénéneuses, qui croissent surtout dans les marécages.
ŒNANTHIQUE (é) adj. Qui appartient au vin. Acide œnanthique ou acide sitique, éther œnanthique, composés auxquels certains vins doivent leur bouquet particulier.
ŒNOLINE (é-no) n. f. V. œnolique (acides.)
ŒNOLIQUE (é-no) adj. Qui a le vin comme excipient : médicament œnolique. Acides œnoliques, nom donné à une série de matières colorantes trouvées dans les vins rouges. (Syn. œnoline, œnocyanine, etc.)
ŒNOLOGIE (é, jî) n. f. (gr. oinos, vin, et logos, discours). Science qui traite du vin.
ŒNOLOGIQUE (é) adj. Qui a rapport à l'œnologie.
ŒNOLOGISTE (é, jis-te) ou ŒNOLOGUE (é, lo-ghe) n. m. Celui qui écrit sur l'œnologie.
ŒNOMANCIE (é, sî) n. f. (gr. oinos, vin, et manteia, divination). Divination qui se faisait avec le vin destiné aux sacrifices.
ŒNOMÈTRE (é-no) n. m. (gr. oinos, vin, et metron, mesure). Instrument employé autrefois pour mesurer le degré alcoolique du vin.
ŒNOMÉTRIE (é-no-mé-trî) n. f. Détermination de la richesse des vins en alcool.
ŒNOMÉTRIQUE (é-no) adj. Qui concerne l'œnométrie : procédé œnométrique.
ŒNOPHILE (é) n. et adj. (gr. oinos, vin, et philos, ami). Ami du vin.
ŒNOPHORE (é) n. m. (gr. oinos, vin, et phoros, qui porte). Grand vase où les anciens mettaient du vin. Officier qui avait soin du vin.
ŒNOTHÉRACÉES (é-no, sé) n. f. pl. Famille de dicotylédones dialypétales superovariées dites aussi onagrariacées. S. une œnothéracée.
ŒNOTHÈRE (é-no) n. m. Genre d'œnothéracées des régions tempérées, comprenant des herbes comestibles ou ornementales, qu'on appelle aussi onagre, ou onagraire.
ŒSOPHAGE (é-zo-fa-je) n. m. (gr. oiso, futur de pherein, porter, et phagein, manger). Canal qui sert à porter la nourriture de l'arrière-bouche à l'estomac : les fibres musculaires de l'œsophage sont très contractiles. V. digestion.
ŒSOPHAGIEN, ENNE (é-zo-fa-ji-in, è-ne) adj. Qui a rapport à l'œsophage : les contractions œsophagiennes.
ŒSOPHAGITE (é-so) n. f. Inflammation de l'œsophage.
ŒSTRE (ès-tre) n. m. Genre d'insectes diptères, parasites des bêtes de somme : les larves des œstres se développent sous la peau ou dans l'estomac des bêtes.
ŒSTRIDÉS (ès-tri-dé) n. m. pl. Famille d'insectes diptères, ayant pour type les œstres. S. un œstridé.
ŒUF (euf au sing., eu au pl.) n. m. (lat. ovum) Corps organique qui se formee chez les femelles de plusieurs classes d'animaux et qui renferme un germe d'un animal de la même espèce. (S'emploie plus spécialement pour les œufs à enveloppe dure, que pondent les femelles des oiseaux, des poissons, etc.) Absolum. Œuf de volaille, de poule : les jaunes d'œufs sont très nourrissants. Morceau de bois en formee d'œuf  qu'on met dans un bas pour le tendre, tandis qu'on le reprise. Fig. Germe : écraser le bon sens dans l'œuf. Plein comme un œuf, tout à fait plein. Œufs de Pâques, boîtes en formee d'œuf  contenant des bonbons, des bijoux, etc., qu'on offre le jour de Pâques. Œuf à la coque, œuf cuit légèrement dans sa coquille, de façon que le jaune reste liquide. Œuf sur le plat, œuf cuit légèrement dans le beurre, sur un plat spécial. Œuf dur, œuf suffisamment cuit pour que le blanc et le jaune soient pris. Se ressembler comme deux œufs, se ressembler parfaitement.Les œufs ne sont jamais absolument sphériques et ils présentent toujours un gros bout et un petit bout. Sous leur enveloppe (coquille) dure ou molle (A), on trouve souvent vers le gros bout un espace vide dit chambre à air (C), puis une membrane pellucide, le chorion (B), contenant l'albumen ou blanc d'œuf qui entoure le vitellus ou jaune (E.) Cette dernière partie, la plus importante, possède un noyau, cicatricule ou vésicule germinative (F) et dans l'axe de l'œuf deux appendices, dus à la rotation de l'œuf, les chalazes (D.) Après la ponte, l'œuf soumis à une température convenable éclôt au bout d'un nombre de jours très variable avec les espèces.
ŒUFRIER (eu-fri-é) n. m. Ustensile pour faire cuire, ou vase pour servir les œufs à la coque.
ŒUVÉ (eu-vé), E adj. Se dit des poissons qui ont des œufs.
ŒUVRE (eu-vre) n. f. (du lat. opera, travail, soin). Résultat du travail ou de l'action de : la science est l'œuvre des siècles. Travail, action : se mettre à l'œuvre. Production de l'esprit, ouvrage d'art : les œuvres de Montesquieu. Action au point de vue de ses qualités morales : le mérite des bonnes œuvres. Mettre en œuvre, employer à quelque usage. Faire œuvre de, se conduire en : faire œuvre d'homme de goût. Fabrique d'une paroisse. Banc d'œuvre, banc des marguilliers. Revenu affecté à l'entretien de l'église, des objets du culte. Façon donnée à diverses cultures. Mar. Œuvres mortes, accastillage d'un navire. Œuvres vives, carène immergée d'un navire. Enchâssure d'une pierre. Bâtisse. Exécuteur des hautes œuvres, le bourreau. N. m. Ensemble de tous les ouvrages d'un auteur, d'un artiste : avoir tout l'œuvre de Callot. Chacune des compositions classées d'un musicien. Le grand œuvre, la pierre philosophale. Gros œuvre, fondements d'un bâtiment. Loc. adv. : Dans œuvre, hors d'œuvre , en T. d'archit., dans l'intérieur, hors du corps du bâtiment : escalier dans œuvre ; escalier hors d'œuvre. En sous-œuvre, par dessous, dans les fondations.
OFFENSANT (o-fen-san), E adj. Qui offense : relever un propos offensant.
OFFENSE (o-fan-se) n. f. (lat. offensa). Injure de fait ou de parole : demander réparation d'une offense. Péché considéré comme un outrage fait à Dieu : Seigneur, pardonnez-nous nos offenses.
OFFENSÉ, E (o-fan-sé) adj. et n. Personne qui a reçu une offense : dans un duel, le choix des armes appartient à l'offensé. Ant. Offenseur.
OFFENSER (o-fan-sé) v. a. Faire une offense : offenser quelqu'un. Etre injurieux pour : pamphlet qui offense la réputation. Offusquer, troubler : offenser la vue. Blesser, entamer : offenser le poumon. Aller contre les règles de : offenser le goût. Offenser Dieu, pécher. S'offenser v. pr. Se fâcher : s'offenser d'un rien.
OFFENSEUR (o-fan) n. m. Celui qui offense, qui a offensé. Ant. Offensé.
OFFENSIF (o-fan-sif), IVE adj. Qui attaque, qui sert à attaquer : guerre, arme offensive. Alliance offensive et défensive, traité par lequel deux ou plusieurs Etats conviennent de s'assister mutuellement, soit pour attaquer, soit pour se défendre. N. f. Prendre l'offensive, attaquer le premier. Ant. Défensif.
OFFENSIVEMENT (o-fan, man) adv. D'une manière offensive. Ant. Défensivement.
OFFERTE (o-fèr-te) n. f. ou mieux OFFERTOIRE (o-fèr) n. m. Partie de la messe pendant laquelle le prêtre offre à Dieu le pain et le vin, avant de les consacrer. Prières qui précèdent ou accompagnent cette oblation. Morceau de musique composé pour être exécuté entre le Credo et le Sanctus.
OFFICE (o-fi-se) n. m. (officium). Devoir spécial, fonction : remplir l'office de secrétaire. Charge civile, et spécialem., charge d'avoué : acheter un office. Se dit quelquef. pour Bureau : diriger un office de publicité. Partie d'une maison où l’on dispose tout ce qui dépend du service de la table. Bon office ou simplem. office,service : rendre un bon office. Bons offices, intervention bienveillante dans un but de conciliation : puissance qui offre ses bons offices pour hâter la conclusion d'un traité de paix. Ensemble des prières et des cérémonies liturgiques : l'office des morts. L'office divin, la messe, les vêpres, etc. Loc. adv. : D'office, en vertu de sa charge, sans en être requis : avocat nommé d'office (par le juge.)
OFFICIAL (o-fi) n. m. Juge ecclésiastique, délégué  autrefois par l'évêque pour exercer en son nom la juridiction contentieuse. Pl. des officiaux.
OFFICIALITÉ (o-fi) n. f. Juridiction, tribunal de l'official. Lieu où il rendait la justice.
OFFICIANT (o-fi-si-an) n. et adj. m. Celui qui officie à l'église.
OFFICIANTE n. f. Religieuse qui est de semaine pour présider aux offices du chœur.
OFFICIAT (o-fi-si-a) n. m. Grade d'officier de santé : l'officiat n’est plus conféré aujourd'hui.
OFFICIEL, ELLE (o-fi-si-èl, è-le) adj. Se dit de tout ce qui est annoncé, déclaré, ordonné par une autorité reconnue : réponse officielle ; de ce qui émane du gouvernement : acte officiel.
OFFICIELLEMENT (o-fi-si-è-le-man) adv. D'une manière officielle : nouvelle officiellement confirmée.
OFFICIER (o-fi-si-é) v. n. (Se conj. comme prier.) Célébrer l'office divin à l'église.
OFFICIER (o-fi-si-é) n. m. Celui qui a un office, une charge : officier de justice, de police, etc. Militaire qui a un grade au moins égal à celui de sous-lieutenant. Officiers subalternes, sous-lieutenants, lieutenants et capitaines. Officiers supérieurs, commandants, lieutenants-colonels et colonels. Officiers généraux, les généraux. Grands officiers de la couronne, autref., les maréchaux, le connétable, le chancelier, le grand chambellan, le grand maître de France, l'amiral de France, le grand écuyer, le grand maître de l'artillerie, etc. Officiers ministériels ou publics, hommes de loi choisis, sous l'autorité du ministre de la justice, pour dresser et recevoir des actes authentiques. Officier de paix, magistrat de police municipale. Officier de la Légion a honneur, titulaire du grade immédiatement supérieur à celui de chevalier. Officier d'académie, titulaire des palmes académiques. Officier de l'instruction publique, titulaire de la décoration immédiatement supérieure à la précédente. Officier de santé, médecin autorisé à exercer sans avoir le grade de docteur. (Cette faculté a été supprimée en 1892.)
OFFICIEUSEMENT (o-fi-si-eu-ze-man) adv. D'une manière officieuse : intervenir officieusement dans une affaire.
OFFICIEUX, EUSE (o-fi-si-eû, eu-ze) adj. Qui aime à rendre service. Qui est inspiré par le désir de rendre service : homme officieux ; politesse officieuse. Qui n'a pas le caractère officiel : communication officieuse. Théol. Mensonge officieux, celui qu'on se permet pour obliger quelqu'un. N. m. : faire l'officieux.
OFFICINAL, E, AUX (o-fi) adj. Compositions officinales, que l'on trouve toutes préparées dans l'officine des pharmaciens. Plantes officinales, dont on se sert en pharmacie.
OFFICINE (o-fi) n. f. (du lat. officina, atelier). Laboratoire d'un pharmacien. (Vx.) Fig. Lieu où s'élaborent des travaux scientifiques. Endroit où se trame quelque chose : des officines de scandale.
OFFRANDE (o-fran-de) n. f. Don offert à Dieu. Cérémonie où le prêtre reçoit les dons des fidèles. Tout ce qu'on offre pour une bonne œuvre : déposer une offrande.
OFFRANT (o-fran) n. et adj. m. Ne se dit qu'en terme de prat. : vendre une terre, des meubles, etc., au plus offrant et dernier enchérisseur.
OFFRE (o-fre) n. f. Action d'offrir. Acte des fabricants, marchands et ouvriers qui demandent à placer leurs produits, leurs denrées ou leur travail : l'offre et la demande. La chose offerte : accepter une offre avantageuse. Offre réelle, présentation matérielle faite au créancier de la chose qui lui est due, avec sommation de la recevoir.
OFFRIR (o-frir) v.a. (lat. offerre. — Se conj. comme ouvrir.) Présenter : offrir un bouquet. Proposer : offrir tant d'un objet. Mettre au service : offrir son bras, son épée. Exposer à la vue : la campagne offre un bel aspect. S'offrir v. pr. Se rencontrer, se produire, se proposer.
OFFUSCATION (o-fus-ka-si-on) n. f. Action d'obscurcir, état de ce qui est obscurci : les offuscations du soleil. (Peu us.)
OFFUSQUER (o-fus-ké) v. a. (lat. offuscare). Empêcher de voir, d'être vu : le brouillard offusque le paysage. Eblouir : le soleil m'offusque les yeux. Fig. Choquer, déplaire : tout l'offusque.
OGAM (o-gham) ou OGHAM n. m. Nom des runes gaéliques.
OGIVAL, E, AUX adj. Qui a rapport à l'ogive, qui est en ogive : style ogival ; arc ogival. Architecture ogivale, v. gothique.
OGIVE n. f. Nervures ou arêtes saillantes qui, en se croisant diagonalement, formeent un angle dont les côtés se terminent généralement sur la ligne des centres. Adj. Syn. peu usité de ogival.
OGIVETTE (vè-te) n. f. Petite ogive.
OGNETTE (o-gnè-te) n. f. (ital. ugnetto). Ciseau de marbrier, de sculpteur. (On dit aussi hougnette.)
OGNON n. m. V. oignon.
OGRE, OGRESSE (grè-se) n. Dans les contes de fées, géant vorace qui mange les petits enfants. Fig. Homme méchant et cruel. Grand mangeur.
OH ! interj. qui marque la surprise.
OHÉ ! interj. Qui sert à appeler.
OHM (ôm') n. m. Unité pratique de résistance électrique.
OHMMÈTRE (om'-mè-tre) n. m. Instrument de mesure électrique pour la résistance.
OÏDIUM (o-i-di-om') n. m. Champignon microscopique qui attaque la vigne. Maladie produite par ce champignon : le soufrage est le moyen le plus efficace pour combattre l'oïdium.
OIE (oî) n. f. (bas lat. auca). Genre de gros oiseaux palmipèdes, dont plusieurs espèces ont été domestiquées : la chair de l'oie est excellente. Fam. Personne sotte, niaise. Jeu de l'oie, jeu que l'on joue avec deux dés sur un carton où il y a des figures d'oies disposées de neuf en neuf cases. Contes de ma mère l'oie, contes de fées. Oies du Capitole, oies consacrées à Junon, et qui, enfermées dans le Capitole, sauvèrent Rome en prévenant par leurs cris Manlius et les Romains de l'escalade nocturne des Gaulois.
OIGNON (o-gn mll., on) ou OGNON n. m. Plante potagère à racine bulbeuse. Partie renflée de la racine de certaines plantes : oignon de lis, de jacinthe, de tulipe, etc. Callosité aux pieds. Grosse montre bombée. Pelure d'oignon, chacune des pellicules interposées entre les diverses couches qui composent les bulbes des oignons. Par ext. Etoffe très légère. Flûte à l'oignon, mirliton. En rang d'oignons loc. adv. Sur une seule ligne.
OIGNONADE (o-gno) ou OGNONADE n. f. Mets accommodé avec beaucoup d'oignons.
OIGNONET (o-gno-nè) n. m. Sorte de poire d'été.
OIGNONIÈRE ou OGNONIÈRE (o-gno-ni-è-re) n. f. Terrain semé d'oignons.
OÏL (o, l mll.) n. m. (du lat. hoc et du pron. il) Ancienne formee de oui. Langue d'oïl, que l'on parlait dans le nord de la France. V. oc.
OILLE (o, ll mll.) n. f. (espagn. olla.) Potage d'origine espagnole, dans lequel il entre plusieurs viandes et divers assaisonnements.
OINDRE v. a. (lat. ungere. — Se conj. comme craindre.) Frotter d'huile ou d'une substance grasse : oindre un membre. Frotter d'huile consacrée : oindre les rois à leur sacre, les fidèles à la confirmation et à l'extrême-onction.
OING (oin) n. m. (lat. ungen). Graisse servant à oindre. Vieux oing, graisse de porc fondue, pour les essieux des voitures.
OINT (oin) adj. et n. m. (de oindre.) Celui qui a été consacré : Saül était l'oint du Seigneur. (Se dit par excellence de Jésus-Christ.)
OISEAU (zô) n. m. (lat. pop. aucellus). Vertébré ovipare, couvert de plumes, à respiration pulmonaire, à sang chaud, dont les membres postérieurs servent à la marche et dont les membres antérieurs ou ailes servent au vol : on connaît dix mille espèces d'oiseaux vivants et cinq cents fossiles. Civière pour porter le mortier. Fam. et iron. Personne considérée au point de vue de ses qualités physiques ou morales. Un vilain oiseau, personne déplaisante. Oiseau de bon, de mauvais augure, personne qui annonce de bonnes ou de mauvaises nouvelles. Etre comme l'oiseau sur la branche, ne savoir ce que l'on deviendra, être pour très peu de temps dans un endroit. A vol d'oiseau loc. adv. En ligne droite. Prov. : Petit à petit l'oiseau fait son nid, à force de travail et de persévérance, on fait sa maison, sa fortune, un établissement. Vilain oiseau que celui qui salit son nid, mauvais homme que celui qui médit de son pays ou des siens. V. squelette.
OISEAU-MOUCHE (zô) n. m. Nom vulgaire des colibris. Pl. des oiseaux-mouches.
OISELER (ze-lé) v. a. (du vx fr. oisel, oiseau. — Prend deux l devant une syllabe muette : il oisellera.) Dresser pour le vol : oiseler un tiercelet. V. n. Tendre des filets, des pièges pour prendre des oiseaux.
OISELET (ze-lè) n. m. Petit oiseau.
OISELEUR (ze) n. m. Celui qui fait métier de prendre, d'élever des oiseaux.
OISELIER (ze-li-é) n. m. Qui élève et vend des oiseaux.
OISELLERIE (zè-le-rî) n. f. Art de l'oiseleur. Lieu où l'on élève, où l'on vend des oiseaux.
OISEUSEMENT (ze-ze-man) adv. D'une manière oiseuse. (Peu us.)
OISEUX, EUSE (zeû, eu-ze) adj. (lat. otiosus ; de otium, oisiveté). Fainéant : gens oiseux ; vie oiseuse. Inutile : paroles oiseuses.
