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Résultat : 1720 réponses dans le Petit Larousse 1905.

G (jé ou gheu) n. m. Septième lettre de l'alphabet et cinquième des consonnes : un G majuscule, un g minuscule Le g est doux devant e, i, et se prononce comme un j : genre, gilet. Il est dur devant a, o, u, et se prononce comme gh : gare, golfe, guide. Le groupe gn représente ordinairement la consonne n mouillée : agneau.
GABARE n. f. Grande embarcation à voiles et à rames, transportant les marchandises sur les cours d'eau, ou servant à charger et à décharger les navires. Pêch. Sorte de grande senne.
GABARIAGE n. m. Action de faire un gabarit, ou de comparer un objet au gabarit.
GABARIER (ri-é) n. m. Patron, conducteur ou déchargeur de gabares.
GABARIT (rî) ou GABARI n. m. Modèle en vraie grandeur sur lequel on façonne certaines parties dans la construction des navires ou des pièces d'artillerie. Nom générique de divers appareils pour mesurer. Ch. de f. Arceau en bois ou en fer sous lequel on fait passer les wagons chargés, afin de vérifier que leurs dimensions ne dépassent pas la règle admise. (V. la planche chemin de fer).
GABAROT (ro) n. m. ou GABAROTTE (ro-te) n. f. Mar. Petite gabare en usage sur la Loire.
GABEGIE (jî) n. f. Fourberie, affaire peu claire.
GABELAGE n. m. Temps pendant lequel le sel devait demeurer dans les greniers avant d'être vendu.
GABELER (lé) v. a. (Prend deux l devant une syllabe muette : je gabelle.) Faire sécher le sel dans les greniers de la gabelle.
GABELEUR n. m. Employé de la gabelle.
GABELLE (bè-le) n. f. (prov. gabela). Impôt sur le sel. V. Part. hist.
GABELOU n. m. Par dénigr. Autref., employé de la gabelle. Auj., employé de l'octroi ou de la douane.
GABIE (bî) n. f. (ital. gabbia). Mar. Demi-hune en caillebotis, placée au sommet des mâts à antennes.
GABIER (bi-é) n. m. Matelot de la spécialité de la manœuvre, attaché au service des hunes.
GABION n. m. (ital. gabbione). Panier cylindrique sans fond, employé dans l'artillerie et le génie pour établir rapidement des parapets de terre. Grand panier à deux anses pour transporter du fumier, des terres. Tonneau près d'une mare, dans lequel se cache le chasseur de canards.
GABIONNADE (o-na-de) n. f. Abri fait de gabions.
GABIONNAGE (o-na-je) n. m. Action de faire ou de poser des gabions.
GABIONNER (o-né) v. a. Couvrir par des gabions.
GABIONNEUR (o-neur) n. m. Celui qui fait, pose ou utilise des gabions.
GABLE ou GÂBLE n. m. (bas lat. gabulum). Fronton triangulaire, servant à masquer la pente des combles et à terminer les ogives des portails. Triangle formeé par les deux arbalétriers d'une lucarne.
GABORD ou GALBORD (bor) n. m. Bordage inférieur de la carène d'un navire.
GABURON n. m. Mar. Enveloppe de planches dont on entoure la partic inférieure d'un bas-mât.
GÂCHAGE n. m. Action de gâcher.
GÂCHE n. f. Pièce de fer fixée au chambranle d'une porte, et dans laquelle entre le pêne d'une serrure. Outil de maçon servant au gâchage. Spatule de cuisinier, de pâtissier.
GÂCHER (ché) v. a. Délayer du plâtre, du mortier. Fig. Faire grossièrement, négligemment quelque chose. Gâcher le métier, travailler à bon marché.
GACHETTE (chè-te) n. f. Languette de fer au-dessous de la batterie d'un fusil, d'un pistolet, etc., pour faire partir la détente. (V. fusil.) Petite pièce d'une serrure qui se met sous le pêne et l'arête.
GÂCHEUR n. et adj. m. Qui gâche.
GÂCHEUX, EUSE (cheû, eu-ze) adj. Bourbeux.
GÂCHIS (chi) n. m. Mortier de plâtre, de sable, etc. Ordure, saleté causée par quelque liquide. Chose, situation confuse, embrouillée : le gâchis politique.
GÂCHOIR n. m. Cuve où l'on mélange la matière première des pâtes à poterie.
GADE n. m. Genre de gadidés, comprenant des poissons, caractérisés par un barbillon à la mâchoire inférieure, comme la morue, l'églefin, etc.
GADIDÉS (dé) n. m. pl. Famille de poissons, comprenant les morues, merlans, lottes, etc. S. un gadidé.
GADOUARD (ar) n. m. Pop. Vidangeur.
GADOUE (doû) n. f. Matière fécale servant d'engrais. Engrais constitué par les ordures ménagères.
GAÉLIQUE adj. et n. Qui a rapport aux Gaëls : les coutumes gaéliques. Se dit d'un des deux grands groupes de la langue celtique : l'irlandais et l'écossais appartiennent au groupe gaélique.
GAFFE (gha-fe) n. f. Mar. Perche à pointe métallique munie d'un ou de deux crocs latéraux servant pour accrocher, accoster, aborder, etc. : gaffe de sauvetage. Fig. et pop. Maladresse : faire une gaffe.
GAFFEAU (gha-fô) n. m. Petite gaffe.
GAFFER (gha-fé) v. a. Accrocher avec une gaffe. V. n. Pop. Commettre une gaffe.
GAFFEUR, EUSE (gha-feur, eu-ze) n. Fam. Personne qui commet des gaffes.
GAGA n. et adj. Fam. Homme tombé en enfance.
GAGE n. m. Contrat par lequel un créancier reçoit, pour garantir sa créance, un objet mobilier ; la chose même qui est donnée en garantie : lorsque le gage est immobilier, il porte le nom d'antichrèse. Ce qu'on dépose a certains jeux de société, quand on a commis une faute et qu'on ne peut reprendre qu'en accomplissant une pénitence. Fig. Laisser pour gage, perdre. Témoignage, assurance : gage d'amitié. Pl. Salaire des domestiques.
GAGER (jé) v. a. ( Prend un e muet après le g devant a et o : il gagea, nous gageons.) Parier. Donner des gages à un domestique. Meubles gagés, meubles saisis en garantie d'une dette.
GAGERIE (rî) n. f. Saisie. Saisie-gagerie, saisie des effets et fruits, pratiquée avant jugement, pour garantie d'une créance.
GAGEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui gage ou est dans l'habitude de gager : un gageur perpétuel.
GAGEURE (ju-re) n. f. Promesse de payer telle chose si l'on perd un pari : tenir une gageure. Chose gagée. C'est une gageure, cela est si étrange qu'on dirait que cela ne se fait que parce qu'on a gagé qu'on le ferait.
GAGISTE (jis-te) n. m. Qui reçoit des gages sans être un domestique : les gagistes d'un théâtre. Musicien militaire, non enrôlé comme soldat. Adjectiv. : musicien gagiste. N. et adj. Dr. Qui détient un gage : créancier gagiste.
GAGNABLE adj. Que l'on peut gagner : un pari gagnable. Ant. Perdable.
GAGNAGE n. m. Lieu où vont paître les bestiaux, les bêtes fauves.
GAGNANT (gnan), E n. et adj. Qui gagne au jeu, à la loterie : numéro gagnant. Ant. Perdant.
GAGNE-DENIER (ni-é) n. m. Celui qui gagne sa vie au jour le jour, sans avoir d'art spécial. Pl. des gagne-deniers.
GAGNE-PAIN (pin) n. m. invar. Outil à l'aide duquel on gagne sa vie : le rabot est le gagne-pain du menuisier. Celui qui assure la vie à d'autres : le père est le gagne-pain de ses enfants.
GAGNE-PETIT (ti) n. m. invar. Rémouleur ambulant.
GAGNER (gné) v. a. (anc. h. all. waidanjan). Faire un gain. Gagner sa vie, gagner ce qu'il faut pour subsister. Remporter après lutte : Scipion gagna la bataille de Zama. Obtenir par hasard : gagner un lot. Mériter : il l'a bien gagné. Corrompre : gagner des témoins. Atteindre : gagner la frontière. Fig. Conquérir : gagner l'affection. Attraper : gagner un rhume. Gagner le ciel, vivre pieusement. Gagner le vent, au vent, prendre le dessus du vent. V. n. Paître, brouter : le lapin gagne. S'améliorer : le vin gagne en bouteille. Croître en estime, etc. : gagner à être connu. S'étendre : le feu gagne de proche en proche. Se gagner v. pr. Etre acquis : l'argent se gagne avec peine. Etre contracté : la phtisie se gagne aisément. Ant. Perdre.
GAGNEUR, EUSE (eu-ze) n. Celui, celle qui gagne : un gagneur d'argent ; Napoléon était un gagneur de batailles.
GAI, E (ghè) adj. Qui a de la joie. Enjoué, jovial : homme gai. Qui inspire la joie : les pièces de Labiche sont très gaies. Qui en marque : visage gai. Qui a une légère pointe de vin. Interj. Courage, de l'entrain : allons, gai ! Ant. Triste.
GAÏAC (gha-i-ak) n. m. Genre de zygophyllacées d'Amérique, à bois très dur et résineux : la résine de gaïac est utilisée en médecine.
GAIEMENT ou GAÎMENT (ghè-man) adv. Avec gaieté : marcher gaiement à la mort.
GAIETÉ ou GAÎTÉ (ghi) n. f. Joie, belle humeur. Loc. adv. De gaieté de cœur, de propos délibéré et sans sujet. Ant. Tristesse.
GAILLARD (gha, ll mll., ar) n. m. Chacune des parties extrêmes du pont supérieur d'un navire, à l'avant et à l'arrière.
GAILLARD (gha, ll mll., ar), E adj. Joyeux, hardi : mine gaillarde. En bonne santé : frais et gaillard. Un peu libre, en parlant des choses : tenir des propos gaillards. Vent gaillard, un peu frais. Substantiv. Un gaillard, un homme vigoureux, déterminé. Une gaillarde, une femme que rien n'effraye.
GAILLARDE (gha, ll mll.) n. f. Caractère d'imprimerie d'environ huit points. Ancienne danse. Air sur lequel on la dansait.
GAILLARDEMENT (gha, ll mll., ar-de-man) adv. D'une manière gaillarde.
GAILLARDIE (gha, ll mll., ar-di) n. f. Genre de composées asiatiques, cultivées dans les jardins.
GAILLARDISE (gha. ll mll., i-ze) n. f. Caractère de ce qui est gaillard. Parole, geste un peu libre : dire des gaillardises.
GAILLET (gha, ll mll., è) n. m. Genre de rubiacées, des régions tempérées. Syn. caille-lait.
GAILLETEUX, EUSE (gha, ll mll., e-teû, eu-ze) adj. Qui contient des gaillettes. N. m. : le gailleteux.
GAILLETIN (gha, ll mll.) n. m. Charbon de terre en petits morceaux. Syn. de tête de moineau.
GAILLETTE (gha, ll mll., è-te) ou GAILLETTERIE (gha. ll mll., è-te-rî) n. f. Houille en morceaux après le triage.
GAIN (ghin) n. m. (de gagner). Avantage, succès : le gain d'une bataille. Profit, bénéfice : réaliser des gains énormes. Obtenir gain de cause, l'emporter. Dr. Gains de survie, avantages qu'un contrat de mariage assure à l'époux survivant. Ant. Perte.