OISIF (zif), IVE n. et adj. (du lat. otium, oisiveté). Inoccupé, désœuvré : homme oisif. Dont on ne fait point usage : laisser son argent oisif. Ant. Occupé.
OISILLON (zi, ll mll., on) n. m. Petit oiseau.
OISIVEMENT (zi-ve-man) adv. D'une manière oisive. (Peu us.). Ant. Laborieusement.
OISIVETÉ (zi) n. f. Etat d'une personne oisive : l'oisiveté est la mère de tous les vices. Ant. Travail.
OISON (zon) n. m. (de oiseau). Petit de l'oie. Fig. et fam. Homme très borné.
OKAPI n. m. Genre d'antilope qui tient de la girafe et du zèbre et que l'on rencontre au Congo.
OLACACÉES (sé) n. f. pl. Famille de dicotylédones dialypétales comprenant des plantes des régions tropicales de l'ancien monde. S. une olacacée.
OLACE n. m. Genre d'olacacées, dont le bois possède une odeur repoussante.
OLÉACÉES (sé) n. f. pl. Famille de plantes dicotylédones gamopétales superovariées, comprenant les genres lilas, olivier, jasmin, etc. S. une oléacée.
OLÉAGINEUX, EUSE (neû, eu-ze) adj. (du lat. oleum, huile). Qui est de la nature de l'huile : liquide oléagineux. Dont on tire de l'huile : plante oléagineuse.
OLÉANDRE n. f. Nom linnéen du laurier-rose.
OLÉATE n. m. Sel de l'acide oléique.
OLÉCRANE n. m. Apophyse saillante de l'extrémité supérieure du cubitus.
OLÉFIANT (fi-an), E adj. Qui produit de l'huile. Gaz oléfiant, ancien nom de l'éthylène.
OLÉIFÈRE adj. (lat. oleum, huile, et ferre, porter). Qui produit de l'huile ou des graines oléagineuses : plantes oléifères.
OLÉIFORME adj. Qui a la consistance de l'huile.
OLÉINE n. f. Chim. Un des principes des huiles grasses et des graisses solides.
OLÉINÉES (né) n. f. pl. Syn. de oléacées.
OLÉIQUE adj. m. Chim. Se dit d'un acide produit par la saponification de l'oléine.
OLÉOLAT (la) n. m. Huile essentielle.
OLÉOMÈTRE n. m. Instrument pour mesurer la densité des huiles grasses.
OLFACTIF, IVE (fak) adj. (du lat. olfactare, flairer). Qui appartient à l'odorat : nerf olfactif ; sens olfactif.
OLFACTION (fak-si-on) n. f. (de olfactif.) Fonction grâce à laquelle les odeurs sont perçues.
OLIBAN n. m. (lat. olibanus). Espèce de gomme-résine, appelée vulgairement encens mâle.
OLIBRIUS (uss) n. m. Bravache, fanfaron. V. Part. hist.
OLIFANT (fan) n. m. (du lat. elephantus, éléphant). Petit cor d'ivoire des chevaliers et, particulièrem. le cor du paladin Roland. (V. Part. hist.)
OLIGARCHIE (chî) n. f. (gr. oligos, peu nombreux, et archê, commandement). Gouvernement où l'autorité est entre les mains de quelques familles puissantes : l'oligarchie remplaça, à Athènes, la royauté primitive.
OLIGARCHIQUE adj. Qui appartient à l'oligarchie. Gouverné par une oligarchie : Sparte était une cité oligarchique.
OLIGARCHIQUEMENT (ke-man) adv. Conformeément à l'oligarchie. (Peu us.)
OLIGARQUE n. m. (gr. oligarkhês). Partisan de l'oligarchie. Membre d'une oligarchie.
OLIGISTE (jis-te) n. m. (du gr. oligistos, très peu nombreux). Oxyde naturel de fer. Adjectiv. : le fer oligiste est un excellent minerai.
OLIGOCÈNE adj. (gr. oligos, peu nombreux, et kainos, récent). Géol. Se dit d'un groupe de terrains tertiaires : la faune oligocène est très riche.
OLIM (lim') n. m. Mot latin qui signifie autrefois, et qui sert à désigner les anciens registres du parlement de Paris. Pl. des olim. (V. Part. hist.)
OLIVACÉ, E adj. Qui est de couleur olive.
OLIVAIE (vè) n. f. Plantation d'oliviers.
OLIVAIRE (vè-re) adj. Qui tient de l'olive.
OLIVAISON (vè-zon) n. f. Récolte des olives. Saison où on la fait.
OLIVÂTRE adj. Qui tire sur la couleur d'olive : le teint de certains Indiens est olivâtre.
OLIVE n. f. (lat. oliva ; de la même famille que oleum, huile). Fruit à noyau, dont on tire une huile excellente, dite huile d'olive. Par anal. Objet ayant la formee d'une olive. Ornement d'architecture en formee d'olive. Chacune des deux éminences blanchâtres ovoïdes de la face antérieure du bulbe rachidien. Adjectiv. et invar. Etoffe, rubans olive, d'un jaune verdâtre.
OLIVERIE (rî) n. f. Moulin à huile. Endroit où l'on extrait l'huile d'olive.
OLIVÉTAIN (tin) n. m. Membre de l'ordre du Mont-Olivet. V. Mont-Olivet (Part. hist.).
OLIVÈTE n. f. Bot. Syn. de œillette.
OLIVETTE (vè-te) n. f. Terrain planté d'oliviers. Nom commun à divers raisins dont les grains rappellent la formee de l'olive.
OLIVETTES (vè-te) n. f. pl. Danse en usage après la récolte des olives : danser les olivettes.
OLIVIER (vi-é) n. m. Genre d'oléacées, comprenant des arbres des pays chauds, qui fournissent l'olive : l'olivier croît dans les pays méditerranéens.L'olivier était considéré dans l'antiquité comme un symbole de sagesse, de paix, d'abondance et de gloire.
OLIVINE n. f. Minér. Espèce de péridot.
OLLAIRE (ol-lè-re) adj. (lat. ollarius ; de olla, marmite). Se dit d'une espèce de serpentine facile à tailler, et dont on fait des pots : pierre ollaire.
OLLA-PODRIDA n. f. invar. (espagn. ollapodrida, pot pourri). Mets espagnol qui consiste en un mélange de viandes, de garnitures de légumes et d'assaisonnements, cuit longtemps. Fig. Mélange composé de choses diverses.
OLLURE (ol-lu-re) n. m. Tablier de cuir des mégissiers.
OLOGRAPHE adj. (gr. holos, entier, et graphein, écrire). Se dit d'un testament écrit en entier de la main du testateur : testament olographe. (On écrivait autref. holographe.)
OLYMPE (lin-pe) n. m. (de Olympe n. pr.) Ensemble des dieux de l'Olympe. (V. Part. hist.) Fig. Le ciel.
OLYMPIADE (lin) n. f. Chez les Grecs, période de quatre ans. qui s'écoulait entre deux célébrations successives des jeux Olympiques. — C'était la base du comput international. La lre olympiade date de l'an 776 av. J.-C. ; la dernière se compte de 392 à 396 apr. J.-C. La 3e année de la 26e olympiade signifie l'an 103 après l'institution des jeux Olympiques.
OLYMPIEN, ENNE (lin-pi-in, è-ne) adj. Qui habite l'Olympe. Qui a rapport aux dieux de l'Olympe. Surnom de Jupiter et de Junon (en ce sens, prend une majuscule) : Jupiter Olympien. Dieux olympiens, les douze principales divinités du paganisme. Substantiv. : les Olympiens. Fig. Noble, majestueux : regard olympien.
OLYMPIQUE (lin) adj. Jeux Olympiques, qui se célébraient tous les quatre ans chez les Grecs, près d'Olympie, en l'honneur de Jupiter. (En ce cas seulement, prend un majuscule.) Couronne olympique, qu'on y décernait aux vainqueurs.
OMBELLE (on-bè-le) n. f. (du lat. umbella, parasol). Mode d'inflorescence dans lequel les pédoncules, comme dans le fenouil, partent tous d'un même point pour s'élever au même niveau, comme les rayons d'un parasol : on distingue des ombelles simples et des ombelles composées. (V. la planche plante.)
OMBELLÉ, E (on-bèl-lé) adj. Disposé en ombelle : fleur ombellée.
OMBELLIFÈRE (on-bèl-li) adj. (de ombelle, et du lat. ferre, porter). Bot. Qui porte des ombelles. N. f. pl. Grande famille de plantes dicotylédones dialypétales inférovariées, à fleurs disposées en ombelles : le fenouil, le cerfeuil, la ciguë, l'angélique, la carotte, le panais, etc., sont des ombellifères. S. une ombellifère.
OMBELLIFORME (on-bèl-li) adj. Qui a la formee d'une ombelle.
OMBELLULE (on-bèl-lu-le) n. f. Nom donné aux ombelles partielles qui. par leur ensemble, constituent l'ombelle générale.
OMBILIC (on-bi-lik) n. m. (lat. umbilicus). Orifice de l'abdomen chez le fœtus laissant passer le cordon ombilical. Nombril. Fig. Point central : ombilic de la terre. Bot. Syn. de hile.
OMBILICAL, E, AUX (on) adj. Qui a rapport à l'ombilic : cordon ombilical.
OMBILIQUÉ, E (on, ké) adj. Pourvu d'un ombilic.
OMBLE ou OMBLE CHEVALIER n. m. Sorte de saumon (salmo salvelinus), à chair très délicate, qui vit surtout dans les lacs de l'Europe centrale. Pl. des ombles ou ombles chevaliers.
OMBON (on) n. m. (lat. umbo). Antiq. Petit cône au milieu d'un bouclier.
OMBRAGE (on) n. m. Réunion de branches, de feuilles d'arbres qui donnent de l'ombre : se reposer sous l'ombrage. Fig. Soupçon, défiance : donner de l'ombrage à quelqu'un.
OMBRAGÉ, E (on) adj. Couvert d'ombrages : un lieu ombragé.
OMBRAGEANT (on-bra-jan), E adj. Qui donne de l'ombrage : végétaux ombrageants.
OMBRAGER (on-bra-jé) v. a. (Prend un e muet après le g devant a et o : il ombragea, nous ombrageons.) Couvrir de son ombre : arbres qui ombragent une maisonnette. Par ext. S'étaler au-dessus de : panache qui ombrage un casque.
OMBRAGEUSEMENT (on, ze-man) adv. D'une manière ombrageuse. (Peu us.)
OMBRAGEUX, EUSE (on-bra-jeû, eu-ze) adj. Très facile à effrayer, qui a peur de son ombre : cheval ombrageux. Fig. Soupçonneux : esprit ombrageux.
OMBRANT (on-bran), E adj. Peint. Qui est propre à imiter les ombres.
OMBRE (on-bre) n. f. (lat. umbra). Obscurité produite par un corps opaque : s'asseoir à l'ombre d'un arbre. Obscurité, ténèbres : les ombres de la nuit. Fig. Légère apparence : l'ombre d'un doute. Chez les anciens, fantôme impalpable d'un mort : l'ombre d'Achille. Les ombres de la mort, les approches de la mort. L'empire des ombres, le séjour des morts. Courir après une ombre, se livrer à des espérances chimériques. Ombres danoises, spectacle dans lequel les personnages sont des silhouettes projetées sur un écran. Peint. Couleurs obscures : ménager les ombres. Loc. prép. : A l'ombre de, dans l'ombre projetée par. Sous l'ombre, sous ombre de, sous prétexte de. Ant. Clarté, lumière.
OMBRE (on-bre) n. f. (pour Ombrie [terre d']). Sorte de terre noirâtre, qui sert à ombrer. (On dit aussi terre d'ombre ou terre de sienne.)
OMBRE (on-bre) n. m. Poisson du genre saumon (thymallus), propre aux eaux douces de l'hémisphère boréal.
OMBRÉ, E (on) adj. Où les ombres sont marquées : dessin ombré.
OMBRELLE (on-brè-le) n. f. (ital. umbrello). Petit parasol. Masse transparente des méduses. Genre de mollusques gastéropodes, à coquille aplatie, qui vivent dans les mers chaudes.
OMBRER (on-bré) v. a. Mettre des ombres à un dessin, à un tableau.
OMBRETTE (on-brè-te) n. f. Genre d'oiseaux échassiers de l'Afrique tropicale.
OMBREUX, EUSE (on-breû, eu-ze) adj. Poét. Qui donne de l'ombre : forêt ombreuse.
OMBRIEN, ENNE (on-bri-in, è-ne) adj. De l'Ombrie : les peuples ombriens. N. m. Dialecte italique parlé en Ombrie, connu par quelques inscriptions.
OMBRINE (on) n. f. Genre de poissons acanthoptères, communs dans la Méditerranée.
OMÉGA n. m. Dernière lettre de l'alphabet grec. Fig. L'alpha et l'oméga, le commencement et la fin.
OMELETTE (lè-te) n. f. Œufs battus ensemble et cuits dans la poêle. Prov. : On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, toute entreprise entraîne ses frais et ses périls.
OMETTRE (mè-tre) v. a. (lat. omittere. — Se conj. comme mettre.) Manquer à faire ou à dire. Négliger : omettre une formealité.
OMISSION (mi-si-on) n. f. Action d'omettre : l'omission de l'accent sur la préposition à en fait un verbe. La chose omise.
OMNIBUS (om'-ni-buss) n. m. (mot lat. signif. pour tous). Sorte de voiture publique qui parcourt divers quartiers d'une ville, et s'arrête en route pour prendre ou déposer des voyageurs. Voiture fermée à quatre roues, à quatre ou six places. Train omnibus, train de chemin de fer qui dessert toutes les stations du parcours.
OMNICOLORE (om-ni) adj. (lat. omnis, tout, et color, couleur). Où l'on remarque toutes sortes de couleurs : un habit omnicolore.
OMNIPOTENCE (om' tan-se) n. f. (de omnipotent). Toute-puissance : l'omnipotence est un des attributs de Dieu. Par ext. Pouvoir absolu. Faculté de décider souverainement.
OMNIPOTENT (om', tan), E adj. (lat. omnis, tout, et potens, puissant). Tout-puissant. Dont l'autorité est absolue : monarque omnipotent.
OMNIPRÉSENCE (om'-ni-pré-zan-se) n. f. (de omniprésent). Présence en tous lieux.
OMNIPRÉSENT (om-ni-pré-zan), E adj. (du lat. omnis, tout, et de présent). Présent en tous lieux.
OMNISCIENCE (om'-ni-si-an-se) n. f. (lat. omnis, tout, et scientia, science). Science universelle, l'un des attributs de Dieu.
OMNIUM (om'-ni-om') n. m. (en lat. de tous). Compagnie financière ou commerciale, qui fait indistinctement tous les genres d'opérations. Turf. Course pour tous les chevaux.
OMNIVORE (om') adj. (lat. omnis, tout, et vorare, dévorer). Qui se nourrit indifféremment d'animaux et de végétaux : l'homme est omnivore.
OMOPHAGE adj. et n. (gr. ômos, cru, et phagein, manger). Personne qui se nourrit de chair crue.
OMOPHAGIE (jî) n. f. (de omophage). Habitude de manger de la chair crue.
OMOPLATE n. f. (gr. ômos, épaule, et platus, large). Os large, mince, triangulaire, situé à la partie postérieure de l'épaule. Par ext. Le plat de l'épaule.
ON (corruption du lat. homo, homme) pron. indéf. masc. sing. désignant d'une manière vague une ou plusieurs personnes. (Le pron. on est en général du masc. sing., mais il peut représenter le fém. et le plur., ce qui a lieu quand le sens de la phrase indique clairement que l'on parle d'une femme ou de plusieurs personnes : ex. : on devient patiente quand on est maman ; en France, on est tous égaux devant la loi.) N. m. On dit, bruit vague, chose qui se dit, qui est répétée de bouche en bouche : n'écoutez pas les on dit.
ONAGRAIRE (grè-re) n. m. Bot. L'œnothère, vulgairement appelée herbe aux ânes.
ONAGRARIACÉES n. f. pl. Bot. Syn. de œnothérées. S. une onagrariacée.
ONAGRE n. m. (gr. onagros). Ane sauvage : l'onagre habite le nord-ouest de l'Inde. Machine de guerre usitée chez les Romains, et qui était une sorte de baliste avec laquelle on lançait divers projectiles dans les places assiégées. Bot. Syn. de onagraire.
ONC (onk') ou ONQUES (on-ke) adv. (lat. unquam). Jamais : je ne vis onc si méchant homme. (Vx.)
ONCE n. f. (lat. uncia). Douzième de la livre chez les anciens Romains. En France, seizième partie de l'ancienne livre (30gr,59.) Fig. et fam. Très petite quantité : une once de vanité.
ONCE n. f. (lat. lyncea). Espèce de grand chat qui se trouve en Asie et en Afrique. (On l'appelle aussi léopard des neiges.)
ONCIAL, E, AUX adj. (lat. uncialis). Se dit d'une écriture romaine en capitales de grande dimension. Ecriture plus petite, dérivée de la capitale et aux contours arrondis, employée à partir du ive siècle.
ONCIROSTRE (ros-tre) adj. Qui a le bec crochu.
ONCLE n. m. (lat. avunculus). Frère du père ou de la mère. Oncle à la mode de Bretagne, cousin germain du père ou de la mère.
ONCTION (onk-si-on) n. f. (du lat. ungere, supin unctum, oindre). Action d'oindre, de frotter avec une substance grasse quelque partie du corps. Fig. Cérémonie qui consiste à appliquer de l'huile sur une personne pour la consacrer ou lui conférer quelque grâce : l'onction des rois. Fig. Accent pénétrant et touchant : l'onction de saint François de Sales.
ONCTUEUSEMENT (onk-tu-eu-ze-man) adv. Avec onction. (Peu us.)
ONCTUEUX, EUSE (onk-tu-eû, eu-ze) adj. propre à oindre : liquide onctueux. Qui est comme imprégné d'huile : bois onctueux. Fig. Qui a de l'onction : sermon onctueux.
ONCTUOSITE (onk-tu-ozi-té) n. f. Qualité de ce qui est onctueux. (Peu us.)
ONDATRA n. m. Genre de mammifères rongeurs de l'Amérique du Nord, dits aussi rats musqués. (Ces rats fournissent une fourrure estimée sous le nom de castor du Canada.)
ONDE n. f. (lat. unda). Flot, soulèvement de l'eau agitée : les ondes de la mer. L'eau en général : voguer sur l'onde. L'onde amère, la mer. (Poét.) Physiq. Nom donné aux lignes ou surfaces concentriques qui se produisent dans une masse fluide dont un des points a reçu une impulsion : ondes liquides ; ondes sonores. Objet ondé, sinueux : les ondes d'une moire.
ONDÉ, E adj. Qui offre des dessins en formee d'ondulations : moire ondée ; cheveux ondés. Disposé en lignes onduleuscs : cheveux ondes. Blas. Se dit des pièces de longueur qui ont des sinuosités curvilignes régulières et parallèles ; d'une mer ou d'une rivière qui présentent les sinuosités des vagues.
ONDÉE (dé) n. f. Grosse pluie subite et passagère : les ondées sont fréquentes en mars.
ONDIN, E (de onde.) Nom donné aux prétendus génies qui habitaient les eaux : les ondines appartiennent à la mythologie germanique et Scandinave.
ONDOIEMENT (doi-man) n. m. Mouvement d'ondulation : l'ondoiement des vagues. Baptême provisoire, administre sans les cérémonies de l'Eglise.
ONDOYANT (doi-i-an), E adj. Qui ondoie : cheveux, drapeaux ondoyants. Fig. Variable, inconstant : l'homme, a dit Montaigne, est ondoyant et divers.
ONDOYER (doi-ié) v. n. (Se conj. comme aboyer.) Flotter par ondes : ses cheveux ondoyaient au gré du vent. V. a. Baptiser sans les cérémonies de l'Eglise : toute personne peut ondoyer un enfant en danger de mort.
ONDULANT (lan), E adj. Qui ondule.
ONDULATION (si-on) n. f. (du lat. undula, petite onde). Mouvement oscillatoire se produisant dans un fluide qui s'abaisse ou s'élève alternativement. Par ext. Mouvement qui imite celui des ondes : les ondulations d'un champ de blé. Suite de saillies et de dépressions : les ondulations du sol.
ONDULATOIRE adj. Qui a le caractère de l'ondulation : mouvement ondulatoire.
ONDULÉ, E adj. Qui présente des ondulations : surface ondulée.
ONDULER (lé) v. n. Avoir un mouvement d'ondulation : le vent fait onduler les eaux. V. a. Rendre ondulé : onduler les cheveux.
ONDULEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière onduleuse. (Peu us.)
ONDULEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Qui formee des ondulations : replis onduleux.
ONÉRAIRE (rè-re) adj. (lat. onerarius). Dr. anc. Qui exerce réellement une charge, une fonction, par opposition à honoraire.
ONÉREUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière onéreuse. Ant. Economiquement, gratuitement.
ONÉREUX, EUSE (reû, eu-ze) adj. (lat. onerosus ; de onus, eris, fardeau). Qui occasionne des frais : succession onéreuse. Titre onéreux, possession à laquelle est attachée une obligation : acquérir une terre à titre onéreux. Fig. Qui est à charge, incommode : devoir onéreux. Ant. Economique, gratuit.
ONÉROSITÉ n. f. Caractère de ce qui est onéreux, posséder à titre onéreux. Ant. Gratuité.
ONGLE n. m. (du lat. ungula, corne du pied des animaux). Partie cornée qui couvre le dessus du bout des doigts. Griffes de certains animaux. Fig. Rogner les ongles à quelqu'un, diminuer son profit, son pouvoir. Donner sur les ongles, châtier, réprimander. Avoir de l'esprit jusqu'au bout des ongles, avoir de l'esprit en perfection. Savoir une chose sur l'ongle, la savoir parfaitement.
ONGLÉ, E adj. Armé d'ongles.
ONGLÉE (glé) n. f. Engourdissement douloureux au bout des doigts, causé par un grand froid.
ONGLET (glè) n. m. En terme de reliure, petite bande de papier qui fait partie d'une feuille isolée, et qui permet de la fixer au volume. Bande de papier ou de parchemin sur laquelle on colle les cartes géographiques qu'on veut réunir dans un atlas. Petite entaille à la lame d'un couteau ou d'un canif, ayant pour but d'aider à saisir la lame avec l'ongle quand on veut l'ouvrir. Partie inférieure et rétrécie de certains pétales. Géom. Partie du volume d'un corps rond, comprise entre deux plans passant par l'axe : onglet cylindrique (ABCEDG) ; onglet conique (SBEC) ; onglet sphérique (AOFBC) [v. fig. de la page précéd.]. Extrémité d'une planche, d'une moulure, qui formee un angle de 45 degrés au lieu d'être terminée à angle droit. Boîte à onglets, boîte en formee de canal, sur les parois de laquelle sont des entailles qui guident la scie quand on prépare des pièces pour assemblage à onglet.
ONGLETTE (glè-te) n. f. Petit burin plat, dont se servent les graveurs en relief et en creux.
ONGLIER (li-é) n. m. Petit nécessaire, contenant divers ustensiles employés à la toilette des ongles. N. m. pl. Petits ciseaux cintrés à ongles.
ONGLON n. m. Chacun des petits sabots des pieds des mammifères ongulés et des proboscidiens.
ONGUENT (ghan) n. m. (lat. unguentum). Autref., drogue aromatique, parfum : les momies étaient enveloppées de bandelettes chargées d'onguents. Auj., médicament externe composé de résine et de divers corps gras.
ONGUICULE (ghu-i) n. m. Petit ongle. 
ONGUICULÉ (ghu-i), E adj. Qui a un ongle à chaque doigt, en parlant des animaux.
ONGUIFORME (ghu-i) adj. En formee d'ongle.
ONGULÉ, E adj. Se dit des animaux dont le pied est terminé par un sabot continu, ou divisé seulement en deux parties. Bot. Se dit d'un pétale muni d'un onglet. N. m. pl. Division de mammifères comprenant ceux qui ont le doigt enveloppé par un sabot, comme les chevaux, hippopotames, etc. : les ongulés se subdivisent en deux ordres, les périssodactyles et les artiodactyles ou bisulques. S. un ongulé.
ONIROCRITIE (sî) n. f. (gr. oneiros, songe, et kritês, juge). Art d'interpréter les songes.
ONIROMANCIE (sî) n. f. (gr. oneiros, songe, et manteia, divination). Divination par les songes.
ONIROMANCIEN, ENNE (si-in, è-ne) adj. Qui se rapporte à l'oniromancie. N. Personne qui pratique l'oniromancie.
ONOMASTIQUE (mas-ti-ke) adj. (du gr. onoma, nom). Qui a rapport aux noms propres : index onomastique. N. f. Etude des noms propres.
ONOMATOLOGIE (jî) n. f. Science des noms et de leur classification.
ONOMATOPÉE (pé) n. f. (gr. onoma, atos, nom, et poiein, faire). Mot formeé par harmonie imitative, comme glouglou, tic tac, frou frou.
ONOPORDE n. m. Genre de composées, dont une une espèce, dite chardon aux ânes, se rencontre fréquemment au bord des routes.
ONQUES (on-ke) adv. Autre formee de onc. (V. onc.).
ONTOGENÈSE (nè-ze) ou ONTOGÉNIE (nî) n. f. (gr. on, ontos, être, et genesis, génération). Série de transformeations subies par l'individu, depuis la fécondation de l'œuf jusqu'à l'être parfait.
ONTOLOGIE (jî) n. f. (gr. on, ontos, qui est, et logos, discours). Science de l'être en général.
ONTOLOGIQUE adj. Qui a rapport à l'ontologie.
ONTOLOGIQUEMENT (ke-man) adv. Au point de vue ontologique.
ONTOLOGISTE (jis-te) n. m. Celui qui s'occupe d'ontologie.
ONYX (niks) n. m. (du gr. onux, ongle, à cause de sa couleur ressemblant à celle de l'ongle). Agate fine à raies parallèles, concentriques et bien nuancées, dont on fait de très beaux camées. Adjectiv. : agate onyx.
ONZE adj. num. (lat. undecim). Dix et un. Onzième : Louis onze. N. m. Le onze du mois. Chiffre représentant le nombre onze. Dites le onze et non l'onze.
ONZIÈME adj. num. ord. Qui vient après le dixième. N. : être le, la onzième. N. m. La onzième partie. — Dites le onzième et non l'onzième.
ONZIÈMEMENT (man) adv. En onzième lieu.
OOGONE n. f. Cellule dans laquelle se développent les éléments femelles chez un grand nombre de végétaux.
OOLITHE n. m. (gr. ôon, œuf, et lithos, pierre). Calcaire composé de grains sphériques, semblables à des œufs de poisson : l'oolithe appartient aux formeations jurasssiques.
OOLITHIQUE adj. Qui est de la nature de l'oolithe : calcaire oolithique.
OOSPHÈRE (o-os-fè-re) n. f. Bot. Elément femelle qui, fécondé par l'élément mâle, donne l'œuf.
OOSPORE (o-os-po-re) n. f. Bot. Nom de l'œuf des algues et des champignons.
OPACIFIER (fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Rendre opaque. S'opacifier v. pr. Devenir opaque.
OPACITÉ n. f. Etat de ce qui est opaque. Ant. Transparence.
OPALE n. f. (lat. opalus). Pierre précieuse, à reflets changeants, qui est une variété de silice hydratée : les gens superstitieux attribuent à l'opale une influence malfaisante. Couleur de l'opale. Adjectiv. Qui a la couleur de l'opale : pierre opale.
OPALESCENCE (lès-san-se) n. f. Reflet opalin.
OPALESCENT (lès-san), E adj. Qui prend une teinte d'opale : liquide opalescent.
OPALIN, E adj. Qui a la teinte laiteuse et blanchâtre, les reflets irisés de l'opale.
OPAQUE adj. (du lat. opacus, épais, ténébreux). Qui n'est pas transparent, qui ne laisse point passer la lumière : corps opaque. Ant. Transparent.
OPÉRA n. m. (lat. et ital. opera, œuvre). Poème dramatique mis en musique, sans dialogue parlé, et composé de récitatifs et de chants soutenus par un orchestre, quelquefois mêlés de danses : Lulli fut le véritable créateur de l'opéra en France. Théâtre où l'on joue cette sorte d'ouvrage. Opéra sérieux ou grand opéra, celui dans lequel l'action est tragique. Opéra-comique, v. à son ordre alph. Opéra bouffe, celui dont les personnages appartiennent à la comédie. Pl. des opéras.
OPÉRABLE adj. Qu'on peut opérer : malade opérable.
OPÉRA-COMIQUE n. m. Pièce moitié sérieuse, moitié comique, dans laquelle le chant alterne avec le dialogue parlé. Pl. des opéras-comiques.
OPÉRATEUR n. m. Celui qui fait des opérations de chirurgie, de physique, etc.
OPÉRATION (si-on) n. f. Action d'un pouvoir, d'une faculté, d'un agent qui produit son effet : opération de l'entendement ; opération chimique. Ensemble des moyens que l'on combine pour en obtenir un résultat : une opération financière. Intervention pratiquée par le chirurgien sur un malade : faire l'opération du trépan, de la cataracte, etc. Manœuvre, combat, etc., exécutés par une armée en vue d'un but déterminé : opérations militaires. Opération d'arithmétique, moyen pratique employé pour obtenir le groupement, la comparaison de plusieurs nombres. Exécution d'un calcul déterminé sur un ou plusieurs nombres : les quatre opérations fondamentales sont l'addition, la soustraction, la multiplication et la division. Série de calculs ayant pour but la démonstration d'un théorème, la recherche d'une ou plusieurs inconnues.
OPÉRATOIRE adj. Qui a rapport aux opérations chirurgicales : médecine opératoire.
OPERCULAIRE (pèr-ku-lè-re) adj. Qui fait office d'opercule : valve operculaire. N. f. Genre d'infusoires vivant sur divers insectes aquatiques d'Europe.
OPERCULE (pèr) n. m. (lat. operculum). Hist. nat. Mince couvercle qui ferme les cellules des abeilles. Partie qui sert de couvercle à l'urne des mousses. Membrane qui recouvre l'ouverture des narines placées à la base du bec des oiseaux. Pièce paire qui recouvre les branchies chez les poissons. Pièce cornée qui sert aux mollusques gastéropodes à clore leur coquille.
OPERCULÉ, E (pèr) adj. Muni d'un opercule : coquille operculée.
OPERCULIFORME (pèr) adj. Qui a la formee d'un opercule.
OPÉRÉ, E n. et adj. Se dit d'une personne qui subit, qui a subi une opération chirurgicale : une femme opérée ; un opéré.
OPÉRER (ré) v. a. (lat. operari ; de opus, eris, œuvre. — Se conj. comme accélérer.) Produire un certain effet : opérer des miracles. Soumettre à une opération chirurgicale : opérer un malade ; opérer une tumeur. Faire une opération de calcul, de chimie : opérer un mélange. Absolum. Produire un effet : médicament qui opère. V. n. : la grâce opère en nous ; le remède commence à opérer.
OPÉRETTE (rè-te) n. f. Petit opéra bouffe : Offenbach a écrit des opérettes pleines de verve.
OPES (pe) n. m. pl. (lat. opa). Trous dans les murs pour recevoir les poutres, les boulins.
OPHICLÉIDE n. m. (gr. ophis, serpent, et kleis, kleidos, clef). Instrument de cuivre, à vent et à clefs, qui a remplacé le serpent : l'ophicléide, qui a le son rude, lourd, et le mécanisme défectueux, est presque partout abandonné.
OPHIDIEN, ENNE (fi-di-in, è-ne) adj. (grec ophis, serpent, et eidos, aspect). Qui ressemble ou se rapporte aux serpents. N. m. pl. Ordre de reptiles comprenant tous ceux que l'on désigne sous le nom vulgaire de serpents. (D'après leur système dentaire, on les divise en opotérodontes, colubriformees, protéroglyphes et solénoglyphes.) S. un ophidien. (v. la planche reptiles.)
OPHIOGLOSSACÉES (glo-sa-sé) n. f. pl. Famille de plantes ayant pour type l'ophioglosse. S. une ophioglossacée.
OPHIOGLOSSE (glo-se) n. m. Genre d'ophioglossacées, appelées vulgairement langues-de-serpent, herbes sans couture, très communes dans les prairies humides et les marécages.
OPHIOLÂTRIE (trî) n. f. (gr. ophis, serpent, et latreuein, adorer). Culte des serpents : l'ophiolâtrie existe encore dans l'Inde.
OPHIOLOGIE (jî) ou OPHIOGRAPHIE (fî) n. f. (gr. ophis, serpent, et logos, discours, ou graphê, description). Description des serpents.
OPHIOLOGIQUE adj. Qui a rapport à l'ophiologie : études ophiologiques.
OPHIOLOGISTE (jis-te) n. m. Celui qui écrit sur les serpents.
OPHION n. m. Genre d'insectes hyménoptères, communs en France.
OPHIOPHAGE adj. (gr. ophis, serpent, et phagein, manger). Qui se nourrit de serpents. Substantiv. : une peuplade d'ophiophages.
OPHIOPHAGIE (jî) n. f. (de ophiophage). Habitude de se nourrir de serpents.
OPHITE n. m. (du gr. ophis, serpent). Membre d'une secte de gnostiques du iie siècle, qui faisait du serpent le symbole du Messie et le centre de la religion.
OPHITE n. m. (du gr. ophis, serpent). Marbre d'un vert obscur, rayé de filets jaunes entre-croisés.
OPHHYS (o-friss) n. f. Genre d'orchidées, dont les fleurs ressemblent à divers insectes (abeille, papillon, etc.).
OPHTALMIE (mî) n. f. (du gr. ophthalmos, œil). Affection inflammatoire de l'œil et de ses annexes.
OPHTALMIQUE adj. Qui concerne les yeux.
OPHTALMOGRAPHIE (fî) n. f. Partie de l'anatomie qui se rapporte à la description de l'œil.
OPHTALMOLOGIE (jî) n. f. Science de l'anatomie, de la pathologie et de la thérapeutique de l'œil.
OPHTALMOLOGIQUE adj. Qui a rapport à l'ophtalmologie : clinique ophtalmologique.
OPHTALMOMÈTRE n. m. Instrument qui sert à mesurer sur l'être vivant les différentes parties de l'œil.
OPHTALMOSCOPE (mos-ko-pe) n. m. (gr. ophthalmos, œil, et skopein, examiner). Instrument qui sert à examiner l'intérieur de l'œil.
OPHTALMOSCOPIE (mos-ko-pî) n. f. Examen de l'intérieur de l'œil sur le vivant.
OPHTALMOSCOPIQUE (mos-ko) adj. Qui a rapport à l'ophtalmoscopie.
OPHTALMOTOMIE (mî) n. f. Ablation de l'œil.
OPIACÉ, E adj. Qui contient de l'opium : les préparations opiacées ne doivent jamais être administrées à des enfants.
OPIACER (sé) v. a. (Prend une cédille sous le c devant a et o : il opiaça, nous opiaçons.) Mettre de l'opium dans : opiacer un médicament.
OPIAT (pi-a) n. m. Autref., électuaire où il entrait de l'opium. Auj., électuaire quelconque. Pâte pour nettover les dents.
OPILATIF, IVE adj. Qui obstrue les conduits naturels : médicament opilatif.
OPILATION (si-on) n. f. Méd. Obstruction.
OPILER (lé) v. n. (lat. opilare). Méd. Obstruer.
OPIMES adj. f. pl. (du lat. opimus, riche). Dépouilles opimes, remportées par un général romain qui avait tué le général ennemi. Fig. Riche profit.
OPINANT (nan) n. m. Qui opine.
OPINER (né) v. n. (lat. opinari). Dire son avis sur un sujet en délibération. Opiner du bonnet, être tou jours de l'avis des autres (comme le faisaient jadis, dans une délibération, certains juges qui se contentaient de lever leur bonnet en signe d'assentiment à l'avis de la majorité.)
OPINIÂTRE adj. Trop fortement attaché à son opinion : esprit opiniâtre. Entêté : enfant opiniâtre. Fig. Où il y a de la persévérance, de l'obstination, de l'acharnement : travail, haine, combat opiniâtre. Qui résiste aux remèdes : fièvre, rhume opiniâtre.
OPINIÂTREMENT (man) adv. Avec opiniâtreté.
OPINIÂTRER (tré) v. a. Contrarier ou contredire : opiniâtrer un enfant. (Vx.) Soutenir avec obstination : opiniâtrer une affaire. (Vx.) S'opiniâtrer v. pr. S'obstiner fortement.
OPINIÂTRETÉ n. f. (de opiniâtre.) Trop grand attachement à son opinion, à sa volonté. Fermeté, constance : travailler avec opiniâtreté.
OPINION n. f. (lat. opinio). Avis de celui qui opine : donner son opinion. Sentiment qu'on se formee d'une chose : les opinions sont libres. Sentiment d'une classe de personnes : les opinions des libéraux. Jugement qu'on porte sur une personne ou sur une chose : avoir mauvaise opinion de quelqu'un. Opinion publique, ou, absolum., l'opinion, ce que pense te public : braver l'opinion. Prov. : L'opinion est la reine du monde, le monde se laisse conduire par l'opinion publique.
OPIQUE adj. Syn. de osque.
OPISTHODOME (pis-to) n. m. (gr. opisthen, par derrière, et domos, maison). Partie postérieure d'un temple grec et particulièrement du Parthénon.
OPISTHOGRAPHE (pis-to) adj. (gr. opisthen, par derrière, et graphein, écrire). Se dit d'un manuscrit couvert d'écriture au recto et au verso.