GAINE (ghè-ne) n. f. Toute espèce d'étui, et notamment l'étui dun couteau, d'un poignard, etc. Enveloppe résistante qui protège un organe, mais lui laisse la liberté des mouvements. Support sur lequel on pose une statuette, un objet d'art.
GAINERIE (ghè-ne-rî) n. f. Fabrique de gaines. Art, commerce et ouvrages du gainier.
GAINIER (ghè-ni-é) n. m. Ouvrier qui fabrique des gaines, fourreaux, etc. Bot. Genre de légumineuses, comprenant diverses espèces ornementales.
GAINULE (ghè) n. f. Bot. Petite gaine.
GALA n. m. Grande fête, accompagnée de quelque chose d'officiel : soirée de gala. Repas d'apparat.
GALACTOMÈTRE (lak) n. m. (gr. gala, galaktos, lait, et metron, mesure). Instrument pour apprécier la qualité (densité) du lait, nommé aussi pèse-lait.
GALACTOPHAGE adj. (gr. gala, galaktos, lait, et phagein, manger). Qui a l'habitude de se nourrir de lait : les anciens Scythes étaient très galactophages.
GALACTOPHAGIE (lak, jî) n. f. (de galactophage). Habitude de se nourrir de lait.
GALACTOSE (lak-tô-ze) n. f. Syn. de lactose.
GALAMMENT (la-man) adv. D'une manière galante. Avec grâce : vers tournés galamment. De bonne grâce. En homme brave et poli. Habilement et lestement : se tirer galamment d'affaire.
GALANDAGE n. m. Cloison en briques.
GALANGA n. m. Bot. Genre de zingibéracées de la Chine, dont les rhizomes possèdent des propriétés stimulantes.
GALANT (lan), E adj. Empressé auprès des dames, de bonne compagnie. Qui cherche à plaire. Affable, correct dans sa mise et sa conduite. Galant homme, homme qui joint une conscience délicate à une grande générosité : agir, se conduire en galant homme. N. m. Amoureux. Vert galant, homme entreprenant auprès des femmes, malgré un certain âge : Henri IV mérita d'être surnommé le Vert-Galant.
GALANTERIE (rî) n. f. Politesse dans l'esprit et dans les manières. Empressement auprès des dames. Monde des femmes galantes. Petits soins, cadeaux.
GALANTIN n. m. Galant ridicule.
GALANTINE n. f. Mets composé de viande hachée de porc, veau, volaille, gibier, qu'on place dans un cochon de lait, un poulet désossé, etc., et que l'on cuit dans sa gelée.
GALANTISER (zé) v. a. Faire le galant ; courtiser : galantiser des dames. (Peu us.)
GALATE adj. et n. De la Galatie.
GALAXIE (lak-sî) n. f. Autre nom de la voie lactée.
GALBANUM (nom') n. m. Sorte de résine, à odeur balsamique, extraite d'une ombellifère.
GALBE n. m. (ital. garbo). Archit. L'ensemble des contours d'un dôme, d'une statue, d'un vase, etc. : vase, chapiteau d'un beau galbe. Par ext. Contour, profil d'une figure ou d'un corps humain.
GALBÉ, E adj. A fût renflé vers le milieu, en parlant d'une colonne. Feuilles galbées, feuilles ébauchées, sans ornement.
GALBER (bé) v. a. Donner du galbe à une colonne.
GALBEUX, EUSE (beû, eu-ze) adj. Qui a du galbe. Fam. Joli, élégant, éminent, etc.
GALBORD (bor) n. m. V. gabord.
GALBULE n. m. Bot. Cône globuleux des cyprès.
GALE n. f. Affection de la peau caractérisée par de petites vésicules et accompagnée d'une vive démangeaison. Fig. et fam. Personne très médisante, de mauvais caractère : une méchante gale. N'avoir pas la gale aux dents, manger beaucoup.La gale est due à la présence d'un arachnide microscopique, l'acarus de la gale, qui se creuse sous l'épidémie de petites galeries, où il trouve une retraite sûre. Elle attaque surtout les personnes malpropres et n'est contagieuse que la nuit ; elle règne fréquemment parmi les soldats, les marins, les prisonniers. Abandonnée à elle-même, la gale durerait indéfiniment ; mais, bien traitée, elle guérit en peu de temps, sans laisser après elle aucune trace. Le soufre, sous formee de pommade, en est le remède le plus efficace.
GALÉASSE (lé-a-se) ou GALÉACE n. f. (de l'anc. fr. galée, galère). Navire à voiles et à rames, plus fort et plus lourd que la galère, usité jusqu'au xviiie s.
GALÉE (lé) n. f. Impr. Planche à rebords où le compositeur met ses lignes à mesure qu'il les compose.
GALÉGA n. m. Genre de légumineuses papilionacées, comprenant des plantes fourragères, qui sont employées aussi en teinture.
GALÈNE n. f. (gr. galênê). Minér. Sulfure naturel de plomb : la galène est le plus commun des minerais de plomb.
GALÉNIQUE adj. Qui a rapport à la méthode de Galien : la doctrine galénique.
GALÉNISME (nis-me) n. m. (de Galenus, n. lat. de Galien). Doctrine médicale de Galien.
GALÉNISTE (nis-te) n. m. Partisan des doctrines médicales de Galien.
GALÉODE n. f. Genre d'arachnides, comprenant des araignées souvent venimeuses.
GALÉOPITHÈQUE n. m. Genre de mammifères insectivores, intermédiaires entre les lémuriens et les roussettes, et qui sont répandus de Madagascar à l'Indo-Chine.
GALÉOPSIS (psiss) ou GALÉOPSIDE n. m. Genre de labiées, des régions tempérées.
GALÈRE n. f. (ital. gatera). Ancien navire de guerre ou de commerce, long et de bas bord, allant à la voile et à la rame : il y eut jusqu'au xviie siècle un amiral des galères de France. Pl. Autref., peine des criminels condamnes à ramer sur les galères de l'Etat. S'emploie quelquefois aujourd'hui, familièrement, pour désigner les travaux forcés. Fig. Etat, condition où l'on a beaucoup à travailler, à souffrir : c'est une vraie galère. Fourneau à réverbère. Fourneau en briques réfractaires. Tombereau de maçon.
GALERIE (rî) n. f. Pièce longue et couverte. Corridor. Balcon couvert. Riche collection de tableaux, objets d'art, curiosités, etc. : vendre sa galerie. Lieu où elle est réunie. Balcon d'un théâtre avec banquettes pour les spectateurs. Toute réunion de personnes qui en regardent d'autres jouer, etc. : consulter la galerie sur un coup douteux. Chemin couvert, pratiqué pour s'approcher d'une place. Route que pratiquent les ouvriers des mines pour découvrir et exploiter les filons. Galerie souterraine où l'on place les tuyaux de distribution d'eau.
GALÉRIEN (ri-in) n. m. Autref., criminel condamné aux galères. Auj., forçat. Fig. Vie de galérien, vie extrêmement dure. Travailler comme un galérien, exécuter un travail long et fatigant.
GALERNE (lèr-ne) n. f. (m. celtique). Nom donné, sur les côtes françaises de l'Atlantique, au vent d'ouest-nord-ouest.
GALET (lè) n. m. (du vx fr. gal, caillou). Caillou poli et aplati par frottement, que l'on trouve sur le bord de la mer et dans le lit des torrents : plage de galets. Petite roulette fixée entre deux surfaces parallèles, aux pieds des lits, des tables, etc.
GALETAGE n. m. Dans la fabrication de la poudre, opération qui consistait à formeer la galette destinée à être réduite en grains.
GALETAS (ta) n. m. (de Galata [tour du], édifice de Constantinople). Logement sous les combles. Par ext. Logement misérable.
GALETTE (lè-te) n. f. (de galet). Gâteau plat, de pâte feuilletée ou non, fait ordinairement de farine, de beurre et d'œufs. Crêpe de farine de sarrasin. Biscuit distribué aux marins. Pop. Argent.
GALEUX, EUSE (leû, eu-ze) n. et adj. Qui a la gale. Fig. Brebis galeuse, personne corrompue, dont la fréquentation est dangereuse. Prov. : Il ne faut qu'une brebis galeuse pour infester un troupeau, une seule personne vicieuse peut corrompre toute la société qu'elle fréquente.
GALGAL n. m. (du gaélique gai, caillou). Tumulus de terre et de cailloux, qui renferme une crypte.
GALHAUBAN (lô) n. m. Mar. Longue manœuvre dormante, étayant latéralement les mâts de hune et de perroquet.
GALIACÉ, E adj. Qui ressemble ou qui se rapporte au caille-lait ou gaillet. N. f. pl. Division de la famille des rubiacées, comprenant les genres caille-lait ou gaillet, garance, et en général tous ceux qui ont des feuilles verticillées et qui croissent en Europe. S. une galiacée.
GALIBI n. Caraïbe de la Guyane française : une Galibi ; les Galibis. Adj., d'un seul genre. Qui appartient aux Galibis : la langue galibi. N. m. Langue parlée par les Galibis : parler le galibi.
GALICIEN, ENNE (si-in, è-ne) adj. et n. De la Galice (Espagne) ou de la Galicie (Autriche-Hongrie.)
GALILÉEN, ENNE (lé-in, è-ne) adj. et n. De Galilée. Nom donné par les païens à Jésus-Christ, parce qu'il fut élevé à Nazareth en Galilée, puis aux premiers chrétiens.
GALIMAFRÉE (fré) n. f. Ragoût de restes de viande. Mets mal préparé.
GALIMATIAS (ti-a) n. m. Discours embrouille et confus : les précieuses parlaient un véritable galimatias. Affaire peu claire.
GALION n. m. (du vx fr. galée, galère). Bâtiment qui servait à transporter en Espagne les produits des mines d'argent et d'or du Pérou, du Mexique : un convoi de galions fut coulé en rade de Vigo, en 1770.
GALIONISTE (nis-te) n. m. Négociant espagnol faisant son commerce par les galions. (Se disait par opposition à flottiste, nom de celui qui commerçait par les flottilles d'Amérique.)
GALIOTE n. f. Petite galère légère. Caboteur hollandais à fond plat. Long bateau couvert dont on se servait pour voyager sur les canaux et les rivières. Barre qui maintient les panneaux de fermeture des écoutilles.
GALIPOT (po) n. m. Résine tirée du pin maritime, et communément nommée térébenthine de Bordeaux.
GALIPOTER (té) v. a. Enduire de galipot : galipoter un navire.
GALLE (gha-le) n. f. (lat. galla). Excroissance qui vient sur les feuilles de certains végétaux, en général à la suite de la piqûre faite par un insecte qui y pose ses œufs. Noix de galle, la galle du chêne.
GALLE (gha-le) n. m. Antiq. Prêtre de Cybèle ou de la déesse syrienne.
GALLÉRIE (ghal-lé-rî) n. f. Genre d'insectes lépidoptères, comprenant des teignes de grande taille, qui font de grands ravages dans les ruches.
GALLICAN, E (ghal-li) adj. (lat. gallicanus). Se dit de l'Eglise française et de ce qui la concerne : Bossuet défendit les libertés gallicanes. N. Partisan, défenseur de ces libertés : un gallican. Ant. Ultramontain.
GALLICANISER (ghal-li, zé) v. a. Donner les opinions, les usages des gallicans à. (Peu us.)