OPIUM (pi-om') n. m. (gr. opion). Suc de plusieurs espèces de pavot, et notamment du pavot blanc, qui a une propriété narcotique : les Chinois fument l'opium. Fig. Cause d'assoupissement moral.
OPODELDOCH (dèl-dok) n. m. Médicament anglais, à base de savon aromatisé : l'opodeldoch s'emploie en frictions contre les douleurs.
OPONCE n. m. Genre de cactées dont l'espèce la plus importante est le nopal ou figuier de Barbarie. (Sur d'autres espèces vivent les cochenilles.)
OPONTIACÉES (si-a-sé) n. f. pl. Bot. Syn. de cactacées. S. une opontiacée.
OPOPANAX (naks) n. m. Genre d'ombellifères des régions chaudes d'Europe et d'Asie, employéesen pharmacie pour la confection de certains baumes. Parfum fabriqué avec la gomme-résine de l'opopanax. (On écrit souvent à tort opoponax.)
OPOSSUM (po-som') n. m. Nom vulgaire des sarigues.
OPPORTUN, E (o-por) adj. (lat. opportunus). Favorable, qui arrive à propos : secours opportun. Ant. Inopportun.
OPPORTUNÉMENT (opor, man) adv. Avec opportunité : Desaix arriva opportunément sur le champ de bataille de Marengo.
OPPORTUNISME (o-por tu-nis-me) n. m. Système politique de ceux qui, dans les circonstances difficiles, croient qu'il faut adoucir la rigueur des principes et temporiser, pour arriver plus sûrement au but, en profitant de toutes les circonstances opportunes.
OPPORTUNISTE (o-por-tu-nis-te) n. m. Partisan de l'opportunisme. Adjectiv. : politique opportuniste.
OPPORTUNITÉ (o-por) n. f. Qualité de ce qui est opportun : l'opportunité d'une mesure.
OPPOSABILITÉ (o-po-za) n. f. Qualité de ce qui est opposable : l'apposabilité du pouce.
OPPOSABLE (o-po-za-ble) adj. Qui peut s'opposer à : le singe a, comme l'homme, le pouce opposable.
OPPOSANT (o-po-zan), E adj. et n. Qui s oppose. Qui fait opposition. Membre de l'opposition.
OPPOSÉ, E (o-po-zé) adj. Placé vis-à-vis : rives opposées. Contraire : intérêts opposés. Géom. Angles opposés par le sommet (a, b), angles tels que les côtés de l'un sont formeés par les prolongements des côtés de l'autre : les angles opposés par le sommet sont égaux. N. m. Chose opposée, directement contraire : le bien est l'opposé du mal.
OPPOSER (o-po-zé) v. a. (lat. opponere). Placer une chose de manière quelle fasse obstacle à une autre : opposer une digue aux flots. Mettre vis-à-vis : opposer deux motifs d'ornementation. Mettre en parallèle : opposer les anciens aux modernes. Présenter comme adversaire : opposer une grande résistance aux persécutions. Objecter : opposer de bonnes raisons. S'opposer v. pr. Etre contraire : s'opposer à un projet.
OPPOSITE (o-po-zi-te) n. m. Le contraire. A l'opposite loc. prép. et adv. Vis-à-vis.
OPPOSITION (o-po-zi-si-on) n. f. Position d'une chose vis-à-vis d'une autre. Contraste entre deux choses contraires : opposition de sentiments. Dr. Obstacle légal à l'accomplissement d'un acte ou d'une procédure : faire opposition à un jugement, à un payement. Arrêt d'une somme due entre les mains d'un tiers détenteur : mettre opposition sur les appointements de quelqu un. Efforts que l'on oppose à un gouvernement pour nuire à son action. Parti de ceux qui sont opposés au gouvernement : l'opposition a voté contre le projet. Empêchement, obstacle. Action de s'opposer : formeer opposition à une vente. Astr. Distance de 180° entre deux planètes : il y a éclipse de lune quand la lune est en opposition avec le soleil.
OPPRESSER (o-prè-sé) v. a. (du lat. opprimere, supin oppressum, même sens). Presser fortement, gêner la respiration : l'asthme oppresse la poitrine. Tourmenter, fatiguer : ce souvenir m'oppresse.
OPPRESSEUR (o-prè-seur) n. m. Qui opprime. Adj. : un pouvoir oppresseur. Ant. Opprimé.
OPPRESSIF (o-prè-sif), IVE adj. Qui tend à opprimer : moyens oppressifs.
OPPRESSION (o-prè-si-on) n. f. Action d'oppresser. Etat de ce qui est oppressé : oppression de poitrine. Action d'opprimer, état de celui qui est opprimé : oppression d'un peuple.
OPPRESSIVEMENT (o-prè-si-ve-man) adv. D'une manière oppressive : régner oppressivement sur un pays.
OPPRIMANT (o-pri-man), E adj. Qui opprime.
OPPRIMÉ, E (o-pri-mé) adj. et n. Qu'on opprime : peuple opprimé ; gémir avec les opprimés. Ant. Oppresseur.
OPPRIMER (o-pri-mé) v. a. (lat. opprimere). Accabler par violence, par abus d'autorité : l'Angleterre a opprimé l'Irlande.
OPPROBRE (o-pro-bre) n. m. (lat. opprobrium). Ignominie profonde : état d'abjection : couvert d'opprobre ; vivre dans l'opprobre. Etre l'opprobre de sa famille, lui faire honte. Ant. Honneur.
OPTATIF, IVE adj. (du lat. optare, souhaiter). Qui exprime le souhait : formeule optative. N. m. Mode des verbes sanscrits et grecs, qui exprime le souhait.
OPTATION (si-on) n. f. (de optatif). Rhét. Figure qui consiste à exprimer un souhait sous formee d'exclamation (Peu us.) Ant. Imprécation.
OPTER (op-ti) v. n. (lat. optare). Choisir entre plusieurs choses qu'on ne peut faire ou avoir à la fois : opter entre deux fonctions incompatibles.
OPTICIEN (si-in) n. m. Celui qui connaît l'optique. (Vx.) Fabricant ou marchand d'instruments d'optique.
OPTICITÉ n. f. Qualité de ce qui est favorable à la vue : l'opticité de certaines couleurs.
OPTIME (mé) adv. (m. lat.). Fam. Très bien.
OPTIMISME (mis-me) n. m. (du lat. optimus, très bon). Système de ceux qui prétendent que tout est pour le mieux dans le monde, ou tout au moins que la somme de bien l'emporte sur celle du mal : Voltaire a raillé l'optimisme. Ant. Pessimisme. — L'optimisme ne voit dans le monde moral ou physique qu'un élément de l'ordre universel, et affirme que, si l'on considère le monde dans son ensemble, tout est bien par rapport au tout. Cette doctrine, qui, au premier abord, semble être en contradiction avec les faits, s'appuie sur l’idée de la sagesse et de la bonté de Dieu, qui n'a pu vouloir que le bien, et qui souvent le fait sortir du mal même. Elle a été défendue avec éclat par Leibniz, d'après lequel «tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles».
OPTIMISTE (mis-te) n. Partisan de l'optimisme. Qui voit généralement les choses par leur bon côté. Adj. : opinion optimiste. Ant. Pessimiste.
OPTION (op-si-on) n. f. Faculté, action d'opter.
OPTIQUE adj. (gr. optikos ; de optomai, je vois). Qui a rapport à la vision : apparence optique. Qui appartient à l'œil : nerf optique. Angle optique ou angle de vision, angle ayant son sommet à l’œil de l'observateur et dont les côtés passent par les extrémités d'une ligne considérée. N. f. Partie de la physique qui traite des lois de la lumière et de la vision. Perspective, aspect des objets vus à distance : illusion d’optique. Traité sur la lumière et les lois de la vision : l'optique de Newton.
OPTIQUEMENT (ke-man) adv. Au point de vue de l'optique.
OPTOMÉTRIE (trî) n. f. Partie de la physique qui s'occupe de la vision.
OPULEMMENT (la-man) adv. Avec opulence.
OPULENCE (lan-se) n. f. (de opulent.) Abondance de biens, grande richesse : vivre dans l'opulence. Ant. Misère.
OPULENT (lan), E adj. (lat. opulentus ; de ops, richesse). Qui est dans l'opulence. Ant. Misérable.
OPUNTIA (pon-si-a) n. m. Bot. Syn. de oponce.
OPUSCULE (pus-ku-le) n. m. (lat. opusculum, dimin. de opus, ouvrage). Petit ouvrage de science ou de littérature.
OR n. m. (lat. aurum). Métal précieux d'une couleur jaune et brillante. Ouvrage d'or : manger dans l'or. Monnaie d'or : être payé en or. Espèces monnayées, richesse : la soif de l'or. Fil d'or ou de métal doré, dont on fait des broderies : galons d'or. Couleur de l'or, couleur jaune brillante : l'or des moissons. Marché d'or, très avantageux. Cœur d'or, excellent cœur. Etre cousu d'or, très riche. Payer au poids de l'or, très cher. C'est de l'or en barre, c'est d'une valeur certaine. Parler d'or, dire ce qu'il y a de mieux à dire.L'or est le plus malléable et le plus ductile de tous les métaux. On peut le réduire en feuilles d'une épaisseur de 1/1.000e de millimètre. Sa densité est 19,5. Il fond à 1.045° ; il est très bon conducteur de la chaleur et de l'électricité. Inattaquable dans l'air, l'eau, les acides, il n'est soluble que dans un mélange d'acide nitrique et d'acide chlorhydrique appelé eau régale. On le trouve le plus souvent dans le sein de la terre, à l'état natif ou en combinaison. Les principales mines d'or sont au Brésil, au Chili, au Mexique, en Californie et en Australie. Certaines rivières charrient des paillettes d'or dans leurs sables. Ce métal a été de tout temps, pour l'homme, le signe représentatif de la richesse et de la puissance. Les alchimistes lui attribuaient des propriétés surnaturelles et ont fait de longues, mais vaines recherches, pour transmuter les autres métaux en or.
OR (du lat. hora, heure) conj. qui sert à lier une proposition à une autre, la mineure d'un syllogisme à la majeure, etc.
ORACLE n. m. (lat oraculum.) Réponse que, dans la croyance des païens, les dieux faisaient aux questions qui leur étaient adressées : les oracles étaient souvent rédigés en termes ambigus. La divinité elle-même : consulter l'oracle. Volonté de Dieu, annoncée par les prophètes. Décisions émanant de personnes d'une grande autorité, d'un grand savoir : les oracles de l'Académie. Ces personnes elles-mêmes : il était l'oracle de son parti. Parler comme un oracle, parler très pertinemment. Ton d'oracle, ton décisif.Par le mot oracle, on entend plus particulièrement les réponses que, dans la croyance des païens, les dieux faisaient aux questions qui leur étaient adressées. A Delphes, le dieu parlait par la bouche d'une prêtresse appelée pythie, pythonisse ou sibylle et dont les réponses jouissaient d'une grande autorité. Pour rendre ses oracles, la pythie, après un jeûne de trois jours, mâchait des feuilles de laurier, et, en proie à une exaltation aidée sans doute par le suc de cette plante, elle montait sur un trépied placé au-dessus d'une ouverture d'où sortaient des vapeurs méphitiques. Tout son corps alors frémissait, ses cheveux se dressaient et sa bouche écumante et convulsive répondait aux questions qui lui étaient adressées. Après l'oracle de Delphes, les plus célèbres de l'antiquité furent, chez les Grecs, ceux de Jupiter, à Dodone ; d'Apollon, à Délos ; d'Esculape, à Epidaure, etc. En Italie, on cite en première ligne la sibylle de Cumes. Chez les Gaulois, il y avait aussi des prêtresses qui rendaient des oracles.
ORAGE n. m. (du lat. aura, vent, air). Grosse pluie de peu de durée, accompagnée de vent, d'éclairs et de tonnerre : les orages sont fréquents en été. Fig. Grands troubles, lutte tumultueuse : les orages de la Révolution. Agitation du cœur humain : les orages des passions. Calamités, revers : les orages de la vie.
ORAGEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière orageuse.
ORAGEUX, EUSE (jeû, eu-ze) adj. Où les orages sont fréquents : mer orageuse. Qui menace d'orage : temps orageux. Fig. Agité : vie orageuse. Tumultueux : discussion orageuse.
ORAISON (rè-zon) n. f. (lat. oratio ; de orare, parler). Discours, ouvrage d'éloquence. Prière. Oraison funèbre, discours public, et, en particulier, discours religieux prononcé en l'honneur d'un mort illustre. (Vx.) Les dix parties d'oraison, les dix parties du discours. Oraison dominicale, le Pater.
ORAL, E, AUX adj. (du lat. os, oris, bouche). Qui appartient à la bouche : cavité orale. Transmis de bouche en bouche : tradition orale. Fait de vive voix : examen oral.
ORALEMENT (man) adv. De bouche, en paroles.
ORANGE n. f. (ar. narandj). Fruit comestible de l'oranger, d'un jaune doré. N. m. Sa couleur : un bel orange. (Adjectiv. : des étoffes orange.) Eau de fleurs d'orange ou d'oranger, liqueur obtenue par la distillation des fleurs de l'oranger.
ORANGÉ, E adj. Qui est de la couleur de l'orange : ruban orangé. N. m. : préférer l'orangé au violet. Blas. Un des émaux héraldiques. (V. la planche blason.).
ORANGEADE (ja-de) n. f. Boisson faite de jus d'orange, de sucre et d'eau.
ORANGEAT (ja) n. m. Confiture d'écorce d'orange.
ORANGER (jé) n. m. Nom d'une espèce du genre citronnier, comprenant de beaux arbres toujours verts, qui produisent les oranges : l'oranger est cultivé dans les régions méditerranéennes. Couronne de fleurs d'oranger, coiffure de jeune mariée.L'oranger est cultivé dans le Midi, non seulement pour ses fruits savoureux et délicats, mais pour ses fleurs qui, distillées, donnent l'eau de fleurs d'oranger, l'essence de néroli. Le zeste ou écorce de l'orange sert à fabriquer l'essence de Portugal et entre dans la fabrication du curaçao.
ORANGER (jé), ÈRE n. Qui vend des oranges.
ORANGER (jé) v. a. (Prend un e après le a devant a et o : il orangea, nous orangeons.) Teindre de couleur orange.
ORANGERIE (rî) n. f. Serre, bâtiment où l'on met les orangers pendant l'hiver : la température d'une orangerie doit être tenue plutôt basse qu'élevée. Plantation d'orangers cultivés en plein air.
ORANGETTE (jè-te) n. f. Petite orange cueillie avant la maturité, et qui est employée en confiserie.
ORANGISTE (jis-te) n. et adj. Partisan du roi d'Angleterre Guillaume III, d'abord prince d'Orange, opposé au parti catholique, qui soutenait Jacque II. En Belgique, partisan de la maison d'Orange, qui régnait sur les Pays-Bas avant 1830.
ORANG-OUTAN ou ORANG-OUTANG (o-ran-ou-tan) n. m. (du malais orang utan, homme des bois.) Grand singe anthropomorphe de Sumatra et de Bornéo. Pl. des orangs-outans ou orangs-outangs. — Les orangs-outans sont de grands animaux roux, à douze paires de côtes, à bras extrêmement longs. Ils vivent dans les forêts. On a cru longtemps qu'ils étaient, de tous les animaux existants, ceux qui se rapprochent le plus de l'homme ; mais les savants d'aujourd'hui estiment plutôt que ce sont les gibbons.
ORATEUR n. m. (lat. orator). Celui qui prononce un discours devant une assemblée : Cicéron fut le plus grand orateur de Rome. Homme éloquent : être né orateur. Orateur sacré, celui qui prononce des sermons, des oraisons funèbres.
ORATOIRE adj. Qui appartient à l'orateur : Quintilius a écrit un remarquable traité sur l'art oratoire.
ORATOIRE n. m. (lat. oratorium ; de orare, prier). Lieu d'une maison destiné à la prière. Petite chapelle. (V. Part. hist.)
ORATOIREMENT (man) adv. D'une manière oratoire, dans le style oratoire. (Peu us.)
ORATORIEN (ri-in) n. m. Membre de la congrégation de l'Oratoire : les oratoriens ont fourni de nombreux savants.
ORATORIO n. m. (m. ital.). Sorte de drame musical sur un sujet religieux : les oratorios d'Haendel.
ORBE n. m. (du lat. orbis, cercle). Espace que parcourt une planète, dans sa révolution autour du soleil. Globe, sphère : l'orbe rouge du soleil.
ORBE adj. (du lat. orbus, privé de). Coup orbe, coup qui meurtrit sans entamer les chairs. Mur orbe, mur sans ouverture, sans porte ni fenêtre.
ORBICOLE adj. (lat. orbis, terre, et colere, habiter). Qui se rencontre sur tous les points du globe : plante orbicole.
ORBICULAIRE (lè-re) adj. Qui est rond, qui va en rond : figure, mouvement orbiculaire. Anat. Se dit de plusieurs muscles qui servent par contraction à fermer certains orifices. Substantiv. au masc. : l'orbiculaire des lèvres, de l'œil.
ORBICULAIREMENT (lè-re-man) adv. En rond : se mouvoir orbiculairement.
ORBITAIRE (tè-re) adj. Qui a rapport à l'orbite de l'œil : nerfs orbitaires.
ORBITAL, E, AUX adj. Qui a rapport à l'orbite : mouvement orbital d'une planète.
ORBITE n. f. (du lat. orbita, ligne circulaire). Courbe que décrit une planète, une comète, autour du soleil. Cavité dans laquelle l'œil est placé.
ORBITÈLE ou ORBITÉLAIRE adj. Se dit des araignées à toile polygonale, dont les rayons coupent les lignes parallèles concentriques.
ORCANETTE ou ORCANÈTE n. f. Espèce de borraginées vivaces de la région méditerranéenne, dont la racine est utilisée en teinture.
ORCHESTIQUE (kès-ti-ke) adj. (gr. orkhêstikos). Se disait, chez les Grecs, d'une partie de la gymnastique, considérée dans ses rapports avec la danse et le jeu : genre orchestique. N. f. Art de la danse : l'orchestique grecque. Pantomime.
ORCHESTRAL, E, AUX (kès-tral) adj. Qui appartient à l'orchestre : musique orchestrale.
ORCHESTRATION (kès-tra-si-on) n. f. Art d'instrumenter une œuvre musicale. Combinaison des différentes parties d'un orchestre entre elles : l'orchestration de Meyerbeer est riche et sonore.
ORCHESTRE (kès-tre) n. m. (gr. orkhêstra ; de orkheisthai, danser). Dans les théâtres grecs, partie du théâtre entre la scène et les spectateurs, où le chœur  faisait ses évolutions. Au théâtre, espace compris entre la scène et le public, et où se placent les instrumentistes. Ensemble même de ces instrumentistes. Ensemble des places qui, au rez-de-chaussée d'un théâtre, sont les plus rapprochées des musiciens : retenir un fauteuil d'orchestre. Ensemble des musiciens jouant des morceaux de concert.
ORCHESTRER (kès-tré) v. a. Combiner pour l'orchestre les diverses parties d'une composition musicale : orchestrer une partition.
ORCHIDÉES (ki-dé) n. f. pl. Grande famille de plantes monocotylédones, remarquables par leurs belles fleurs. (On cultive surtout celles d'origine tropicale.) S. une orchidée.
ORCHIS (kiss) n. m. Genre d'orchidées, indigène en Europe, dont les feuilles, chez quelques espèces, ressemblent à celles de l'olivier.
ORD (or), E adj. (lat. horridus) Sale, vilain, hideux. (Vx.)
ORDALIE (lî) n. f. (de l'anglo-saxon ordâl, jugement). Epreuve judiciaire, jugement de Dieu sans combat, en usage au moyen âge.
ORDINAIRE (nè-re) adj. (lat. ordinarius ; de ordo, inis, ordre). Qui a coutume de se faire, qui arrive ordinairement : la vanité est un défaut très ordinaire. Dont on se sert d'habitude : langage ordinaire. Médiocre, vulgaire : esprit ordinaire. N. m. Ce qui se fait habituellement. Ce qu'on a coutume de servir pour un repas : un bon ordinaire. Courrier de la poste, qui partait et arrivait à jour fixe. Groupe de soldats nourris en commun : vivre à l'ordinaire. L'évêque, considéré comme possédant la juridiction ordinaire. Ordinaire de la messe, prières de la messe qui ne changent pas avec la fête du jour. Loc. adv. : A l'ordinaire, suivant l'habitude. D'ordinaire, pour l'ordinaire, le plus souvent. Ant. Extraordinaire.
ORDINAIREMENT (nè-re-man) adv. Habituellement : le ciel de Londres est ordinairement brumeux. Ant. Extraordinairement.
ORDINAL, E, AUX adj. m. (lat. ordinalis ; de ordo, inis, ordre). Se dit des adjectifs qui, dérivés des noms de nombre, marquent l'ordre, le rang, comme premier, deuxième, troisième, etc.
ORDINAND (nan) n. m. (lat. ordinandus). Qui se présente à l'ordination.
ORDINANT (nan) n. m. (lat. ordinans). L'évêque qui confère les ordres sacrés.
ORDINARIAT (ri-a) n. m. Juridiction de l'ordinaire ou évêque diocésain.
ORDINATEUR, TRICE n. et adj. Personne qui dispose dans un certain ordre. (Peu us.) Syn., au masc., de ordinant.
ORDINATION (si-on) n. f. (lat. ordinatio ; de ordinare, ordonner). Cérémonie religieuse par laquelle on confère les ordres sacrés : l'ordination est présidée par l'évêque. Action de mettre en ordre. (Vx.)
ORDO n. m. (m. lat. signif. ordre). Sorte de calendrier ecclésiastique, imprimé chaque année dans chaque diocèse, et qui indique la manière dont on doit faire et réciter l'office de chaque jour.
ORDONNANCE (do-nan-se) n. f. (de ordonner). Disposition, arrangement : ordonnance d'un poème. Ordre émané d'une autorité souveraine. Loi, constitution des rois de France, sous l'ancien régime : les ordonnances du 25 juillet 1830 provoquèrent la chute de Charles X. (V. Part. hist.) Règlement de police : ordonnance sur la voirie. Prescription d'un médecin pour le régime ou la médication : les pharmaciens exécutent les ordonnances. Ecrit qui contient cette prescription. Règlement relatif à la manœuvre, à la tenue militaire : uniformee d'ordonnance. Cavalier à la disposition d'un officier supérieur pour porter ses dépèches. Soldat mis à la disposition d'un officier. Officier d'ordonnance, qui remplit auprès d'un général, d'un amiral ou d'un ministre, les fonctions d'aide de camp.
ORDONNANCEMENT (do-nan-se-man) n. m. Action d'ordonnancer un payement.
ORDONNANCER (do-nan-sé) v. a. (Prend une cédille sous le c devant a et o : il ordonnança, nous ordonnançons.) Déclarer bon à payer, par un ordre écrit au bas de l'acte : ordonnancer un payement.
ORDONNATEUR, TRICE (do-na) n. Qui ordonne, dispose. L'ordonnateur d'un festin, celui qui a qualité pour liquider et ordonnancer les payements. Adjectiv. : commissaire ordonnateur.
ORDONNÉ, E (do-né) adj. Qui a certaines qualités d'ordre et de méthode : élève ordonné. Ant. Désordonné.
ORDONNÉE (do-né) n. f. Ligne droite tirée d'un point d'une courbe, perpendiculaire à son axe. V. abscisse.
ORDONNÉMENT (do-né-man) adv. D'une manière ordonnée. (Peu us.)
ORDONNER (do-né) v. a. (lat. ordinare ; de ordo, ordre). Ranger, disposer, mettre en ordre : Bien ordonner sa maison. Ordonner un polynôme, disposer des termes successifs de façon que leurs degrés aillent constamment en croissant ou constamment en décroissant. Conférer les ordres : ordonner un prêtre. Commander, prescrire. S'est dit pour ordonnancer. V. n. Ordonner de, disposer : ordonnez de ma vie.
ORDRE n. m. (lat. ordo). Disposition méthodique des choses régulièrement classées : suivre l'ordre chronologique. Disposition des choses d'une manière utile et harmonieuse : mettre des papiers en ordre. Division de la classification des plantes et des animaux, intermédiaire entre la classe et la famille : l'ordre des orthoptères. Règle établie par la nature ou l'usage : chose qui n'est pas dans l'ordre. Tranquillité résultant de la soumission aux lois : troubler l'ordre. Nature, classe, catégorie : dans le même ordre d'idées ; savant de premier ordre. Chacun des grands corps qui composent un Etat : l'ordre de la noblesse. Compagnie dont les membres font vœu de vivre sous certaines règles : l'ordre des Templiers fut persécuté par Philippe le Bel. Compagnie d'honneur, instituée pour récompenser le mérite personnel : ordre de la Légion d'honneur. Devoir : retenir dans l'ordre. Commandement d'une autorité supérieure : recevoir un ordre. Sacrement qui, conféré par l'évêque, donne le pouvoir d'exercer les fonctions ecclésiastiques. Endossement d'un billet, d'une lettre de change. Mot d'ordre, de reconnaissance. Ordre du jour, questions dont doit s'occuper une assemblée dans une séance ; ordre général qu'un chef adresse à ses troupes. Porter un militaire à l'ordre du jour, le signaler publiquement pour sa belle conduite. Passer à l'ordre du jour, ne pas mettre une question en délibération. Ordre des avocats, réunion des avocats inscrits sur le tableau. Ordre de succession, classement des héritiers suivant leurs droits respectifs. Ordre judiciaire, procédure d'ordre réglée avec l'accomplissement de toutes les formeules judiciaires. Archit. Disposition particulière des parties principales d'un édifice, comme la colonne et l'entablement : ordre dorique ; ordre corinthien. Hist. nat. Une des grandes divisions, dans la zoologie systématique : l'ordre, subdivision de la classe, se divise à son tour en familles. Billet à ordre. V. billet. Ant. Désordre.
ORDURE n. f. (rad. ord). Impureté du corps. Immondices, balayures. Fig. Ecrits, paroles, actions obscènes.
ORDURIER (ri-é), ÈRE adj. (de ordure.) Qui contient des choses obscènes : livre ordurier. Qui se plaît à en dire, à en écrire : homme, écrivain ordurier.
ORÉADE n. f. (du gr. oros, montagne). Myth. Divinité des montagnes.
ORÉE (ré) n. f. (lat. ora). Borne, lisière : orée d'un bois.
OREILLARD (rè, ll mll., ar), E adj. Qui a les oreilles longues. (On dit aussi orillard.) N. m. Genre de petites chauves-souris, remarquables par leurs énormes oreilles en cornet.
OREILLE (rè, ll mll.) n. f. (lat. auricula) Organe de l'ouïe, et particulièrem., partie externe de l'organe placée de chaque côté de la tête : avoir l'oreille bien faite. Par ext. Ouïe : avoir l'oreille fine. Justesse de l'ouïe : avoir de l'oreille. Appendice qui a quelque ressemblance avec la formee de l'oreille : l'oreille d'une charrue. Pli fait au feuillet d'un livre. Pli de toile à chaque coin d'un ballot, pour mieux le saisir. Partie saillante des pattes d'une ancre. Fig. A l'oreille, tout bas et en s'approchant de l'oreille de son interlocuteur : dire un secret à l'oreille. Avoir l'oreille de quelqu'un, s'en faire écouter aisément. Prêter, dresser l'oreille, être attentif. Ouvrir les oreilles, écouter avec intérêt. Faire la sourde oreille, faire semblant de ne pas entendre. Se faire tirer l'oreille, céder avec peine. Echauffer les oreilles, irriter. Frotter les oreilles à quelqu'un, le battre. Avoir l'oreille basse, être humilié. Laisser passer le bout de l'oreille, laisser deviner son vrai caractère, ses véritables projets.
OREILLE-DE-SOURIS (rè, ll mll., ri) n. f. Nom vulgaire du myosotis.
OREILLE-D'OURS (rè, ll mll., dourss) n. f. Espèce de primevère odorante. Pl. des oreilles-d'ours.
OREILLER (rè, ll mll., é) n. m. Coussin qui sert à soutenir la tête quand on est couché : oreiller de plume. Fig. Ce qui donne le repos : une conscience pure est un bon oreiller.
OREILLETTE (rè, ll mll., è-te) n. f. Chacune des deux cavités de la partie supérieure du cœur : oreillette droite, gauche. Petit linge que l'on met derrière une oreille malade. Bot. Champignon. Asaret. Mâche. (On dit aussi oriette)
OREILLONS (rè, ll mll., on) n. m. pl. Gonflement, inflammation de la glande parotide. (On dit aussi orillons.) Partie mobile qui, dans les anciens casques non clos, protégeait les oreilles et les joues. Ailes des cubitières et des genouillères des anciennes armures. Rognures de cuir ou de peau dont on fait de la colle forte. Saillie de l'oreille des chauves-souris.
ORÉMUS (muss) n. m. Du latin oremus, qui signifie prions, et que le prêtre prononce souvent à la messe en se tournant vers le peuple, pour l'inviter à prier avec lui. Prière, oraison : réciter des orémus.
ORES (o-re) adv. (lat. hora, heure). Présentement. D'ores et déjà loc. adv. Dès maintenant.
ORFÈVRE n. m. (lat. aurum, or, et faber, ouvrier). Qui fait et vend toute sorte d'ouvrages d'or et d'argent : vous êtes orfèvre, monsieur Josse !
ORFÈVRERIE (rî) n. f. Art, ouvrages de l'orfèvre.
ORFÉVRI, E adj. Se dit de l'or, de l'argent travaillés par l'orfèvre.
ORFRAIE (frè) n. f. (lat. ossifraga). Espèce d'aigle, oiseau de proie : on a souvent confondu à tort l'orfraie avec l'effraie. V. pygargue.
ORFROI n. m. (lat. aurum Phrygium, or de Phrygie). Broderie employée jadis en bordure ou en guise de galon. Parements des chapes, chasubles, etc.
ORGANDI n. m. Mousseline très légère et très claire, affermie par un apprêt spécial.
ORGANE n. m. (gr. organon). Partie d'un être organisé, destinée à remplir une fonction nécessaire ou utile à la vie : l'œil est l'organe de la vue. La voix : avoir un bel organe. Dans les machines, appareil élémentaire servant à transmettre le mouvement ou à le guider. Fig. Personne ou objet qui sert d'entremise : le juge est l'organe de la loi.
ORGANEAU (nô) n. m. Mar. Anneau de fer où l'on attache un câble.
ORGANIQUE adj. Qui a rapport aux organes ou aux corps organisés : la vie organique. Fonctions organiques, fonctions de nutrition. Maladie organique, celle dans laquelle le trouble fonctionnel entraîne une lésion des organes : le diabète est une maladie organique. Chimie organique, partie de la chimie qui comprend l'étude du carbone et de ses dérivés. Loi organique, loi destinée à développer les principes posés dans une loi constituante. N. f. Partie de la musique qui s'exécutait avec les instruments, chez les anciens.
ORGANIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière organique.
ORGANISABLE (za-ble) adj. Qui peut être organisé. (Peu us.)
ORGANISATEUR, TRICE (za) n. et adj. Qui organise, qui est habile à organiser : Napoléon fut un génie organisateur. Ant. Désorganisateur.
ORGANISATION (za-si-on) n. f. (de organiser). Manière dont les parties qui composent un être vivant sont disposées pour remplir certaines fonctions : l'organisation du corps humain. Fig. Constitution morale ou intellectuelle : avoir une admirable organisation musicale. Manière dont un Etat, une administration, un service est constitué : l'organisation de l'armée. Ant. Désorganisation.
ORGANISÉ, E (ni-zé) adj. Qui est pourvu d'organes dont le fonctionnement constitue la vie : les animaux et les végétaux sont des corps organisés. Fig. Constitué intellectuellement de telle ou telle manière. Tête bien organisée, personne qui a l'esprit juste.
ORGANISER (ni-zé) v. a. Donner aux parties d'un corps la disposition nécessaire pour les fonctions auxquelles il est destiné. Fig. Disposer pour fonctionner : organiser un ministère. Ant. Désorganiser.
ORGANISME (nis-me) n. m. Ensemble des organes qui constituent un être vivant : l'organisme humain. Fig. Ensemble disposé pour fonctionner : un organisme politique.
ORGANISTE (nis-te) n. Dont la profession est de toucher de l'orgue.
ORGANSIN n. m. (ital. organzino). Fils de soie torse réunis par un doublage et qui passent deux fois au moulin.
ORGANSINAGE n. m. Action d'organsiner.
ORGANSINER (né) v. a. Tordre ensemble plusieurs brins de soie pour en faire de l'organsin.
ORGE n. f. (lat. hordeum). Genre de graminées : l'orge est celle des céréales qui remonte le plus vers le Nord. Sa graine. Sucre d'orge, sucre cuit avec une décoction d'orge et coloré, dont on fait de petits bâtons. — Orge est masculin dans les deux expressions : orge mondé, grains d'orge qu'on a passés entre deux meules pour les débarrasser de leur première enveloppe ; orge perlé, grains d'orge passés entre deux meules plus rapprochées pour en enlever le son et les réduire en petites boules farineuses.
ORGEAT (ja) n. m. (de orge). Sirop préparé autrefois avec une décoction d'orge, aujourd'hui avec une émulsion d'amandes. Ce sirop étendu d'eau : l'orgeat est une boisson rafraîchissante.
ORGELET (lè) n. m. (du lat. hordeolum, petit grain d'orge). Petite tumeur inflammatoire qui se développe au bord des paupières, en formee de grain d'orge.
ORGIAQUE adj. Qui a rapport aux orgies religieuses : fureurs orgiaques. Qui tient de l'orgie : débauches orgiaques.
ORGIE (jî) n. f. (du gr. orgia, orgies, fêtes de Bacchus). Débauche de table : faire une orgie. N. f. pl. Fêtes solennelles de Bacchus, chez les anciens.
ORGUE (or-ghe) n. m. (du lat. organum, instrument). Instrument de musique à vent, de la plus grande dimension, principalement en usage dans les églises : la Bible attribue à Jubal l'invention de l'orgue. Est masculin au singulier et féminin au pluriel : un bel orgue, de belles orgues. (V. la planche musique.) Par ext. Tribune élevée où sont les orgues, dans une église : monter à l'orgue. Buffet d'orgue, ouvrage de menuiserie dans lequel est enfermé tout le mécanisme d'un orgue. Orgue de Barbarie (corrupt. de Borberi, nom d'un fabricant de Modène), espèce d'orgue dont les claviers et le soufflet sont mis en jeu par un cylindre qu'on fait mouvoir à l'aide d'une manivelle. Musiq. Point d'orgue, repos plus ou moins long qui se fait sur une note quelconque, et pendant lequel la partie chantante exécute des traits de fantaisie : le point d'orgue est indiqué par le signe. Ancien engin d'artillerie composé de plusieurs petits canons montés côte à côte sur un affût. Herse à barreaux indépendants. Basaltes prismatiques : les orgues de Bort formeent une magnifique colonnade. Tuyau de conduite pour les eaux des délots, des gaillards, des ponts inférieurs.
ORGUEIL (gheu, l mll.) n. m. (anc. h. all. urgoli) Opinion trop avantageuse de soi-même. Fig. Sentiment élevé de sa dignité personnelle : un légitime orgueil. Ant. Modestie, humilité.
ORGUEILLEUSEMENT (gheu, ll mll., eu-ze-man) adv. D'une manière orgueilleuse. Ant. Modestement, humblement.
ORGUEILLEUX, EUSE (gheu, ll mll., eû, eu-ze) adj. et n. Qui a de l'orgueil, qui en témoigne. Vaniteux, prétentieux : attitude orgueilleuse. Ant. Humble, modeste.
ORIBUS (buss) n. m. Chandelle de résine que l'on place dans la cheminée, dans certaines provinces.
ORICHALQUE (kal-ke) n. m. (gr. oros, montagne, et khalkos, airain). Sorte de métal précieux, dont parlent les anciens auteurs grecs. Nom donné plus tard au cuivre pur, au laiton et au bronze.
ORIENT (ri-an) n. m. (du lat. orient, qui se lève). Point du ciel où le soleil se lève sur l'horizon. Celui des quatre points cardinaux où le soleil se lève à l'équinoxe. Est, levant : l'Arabe fait sa prière le visage tourné vers l'orient. Partie d'une perle qui parait comme lumineuse : perle d'un bel orient. L'Asie, une partie de l'Egypte et même de l'Europe, relativement à l'Europe occidentale (en ce sens, et dans les suiv., prend une majuscule) : voyage en Orient. Extrême Orient, Chine, Japon, Cochinchine, etc. Nom par lequel, dans la franc-maçonnerie, on désigne les loges de province. Grand-Orient, loge centrale formeée dans la capitale par les représentants des loges maçonniques de province. Ant. Occident, couchant, ouest.
ORIENTAL, E, AUX (ri-an-tal) adj. et n. Qui appartient à l'Orient, qui est en Orient : les peuples orientaux. Langues orientales, langues mortes ou vivantes de l'Asie. Peuples de l'Asie : les Orientaux parlent volontiers par figures. Ant. Occidental.
ORIENTALISME (ri-an-ta-lis-me) n. m. Ensemble des connaissances qui concernent les peuples orientaux, leurs langues, leur histoire, leurs mœurs, etc. Goût des choses de l'Orient.
ORIENTALISTE (ri-an-ta-lis-te) n. m. Qui se livre à l'étude des langues orientales : Eugène Burnouf fut un orientaliste de valeur. Peintre de scènes orientales.
ORIENTATION (ri-an-ta-si-on) n. f. (de orienter). Action de déterminer les points cardinaux du lieu où l'on se trouve : l'orientation est facile au moyen de la boussole. Position d'un objet relativement aux points cardinaux. Mar. Disposition des vergues pour permettre aux voiles de recevoir convenablement le vent. Ant. Désorientation.