GALLICANISME (ghal-li-ka-nis-me) n. m. Doctrine des gallicans. V. Part. hist.
GALLICISME (ghal-li-sis-me) n. m. (du lat. gallicus, gaulois). Construction propre à la langue française, contraire aux règles ordinaires, mais autorisée par l'usage, comme : il vient de mourir. Si j'étais que de vous, etc. Forme française transportée à tort dans une autre langue.
GALLICOLE (ghal-li) adj. Se dit des insectes qui vivent dans les galles : cynips gallicole.
GALLIFÈRE (ghal-li) adj. Bot. Qui porte des excroissances appelées galles : chêne gallifère.
GALLINACÉ, E (ghal-li) adj. (du lat. gallina, poule). Qui se rapporte à la poule, au paon, au dindon, etc. N. m. pl. Ordre d'oiseaux ayant pour types les coqs, les faisans, les perdrix, etc. : les gallinacés sont originaires de l'Inde. S. un gallinacé.
GALLINSECTE (ghal-lin-sèk-te) n. m. Nom vulgaire des cochenilles.
GALLIQUE (ghal-li-ke) adj. Qui concerne les anciens Gaulois : les peuples galliques. (Peu us.)
GALLIQUE (ghal-li-ke) adj. Particulier à la noix de galle. Se dit d'un acide qui se développe dans une infusion de noix de galle exposée à l'air : l'acide gallique est le résultat de la décomposition du tanin au contact de l'atmosphère.
GALLIUM (ghal-li-om') n. m. Corps simple métallique, très rare, qui a beaucoup d'analogie avec le zinc : le gallium fond à 30° C.
GALLO-BELGE (ghal-lo) adj. Qui appartient à la fois aux Français et aux Belges.
GALLOIS, E (ghal-loi, oi-ze) adj. et n. Du pays de Galles. N. m. Langue galloise.
GALLOMANE (ghal-lo) adj. et n. (du lat. Gallus, Gaulois, et de manie). Qui admire passionnément les Français.
GALLOMANIE (ghal-lo-ma-nî) n. f. (de gallomane). Admiration passionnée pour la nation française.
GALLON (gha-lon) n. m. Mesure de liquides, en Angleterre (4 lit. 54.)
GALLOPHOBE (ghal-lo) adj. et n. (du lat. Gallus, Gaulois, et du gr. phobos, aversion). Qui a les Français en horreur, en aversion.
GALLOPHOBIE (ghal-lo-fo-bî) n. f. (de gallophobe). Horreur des Français.
GALLO-ROMAIN, E (ghal-lo, min, mè-ne) adj. et n. Qui appartient à la fois aux Gaulois et aux Romains.
GALOCHE n. f. (gr. kalopous). Sorte de soulier à semelle de bois, pour garantir les pieds de l'humidité. Fam. Menton de galoche, menton long, pointu et recourbé. Mar. Poulie ouverte transversalement sur une de ses faces.
GALON n. m. Ruban épais d'or, d'argent, de soie, etc., que l'on met sur les vêtements, rideaux, etc., pour les protéger ou les orner. Milit. Signe distinctif des grades : le caporal porte deux galons de laine. Prov. : Quand on prend du galon, on n'en saurait trop prendre, par iron., à tant faire, on ne saurait trop profiter d'une occasion, s'attribuer un titre trop élevé.
GALONNER (lo-né) v. a. Mettre un galon, donner des galons : galonner un chapeau, un habit.
GALONNIER (lo-ni-é) n. m. Fabricant de galon.
GALOP (lo) n. m. La plus rapide des allures du cheval : prendre le galop. (V. la planche cheval.) Fig. Marche, course très rapide. Danse d'un mouvement très vif. Fam. Gronderie vive.
GALOPADE n. f. Course au galop : une longue galopade. Galop un peu ramassé et très enlevé de devant. Distance, chemin qu'un cheval ordinaire peut parcourir en galopant.
GALOPANT (pan), E adj. Qui galope. Méd. Phtisie galopante, dont la marche est très rapide.
GALOPE n. f. Outil employé par les relieurs.
GALOPER (pé) v. n. Aller le galop. Fig. et fam. Marcher, courir très vite. V. a. Faire courir au galop : galoper un cheval.
GALOPIN n. m. Jeune commissionnaire. Jeune marmiton. Petit garçon effronté.
GALOUBET (bè) n. m. Flageolet champêtre, particulier au Languedoc et surtout à la Provence.
GALUCHAT (cha) n. m. (du n. de l'inventeur). Peau de raie, de squale, etc., préparée pour la gainerie.
GALVANIQUE adj. Qui a rapport au galvanisme : expériences galvaniques.
GALVANIQUEMENT (ke-man) adj. D'une façon galvanique. Par les effets du galvanisme.
GALVANISATEUR (za) n. m. Syn. de galvaniseur.
GALVANISATION (za-si-on) n. f. Action de galvaniser : la galvanisation du fer le protège contre l'oxydation. Son résultat.
GALVANISER (zé) v. a. Soumettre à la pile voltaïque. Galvaniser le fer, le plonger dans un bain d'oxyde de zinc, pour le recouvrir d'une couche de zinc métallique. Fig. Donner une vie, une énergie passagère : Démosthène lui-même ne put galvaniser le peuple athénien.
GALVANISEUR (zeur) n. et adj. Qui galvanise.
GALVANISME (nis-me) n. m. Moyen de développer de l'électricité dans les substances animales, en faisant communiquer entre eux les muscles et les nerfs, au moyen de conducteurs métalliques. — En 1789, Galvani, professeur d'anatomie à Bologne, ayant disséqué plusieurs grenouilles pour en étudier le système nerveux, les suspendit à un balcon en fer, au moyen de petits crochets de cuivre qui passaient par les nerfs lombaires. Toutes les fois que, dans le mouvement de balancement que le hasard leur imprimait, ces mêmes nerfs touchaient le fer, il arrivait que les grenouilles, mortes et mutilées, éprouvaient de vives convulsions. Galvani attribua ce phénomène au développement d'un fluide particulier. Mais bientôt Volta, s'emparant de cette découverte, démontra que le prétendu fluide nerveux n'existait pas, et que l'on se trouvait en présence de phénomènes électriques. Pour appuyer cette façon de voir, il construisit la pile dite de Volta ou galvanique, instrument composé de disques métalliques, zinc et cuivre, réunis deux à deux et séparés par une rondelle de drap humectée d'eau acidulée.
GALVANO n. m. Cliché d'imprimerie obtenu par la galvanoplastie : un galvano de cuivre.
GALVANOCAUSTIQUE (kôs-ti-ke) n. f. Cautérisation par le courant électrique continu.
GALVANOCAUTÈRE (kô) n. m. Instrument électrique de chirurgie, servant à couper avec cautérisation immédiate de la plaie.
GALVANOMAGNÉTISME (tis-me) n. m. Ensemble des effets à la fois galvaniques et magnétiques. Syn. électro-magnétisme.
GALVANOMÈTRE n. m. (de galvanisme, et du gr. metron, mesure). Instrument qui sert à mesurer l'intensité des courants, par l'observation des déviations imprimées à une aiguille aimantée.
GALVANOPLASTIE (plas-tî) n. f. (de galvanisme, et du gr. plastês, qui formee). Opération par laquelle on fait déposer sur un objet quelconque servant de moule une couche d'un métal préalablement dissous dans un liquide, en faisant agir un courant électrique sur cette dissolution métallique.
GALVANOPLASTIQUE (plas-tike) adj. Qui concerne la galvanoplastie. Obtenu par la galvanoplastie.
GALVAUDER (vô-dé) v. a. Réprimander avec aigreur. (Vx.) Mettre en désordre, gâcher : galvauder un travail. Fig. et fam. Avilir, déshonorer : galvauder son nom.
GALVAUDEUX, EUSE (vô-deû, eu-ze) n. Personne déréglée, qui vagabonde. N. m. Portefaix qui décharge les pièces de vin.
GAMACHE n. f. (de l'esp. guadamaci, cuir de Gadamès.) Jambière ou chausse à pied coupé, qui se portait au xvie siècle pour protéger le bas de chausse.
GAMAY ou GAMET (mè) n. m. Cépage noir ou blanc, cultivé surtout dans la Côte-d'Or.
GAMBADE (ghan) n. f. (du vx fr. gambe, jambe). Bond vif où l'on agite les jambes sans art.
GAMBADER (ghan-ba-dé) v. n. Faire des gambades : gambader de joie.
GAMBADEUR, EUSE (ghan, eu-ze) n. et adj. Qui gambade. (Peu us.)
GAMBE (ghan-be) n. f. (de l'ital. gamba, jambe). Mar. Chacun des cordages en double qui prennent de chaque bord, depuis le trélingage des bas haubans jusqu'au bord des hunes.
GAMBETTE (ghan-bè-te) n. m. Espèce de chevalier, oiseau très répandu sur les rivages maritimes.
GAMBÉYER (ghan-bé-ié. Se conj. comme grasseyer) ou GAMBIER (ghan-bi-é.Se conj. comme prier.) v. n. Mar. Changer de bord une voile à bourcet par rapport au grand mât.
GAMBILLER (ghan-bi, ll mll., é) v. n. (ital. gambeggiare). Fam. Agiter les jambes pendantes.
GAMBIT (ghan-bi) n. m. (ital. gambitto). Coup aux échecs, qui consiste à pousser de deux cases le pion du roi ou de la reine, puis de deux cases aussi le pion du fou du roi ou du fou de la reine, pour dégager le jeu.
GAMELLE (mè-le) n. f. Ecuelle. Ecuelle métallique, à l'usage des soldats et des matelots. Par ext. Cuisine du soldat.
GAMELON n. m. Petite gamelle.
GAMELOT (lo) n. m. Mar. Petit seau.
GAMET (mè) n. m. V. gamay.
GAMÈTES n. f. pl. Eléments sexuels mâles et femelles. S. une gamète.
GAMIN, E n. Enfant qui passe son temps dans les rues : Gavroche est le type du gamin de Paris. Par ext. Petit espiègle. Enfant en général. Adjectiv. : fillette très gamine.
GAMINER (né) v. n. Faire le gamin.
GAMINERIE (rî) n. f. Action, parole, espièglerie de gamin.
GAMMA (gham'-ma) n. m. Troisième lettre de l'alphabet grec, correspondant à notre g dur. V. grec.
GAMMARE (gham'-ma-re) n. m. Genre de crustacés, vulgairement appelés puces d'eau.
GAMMARIDÉS (gham'-ma) n. m. pl. Famille de crustacés dont le genre gammare est le type. S. un gammaridé.
GAMME (gha-me) n. f. (du gr. gamma, lettre). Mus. Série de huit notes disposées dans l'ordre naturel des sons (do, ré, mi, fa, sol, la, si, do.) Fig. Série d'objets classés par gradation naturelle : la gamme des saveurs, des couleurs. Fam. Chanter sa gamme à quelqu'un, lui dire des vérités dures. Changer de gamme, changer de ton, de conduite.Les gammes sont ascendantes quand les notes vont du grave à l'aigu ; elles sont descendantes quand les notes vont de l'aigu au grave. Elles se divisent en gammes diatoniques et en gammes chromatiques ( v. ces mots.) Il y a deux sortes de gammes diatoniques : 1° La gamme majeure, qui se compose de cinq tons et de deux demitons disposés de cette manière : 2° La gamme mineure, qui se compose de trois tons, d'un ton et demi et de trois demi-tons ainsi disposés : Toutes les gammes prennent le ton et le nom de la note par laquelle elles commencent.