ORIENTEMENT (o-ri-an-te-man) n. m. Action d'orienter un bâtiment, des voiles.
ORIENTER (ri-an-té) v. a. Disposer une chose suivant la position qu'elle doit avoir par rapport à l'orient et aux trois autres points cardinaux : orienter une serre. Mar. Brasser les vergues de manière que le vent frappe bien les voiles. Fig. Guider : orienter un enfant vers les sciences. S'orienter v. pr. Reconnaître l'orient, les points cardinaux du lieu où l'on est. Fig. Etudier bien les circonstances : il est difficile de bien s'orienter au milieu d'une révolution. Ant. Désorienter.
ORIFICE n. m. (lat. orificium ; de os, oris, bouche, et facere, faire). Ouverture qui sert d'entrée ou d'issue à un objet quelconque, comme un tuyau, un organe, etc.
ORIFLAMME (fla-me) n. f. (du lat. aurea flamma, flamme d'or). Ancienne bannière des rois de France, qu'ils faisaient porter devant eux à la guerre. — Cette célèbre bannière de France, ainsi appelée parce qu'elle était formeée d'un étendard rouge semé de flammes d'or, n'était originairement que la bannière de l'abbaye de Saint-Denis. Louis VI, le premier, la fit porter officiellement à la tête de l'armée française en 1121, en marchant contre l'empereur d'Allemagne, Henri V. On ne la voit plus reparaître après la bataille d'Azincourt (1415.)
ORIGAN n. m. (gr. origanon). Genre de labiées, voisin des menthes. (On l'appelle aussi marjolaine.)
ORIGINAIRE (nè-re) adj. Qui tire son origine d'un lieu donné : plante originaire d'Amérique. Inné : tare originaire. Qui existait à l'origine : l'état originaire des langues, des mœurs.
ORIGINAIREMENT (nè-re-man) adv. Primitivement, dans l'origine.
ORIGINAL, E, AUX adj. (lat. originalis). Qui sert de modèle et n'en a point eu : tableau original. Qui semble se produire pour la première fois : pensée originale. Qui écrit, qui compose d'une manière neuve : écrivain, peintre original. Singulier, bizarre : caractère original. N. m. Manuscrit primitif, par opposition à copie : l'original d'un traité. Texte, par opposition à la traduction. N. Personne dont on reproduit les traits : portrait qui ne ressemble pas à l'original. Homme singulier, excentrique : c'est une originale. En original loc. adv. En texte original. Ant. Banal, vulgaire, copié, reproduit.
ORIGINALEMENT (man) adv. D'une manière originale : sujet originalement traité.
ORIGINALITÉ n. f. Caractère de ce qui est original. Caractère bizarre, singulier. Ant. Banalité.
ORIGINE n. f. (lat. origo, inis ; de oriri, surgir). Principe, commencement : l'origine du monde ; l'origine d'une maladie. Etymologie : l'origine d'un mot. Extraction d'une personne, d'une nation : être de noble origine. Provenance : mode d'origine anglaise. Dans l'origine, à l'origine loc. adv. Au début. Ant. .
ORIGINEL, ELLE (nèl, è-le) adj. Qui remonte jusqu'à l'origine. Péché originel, celui que tous les hommes, dans la croyance chrétienne, auraient contracté en la personne d'Adam.
ORIGINELLEMENT (nè-le-man) adv. Dès l'origine : contrat originellement vicié.
ORIGNAL ou mieux ORIGNAC n. m. (basq. oregnac). Elan du Canada. (On l'appelle aussi original.)
ORILLARD (ll mll., ar), E adj. V. oreillard.
ORILLON (ll mll.) n. m. Petite saillie en formee d'oreille : les orillons d'une écuelle. Massif de maçonnerie arrondie à l'angle d'épaule d'un bastion. V. oreillon.
ORIN n. m. Câble auquel est attachée la bouée d'une ancre.
ORIPEAU (pô) n. m. (anc. fr. orie, d'or, et peau). Lame de cuivre mince et polie, qui de loin a l'éclat de l'or. Etoffe, broderie de faux or ou de faux argent : comédien couvert d'oripeaux. Par ext. Tout ce qui n'a qu'un faux brillant.
ORLE n. m. (ital. orlo). Archit. Rebord ou filet sous l'ove d'un chapiteau. Blas. Pièce honorable qui est une bordure réduite de largeur et ne touchant pas les bords de l'écu. (V. la planche blason.)
ORLÉANISME (nis-me) n. m. Parti de ceux qui voudraient rétablir sur le trône de France un prince de la maison d'Orléans.
ORLÉANISTE (nis-te) n. Partisan de l’orléanisme. Adj. : le parti orléaniste.
ORLÉANS (anss) n. f. Etoffe légère, lisse et unie, de laine et de coton.
ORMAIE (mè) ou ORMOIE (moî) n. f. Lieu planté d'ormes.
ORME n. m. (lat. ulmus). Genre d'ulmacées, comprenant de grands arbres qui servent à border les routes, les avenues : le bois de l'orme est fibreux, solide et élastique. Attendez-moi sous l'orme, se dit ironiquement lorsqu'on a donné un rendez-vous où l'on n'a pas l'intention d'aller.
ORMEAU (mô) n. m. Jeune orme.
ORMILLE (ll mll.) n. f. Très petit orme. Plant de petits ormes.
ORNE n. m. (lat. ornus). Variété de frêne.
ORNEMANISTE (nis-te) n. m. Sculpteur ou peintre en ornements. Adjectiv. : peintre ornemaniste.
ORNEMENT (man) n. m. (lat. ornamentum). Tout ce qui orne : être chargé d’ornements. Fig. Ce qui rend glorieux, aimable : être l'ornement de son pays. Bx-arts. Parties accessoires d'une composition, généralement empruntées à la nature morte ou à la pure fantaisie. Richesse de l'expression ou du style. Chacun des habits sacerdotaux dont on se sert pour l'office divin, dans le culte catholique.
ORNEMENTAL, E, AUX (man) adj. Qui concerne les ornements : style ornemental. Qui sert ou peut servir à l'ornement : des plantes ornementales.
ORNEMENTATION (man-ta-si-on) n. f. Art de disposer des ornements : l'ornementation de l'ordre dorique est sévère.
ORNEMENTER (man-té) v. a. Enrichir d'ornements.
ORNER (né) v. a. (lat. ornare). Parer, embellir, décorer : orner un parc de statues. Fig. Illustrer, rendre glorieux ou aimable : les vertus ornent l'âme.
ORNIÈRE n. f. (du mot dialect. orne, fosse ; du lat. ordo, ordre). Trace profonde, que les roues des voitures laissent dans les chemins. Fig. Vieille habitude : l'ornière de la routine, des préjugés.
ORNITHOGALE n. m. Genre de liliacées bulbeuses, à fleurs d'un beau blanc.
ORNITHOLOGIE (jî) n. f. (gr. omis, ithos, oiseau, et logos, traité). Partie de la zoologie qui traite des oiseaux. Traité sur les oiseaux.
ORNITHOLOGISTE (jis-te) ou ORNITHOLOGUE (lo-ghe) n. m. Qui s'occupe d'ornithologie.
ORNITHOMANCE ou ORNITHOMANCIE (sî) n. f. Divination par le vol ou le chant des oiseaux.
ORNITHORYNQUE (rin-ke) n. m. Genre de mammifères monotrèmes de l'Australie, dont le museau allongé et corné ressemble au bec d'un canard.
OROBANCHE n. f. Genre d'orobanchées, parasites sur les racines des plantes légumineuses : l'orobanche et la cuscute sont deux fléaux pour les prairies artificielles.
OROBANCHÉES (ché) n. f. pl. Famille de dicotylédones gamopétales superovariées. S. une orobanchée.
OROBE n. m. Genre de légumineuses papilionacées d'Europe et d'Amérique, assez semblable aux pois.
OROGÉNIE (nî) n. f. (gr. oros, montagne, et genos, génération). Etude des dislocations de l'écorce terrestre, et particulièrement des montagnes.
OROGRAPHIE (fî) n. f. (gr. oros, montagne, et graphein, décrire). Description des montagnes ; étudier l'orographie de la France.
OROGRAPHIQUE adj. Qui a rapport à l'orographie : description orographique.
ORONGE n. f. Champignon d'un rouge doré, très bon à manger : l'oronge croît dans les bois. Fausse oronge, l'amanite tue-mouches, champignon extrêmement vénéneux. Oronge vineuse (appelée aussi amanite rougissante ou rougeâtre, golmotte, etc.), champignon comestible. (V. la planche champignons.)
ORPAILLAGE (pa, ll mll.) n. m. Travail des orpailleurs.
ORPAILLEUR (pa, ll mll., eur) n. m. (de horpailler, saisir). Homme qui recherche les paillettes d'or dans le lit de certains fleuves.
ORPHELIN, E n. (lat. orphanus). Enfant qui a perdu son père et sa mère, ou l'un d'eux : être orphelin de père et de mère.
ORPHELINAT (na) n. m. Etablissement où l'on élève les enfants orphelins.
ORPHÉON n. m. (de Orphée, n. myth.). Société chorale d'hommes, établie dans un grand nombre de villes pour l'étude et la propagation du chant.
ORPHÉONIQUE adj. Qui a rapport aux orphéons et à la musique des orphéons.
ORPHÉONISTE (nis-te) n. Membre d'un orphéon.
ORPHIE (fî) n. f. Genre de poissons à bec fin, pointu, à os vert émeraude, dits souvent aiguilles, bécassines de mer et qui sont répandus dans nos mers.
ORPHIQUE adj. Qui a rapport à Orphée : les poésies orphiques. (Se dit des dogmes, des mystères, des principes philosophiques attribués à Orphée. Poèmes orphiques ou orphiques (les) n. m. pl. Poèmes attribués à Orphée. N. f. pl. Fêtes de Dionysos Zagreus, célébrées dans les confréries orphiques.
ORPIMENT (man) n. m. (lat. auripigmentum). Sulfure naturel d'arsenic, d'une belle couleur jaune, employé en peinture et dans différentes industries.
ORPIMENTER (man-té) v. a. Mêler d'orpiment. Colorer avec de l'orpiment : orpimenter des couleurs.
ORPIN n. m. Bot. Genre de crassulacées, très répandues en France et utilisées comme astringentes et vulnéraires. Orpiment.
ORQUE (or-ke) n. f. Nom vulgaire de l'épaulard.
ORSEILLE (or-sè, ll mll.) n. f. Sorte de lichen. Pâle d'une belle couleur rouge violet, qu'on extrait de cette plante.
ORT (ort') adj. invar. Brut. Se dit du poids brut d'une marchandise, emballage compris. Adverbialem. : un ballot pesé ort.
ORTEIL (tè, l mll.) n. m. (lat. articulus ; de artus, membre). Doigt du pied, et particulièrem., le gros doigt qu'on appelle aussi gros orteil.
ORTHO (du gr. orthos, droit), préfixe qui entre dans la composition d'un certain nombre de mots français.
ORTHODOXE (dok-se) adj. (préf. ortho, et gr. dora, opinion). Conformee à l'opinion religieuse considérée comme la vraie : doctrine orthodoxe. Qui professe l'orthodoxie : théologien orthodoxe. Par ext. Conformee à la vérité, aux principes traditionnels dans un domaine quelconque. Eglise orthodoxe, titre officiel de l'Eglise russe. N. Personne orthodoxe.
ORTHODOXEMENT (dok-se-man) adv. D'une manière orthodoxe. (Peu us.)
ORTHODOXIE (dok-sî) n. f. Qualité de ce qui est orthodoxe : les défenseurs de l'orthodoxie.
ORTHODROMIE (mî) n. f. (préf. ortho, et gr. dromos, course). Route d'un vaisseau qui navigue par l'arc de grand cercle.
ORTHODROMIQUE adj. Se dit du chemin le plus court, entre les deux points extrêmes de la route d'un navire.
ORTHOGONAL, E, AUX adj. (préf. ortho, et gr. gônia, angle). Qui formee des angles droits. Projection orthogonale, projection d'une figure sur une droite, sur un plan ou sur une surface quelconque, à l'aide de perpendiculaires abaissées des différents points de la figure.
ORTHOGONALEMENT (man) adv. Géom. A angle droit, perpendiculairement : plans qui se coupent orthogonalement.
ORTHOGRAPHE n. f. (préf. ortho, et gr. graphê, écriture). Art et manière d'écrire correctement les mots d'une langue : apprendre l'orthographe. Manière quelconque dont on écrit certains mots : orthographe vicieuse. Faute d'orthographe, faute commise dans la manière d'écrire un mot. Fig. et fam. Ecart.
ORTHOGRAPHIE (fî) n. f. Représentation de la face d'un édifice. Profil ou coupe perpendiculaire d'une fortification. (Peu us.)
ORTHOGRAPHIER (fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Ecrire les mots suivant leur orthographe : mal orthographier un nom propre.
ORTHOGRAPHIQUE adj. Qui appartient à l'orthographe : signes orthographiques. Qui appartient à l'orthographie : dessin orthographique. Projection orthographique, Syn. de projection orthogonale.
ORTHOGHAPHIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière orthographique. Conformee aux règles de l'orthographe. (Peu us.)
ORTHOLOGIE (jî) n. f. (préf. ortho, et gr. logos, discours). Art de parler correctement. Traité de cet art. Ant. Cacologie.
ORTHOLOGIQUE adj. Correct, qui se rapporte a l'orthologie.
ORTHOPÉDIE (dî) n. f. (préf. ortho, et gr. paîs, paidos, enfant). Art de corriger ou de prévenir les difformeités du corps.
ORTHOPÉDIQUE adj. Qui appartient à l'orthopédie : appareil orthopédique.
ORTHOPÉDISTE (dis-te) adj. et n. Qui pratique l'orthopédie : médecin orthopédiste.
ORTHOPHONIE (nî) n. f. (préf. ortho, et gr. phônê, voix). Art de corriger les vices de la parole.
ORTHOPNÉE (pné) n. f. Dyspnée qui oblige le malade à rester assis.
ORTHOPTÈRE adj. (préf. ortho, et gr. ptéron, aile). Entom. Qui a les ailes antérieurs croisées l'une sur l'autre et les postérieures pliées dans le sens de la longueur. N. m. pl. Ordre d'insectes ayant ces caractères. (On les divise en trois sous-ordres : thysanoures, orthoptères proprement dits, orthoptères pseudo-névroptères.) S. un orthoptère.
ORTHOPTÈRE n. m. Sorte d'oiseau mécanique, qui peut se soutenir et s'avancer dans l'air par une espèce de vol.
ORTHOSE (tô-ze) ou ORTHOCLASE (kla-ze) n. m. Espèce de feldspath potassique.
ORTIAGE n. m. Maladie qui fait jaunir les feuilles de la vigne.
ORTIE (tî) n. f. (lat. urtica). Genre d'urticacées couvertes de poils dont la base renferme un liquide irritant qui pénètre sous la peau par simple contact des pointes : les orties, desséchées, peuvent servir de fourrage. Ortie blanche, lamier blanc.
ORTIER (ti-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Piquer, frotter, fouetter avec des orties : ortier un membre malade.
ORTIVE adj. f. (du lat. ortivus, qui se lève). Astr. Amplitude ortive, arc de l'horizon compris entre le vrai point de l'orient et le centre d'un astre à son lever.
ORTOLAN n. m. (lat. hortulanus). Espèce de bruant de l'Europe, très recherché pour sa chair délicate : ortolans se prennent au filet.
ORVALE n. f. Bot. Espèce de sauge, appelée aussi toute-bonne, aux bractées colorées.
ORVET (vè) n. m. Genre de reptiles sauriens non venimeux de l'Europe et de l'Asie, appelés aussi serpents de verre.
ORVIÉTAN n. m. (ital. orvietano). Electuaire inventé par Ferranto d'Orvieto, et en grande vogue à Paris au xviie siècle. Drogue de charlatan. Fig. Marchand d'orviétan, charlatan.
ORYCTÉROPE n. m. Genre de mammifères édentés, d'Afrique, vulgairement cochons de terre.
ORYCTOGRAPHIQUE ou ORYCTOLOGIQUE adj. Qui se rapporte à la science des fossiles.
ORYCTOLOGIE (jî) n. f. (gr. oruktos, fossile, et logos, discours). Science qui traite des fossiles. (On dit aussi oryctographie [fî].)
OS (oss ; au pl. ô) n. m. (lat. os). Partie dure et solide qui formee la charpente du corps de l'homme et des animaux vertébrés.Fig. En chair et en os, en personne ; en réalité. Jusqu'à la moelle des os, profondément. N'avoir que les os et la peau, avoir la peau collée aux os, être fort maigre. Donner un os à ronger à quelqu'un, lui donner des moyens de vivre, lui procurer un bien provisoire. Ne pas faire de vieux os, mourir jeune. Os de seiche, lame chitineuse incrustée de sels calcaires, qui existe dans le corps des seiches. V. seiche.
OSANORE (za) adj. f. (de os ; du gr. ana, sans, et de or). Dents osanores, dents artificielles faites avec de l'ivoire de l'hippopotame, qui tiennent sur la gencive sans être retenues par des crochets métalliques.
OSCILLATION (os-sil-la-si-on) n. f. Mouvement d'un corps qui exécute un mouvement de va-et-vient de part et d'autre de sa position d'équilibre : les petites oscillations du pendule sont isochrones. Fig. Fluctuation, changement alternatif en sens opposé : les oscillations des valeurs.
OSCILLATOIRE (os-sil-la) adj. Qui est de la nature de l'oscillation : mouvement oscillatoire.
OSCILLER (os-sil-lé) v. n. (lat. oscillare). Exécuter des oscillations. Pendule qui oscille. Fig. Varier, hésiter : osciller entre deux partis.
OSCULATEUR, TRICE (os-ku) adj. Géom. Se dit de lignes, plans, surfaces se touchant d'une façon particulière : plan osculateur.
OSCULATION (os-ku-la-si-on) n. f. Géom. Genre de contact de lignes ou plans ou surfaces osculatrices.
OSÉ, E (zé) adj. Fait ou tenté avec audace : tentative osée. Hardi, audacieux : vous êtes bien osé.
OSEILLE (zè, ll mll.) n. f. (lat. oxalis) Espèce de polygonées d'un goût acide : l'oseille se multiplie par division des touffes. Sel d'oseille, oxalate de potasse.
OSER (zé) v. a. et n. (lat. audere, supin ausum). Avoir la hardiesse, le courage de : ne pas oser se plaindre. Tenter quelque chose avec hardiesse : oser une sortie.
OSERAIE (ze-rè) n. f. Lieu planté d'osiers.
OSEUR n. et adj. m. Qui ose, qui a de la hardiesse.
OSIER (zi-é) n. m. Rameaux jeunes et flexibles de plusieurs espèces de saules qui servent à tresser des paniers et à faire des liens : l'osier s'accommode bien des sols humides.