GAMOPÉTALE (du gr. gamos, mariage, et de pétale) adj. Se dit des fleurs à pétales unis, concrescents.
GAMOSÉPALE (du gr. gamos, mariage, et de sépale) adj. Se dit des fleurs à sépales unis, concrescents.
GANACHE n. f. Rebord postérieur de la mâchoire inférieure du cheval (v. la planche cheval) : les ganaches sont sèches et bien accentuées chez les chevaux de race. Fig. et fam. Personne incapable, peu intelligente. Chaise capitonnée, sans bois apparent.
GANDIN n. m. (de l'anc. boulevard de Gand, à Paris). Jeune élégant ridicule.
GANDINERIE (rî) n. f. ou GANDINISME (nis-me) n. m. Habitudes de gandin, de jeune dandy.
GANDOURA n. f. Blouse, chez les Arabes.
GANGA n. m. Gelinotte des Pyrénées.
GANGÉTIQUE adj. Qui appartient, qui se rapporte au Gange : l'Inde gangétique.
GANGLIFORME adj. Anat. Qui a la formee d'un ganglion : plexus gangliformee.
GANGLION n. m. (gr. gagglion). Anat. Renflement, qui résulte d'un entrelacement de vaisseaux ou de filets nerveux, et se rencontre en certains points des vaisseaux lymphatiques et des nerfs.
GANGLIONNAIRE (gli-o-nè-re) adj. Qui concerne les ganglions : le système ganglionnaire.
GANGRÈNE n. f. (du gr. gaggraina, pourriture). Destruction complète de la vie organique dans une partie molle, avec tendance à se propager aux parties voisines : la gangrène est fréquente dans les hôpitaux militaires de campagne. Bot. Maladie des arbres, qui détruit l'écorce et le bois. Fig. Corruption : le vice est la gangrène de l'âme.
GANGRENÉ, E adj. Atteint de la gangrène : couper un membre gangrené. Fig. Corrompu : avoir le cœur gangrené.
GANGRENER (né) v. a. (Se conj. comme amener.) Causer la gangrène. Se gangrener v. pr. Se corrompre, être atteint par la gangrène.
GANGRENEUX ou GANGRENEUX, EUSE (neû, eu-ze) adj. De la nature de la gangrène : plaie gangreneuse.
GANGUE (ghan-ghe) n. f. (de l'allem. gang, filon). Partie terreuse qui enveloppe un minerai, une pierre précieuse.
GANIVELLE (vè-le) n. f. Merrain pour les petits tonneaux.
GANO n. m. (m. esp. signif. je gagne). Jeux. A l'hombre, terme signifiant laissez-moi venir la main.
GANOÏDES (no-i-de) n. m. pl. Sous-classe de poissons, comprenant les esturgeons. S. un ganoïde.
GANSE n. f. Cordonnet ou ruban de fil, de soie, d'or, etc., employé dans l'industrie du costume, de l'ameublement, etc. Mar. Estrope ou quarantenier.
GANSER (sé) v. a. Garnir d'une ganse.
GANSETTE (sè-te) n. f. Petite ganse.
GANT (ghan) n. m. (anc. h. all. want). Partie de l'habillement qui couvre la main et chaque doigt séparément. Fig. Jeter le gant, défier. Relever le gant, accepter un défi. Souple comme un gant, qui se plie aisément. Prendre des gants, des ménagements. Se donner des gants, s'attribuer le succès d'une affaire.
GANTELÉ, E adj. Muni d'un gantelet.
GANTELÉE (lé) n. f. Espèce de campanule.
GANTELET (lè) n. m. Gant couvert de lames de fer, et qui faisait partie de l'armure. (V. la planche armures .) Morceau de cuir avec lequel les relieurs, cordonniers, chapeliers, etc., protègent la paume de leur main droite. Syn. manique.
GANTER (té) v. a. Mettre des gants à : ganter un enfant. Avoir comme pointure, en gants : ganter du six. Habiller la main : ces gants me gantent bien. Fig. et fam. Cela me gante, me convient. Se ganter v. pr. Mettre des gants, ses gants. Ant. Déganter.
GANTERIE (rî) n. f. Profession, travail, commerce du gantier. Endroit où l'on fabrique, ou vend des gants : aller à la ganterie.
GANTIER (ti-é), ÈRE n. Qui fait ou vend des gants.
GARAGE n. m. Action de mettre en gare des wagons, des navires. Voie de garage, voie destinée à garer des wagons de chemin de fer. Lieu où l'on remise des bicyclettes, des automobiles, etc.
GARANÇAGE n. m. Action de teindre à la garance.
GARANCE n. f. Genre de rubiacées, dont les racines donnent une belle teinture rouge : la garance, aujourd'hui remplacée industriellement par l'alizarine, était surtout cultivée en Provence. Adjectiv. Drap garance, teint en rouge garance.
GARANCER (sé) v. a. ( Prend une cédille sous le c devant a et o : il garança, nous garançons.) Plonger dans une teinture de garance.
GARANCERIE (rî) n. f. Lieu où l'on opère le garançage des étoffes. Action de garancer.
GARANCEUR n. et adj. m. Ouvrier chargé de garancer.
GARANCIÈRE n. f. Champ semé en garance. Lieu où l'on teint les étoffes avec la garance.
GARANCINE n. f. Matière colorante obtenue en traitant la garance par l'eau et l'acide sulfurique.
GARANT (ran), E n. et adj. (anc. h. all. werento). Qui répond de son propre fait ou du fait d'autrui : se porter garant du parlement d'une dette. N. m. Garantie : l'intérêt est un bon garant du zèle. Mar. Bout de cordage qui s'allonge après avoir garni un palan.
GARANTI, E adj. Dont la bonne qualité est affirmée sous peine de résolution d'un contrat de vente, de réparation, etc. : montre garantie pour cinq ans.
GARANTIE (tî) n. f. Obligation que prend le vendeur d'assurer à l'acquéreur la possession paisible de la chose vendue et de la lui livrer exempte de défauts secrets ou de vices rédhibitoires : vente avec garantie. Ce qui assure l'exécution ou la possession : donner des garanties. Sans garantie du gouvernement (en abrégé S. G. D. G.), formeule qui avertit le public que l'Etat, tout en accordant un brevet, ne garantit pas la qualité, la priorité, etc., d'un remède, d'une invention, etc.
GARANTIR v. a. Répondre pour. Affirmer : garantir une nouvelle. Préserver : la laine garantit du froid.
GARATISME (tis-me) n. m. Sous le Directoire, grasseyement mis à la mode, parmi les Incroyables, par le chanteur Garât.
GARBURE n. f. Dans le sud-ouest de la France, Soupe faite ordinairement avec des choux, du salé d'oie, du jambon et du lard.
GARCETTE (sè-te) n. f. (de garce). Mar. Petite tresse faite de vieux cordages détressés, qui servit longtemps à châtier mousses et matelots.
GARCETTE (sè-te) n. f. (de l'esp. garceta, aigrette). Ancienne coiffure féminine espagnole, dans laquelle on rabattaitles cheveux sur le front, et qui fut portée en France sous le règne d'Anne d'Autriche.
GARÇON n. m. Enfant mâle. Jeune homme. Célibataire : rester garçon. Homme. Celui qui sert dans un café, un restaurant, etc. : appeler le garçon. Celui qui travaille chez un autre : garçon tailleur.
GARÇONNET (so-nè) n. m. Jeune garçon.
GARÇONNIÈRE (so-ni) n. et adj. f. Fillette ou jeune fille qui a des goûts, des habitudes de garçon. Appartement de garçon.
GARDABLE adj. Que l'on peut garder. Facile à garder.
GARDE n. f. (subst. verb. de garder). Guet, surveillance : faire bonne garde. Sous bonne garde, sous la surveillance de personnes vigilantes et fortes. Prendre garde, faire attention. Etre sur ses gardes, se méfier. Troupe d'élite, spécialement chargée de défendre un souverain : garde royale. Ensemble des soldats qui occupent un poste. Commission de garder : confier la garde de sa maison.fra Protection : à la garde de Dieu. Milit. Service de gens armés exerçant une surveillance : officier de garde. Faction : monter la garde. Garde noble, corps de jeunes volontaires nobles, voués à la garde du pape. Gardes françaises, sous l'ancien régime, corps d'élite créé en 1563 pour Charles IX, et chargé de garderies avenues des lieux où le roi était logé. (Elliptiquem. au masc. : un garde-française [v. ce mot].) Armur. Rebord protecteur, placé entre la poignée et la lame d'une arme blanche. Escr. Manière de poser son corps, de tenir son arme : tomber en garde; avoir la garde basse. (V. la planche escrime.) Librair. Feuillet blanc ou de couleur, ménagé au commencement et à la fin d'un livre. Bande de parchemin ou de toile, que les relieurs collent au dos d'un livre. Garde nationale, milice composée de bourgeois. (Vx.) Garde nationale mobile, troupe organisée spécialement pour un besoin passager (1830, 1848, 1870-1871.) Garde républicaine, garde municipale de Paris. Pl. Serrur. Pièces placées à l'intérieur d'une serrure pour empêcher tout mouvement d'une clef étrangère. Mar. Palans qui maintiennent à poste fixe les cornes des goélettes.
GARDE n. m. Surveillant, homme qui fait partie de la garde militaire : garde national, républicain. Garde noble, soldat de la garde noble. Dépositaire : garde des archives. Garde des sceaux, ministre de la justice, en France. Garde champêtre, officier de police judiciaire, préposé à la garde des propriétés rurales. Garde messier, agent local qui garde les moissons. Garde forestier, agent subalterne, préposé à la conservation des forêts. Garde général, celui qui est chargé de la direction locale dans chaque district forestier.
GARDE n. f. Femme dont la profession est de garder les malades.
GARDE-BARRIÈRE n. Personne préposée à la surveillance d'un passage à niveau, sur une voie ferrée. Pl. des gardes-barrières ou gardes-barrière.
GARDE-BŒUF (beuf') n. m. Sous-genre de petits hérons qui se perchent sur les bœufs et les buffles, pour manger les larves parasites de la peau de ces ruminants. Pl. des gardes-bœuf ou gardes-bœufs. Adjectiv. : héron garde-bœuf.
GARDE-BOIS (boi) n. m. invar. Syn. peu us. de garde forestier.
GARDE-BOUTIQUE n. m. invar. Objet que le marchand a depuis longtemps dans sa boutique et qu'il ne peut vendre.
GARDE-CANAL n. m. Agent des ponts et chaussées, qui veille à la conservation des canaux et constate les délits de pêche. Pl. des gardes-canal ou gardes-canaux.
GARDE-CENDRE (san-dre) n. m. Plate-bande métallique que l'on place devant un foyer pour empêcher les cendres, le charbon, de tomber dans l'appartement. Pl. des garde-cendre ou cendres.
GARDE-CHAÎNE (chè-ne) n. m. Mécanisme de montre, destiné à empêcher la chaîne de casser. Pl. des garde-chaîne ou chaînes.
GARDE-CHASSE n. m. Agent chargé de veiller, sur un domaine, à la conservation du gibier. Pl. des gardes-chasse ou chasses.
GARDE-CHIOURME n. m. Ancien nom des surveillants des forçats. Auj., nom des surveillants militaires. Pl. des gardes-chiourme ou chiourmes.
GARDE-CORPS (kor) n. m. invar. Mar. Parapet. Ensemble des cordages permettant aux gabiers d'aller sur le beaupré. Syn. de rambade.
GARDE-CÔTE n. et adj. m. Autref., soldat d'une milice particulièrement chargée de la garde des côtes. (Pl. des gardes-côte ou gardes-côtes.) Bâtiment armé pour protéger les côtes. Petit bateau charge de la surveillance de la pêche sur les côtes. Pl. des garde-côte ou garde-côtes.
GARDE-CROTTE (kro-te) n. m. invar. Bande de cuir ou de métal placée au-dessus des roues d'une voiture, d'une bicyclette, etc., pour garantir de la boue.
GARDE-FEU n. m. Grille, plaque qu'on met devant la cheminée pour éviter les accidents. Pl. des garde-feu ou feux.
GARDE-FOU n. m. Balustrade ou barrière que l'on met au bord des quais, des ponts, des terrasses, etc., pour empêcher de tomber. Pl. des garde-fous.
GARDE-FRANÇAISE (sè-ze) n. m. Soldat des gardes françaises : la révolte des gardes-françaises.
GARDE-FREIN (frin) n. m. Employé de chemin de fer, chargé de manœuvrer le frein d'un convoi. Pl. des gardes-frein ou freins.
GARDE-LIGNE n. m. Agent qui surveille une voie ferrée. Pl. des gardes-ligne ou lignes.
GARDE-MAGASIN (zin) n. m. Surveillant d'un magasin, dans les corps de troupes, les arsenaux, etc. Pl. des gardes-magasin ou gardes-magasins.
GARDE-MAIN (min) n. m. Papier qu'on place sous la main, en écrivant, en dessinant, etc., pour ne pas salir son travail. Pl. des garde-main ou mains.
GARDE-MALADE n. Qui garde les malades. Pl. des gardes-malades.
GARDE-MANCHE n. m. Manche mobile qu'on passe pour préserver son vêtement pendant le travail. Pl. des garde-manche ou manches.
GARDE-MANGER (jé) n. m. invar. Petite armoire, formeée ordinairement de châssis garnis de toile métallique ou autre, pour conserver les aliments.
GARDE-MARINE n. m. Jeune gentilhomme qui, avant 1789, remplissait les fonctions dévolues aujourd'hui aux aspirants. Pl. des gardes-marine.
GARDE-MEUBLE n. m. Lieu où l'on garde les meubles de l'Etat ou des particuliers. Pl. des garde-meuble ou meubles.
GARDE-MINES n. m. Agent subalterne, auxiliaire des ingénieurs dans les mines. Pl. des gardes-mines.
GARDE-NAPPE n. m. Support en lingerie, petit plateau sur lequel on place les plats. Pl. des garde-nappe ou garde-nappes.
GARDÉNIA n. m. Genre de rubiacées ornementales, à belles fleurs.
GARDE-NOBLE n. f. Droit qu'avait le suzerain de jouir des biens d'un mineur noble, son vassal, jusqu'à ce que celui-ci eût atteint un âge déterminé, à charge d'assurer son entretien complet.
GARDE-NOTE n. m. Notaire, tabellion. (Vx.) Pl. des gardes.
GARDEN-PARTY (dèn') n. f. (mot angl.). Fête mondaine, kermesse privée donnée dans un jardin, un parc. Pl. des garden-parties.
GARDE-PÊCHE n. m. Agent chargé de la police de la pêche. (Pl. des gardes-pêche.) Bateau chargé du même service. Pl. des garde-pêche.
GARDE-PORT (por) n. m. Agent qui reçoit et place les marchandises dans les ports des rivières. Pl. des gardes-port ou ports.
GARDER (dé) v. a. (germ. wardon). Conserver sans altération : garder fidèlement un dépôt. Retenir pour soi : je vous garde ; garder le double d'un acte. Surveiller : garder un enfant. Veiller sur des animaux : garder les moutons. Empêcher de fuir : garder des prisonniers. Soigner : garder un malade. Défendre : garder une porte. Protéger : Dieu vous garde ! Ne pas révéler : garder un secret. Rester à, dans : garder les arrêts, la chambre. Observer : garder le silence. Accomplir : garder les commandements de Dieu. Réserver : garder une poire pour la soif. Maintenir : garder son rang. V. n. Empêcher, éviter : gardez qu'on ne vous soupçonne. (Vx.) Se garder v. pr. Eviter : gardez-vous de mentir. Se préserver : se garder du froid, de la chaleur.
GARDERIE (rî) n. f. Etendue de bois que surveille un seul garde forestier. Petite école privée pour tout jeunes enfants.
GARDE-RIVIÈRE n. m. Agent chargé de la police des rivières. Pl. des gardes-rivière ou rivières.
GARDE-ROBE n. f. Chambre destinée à renfermer les habits, le linge. Tous les vêlements à l'usage d'une personne : une riche garde-robe. Lieu où l'on met la chaise percée. Fauteuil percé. Cabinet d'aisances : aller à la garde-robe. N. f. pl. Méd. Matières fécales. N. m. Tablier pour préserver la robe. Pl. des garde-robes.
GARDE-SCELLÉS (sè-lè) n. Personne nommée pour garder des scellés. Pl. des gardes-scellés.
GARDEUR, EUSE (eu-ze) n. et adj. Qui garde des animaux : Sixte-Quint avait été gardeur de pourceaux. Qui conserve : un gardeur d'écus.
GARDE-VENTE (van-te) n. m. Commis préposé à l'exploitation et à la vente d'un certain nombre d'arbres achetés sur pied. Pl. des gardes-vente.
GARDE-VUE (vu) n. m. invar. Visière pour garantir la vue de l'impression de la lumière.
GARDIEN, ENNE (di-in, è-ne) n. Qui garde quelqu'un ou quelque chose : gardien de prison. Protecteur, conservateur : un gardien des antiques coutumes. Supérieur, dans certains couvents. Gardien de la paix, à Paris, agent de police. Adjectiv. Qui protège : ange gardien.
GARDIENNAGE (di-è-na-je) n. m. Emploi, office de gardien. Mar. Ensemble de mesures prises pour la conservation de certains objets dans un port : le gardiennage des tonneaux. Service des gardiens du port.
GARDIENNAT (di-è-na) n. m. Office de gardien, dans une communauté religieuse.
GARDON n. m. Genre de cyprins, comprenant de petits poissons blancs qui vivent dans les eaux douces.
GARE n. f. (subst. verb. de garer). Lieu de départ et d'arrivée des trains de chemins de fer : gare de voyageurs, de marchandises. Lieu où se garent les bateaux et les navires sur les cours d'eau, les canaux, etc.
GARE interj. pour avertir de se ranger, de prendre garde à soi.
GARENNE (rè-ne) n. f. (orig. germ.). Domaine où l'on ne pouvait entrer sans l'agrément du propriétaire. (Vx.) Lieu où vivent les lapins à l'état sauvage. Endroit d'une rivière où la pêche est réservée. N. m. Un garenne, un lapin de garenne.
GARER (ré) v. a. (m. étym. que guérir.) Faire entrer dans une gare, sur une voie de garage : garer un train. Se garer v. pr. Se mettre à l'écart, à l'abri.
GARGANTUA n. m. Mangeur insatiable. V. Part. hist.
GARGARISER [zé] (SE) v. pr. (gr. gargarizein). Se rincer la bouche et l'arrière-bouche avec un liquide qu'on y agite en chassant l'air. Par ext. et fam. Se délecter d'une chose.
GARGARISME (ris-me) n. m. (gr. gargarisma). Liqueur faite pour se gargariser.
GARGOTE n. f. Petit cabaret où l'on donne à manger à bas prix. Fig. Tout lieu où l'on mange malproprement.
GARGOTER (té) v. n. (de l'anc. fr. gargate, gosier). Faire de la cuisine mauvaise ou malpropre.
GARGOTIER (ti-é), ÈRE n. Qui tient une gargote. Fig. Mauvais traiteur ou cuisinier.
GARGOUILLADE (ghou, ll mll.) n. f. Ancienne danse du théâtre. Fam. Série de vocalises sans goût.
GARGOUILLE (ghou, ll mll.) n. f. (du bas lat. gargula, gosier). Endroit d'une gouttière, d'un tuyau, par où l'eau tombe : les gargouilles de Notre-Dame de Paris sont curieusement sculptées. Dalle, tuyau pour l'écoulement des eaux.
GARGOUILLEMENT (ghou, ll mll., e-man) n. m. Bruit analogue à celui de l'eau dans une gargouille. Bruit que fait quelquefois un liquide ou un gaz dans la gorge, dans l'estomac et dans les entrailles.
GARGOUILLER (ghou, ll mll., é) v. n. Faire entendre un gargouillement. Barboter dans l'eau. Techn. Syn. peu usité de égriser.
GARGOUILLIS (ghou, ll mll., i) n. m. Bruit que fait l'eau en tombant d'une gargouille.
GARGOULETTE (lè-te) ou quelquef. GARGOUILLETTE (ghou, ll mll., è-te) n. f. Vase poreux où l'eau se rafraîchit par évaporation.
GARGOUSSE (ghou-se) n. f. (corrupt. de cartouche). Enveloppe, sac cylindrique contenant la charge de poudre d'un canon.
GARGOUSSIER (ghou-si-é) n. m. ou GARGOUSSIÈRE (ghou-si-è-re) n. f. Boîte en bois, en cuir ou en zinc, où l'on met les gargousses.
GARIBALDIEN, ENNE (di-in, è-ne) adj. Qui a l'apport à Garibaldi. N. m. Volontaire de Garibaldi.
GARIGUE ou GARRIGUE (gha-ri-ghe) n. f. Lande, terre inculte ou, dans le Midi, couverte de taillis peu épais de chênes, chênes verts, etc. : les garrigues couvrent le flanc sud-est des Cévennes.
GARNEMENT (man) n. m. Vaurien : un méchant garnement.
GARNI, E adj. Muni, pourvu : machine garnie de ses accessoires. Spécialem. Muni de meubles : chambre garnie. N. m. Maison, chambre qui se loue toute meublée : habiter un garni, en garni.
GARNIR v. a. (germ. warnian). Fournir des choses nécessaires. Garnir un cheval, lui mettre ses harnais. Orner : garnir un chapeau. Renforcer : garnir des bas. Remplir un espace : une foule de curieux garnissaient la rue. Garnir un fauteuil, le rembourrer. Mar. Garnir un cordage, l'entourer de caret. Garnir le cabestan, passer les barres. Garnir une vergue, y mettre le gréement. Se garnir v. pr. Se remplir : la salle se garnit. Ant. Dégarnir.
GARNISAIRE (zè-re — de garnison) n. m. Homme que l'on mettait jadis en pension, en garnison chez les contribuables en retard, jusqu'à ce qu'ils se fussent acquittés envers le fisc.
GARNISON (zon) n. f. Troupe séjournant dans une ville : la garnison est sous les ordres directs du commandant d'armes. Cette ville : changer de garnison.
GARNISSAGE (ni-sa-je) n. m. Action de garnir. Son résultat. (Peu us.)
GARNISSEUR, EUSE (ni-seur, eu-ze) n. et adj. Personne qui garnit un meuble, une robe, etc.