OSMAZÔME (os-ma) n. f. (gr. osmê, odeur, et zômos, bouillon). Substance nutritive, base du bouillon.
OSMIQUE (os-mi-ke) adj. Se dit d'un acide dérivé de l'osmium.
OSMIUM (os-mi-om) n. m. Chim. Corps simple qui se trouve dans les minerais de platine.
OSMOLOGIE (os-mo-lo-jî) n. f. (gr. osmê, odeur, et logos, discours). Science des odeurs. Traité des odeurs.
OSMONDE (os-mon-de) n. f. Genre de fougères.
OSMONDÉES (os-mon-dé) n. f. pl. Tribu de fougères. S. une osmondée.
OSMOSE (os-mô-ze) n. f. Phénomène qui, lorsque deux liquides sont séparés par une cloison poreuse, fait passer certains corps de l'une des solutions dans l'autre.
OSMOTIQUE (os-mo) adj. Qui a rapport à l'osmose : pouvoir osmotique.
OSSATURE (os-sa) n. f. L'ensemble des os : l'ossature humaine. Charpente d'un homme ou d'un animal : il a une solide ossature. Charpente qui soutient un tout : ossature d'une voûte. Fig. : l'ossature d'un drame.
OSSÉINE (os-sé) n. f. (du lat. osseus, d'os). Substance qui formee le tissu cellulaire de la peau et des cartilages, chez les animaux.
OSSELET (o-se-lè) n. m. Petit os en général. Petit os tiré du gigot, avec lequel jouent les enfants : jouer aux osselets. Tumeur osseuse au bas de la jambe du cheval.
OSSEMENTS (o-se-man) n. m. pl. Os décharnés et desséchés d'hommes ou d'animaux morts : exhumer des ossements. (S'emploie aussi au sing.)
OSSEUX, EUSE (os-seû, eu-ze) adj. Qui est de la nature de l'os : tissu osseux. Dont les os sont gros et saillants : main osseuse.
OSSIANIQUE (os-si) adj. D'Ossian. Dans le genre des poésies d'Ossian : des poésies ossianiques.
OSSIANISME (os-si-a-nis-me) n. m. Imitation des poésies attribuées à Ossian. Admiration outrée de ce genre de poésie.
OSSIFICATION (os-si, si-on) n. f. Conversion en os des parties membraneuses et cartilagineuses.
OSSIFIER (os-si-fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Changer en os les parties membraneuses et cartilagineuses.
OSSU, E (os-su) adj. Qui a de gros os : une femme ossue. (Peu us.)
OSSUAIRE (os-su-è-re) n. m. (lat. ossuarium). Amas d'ossements. Lieu où l'on entasse des ossements, particulièrement près des champs de bataille : l'ossuaire de Bazeilles.
OSSÉINE (os-sé) ou OSTÉINE (os-té) n. f. (du gr. osteon, os). Substance du tissu osseux.
OST (ost') n. m. (du lat. hostis, ennemi). Camp, armée : les vassaux devaient à leur suzerain le service d'ost. (Vx.) [On écrivait aussi host.]
OSTÉALGIE (os-té-al-jî) n. f. Douleur osseuse profonde.
OSTÉALGIQUE (os-té) adj. Qui a rapport à l'ostéalgie : douleur ostéalgique.
OSTÉITE (os-té) n. f. Inflammation du tissu osseux.
OSTENSIBLE (os-tan) adj. (du lat. ostendere, supin ostensum, montrer). Qui peut être montré ; apparent : démarche ostensible.
OSTENSIBLEMENT (os-tan, man) adv. D'une manière ostensible : montrer ostensiblement ses préférences.
OSTENSOIR ou OSTENSOIRE (os-tan) n. m. (du lat. ostensus, montré). Pièce d'orfèvrerie dans laquelle on expose l'hostie consacrée à l'autel.
OSTENTATEUR, TRICE (os-tan) adj. Qui a de l'ostentation.
OSTENTATION (os-tan-ta-si-on) n. f. (lat. ostentatio ; de ostendere, montrer). Affectation qu'on apporte à faire parade d'un avantage ou d'une qualité qu'on possède : faire ostentation de ses richesses.
OSTÉOCOLLE (os-té) n. f. (gr. osteon, os, et kolla, colle). Chaux carbonatée qui se dépose sur les objets plongés dans les eaux de certaines fontaines.
OSTÉOCOPE (os-té) adj. Se dit de douleurs aiguës qui se font sentir dans les os.
OSTÉOGÉNIE (os-té, nî) n. f. Partie de l'embryogénie qui s'occupe de la formeation du tissu osseux.
OSTÉOGRAPHIE (os-té, fî) n. f. Description des os.
OSTÉOLITHE (os-té) n. m. Os pétrifié.
OSTÉOLOGIE (os-té-o-lo-jî) n. f. (gr. osteon, os, et logos, discours). Partie de l'anatomie qui traite des os.
OSTÉOLOGIQUE (os-té) adj. Qui a rapport à l'ostéologie.
OSTÉOMALACIE (os-té, sî) n. f. Affection caractérisée par un ramollissement des os.
OSTÉŒLASTIE (os-té-o-plas-tî) n. f. Restauration d'un os à l'aide de fragments osseux.
OSTÉOPLASTIQUE (os-té-o-plas-ti-ke) adj. Qui a rapport à l'ostéoplastie.
OSTÉOTOMIE (os-té-o-to-mî) n. f. Résection partielle d'un os pour remédier à une difformeité.
OSTRACÉ, E (os-tra-sé) adj. (du gr. ostrakon, coquille). Qui a la formee ou la nature d'une coquille. N. m. pl. Famille de mollusques ayant pour type l'huître. S. un ostracé.
OSTRACISER (os-tra-si-zé) v. a. Frapper d'ostracisme ; bannir, exiler : Aristide fut ostracisé.
OSTRACISME (os-tra-sis-me) n. m. (du gr. ostrakon, coquille, parce que les Athéniens écrivaient leurs suffrages sur une coquille). Jugement du peuple d'Athènes, par lequel il bannissait pour dix ans un citoyen suspect : l'ostracisme n'entraînait pour celui qui en était l'objet aucune déconsidération. Fig. Exclusion, proscription. (V. Part. hist.)
OSTRACITE (os-tra) n. f. Huître fossile.
OSTRÉICOLE (os-tré-i) adj. (lat. ostrea, huître, et colere, cultiver). Qui a rapport à l'ostréiculture : industrie ostréicole.
OSTRÉICULTEUR (os-tré-i) n. m. Celui qui se livre à l'ostréiculture.
OSTRÉICULTURE (os-tré-i) n. f. (du lat. ostrea, huître, et de culture). Ensemble des procédés à l'aide desquels on favorise la production des huîtres : l'ostréiculture fleurit sur les côtes françaises de l'Atlantique.
OSTROGOTH ou OSTROGOT (os-tro-gho), E adj. et n. De la Gothie orientale. Par ext. Barbare ; personne qui ignore les bienséances : c'est un ostrogoth. (V. Part. hist.)
OTAGE n. f. (lat. obsidatus). Personne, ville, place qu'un prince, une autorité quelconque remet comme garantie de ses promesses ou d'un traité : prendre, échanger des otages. Personne qu'on arrête et qu'on détient comme une espèce de gage.
OTALGIE (jî) n. f. (gr. oûs, ôtos, oreille, et algos, douleur). Douleur d'oreille.
OTALGIQUE adj. Relatif à l'otalgie. (Peu us.)
OTARIE (rî) n. f. Genre de mammifères pinnipèdes du Pacifique : les otaries ont les mœurs des phoques.
ÔTÉ part. pass. pris prépositivement. En étant, si l'on ôte, excepté : ouvrage excellent, ôté deux ou trois chapitres.
ÔTER (té) v. a. Tirer une chose de la place où elle est : ôter des meubles d'une maison. Se dépouiller de : ôter son habit. Ravir, enlever : ôter un emploi. Faire cesser : ôter la fièvre. Retrancher : ôter deux de quatre. Fig. Faire perdre, dissiper : ôter une idée de la tête. S'ôter v. pr. Se retirer : ôtez-vous de là.
OTIQUE adj. (du gr. oûs, ôtos, oreille). Qui appartient à l'oreille.
OTITE n. f. Inflammation de l'oreille : otite aiguë.
OTOCYON n. m. Genre de mammifères carnassiers de l'Afrique, dits aussi chiens oreillards.
OTTOMANE (o-to) n. f. Grand siège, sorte de canapé à l'orientale.
OU conj. alternative (lat. aut) : vaincre ou mourir. Autrement, en d'autres termes : Byzance ou Constantinople.
adv. (lat. ubi). En quel endroit : où allez-vous ? A quelle chose : où cela vous mènera-t-il ? Auquel, sur lequel : le rang où je suis parvenu. Là où, au lieu dans lequel. Où que, en quelque lieu que. D'où, de quel endroit, de quelle origine. Par où, par quel endroit. — Ne dites pas : c'est là où je veux aller, c'est à Paris où l'on voit de beaux monuments ; mais dites : c'est là que..., c'est à Paris que... (V. dont.)
OUAILLE (ou-a, ll mll.) n. f. (du lat. ovicula, petite brebis). Autref., Brebis. Ne se dit plus qu' au fig. des chrétiens par rapport à leur pasteur : un bon pasteur a soin de ses ouailles.
OUAIS (ou-è) interj. qui marque la surprise : ouais ! vous le prenez de bien haut.
OUATE n. f. Laine, soie, filasse ou coton préparés soit pour être placés sous la doublure des objets de literie ou de vêtements que l'on veut rendre plus chauds, soit pour servir à des pansements : couverture doublée d'ouate. (On dit indifféremment de la ouate, ou de l'ouate.)
OUATER (té) v. a. Garnir, doubler d'ouate : ouater un manteau.
OUBLI n. m. Etat d'une personne ou d'une chose oubliée : l'oubli d'un détail important. Egarement passager : un moment d'oubli. Oubli de soi, abnégation de ses droits, de ses intérêts. Fleuve d'oubli, le Léthé.
OUBLIABLE adj. Susceptible d'être oublié.
OUBLIE (blî) n. f. (du lat. oblata, chose offerte). Sorte de pâtisserie très mince, roulée en formee de cornet. Syn. plaisir.
OUBLIER (bli-é) v. (du lat. oblitus, oublié. — Se conj. comme prier.) Perdre le souvenir d'une chose : oublier la date d'un fait. Laisser par inadvertance : oublier ses gants. Laisser passer : oublier l'heure. Omettre : oublier un nom sur une liste. Manquer à : oublier son devoir. Négliger : oublier ses amis. Ne pas se prévaloir de : oublier sa grandeur. Manquer de reconnaissance : oublier un bienfait. N'avoir aucun égard à : oublier les conseils d'un père. S'oublier v. pr. Manquer à ce que l'on doit : s'oublier au point de... Négliger ses intérêts : il ne s'oublie pas. Ant. Se souvenir, se rappeler.
OUBLIETTES (bli-è-te) n. f. pl. Cachot souterrain et obscur, où l'on enfermait autrefois les prisonniers condamnés à une prison perpétuelle : beaucoup de châteaux avaient des oubliettes. Fosses couvertes d'une trappe à bascule ou d'une fausse trappe, où l'on faisait tomber ceux dont on voulait se débarrasser.
OUBLIEUR n. m. Marchand d'oublies.
OUBLIEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière oublieuse.
OUBLIEUX, EUSE (bli-eû, eu-ze) adj. Qui oublie facilement : écolier oublieux.
OUCHE n. f. (lat. pop. olca). Terrain voisin de la maison et planté d'arbres fruitiers. Bonne terre qui peut fournir les produits les plus variés.
OUED (ou-èd') n. m. Mot arabe signifiant cours d'eau et qui désigne plus particulièrement les cours d'eau temporaires du Sahara. Pl. des ouadi.
OUEST (ou-èst) n. m. (angl. west). Partie de l'horizon où le soleil semble se coucher ; occident, couchant : vent qui souffle de l'ouest. Point cardinal situé du côté où le soleil se couche. Direction de ce point. Par ext. Pays situé du côté où le soleil se couche. (Dans ce sens et le suiv., prend une majuscule.) Région occidentale de la France : voyager dans l'Ouest. Ant. Est, levant, orient.
OUF (ouf) interj. qui marque un soulagement après une fatigue, une oppression, etc. : ouf ! les voilà partis !
OUI (de oïl), particule affirmative opposée à non. Oui-da, volontiers, de bon cœur, vraiment ! (marque souvent l'ironie ou l'étonnement.) N. m. Dire, prononcer le grand oui, se marier. Ne dire ni oui ni non, ne pas se prononcer. Pour un oui pour un non, sans motif sérieux.On dit le oui, mais on peut dire : je crois qu'oui. Ant. Non.
OUÏ (ou-i) prép. et adj. Entendu. V. excepté.
OUICHE interj. (de oui). Pop. Ah ! bah ! Oh ! bien oui.
OUÏ-DIRE n. m. invar. Ce qu'on ne sait que par le bruit public : je ne connais cette nouvelle que par ouï-dire.
OUÏE (ou-î) n. f. Action d'ouïr : à l'ouïe d'une nouvelle. (Vx.) Celui des cinq sens par lequel on perçoit les sons : les chiens ont l'ouïe très fine. A perte d'ouïe, aussi loin que l'on peut entendre. Pl. Ouvertures que les poissons ont aux côtés de la tête, et qui donnent issue à l'eau amenée dans leur bouche par la respiration. Ouvertures pratiquées à la table supérieure d'un violon.
OUILLAGE (ou, ll mll.) n. m. Action d'ouiller.
OUILLER (ou, ll mll., é) v. a. (de à, et œil). Remplacer par du vin de même provenance celui qui a diminué dans un tonneau, pour qu'il n'y reste pas de vide.
OUÏR v. a. (du lat. audire, entendre. — N'est usité qu'à l'infin. prés., au participe passé ouï, e, et aux temps composés.) Entendre, recevoir les sons par l'oreille : j'ai ouï dire que... Ecouter, prêter l'oreille : on l'a condamné sans l'ouïr. Dr. Recevoir la déposition de : ouïr les experts.
OUISTITI (ou-is-ti-ti) n. m. Nom vulgaire de divers petits singes d'Amérique : l'ouistiti à pinceaux est commun au Brésil.
OULLIÈRE (oul) n. f. Allée entre les rangs des vignes et affectée à d'autres cultures.
OUPILLE (ll mll.) n. f. Torche, flambeau de paille.
OURAGAN n. m. (orig. caraïbe). Tempête, bourrasque violente, causée par plusieurs vents opposés qui formeent des tourbillons : les ouragans des Antilles sont terribles. Fig. Grand trouble, explosion de passions : ouragan politique. Arriver comme un ouragan, arriver impétueusement.
OURALIEN, ENNE (li-in, è-ne) adj. Des monts Ourals : les populations ouraliennes.
OURDIR v. a. (du lat. ordiri, commencer). Disposer sur une machine faite exprès les fils de la chaîne d'une étoffe avant de la mettre sur le métier. Fig. Tramer, machiner : ourdir une conspiration.
OURDISSAGE (di-sa-je) n. m. Action de l'ouvrier qui ourdit. Ouvrage ourdi.
OURDISSEUR, EUSE (di-seur, eu-ze) n. Qui ourdit.
OURDISSOIR (di-soir) n. m. Assemblage de pièces de bois sur lesquelles le tisserand met la chaîne quand il ourdit.
OURLER (lé) v. a. Faire un ourlet : ourler des mouchoirs.
OURLET (lè) n. m. (vx fr. orle ; du lat. ora, rebord). Repli cousu au bord d'une étoffe pour empêcher qu'elle ne s'effiloche : ourlet à jour.
OURS (ourss ; autref. our) n. m. (lat. ursus). Genre de mammifères carnivores, comprenant des animaux lourds à fourrure épaisse, à pattes plantigrades, etc., des divers pays du monde : l'ours se trouve encore en France, dans les Pyrénées. Ours marin, espèce de phoque. Fig. Homme qui fuit la société. Ours mal léché, personne mal faite, grossière.Les ours ont le corps massif, trapu ; ils habitent les pays froids et mènent en général une vie solitaire ; ils sont intelligents, rusés, prudents, d'une force redoutable, et la chasse en est toujours dangereuse. Ils sont surtout carnassiers, mais ils mangent volontiers des fruits et du miel. On distingue l'ours blanc des régions arctiques, le plus grand de tous les carnassiers (2m, 60 de long) ; l’ours de l'Amérique du Nord, dit grizzli ; l'ours noir, l'ours brun d'Europe, etc.
OURSE n. f. Femelle de l'ours. Astr. Grande, petite Ourse, v. Part. hist.
OURSIN n. m. Peau d'ours encore garnie de son poil : un bonnet d'oursin.
OURSIN n. m. Echinoderme globuleux, à coquille hérissée de pointes mobiles : les oursins sont comestibles.
OURSINE n. f. Espèce d'ombellifère nommée vulgairement pied-d'ours, dont les feuilles sont couvertes de fines pointes.
OURSON n. m. Petit d'un ours.
OURVARI n. m. Autre orthographe de hourvari.
OUST ou OUSTE (ous-te) interj. Pop. S'emploie pour chasser quelqu'un ou l'obliger à se hâter.
OUTARDE n. f. Genre d'oiseaux échassiers des pays chauds et tempérés, dont la chair est savoureuse.
OUTARDEAU (dô) n. m. Jeune outarde.
OUTIL (tî) n. m. (lat. utensile). Instrument de travail : la machine a diminué le rôle de l'outil.
OUTILLAGE (ll mll.) n. m. Assortiment des outils nécessaires à une profession, à un travail : l'outillage d'une usine.
OUTILLÉ, E (ll mll.) adj. Qui a des outils : ouvrier qui est bien outillé.
OUTILLEMENT (ti, ll mll., e-man) n. m. Action d'outiller. (Peu us.)
OUTILLER (ti, ll mll., é) v. a. Garnir, munir d'outils : outiller un ouvrier. Fig. Fournir des moyens nécessaires : outiller un jeune homme pour lutter dans la vie. S'outiller v. pr. Se procurer des outils.
OUTILLERIE (ti, ll mll., e-rî) n. f. Fabrique ou commerce d'outils. (Peu us.)
OUTLAW (aout’-lâ) n. m. (en angl. hors la loi). En Angleterre, autref., se disait de gens sans aveu, vivant de rapines et mis hors la loi : toute personne avait le droit de mettre à mort un outlaw.
OUTRAGE n. m. (de outre.) Injure grave de fait ou de paroles : accabler quelqu'un d'outrages. Poét. Tort, dommage. Les outrages du temps, les infirmités de l'âge. Dernier outrage, injure la plus grave qu'on puisse faire. Fig. Violation : outrage à la raison.
OUTRAGEANT (jan), E adj. Qui outrage : paroles outrageantes.
OUTRAGER (jé) v. a. (Prend un e après le g devant a et o : il outragea, nous outrageons.) Faire outrage : outrage à un adversaire. Fig. Porter atteinte à : outrager le bon sens, la raison, la morale.
OUTRAGEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière outrageuse. Par ext. D'une manière excessive : outrageusement bête.
OUTRAGEUX, EUSE (jeû, eu-ze) adj. Qui outrage : paroles outrageuses. (Peu us.)
OUTRANCE n. f. Exagération, chose outrée : les outrances d'Aristophane. A outrance loc. adv. Jusqu'à l'excès, sans borne ni trêve : poursuivre à outrance. Combat à outrance, duel qui ne doit finir que par la mort ou la mise hors de combat d'un des deux adversaires.
OUTRANCIER (si-é), ÈRE n. et adj. Qui pousse les choses à l'excès. Excessif.
OUTRE n. f. (du lat. uter, ventre). Peau de bouc cousue en formee de sac, pour recevoir des liquides : une outre pleine d'eau.
OUTRE prép. (lat. ultra). Au delà de : voyage d'outre-mer. (V. outre-mer.). De plus, en sus de : apporter, outre les témoignages, des preuves écrites. Outre mesure, à l'excès. Adv. Plus loin : passer outre. Loc. adv. : En outre, de plus. D'outre en outre, de part en part : un coup d'épée l'a percé d'outre en outre. Loc. conj. : Outre que, non seulement, mais.
OUTRÉ, E adj. Exagéré : pensée outrée. Indigné : je suis outré de tant d'impertinence.
OUTRECUIDANCE n. f. (de outrecuidant.) Présomption impertinente, fatuité. Ecart impertinent dans les paroles ou les actions.
OUTRECUIDANT (dan), E v. outrecuider [s']. adj. Présomptueux, impertinent : personnage outrecuidant.
OUTRECUIDER [dé] (S’) v. pr. (de outre, et du vx fr. cuider, penser.) Avoir une confiance exagérée en soi-même. (Vx.)
OUTRÉMENT (man) adv. D'une façon outrée. (Peu us.)
OUTREMER (mèr) n. m. Pierre fine d'un beau bleu d'azur. (Syn. lapis-lazuli.) Couleur d'un beau bleu qu'on extrait de cette pierre.
OUTRE-MER (mèr) loc. adv. Au delà des mers : s'établir outre-mer.
OUTRE-MONTS (mon) (D') loc. adv. Au delà des monts (se dit particulièrem. en parlant des Alpes) : les pays d'outre-monts.
OUTREPASSE (pa-se) n. f. Abatis de bois fait au delà des limites marquées.
OUTREPASSER (pa-sé) v. a. Aller au delà : outrepasser ses pouvoirs. V. n. Véner. S'emporter au delà des voies, en parlant des chiens.
OUTRER (tré) v. a. Porter les choses au delà de la juste raison : outrer la vertu. Surcharger de travail : outrer ses chevaux. Fig. Pousser à un sentiment très violent : outrer quelqu'un de colère.
OUTRE-RHIN adv. Au delà du Rhin : aller outre-Rhin ; les pays d'outre-Rhin.
OUTRE-TOMBE (ton-be) adv. Au delà de la tombe. Mémoires d'outre-tombe, qui ne doivent paraître qu'après la mort de leur auteur : Chateaubriand a écrit des Mémoires d'outre-tombe.
OUTSIDER (a-out'-zaï-deur') n. m. (mot angl. qui signifie celui qui est en dehors). Cheval de course qui peut gagner, mais qui n'est pas au nombre de ceux auxquels on accorde une chance normale et régulière.
OUVERT (vèr), E adj. Pays ouvert, sans places fortes ou sans défenses naturelles à ses frontières. Ville ouverte, ville qui n'est pas fortifiée. Port ouvert, où les navires étrangers pénètrent librement. Rade ouverte, mouillage exposé au vent, à la mer du large, à l'ennemi, etc. Blas. Se dit des édifices dont les portes sont absentes ou béantes (un émail particulier marquant l'ouverture.) Hippol. Cheval ouvert, V. large. Visage, air, caractère ouvert, franc et sincère. Intelligence ouverte, pénétrante. Guerre ouverte, déclarée. A force ouverte, les armes à la main. A cœur ouvert, sans déguisement. A bras ouverts, cordialement : recevoir un ami à bras ouverts. A livre ouvert, sans préparation. Tenir table ouverte, recevoir tous ceux qui se présentent. A bureau, à guichet ouvert, à présentation des titres : banque qui paye à bureau ouvert. Ant. Fermé.
OUVERTEMENT (vèr-te-man) adv. Sans déguisement, franchement : signifier ouvertement ses intentions. Ant. Secrètement.
OUVERTURE (vèr) n. f. Fente, trou, espace vide dans un corps : l'ouverture d'une caverne. Action d'ouvrir : ouverture d'un coffre, d'un cadavre. Fig. Préface instrumentale qui précède une grande composition lyrique (opéra, oratorio) : l'ouverture de la «Muette de Portici» est un chef-d'œuvre. Commencement : ouverture de la séance. Proposition relative à une affaire, une négociation : faire des ouvertures de paix. Ouverture d'un angle, grandeur de cet angle dépendant de l'écartement de ses côtés. Ouverture de compas, écartement des pointes de ses deux branches. Dr. Ouverture d'une succession, moment auquel prend naissance le droit de la recueillir. Ant. .
OUVRABLE adj. Susceptible d'être travaillé : la matière ouvrable. Jour ouvrable, consacré au travail. Ant. en ce sens, Férié.
OUVRAGE n. m. Ce que produit un ouvrier, un artiste : ouvrage d'un maçon. Travail : se mettre à l'ouvrage. Production littéraire : les ouvrages de Racine. Œuvre : le rétablissement de la religion en France fut l'ouvrage de Napoléon. Travail d'aiguille, ou autre petit travail de femme : sac à ouvrage. Travaux de fortification : ouvrages avancés. Ouvrages d'art, nom générique des travaux de maçonnerie, de charpente, etc... que nécessite la construction d'une ligne de chemin de fer, etc.
OUVRAGÉ, E adj. Syn. de ouvré.
OUVRAGER (jé) v. a. (Prend un e muet après le g devant a et o : il ouvragea, nous ouvrageons.) Travailler avec une grande minutie de détails : ouvrager une pièce d'orfèvrerie.
OUVRAISON (vrè-zon) n. f. Action ou manière de mettre en œuvre les matières premières. (Peu us.)
OUVRANT (vran), E adj. A porte ouvrante ou à portes ouvrantes, à l'heure où l'on ouvre la porte ou les portes d'une ville. A jour ouvrant, au lever du jour.
OUVRÉ, E adj. Façonné : fer ouvré. Linge ouvré, à fleurs, à carreaux (par opposition à uni.)
OUVREAU (vrô) n. m. Ouverture pratiquée dans les fours de verriers : c'est par les ouvreaux que l'on cueille dans les creusets le verre à travailler.
OUVRÉE (vré) n. f. Ancienne mesure agraire, représentant l'étendue qu'un homme peut labourer en un jour.
OUVRER v. n. (lat. operare). Se livrer au travail : l'Eglise défend d'ouvrer le dimanche. V. a. Mettre en œuvre, travailler : ouvrer du linge.
OUVRIER (ri-é), ÈRE n. (lat. operarius). Qui travaille manuellement pour gagner un salaire : des ouvriers maçons. Par ext. Celui qui fait un ouvrage quelconque. Fig. Agent, cause, principe : être l'ouvrier de sa fortune. Adj. Qui travaille des mains : les classes ouvrières. Fig. Cheville ouvrière, v. cheville. N. f. Individu neutre, dans les colonies d'hyménoptères sociaux (abeilles, fourmis, guêpes.)
OUVRIR v. a. (lat. aperire. — J'ouvre, nous ouvrons. J'ouvrais. J'ouvris, nous ouvrîmes. J'ouvrirai. J'ouvrirais. Ouvre. Que j’ouvre. Que j'ouvrisse. Ouvert, e.) Faire que ce qui était fermé ne le soit plus : ouvrir une armoire. Séparer, écarter : ouvrir les lèvres, les paupières, des huîtres, etc. Percer, pratiquer : ouvrir une route, un canal, une mine. Couper, entamer : ouvrir une veine, un pâté. Etre en tête : le nom qui ouvre une liste. Fig. Commencer : ouvrir le bal, une session. Fonder : ouvrir une école. Proposer : ouvrir un avis. Ouvrir de grands yeux, regarder avec curiosité, surprise. Ouvrir les yeux, sortir de son aveuglement. Ouvrir les yeux d'un autre, l'éclairer. Ouvrir son cœur à quelqu'un, lui confier ses plus secrets sentiments. Lui ouvrir sa maison, l'accueillir. Lui ouvrir sa bourse, lui offrir de l'argent. Ouvrir l'esprit, le rendre plus capable de comprendre. Ouvrir un crédit à quelqu'un, l'autoriser à puiser à une caisse. Ouvrir un compte à quelqu'un, commencer à lui faire crédit. Ouvrir la chasse, la pêche, fixer l'époque où il sera permis de chasser, de pêcher. Ouvrir l'appétit, l'exciter. V. n. Etre ouvert : magasin qui ouvre le dimanche. Donner accès : cette porte ouvre sur le jardin. S'ouvrir v. pr. : cette porte s'ouvre difficilement. Fig. S'ouvrir à quelqu'un, lui découvrir sa pensée. S'ouvrir un passage, se le frayer. La scène s'ouvre, commence. Ant. Fermer.
OUVROIR n. m. Dans les communautés de femmes, lieu où les religieuses s'assemblent pour se livrer aux travaux de lingerie. Etablissement de bienfaisance, où l'on procure de l'ouvrage aux jeunes filles et aux femmes pauvres.
OVAIRE (vè-re) n. m. (du lat. ovum, œuf). Partie des animaux ovipares où se formeent les œufs. Bot. Partie inférieure du pistil, qui renferme les semences. (V. la planche plante.)
OVALAIRE (lè-re) adj. Qui affecte la formee ovale. Anat. Trou ovalaire, trou sous-pubien de l'os iliaque.
OVALE adj. (du lat. ovum, œuf). Se dit de toute courbe fermée et allongée et particulièrement d'une courbe symétrique, comme l'ellipse. (V. ce mot.) Se dit d'un plan limité par des courbes de ce genre : table ovale. N. m. Géom. Figure ovale, plane ou solide. En ovale loc. adv. En formee d'ovale : décrire un ovale.
OVARIEN, ENNE (ri-in, è-ne) adj. Qui se rapporte à l'ovaire.
OVATE n. m. Chez les Gaulois, membre de la deuxième des trois classes de la hiérarchie druidique : les ovates étaient chargés des sacrifices, des augures, etc.
OVATION (si-on) n. f. (lat. ovatio). Chez les Romains, triomphe de second ordre, accordé pour des succès simplement honorables. Par ext. Acclamations publiques, honneurs bruyants et enthousiastes que l'on rend à une personne.
OVE n. m. (du lat. ovum, œuf). Ornement en formee d'œuf, qui décore une corniche ou le chapiteau dorique. — Pour construire un ove, on trace une circonférence, et du centre de cette circonférence on élève sur le diamètre AD une perpendiculaire qui coupe la circonférence au point C. On tire ensuite les lignes indéfinies ACH et DCE. Du point D comme centre, on trace l'arc AE ; du point A comme centre on trace l'arc DH. Enfin, du point C on trace l'arc EH.
OVÉ, E adj. (du lat. ovum, œuf). En formee d'œuf : fruit ové.
OVIBOS (boss) n. m. Genre de mammifères ruminants des régions boréales, qui semblent tenir du bœuf et du mouton, et qu'on appelle aussi bœufs musqués.
OVIDÉS (dé) n. m. pl. Famille de mammifères ruminants, comprenant les moutons, chèvres, bouquetins. S. un ovidé.
OVIDUCTE (duk-te) n. m. (lat. ovum, œuf, et ductus, conduit). Conduit par lequel les œufs passent de l'ovaire hors du corps de l'animal.
OVIFORME adj. (du lat. ovum, œuf, et de formee). Qui a la formee d'un œuf.
OVINE adj. f. (du lat. ovis, brebis). Race ovine, les brebis, les moutons.
OVIPARE n. et adj. (lat. ovum, œuf, et parere, enfanter). Qui se produit par des œufs. V. vivipare.
OVIPARISME (ris-me) n. m. ou OVIPARITÉ n. f. Mise en liberté de l'embryon au moyen de l'œuf qui éclora plus tard.
OVOÏDAL (vo-i-dal), E, AUX adj. Dont la formee se rapproche de celle de l'œuf.
OVOÏDE (vo-i-de) adj. Qui a la formee d'un œuf : fruit, glande ovoïde.
OVOVIVIPARE n. et adj. Se dit des animaux chez lesquels l'œuf éclôt dans le sein même de la mère : la vipère est ovovivipare.
OVULAIRE (lè-re) adj. Qui concerne l'ovule.
OVULATION (si-on) n. f. Fonction de l'ovaire.
OVULE n. m. (du lat. ovum, œuf). Produit de l'ovaire, qui devient le fœtus ou l'œuf.
OXACIDE (ok-sa) n. m. Acide résultant de la combinaison d'un corps simple avec l'oxygène et l'eau.
OXALATE (ok-sa) n. m. Sel de l'acide oxalique : l'oxalate de potassium est vulgairement nommé sel d'oseille.
OXALIDE (ok-sa) n. f. (lat. oxalis). Genre de dicotylédones dialypétales : l'oxalide oseille croît dans les lieux humides.
OXALIQUE (ok-sa) adj. Acide oxalique, tiré de l'oseille.
OXFORD (oks-for) n. m. (de Oxford n. géogr.). Tissu de coton rayé ou quadrillé.
OXHYDRIQUE (ok-si) adj. Composé d'hydrogène et d'oxygène : chalumeau oxhydrique. V. chalumeau.
OXYAMMONIAQUE (ok-si-a-mo) n. m. Syn. de hydroxylamine.
OXYCOCCOS (ok-si-ko-koss) n. m. Genre d'éricacées d'Europe, qui vivent dans les marécages. (On l'appelle aussi canneberge.)
OXYCRAT (ok-si-kra) n. m. (gr. oxus, vinaigre, et krasis, mélange). Mélange d'eau et de vinaigre, qui est une boisson rafraîchissante.
OXYDABLE (ok-si) adj. Qui peut s'oxyder.
OXYDANT (ok-si-dan), E adj. Qui a la propriété d'oxyder.
OXYDASE (ok-si-da-ze) n. f. Ferment soluble oxydant.
OXYDATION (ok-si-da-si-on) n. f. Action d'oxyder : l'oxydation du fer produit la rouille. Etat de ce qui est oxydé.
OXYDE (ok-si-de) n. m. (gr. oxus, aigre). Composé résultant de la combinaison d'un corps simple avec l'oxygène.
OXYDER (ok-si-dé) v. a. Réduire à l'état d'oxyde. S'oxyder v. pr. Passer à l'état d'oxyde.
OXYGÉNABLE (ok-si) adj. Qui peut se combiner avec l'oxygène.
OXYGÉNATION (ok-si, sion) n. f. Action d'oxygéner. Etat de ce qui est oxygéné.
OXYGÈNE (ok-si) n. m. (gr. oxus, acide, et gennân, engendrer). Corps simple, formeant la partie respirable de l'air. — Ce gaz, l'élément le plus répandu dans la nature, formee le cinquième en volume de l'air atmosphérique comme Lavoisier le démontra le premier. L'oxygène est un gaz incolore, inodore et sans saveur ; il se combine à la plupart des corps simples, en particulier avec l'hydrogène, pour donner de l'eau, dont il formee les huit neuvièmes en poids. Désigné jadis sous les noms d'air vital, d'air déphlogistiqué, de principe acidifiant, l'oxygène est l'agent de la respiration et de la combustion. Il est employé dans l'industrie pour un grand nombre de préparations (acide sulfurique, blanc de zinc, etc.) ; on utilise la chaleur qu'il dégage en se combinant à l'hydrogène dans le chalumeau de Deville, la lampe de Drummond ; enfin, on s'en sert en médecine.
OXYGÉNÉ, E (ok-si) adj. Qui contient de l'oxygène : les composés oxygénés de l'azote.
OXYGÉNER (ok-si-jé-né) v. a. (Se conj. comme accélérer.) Opérer la combinaison d'un corps avec l'oxygène.
OXYGÉNIFÈRE (ok-si) adj. Qui porte l'oxygène : les globules du sang sont oxygénifères.
OXYGONE (ok-si) adj. (gr. oxus, aigu, et gônia, angle). Qui a ses angles aigus.
OXYHÉMOGLOBINE (ok-si) n. f. Matière colorante des globules rouges du sang.
OXYMEL (ok-si-mèl) n. m. (gr. oxumeli). Breuvage composé d'eau, de miel et de vinaigre.
OXYMÉTRIE (ok-si-mé-trî) n. f. Détermination de la quantité d'acide libre contenue dans une substance.
OXYSACCHARUM (ok-si-sak-ka-rom') n. m. Mélange de vinaigre et de sucre.
OXYSULFURE (ok-si) n. m. Composé de soufre, d'oxygène et d'un métal.
OXYTON (ok-si) n. m. (gr. oxus, aigre, et tonos, ton). Gram. Mot ayant l'accent tonique sur sa finale.
OXYURE (ok-si-u-re) n. f. Genre de vers nématodes, parasites de l'intestin de l'homme et de divers animaux.
OYANT (o-ian), E part. prés. du v. ouïr. Qui écoute, entend. N. Prat. Oyant compte, à qui l'on rend compte en justice. Pl. les oyants compte.
OYAT (o-ia) n. m. Nom picard d'une graminée employée à fixer les sables des dunes.
OZÈNE n. m. Ulcère du nez, qui communique à l'haleine une odeur fétide.
OZOKÉRITE ou OZOCÉRITE n. f. Sorte de cire fossile.
OZONE n. m. (du gr. ozein, avoir une odeur). Modification allotropique de l'oxygène. — Ce gaz, en petite quantité, semble incolore ; mais, vu sous une grande épaisseur, il est d'une belle couleur bleue et c'est à lui que l'on attribue la coloration de l'air atmosphérique ; il a une odeur forte et pénétrante ; son pouvoir oxydant est bien supérieur à celui de l'oxygène.
OZONÉ, E adj. Qui renferme de l'ozone.
OZONER (né) v. a. Transformeer l'oxygène en ozone. (On dit aussi ozoniser.)
OZONISATION (za-si-on) n. f. Transformeation de l'oxygène en ozone.
OZONISEUR (zeur) ou OZONEUR n. m. Appareil servant à préparer l'ozone.
OZONOMÈTRE n. m. (de ozone, et du gr. metron, mesure.) Appareil pour évaluer la proportion d'ozone contenue dans l'atmosphère.
OZONOMÉTRIE (trî) n. f. (de ozonomètre). Art de constater la présence de l'ozone et d'en déterminer les quantités.
OZONOMÉTRIQUE adj. Qui a rapport à l'ozonométrie.

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