GARNITURE n. f. Ce qui est mis pour garnir, compléter, orner une chose : les garnitures d'une robe. Garniture de cheminée, une pendule et deux candélabres ; bronzes, etc. Accessoires que l'on ajoute à un plat pour l'assaisonner ou le parer : garniture de persil. Assortiment complet : garniture de boutons. Caoutchouc, cuir, métal, etc., qui entoure quelque chose. Impr. Pièces de métal, quelquefois de bois, qui séparent les pages dans une formee et représentent les marges. Ensemble des pièces qui servent à consolider une formee. Mar. Gréement d'un mât, d'une vergue, etc. Action de les gréer. Garniture d'une pompe, ensemble des objets mobiles dont se compose une pompe.
GAROCHOIR n. m. Cordage dont les torons sont tortillés dans le même sens que les fils. Syn. maintierce.
GAROU n. m. Arbrisseau du genre daphné, vulgairement appelé bois gentil, dont l'écorce a des propriétés vésicantes. Loup-garou. V. loup-garou.
GARROT (gha-ro) n. m. Partie du corps des grands quadrupèdes située au-dessus de l'épaule et terminant l'encolure. ( V. la planche cheval.) Morceau de bois que l'on passe dans une corde, pour la serrer en la tordant : le garrot d'une scie.
GARROTTAGE (gha-ro-ta-je) n. m. Action de garrotter.
GARROTTE (gha-ro-te) n. f. (rad. garrot). Supplice par strangulation, usité en Espagne et en Portugal : périr par la garrotte.
GARROTTER (gha-ro-té) v. a. (de garrot). Lier étroitement et fortement : garrotter un prisonnier.
GARS (ghâ) n. m. Fam. Garçon, jeune homme : un rude gars.
GARUS (russ) n. m. (du n. de l'inventeur). Elixir composé de cannelle, de safran, de muscade, etc.
GASCON, ONNE (ghas-kon, o-ne) adj. et n. De la Gascogne : l'accent gascon. N. m. Patois de la Gascogne : parler gascon. Par ext. N. et adj. Fanfaron, hâbleur ; homme habile et avisé ; plaisant, railleur, moqueur : se tirer en gascon d'un pas difficile ; avoir l'humeur gasconne.
GASCONISME (ghas-ko-nis-me) n. m. Locution, prononciation propre aux Gascons.
GASCONNADE (ghas-ko-na-de) n. f. Fanfaronnade, vanterie, comme on en prête aux Gascons.
GASCONNER (ghas-ko-né) v. n. Parler avec l'accent gascon. Dire des gasconnades.
GASPILLAGE (ghas-pi, ll mll.) n. m. Action de gaspiller. Son résultat : le gaspillage ruine les plus solides fortunes.
GASPILLER (ghas-pi, ll mll., é) v. a. Dépenser follement : gaspiller du linge. Fig. : gaspiller son temps. Ant. Economiser, épargner.
GASPILLEUR, EUSE (ghas-pi, ll mll., eu-ze) adj. et n. Qui gaspille : enfant très gaspilleur.
GASQUET (ghas-kè) n. m. Fez fabriqué en France.
GASTER (ghas-tèr) n. m. (gr. gastêr). Le ventre, et quelquefois l'estomac : La Fontaine appelle l'estomac Messer Gaster.
GASTÉROMYCÈTES (ghas-té) n. f. pl. Ordre de la classe des champignons. S. une gastéromycète.
GASTÉROPODES (ghas-té) n. m. pl. (gr. gastêr, ventre, et pous, podos, pied). Classe de mollusques, comprenant ceux qui rampent sur un pied élargi en disque charnu. S. un gastéropode.
GASTRALGIE (ghas-tral-jî) n. f. (gr. gastêr, tros, estomac, et algos, douleur). Névralgie de l'estomac.
GASTRALGIQUE (ghas-tral) adj. Qui a le caractère de la gastralgie : douleur gastralgique.
GASTRIQUE (ghas-tri-ke) adj. (du gr. gastêr, tros, ventre). Qui a rapport à l'estomac : veines, artères gastriques. Suc gastrique, liquide sécrété dans l'estomac, et qui est un des principaux agents de la digestion.
GASTRITE (ghas-tri-te) n. f. (même étym. qu'à l'art. précéd.). Inflammation de la membrane interne de l'estomac : la gastrite est fréquente chez les alcooliques.
GASTRO (ghas-trodu gr. gastêr, tros, ventre) préfixe indiquant l'estomac et le ventre.
GASTRO-ENTÉRITE (ghas-tro-an) n. f. Inflammation simultanée de la muqueuse de l'estomac et de celle des intestins. Pl. des gastro-entérites.
GASTROLÂTRE (ghas-tro) adj. et n. (gr. gastêr, tros, ventre, et latreuein, adorer). Fam. Qui fait un dieu de son ventre.
GASTROLOGIE (ghas-tro-lô-jî) n. f. Science de l'art culinaire.
GASTROMANE (ghas-tro) n. Personne possédée de la gastromanie.
GASTROMANIE (ghas-tro-ma-nî) n. f. (du gr. gastêr, tros, ventre, et de manie). Amour excessif de la bonne chère.
GASTRONOME (gas-tro) n. m. (gr. gastêr, tros, ventre, et nomos, loi). Celui qui connaît et pratique l'art de faire bonne chère : Lucullus fut un célèbre gastronome.
GASTRONOMIE (ghas-tro-no-mî) n. f. (de gastronome). Art de faire bonne chère : Brillat-Savarin a laissé un poème sur la gastronomie.
GASTRONOMIQUE (ghas-tro) adj. Qui a rapport à la gastronomie : prescriptions gastronomiques.
GASTRULA (ghas-tru) n. f. Forme larvaire initiale, commune à tous les métazoaires.
GÂT (ghâ) n. m. Escalier sur une côte escarpée ou d'un quai à la mer.
GÂTÉ n. m. Partie gâtée d'une chose.
GÂTEAU (tô) n. m. Pâtisserie faite avec de la farine ou de la fécule, du beurre et des œufs : gâteau aux amandes, gâteau feuilleté. Matière solide qui affecte la formee d'un gâteau : gâteau de plomb, de marc d'olives. Gâteau des Rois, gâteau contenant une fève ou une figurine en faïence, et dont on tire les parts au sort le jour des Rois. Gaufre où les abeilles font leur miel. Partager le gâteau, partager le profit. (Se dit le plus souvent en mauv. part.)
GÂTE-MÉTIER (ti-é) n. m. Qui travaille à trop bon marche. Pl. des gâte-métier ou métiers.
GÂTE-PAPIER (pi-é) n. m. invar. Mauvais écrivain.
GÂTE-PÂTE n. m. invar. Mauvais boulanger ou pâtissier. Fig. Celui qui fait mal quelque chose.
GÂTER (té) v. a. (du lat. vastare, ravager). Endommager, détériorer : gâter un tableau trop hâtivement peint. Diminuer, troubler : gâter le plaisir. Fig. Gâter le métier, travailler, vendre à trop bas prix. Putréfier, corrompre, pourrir : viande que la chaleur a gâtée. Gâter un enfant, lui donner des défauts ou les augmenter par trop d'indulgence. Ant. Améliorer, amender. Conserver, préserver.
GÂTERIE (rî) n. f. Action de gâter. Indulgence excessive, friandise, etc., par laquelle on gâte.
GÂTE-SAUCE (sô-se) n. m. Mauvais cuisinier. Marmiton. Pl. des gâte-sauce ou sauces.
GÂTEUR, EUSE (eu-ze) adj. et n. Celui qui gâte par trop de tendresse, d'indulgence, etc.
GÂTEUSE (teu-ze) n. f. Capote d'hôpital. Vêtement qui lui ressemble.
GÂTEUX, EUSE (teû, eu-ze) adj. et n. Fam. Personne à l'intelligence affaiblie : vieillard gâteux.
GÂTINE n. f. Terre imperméable, marécageuse et stérile : les gâtines sont communes en Vendée.
GÂTISME (tis-me) n. m. État de celui qui est ou paraît gâteux.
GATTE (gha-te) n. f. (provenç. gata). Emplacement à l'avant du navire, où se lavent les chaînes et câbles, à mesure de leur rentrée par les écubiers.
GATILIER (gha-ti-li-é) n. m. Bot. Genre de verbénacées, des pays chauds et tempérés.
GAUCHE (ghô-che) adj. (de gauchir). En parlant de l'homme et des animaux, qui est situé du côté où se font sentir les battements du cœur : côté, œil gauche. Qui correspond à ce côté pour un spectateur placé en face : l'aile gauche du palais. Dévié, par rapport à un plan de comparaison : quadrilatère gauche, dont tous les côtés ne sont pas dans un même plan. Fig. Maladroit, gêné : attitude gauche. Fig. Maladroit. Ant. Droit, adroit, dextre, habile. N. f. La main gauche, le côté gauche : prendre la gauche. Partie d'une assemblée siégeant à la gauche du président : les partis libéraux siègent à la gauche. A gauche loc. adv. Du côté gauche. Ant. Droite.
GAUCHEMENT (ghô-che-man) adv. D'une manière gênée, maladroite.
GAUCHER (ghô-ché), ÈRE n. et adj. Qui se sert ordinairement de la main gauche au lieu de la droite. Ant. Droitier.
GAUCHERIE (ghô-che-rî) n. f. Fam. Maladresse. Ant. Adresse, dextérité.
GAUCHIR (ghô) v. n. (du germ. wenkjan, fléchir). Se contourner, perdre sa formee : cette planche gauchit. Se détourner pour éviter un coup.
GAUCHISSEMENT (ghà-chi-se-man) n. m. Action de gauchir. Son résultat.
GAUCHO n. m. V. Part. hist.
GAUDE (ghô-de) n. f. (germ. walda). Plante du genre réséda, qui donne une belle teinture jaune. Bouillie faite avec de la farine de maïs.
GAUDEAMUS (ghô-dé-a-muss) n. m. (mot lat. signif. réjouissons-nous). Chant religieux ou réjouissance. Repas joyeux.
GAUDIR [ghô] (SE) v. pr. (lat. gaudere). Se réjouir. Se moquer. (Vx.)
GAUDISSART (ghô-di-sar) n. m. (du n. d'un personnage de Balzac). Personnage d'une gaieté bruyante, triviale et encombrante.
GAUDRIOLE (ghô) n. f. Propos gai, plaisanterie un peu libre : dire des gaudrioles.
GAUFRAGE (ghô) n. m. Action de gaufrer. Son résultat.
GAUFRE (ghê-fre) n. f. (bas all. wafel). Rayon de miel : manger une gaufre de miel. Pâtisserie mince et légère, cuite entre deux fers.
GAUFRER (ghô-fré) v. a. Imprimer, au moyen de fers chauds ou de cylindres gravés, des figures sur des étoffes ou du cuir.
GAUFRETTE (ghô-frè-te) n. f. Petite gaufre.
GAUFREUR, EUSE (ghô, eu-ze) n. Ouvrier, ouvrière qui gaufre les étoffes.
GAUFRIER (ghô-fri-é) n. m. Fer creux et quadrillé, dans lequel on cuit des gaufres.
GAUFROIR (ghô) n. m. Fer pour gaufrer le cuir, les étoffes.
GAUFRURE (ghô) n. f. Empreinte que l'on fait sur une étoffe en la gaufrant.
GAULAGE (ghô) n. m. Action de gauler. Son résultat : le gaulage des noix.
GAULE (gho-le) n. f. Longue perche. Canne à pêche. Houssine.
GAULER (ghô-lé) v. a. Battre un arbre avec une gaule, pour en faire tomber les fruits : gauler un noyer.
GAULETTE (ghô-lè-te) n. f. Petite gaule.
GAULIS (ghô-li) n. m. Massif forestier dont les brins sont devenus gaules. Ces brins eux-mêmes.
GAULOIS, E (ghô-loi, oi-ze) n. Natif de la Gaule : les Gaulois étaient de race celte. Adj. De la Gaule : le sol gaulois. Qui a rapport, qui est propre à la Gaule, à ses habitants : la bravoure gauloise. D'une gaieté un peu libre : tenir des propos gaulois. N. m. Langage des Gaulois. V. Part. hist.
GAULOISEMENT (ghô-loi-ze-man) adv. Avec une gaieté un peu libre.
GAULOISERIE (ghô-loi-ze-rî) n. f. Plaisanterie un peu libre : les gauloiseries abondent dans Brantôme.
GAULTHÉRIE (ghôl-té-rî) n. f. Genre d'éricacées, de l'Amérique septentrionale, dont une espèce donne l'essence de winter green.
GAUPE (ghô-pe) n. f. Pop. Femme malpropre et désagréable.
GAUR (ghôr) n. m. Espèce de bœuf de l'Inde.
GAURE (ghô-re) n. m. Sectateur de Zoroastre.
GAUSSE (ghô-se) n.f. Pop. Mensonge plaisant, farce. (Vx.)
GAUSSER [ghô-sé] (SE) v. pr. Se moquer : se gausser d'un maladroit. Gausser, v. a. Railler. (Peu us.)
GAUSSERIE (ghô-se-rî) n. f. Moquerie.
GAUSSEUR, EUSE (ghô-seur, eu-ze) n. et adj. Qui se gausse.
GAVAGE n. m. Action de gaver. Son résultat.
GATE n. m. Dans les Pyrénées, torrent : le gave de Pau formee la cascade de Gavarnie.
GAVEAU (vô) n. m. Membre d'une association d'ouvriers.
GAVER (vé) v. a. Bourrer par force de nourriture des animaux de basse-cour : on gave les jeunes poulets pour les mettre en chair. Faire manger beaucoup : gaver un enfant. Au fig. : gaver un écolier de connaissances confuses.
GAVEUR, EUSE (eu-ze) n. Personne qui gave les volailles.
GAVEUSE (veu-ze) n. f. Machine pour gaver les volailles.
GAVIAL n. m. Genre de reptiles, comprenant de grands crocodiles d'Asie et d'Océanie. Pl. des gavials. — Le gavial a le museau long et fin ; il abonde dans les fleuves de l'Inde, et il dépasse parfois 6 mètres de long.
GAVION n. m. Pop. Gosier.
GAVOTTE (vo-te) n. f. (prov. gavoto). Ancienne danse, sur un air à deux temps. Cet air : jouer une gavotte.
GAVROCHE n. m. (du n. d'un personnage des Misérables, de Victor Hugo). Gamin de Paris, spirituel, moqueur et héroïque.
GAYAL (gha-i-al) n. m. Bœuf sauvage de l'Inde.
GAZ n. m. invar. (mot créé par Van Helmont.) Physiq. et chim. Corps aériformee, qui reste tel à la température et à la pression ordinaires : les gaz sont éminemment compressibles. Gaz permanents, se disait des gaz que l'on n'était pas encore parvenu à liquéfier : il n'y a plus de gaz permanents. Gaz d'éclairage, gaz employé pour l'éclairage.
GAZE n. f. (de Gaza, v. de Syrie, d'où cette étoffe est originaire). Etoffe légère et transparente, de soie, de lin, etc. : porter une robe de gaze.
GAZÉIFIABLE adj. Qui peut se convertir en gaz.
GAZÉIFICATION (si-on) n. f. Action de gazéifier.
GAZÉIFIER (fi-é) v. a. (de gaz, et du lat. facere, faire. Se conj. comme prier.) Faire passer a l'état gazeux. Faire dissoudre du gaz carbonique dans un liquide : gazéifier une eau minérale.
GAZÉIFORME adj. Qui est à l'état de gaz : fluide gazéiformee.
GAZELLE (zè-le) n. f. (ar. ghaza). Genre d'antilopes, à formees légères et gracieuses : les gazelles habitent les déserts de l'ancien monde.
GAZER (zé) v. a. Couvrir d'une gaze. Fig. Adoucir, déguiser ce qui serait trop libre dans le discours : gazer un récit.
GAZETIER (ti-é) n. m. Qui publie une gazette : Renaudot fut le premier des gazetiers. (Vx.)
GAZETTE (zè-te) n. f. (ital. gazzetta). Journal : lire un événement dans les gazettes. Fig. Personne très bavarde.
GAZEUX, EUSE (zeû, eu-ze) adj. Qui est de la nature du gaz : fluide gazeux. Eau gazeuse, celle qui contient du gaz carbonique dissous.
GAZIER (zi-é) n. m. Employé d'une compagnie d'éclairage par le gaz.
GAZIER (zi-é), ÈRE n. Ouvrier, ouvrière en gaze.
GAZIFÈRE adj. Qui sert à la fabrication du gaz.
GAZOFACTEUR (fak) n. m. Appareil propre à gazéifier la houille.
GAZOGÈNE adj. (de gaz, et du gr. gennân, engendrer). Se dit de tout appareil qui sert a fabriquer de l'eau de Seltz artificielle. N. m. : un gazogène.
GAZOLÈNE n. m., GAZOLÉINE ou GAZOLINE n. f. Ethers liquides de pétrole.
GAZOLYTE adj. Susceptible de se résoudre en gaz.
GAZOMÈTRE n. m. (de gaz, et du gr. metron, mesure). Grand appareil pour recevoir le gaz et lui donner, pendant la consommation, une pression régulière.
GAZOMÉTRIE (trî) n. f. Art de mesurer les volumes des gaz.
GAZOMÉTRIQUE adj. Qui appartient à la gazométrie.
GAZON n. m. (anc. h. all. wabo). Herbe courte et menue : semer du gazon. La terre qui en est couverte : s'ébattre sur le gazon.
GAZONNAGE (zo-na-je) n. m. V. gazonnement.
GAZONNANT (zo-nan), E adj. Se dit des plantes qui formeent un gazon.
GAZONNÉE (zo-né) n. f. Terrain couvert de gazon.
GAZONNEMENT (zo-ne-man) n. m. Action de gazonner : le gazonnement prévient l'entraînement des terres par les pluies.
GAZONNER (zo-né) v. a. Revêtir de gazon : gazonner un parterre.
GAZONNEUX, EUSE (zo-neû, eu-ze) adj. Qui offre l'aspect du gazon : prairie gazonneuse.
GAZOUILLANT (sou, ll mll., an), E adj. Qui gazouille.
GAZOUILLEMENT (zou, ll mll., e-man) n. m. Petit bruit que font les oiseaux en chantant, les ruisseaux en coulant, etc. Au fig. : le gazouillement des enfants.
GAZOUILLER (zou, ll mll., é) v. n. Produire un gazouillement.
GAZOUILLIS (zou, ll mll., i) n. m. Léger gazouillement : le gazouillis des oiseaux.
GEAI (jè) n. m. Genre de passereaux conirostres d'un plumage bigarré, et auxquels on peut apprendre à parler : le geai s'apprivoise facilement.
GÉANT (jé-an), E n. et adj. (gr. gigas, antos). Se dit d'une personne, d'un animal, d'un végétal, etc., qui excède de beaucoup la stature ordinaire : un géant ; femme géante ; bois géants. A pas de géant, par une progression très rapide. Mythol. V. Titans (part. hist.). Ant. Nain. — Des ossements énormes trouvés jadis dans les roches granitiques et provenant d'animaux fossiles, ainsi que la science l'a démontré depuis, ont fait croire d'abord qu'il avait existé autrefois des hommes d'une stature colossale. La science a fait justice de cette erreur, et il est reconnu aujourd'hui qu'il n'existe point de différence sensible entre la taille de nos ancêtres les plus éloignés et la nôtre. Les géants, comme les nains, ne sont que des exceptions, mais ces exceptions sont souvent curieuses ; c'est ainsi que l'empereur Maximin avait 2m,50 de haut ; ce devait être également la taille du fameux Goliath, dont parle l'Ecriture, et du roi des Teutons, Teutobocchus. Atteinte de nos jours par le géant Constantin, la taille de 2m,60 a été dépassée par le géant russe Machnow, qui arrive à 2m,85. Généralement, les géants sont lents, assez enclins à l'oisiveté ; ni l'intelligence, ni le courage, ni la force ne répondent à la taille. Ils vieillissent rapidement et meurent ayant l'époque ordinaire de la caducité.
GECKO (jè-ko) n. m. Genre de reptiles sauriens, qui habitent les régions chaudes du globe.
GÉHENNE (jé-è-ne) n. f. (hébr. gehinnom). Enfer, dans le langage biblique. Torture de la question : souffrir la géhenne. Fig. Grande douleur.
GEIGNANT (jè-gnan), E adj. Qui geint, qui a l’habitude de geindre.
GEIGNARD (jè-gnar), E adj. Pop. Qui a l'habitude de geindre.
GEIGNEMENT (jè-gne-man) n. m. Action de geindre. Plainte.
GEINDRE (jin-dre) v. n. (lat. gemere. — Se conj. comme craindre.) Gémir en travaillant. (Se dit du boulanger, du bûcheron, etc.) Fam. Se plaindre souvent sans motif suffisant : qu'a-t-il à geindre?
GEINDRE (jin-dre) n. m. V. oindre.
GEL (jèl) n. m. Gelée des eaux, temps où il gèle : le gel fait éclater les roches des montagnes.
GÉLASIME (zi-me) n. m. Genre de crustacés décapodes, comprenant de petits crabes à pinces inégales, qui vivent dans les régions tropicales.
GÉLATINE n. f. (du lat. gelatus, gelée). Chim. Substance ayant l'aspect d'une gelée de fruits, et que l'on retire des tissus fibreux des animaux : la gélatine sert à la fabrication des colles.
GÉLATINÉ, E adj. Enduit de gélatine.
GÉLATINEUR n. et adj. m. Fabricant de gélatine.
GÉLATINEUX, EUSE (neû, eu-ze) adj. De la nature de la gélatine, ou qui y ressemble : consistance gélatineuse.
GÉLATINIFIABLE adj. Qui peut être gélatinifié.
GÉLATINIFIER (fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Réduire en gélatine.
GÉLATINIFORME adj. Qui a la nature ou l'aspect de la gélatine.
GÉLATINO-BROMURE n. m. Phot. Composition formeée d'un sel d'argent (le plus ordinairement de bromure) en suspension dans la gélatine : le gélatino-bromure, très sensible à la lumière, formee la couche impressionnable des plaques photographiques.
GÉLATINOGRAPHIE (fî) n. f. (de gélatine, et du gr. graphê, écriture). Photographie sur gélatine. (Peu us.)
GELÉE (lé) n. f. (de geler). Abaissement de la température au-dessous de zéro, à la suite duquel l'eau se convertit en glace : les gelées tardives brûlent les fleurs et les bourgeons. Suc de viande congelé et clarifié : jambon à la gelée. Jus de fruits cuits avec du sucre, et qui se congèle par le refroidissement : gelée de groseilles. Gelée blanche, congélation de la rosée, fréquente surtout en avril et en mai.
GELER (lé) v. a. (lat. gelare. — Prend un é ouvert devant une syllabe muette : il gèlera.) Transformeer en glace, durcir par le froid : les rivières de Russie sont gelées quatre ou cinq mois de l’année. Causer du froid. Faire périr par congélation des parties. V. n. Avoir extrêmement froid. Se congeler : la rivière a gelé. V. impers. : il gèle.
GÉLIF, IVE adj. Se dit des pierres, des arbres, etc., fendus ou susceptibles de se fendre par la gelée : pierre gélive.
GELINAGE n. m. Redevance féodale d'une poule par an.
GELINE n. f. (lat. gullina). Poule. (Vx.)
GELINOTTE (no-te) n. f. Genre d'oiseaux gallinaces, d’Europe et d Asie, à chair délicate. Par ext. Petite poule engraissée dans une basse-cour. Syn. poule des bois.
GÉLIVURE n. f. Gerçure des arbres, des pierres, etc., causée par de fortes gelées.
GÉLOSE (lô-ze) n. f. Substance gélatineuse employée dans les recherches de micrographie.
GÉMEAUX (mô) n. m. pl. (du lat. gemelli, jumeaux). Jumeaux. Astr. V. Part. hist.
GÉMELLAIRE (mèl-lè-re) adj. (du lat. gemellus, jumeau). Qui se rapporte aux jumeaux.
GÉMELLIFLORE (mèl-li) ou GÉMINIFLORE adj. Dont les fleurs sont disposées deux à deux.
GÉMELLIPARE (mèl-li) adj. Qui accouche de jumeaux : femelle gémellipare.
GÉMINÉ, E adj. (du lat. geminus, double). Se dit des parties disposées deux à deux : colonnes géminées.
GÉMIR v. n. (lat. gemere). Exprimer sa peine, sa douleur par des sons plaintifs : blessé qui gémit. Se dit aussi du cri de la tourterelle, de la colombe. Fig. Souffrir : gémir sous le joug, dans les fers. Se dit aussi des choses : le vent gémit ; l'enclume gémit sous le marteau. Faire gémir la presse, publier beaucoup.
GÉMISSANT (mi-san), E adj. Qui gémit.
GÉMISSEMENT (mi-se-man) n. m. Plainte douloureuse inarticulée : pousser de longs gémissements. Plainte en général, lamentation.
GÉMISSEUR, EUSE (mi-seur, eu-ze) n. Ironiq. et fam. Qui gémit souvent.
GEMMAGE (jèm-ma-je) n. m. Action de gemmer les pins, pour en recueillir la résine.
GEMMATION (jèm-ma-si-on) n. f. Epoque, développement des bourgeons.
GEMME (jè-me) n. f. (lat. gemma). Pierre précieuse quelconque. Adjectiv. : pierre gemme. Sel gemme, sel fossile : les mines de sel gemme de Wielicza. V. sel.
GEMMÉ, E (jèm-mé) adj. Orné de pierres précieuses.
GEMMER (jèm-mé) v. n. Pousser dés bourgeons. V. a. Gemmer des pins, inciser des pins pour recueillir la résine.
GEMMEUR (jèm-meur) n. et adj. m. Se dit de celui qui gemme les pins.
GEMMIFÈRE (jèm-mi) adj. Qui contient des pierres précieuses. Qui porte des bourgeons.
GEMMULE (jèm-mu-le) n. f. Premier bourgeon de la plante, rudiment de la tige.
GÉMONIES (nî) n. f. pl. (lat. gemoniae). Antiq. rom. Escalier qui descendait sur le flanc nord-ouest du mont Capitolin, et où l'on exposait les cadavres des suppliciés jusqu'à ce qu'on les jetât dans le Tibre. Fig. Traîner quelqu'un aux gémonies, le couvrir publiquement d'opprobre.
GÉNAL, E, AUX adj. (du lat. gena, joue). Anat. Qui appartient aux joues.
GÊNANT (nan), E adj. Qui gêne : objection gênante.
GENCIVE (jan) n. f. (lat. gingiva). Tissu rougeâtre, qui entoure les dents à leur base.
GENDARME (jan) n. m. (pour gens d'armes). Soldat faisant partie de la gendarmerie : gendarmes à pied, à cheval. Fam. En parlant d'une femme, virago. Petit défaut qui diminue la valeur d'une pierre précieuse. Pop. Hareng saur. Hist. Gentilhomme d'une cavalerie d'élite créée par Charles VII (1445.) V. cavalerie, infanterie.
GENDARMER (jan) (SE) [de gendarme] v. pr. S'emporter mal à propos. Protester vivement contre une proposition, etc.
GENDARMERIE (jan, rî) n. f. Autref., corps des gendarmes. Auj., force militaire qui maintient la sûreté publique. Bâtiment où sont logés des gendarmes : se constituer prisonnier à la gendarmerie.
GENDRE (jan-dre) n. m. (lat. gêner). Epoux de la fille, par rapport au père et à la mère de celle-ci.
GÊNE n. f. (contract. de géhenne). Aveu arraché par la torture. Torture, instrument pour la donner. (Vx.) Situation pénible et incommode. Fig. Contrainte fâcheuse : éprouver de la gêne en face de quelqu'un. Manque d'argent : vivre dans la gêne. Sans gêne, qui prend ses aises sans s'occuper des autres. Ant. Aisance.
GÊNÉ, E adj. Serré, mal à l'aise : être gêné dans ses habits. Fig. Qui éprouve de l'embarras : être gêné dans une société. Dépourvu d'argent.
GÉNÉALOGIE (jî) n. f. (gr. genos, race, et logos, discours). Suite, dénombrement des ancêtres de quelqu'un : la généalogie des rois de France.
GÉNÉALOGIQUE adj. Qui appartient à la généalogie. Arbre généalogique, tableau de la filiation d'une famille représentant un arbre dans lequel la ligne directe formee le tronc, et les lignes collatérales les branches et les rameaux.
GÉNÉALOGIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière généalogique. (Peu us.)
GÉNÉALOGISTE (liste) n. m. Qui dresse les généalogies : les d'Hozier furent de distingués généalogistes.
GÉNÉPI n. m. Nom générique de plusieurs plantes aromatiques des Alpes.
GÉNEQUIN (kin) adj. m. Se dit d'une sorte de coton filé de qualité inférieure.
GÊNER (né) v. a. (de gêne). Mettre à la torture. (Vx.) Contraindre les mouvements du corps : un corset trop serré gêne les mouvements. Fig. Tenir en contrainte : les droits de douane trop élevés gênent l'industrie. Empêcher d'agir, de parler : sa présence me gêne. Causer une pénurie d'argent : cette dépense me gêne.
GÉNÉRAL, E, AUX adj. (lat. generalis). Universel : consentement général. Vague, indécis : parler en termes généraux. Se dit d'un administrateur dont l'autorité s'exerce sur les fonctionnaires chargés seulement d'un service particulier : inspecteur général. En général loc. adv. D'une manière générale. N. m. Se dit des principes généraux, par opposition aux particuliers : conclure du particulier au général. Ant. Particulier, individuel, spécial.
GÉNÉRAL n. m. Officier qui commande une armée, un corps d'armée, une arme spéciale : général de brigade, de division, d'artillerie. Supérieur d'un ordre religieux : le généraldes jésuites.
GÉNÉRALAT (la) n. m. Grade, dignité de général : arriver au généralat.
GÉNÉRALE n. f. Femme d'un général. Batterie de tambour, sonnerie de clairon, de trompette, pour avertir les troupes dans un danger quelconque et les rassembler : sonner la générale.
GÉNÉRALEMENT (man) adv. En général.
GÉNÉRALISABLE (za-ble) adj. Qu'on peut généraliser : proposition aisément généralisable.
GÉNÉRALISATEUR, TRICE (za) adj. Qui généralise, qui aime à généraliser : esprit généralisateur.
GÉNÉRALISATION (za-si-on) n. f. Action de généraliser. Son résultat : une généralisation hâtive.
GÉNÉRALISER (zé) v. a. Rendre général : généraliser une idée, une méthode. Ant. Particulariser.
GÉNÉRALISSIME (li-si-me) n. m. (lat. generalissimus, superlat. de generalis, général). Général en chef. Chef suprême : Alexandre se fit nommer généralissime des Grecs contre les Perses.
GÉNÉRALITÉ n. f. Qualité de ce qui est général. Le plus grand nombre : dans la généralité des cas. Admin. anc. Division financière comprenant la juridiction d'un bureau de trésoriers de France, avant 1789. Pl. Discours qui n'ont pas un rapport direct au sujet.
GÉNÉRATEUR, TRICE adj. Qui engendre. N. m. Méc. Chaudière à vapeur. N. f. Géom. Ligne dont le mouvement engendre une surface.
GÉNÉRATIF, IVE adj. Qui a rapport à la génération.
GÉNÉRATION (si-on) n. f. (lat. generatio ; de generare, engendrer). Fonction par laquelle les êtres organisés se reproduisent. Génération spontanée, génération qui aurait lieu sans germe, suivant certains naturalistes. Fig. : génération d'idées. Chaque filiation ou descendance de père à fils : de génération en génération. Postérité : les générations futures.
GÉNÉREUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière noble, courageuse, généreuse : se sacrifier généreusement pour son pays. Ant. Mesquinement.
GÉNÉREUX, EUSE (reû, eu-ze) adj. (lat. generosus). Libéral : patron généreux. D'un naturel noble : ennemi généreux. Courageux : de généreux soldats. Fertile : terre généreuse. Vin généreux, fort, de bonne qualité. Coursier généreux, ardent. Ant. Avare, chiche, égoïste, mesquin. Vil.
GÉNÉRIQUE adj. (du lat. genus, eris, genre). Qui appartient au genre : caractère générique. Ant. Spécifique, spécial, individuel.
GÉNÉRIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière générique. (Peu us.).
GÉNÉROSITÉ (zi) n. f. Qualité de celui qui est généreux : la générosité est la vertu des grandes âmes. Magnificence. Pl. Dons, bienfaits. Ant. Avarice, ladrerie, égoïsme. Bassesse, lâcheté.
GENÈSE (nè-ze) n. f. (gr. genesis). Premier livre du Pentateuque de Moïse et de toute la Bible, où sont racontés les commencements du monde. Système cosmogonique. Ensemble des faits ou des éléments qui ont concouru à la formeation de quelque chose : la genèse d'un drame.
GÉNÉSIAQUE (zi) adj. Qui se rapporte à la Genèse, à une genèse.
GÉNÉSIQUE (zi-ke) adj. Qui a rapport à la génération : instinct génétique.
GENESTROLLE (nès-tro-le) n. f. Espèce de genêt qui sert à teindre en jaune.
GENET (nè) n. m. Cheval d'Espagne.
GENÊT (nè) n. m. (lat. genista). Genre de légumineuses papilionacées d'Europe, à fleurs blanches ou jaunes : le genêt commun est un puissant diurétique.
GÉNÉTHLIAQUE adj. (du gr. genethlê, naissance). Astrol. Relatif à l'horoscope. Littér. Composé à l'occasion de la naissance d'un enfant.
GENÊTIÈRE n. f. Terrain couvert de genêts.
GENETTE (nè-te) n. f. Espèce de civette, qui vit en Afrique et dans l'Europe méridionale.
GENEUR, EUSE (eu-ze) n. Importun, fâcheux.
GENÉVRETTE ou GENEVRETTE (vrè-te) n. f. Boisson fabriquée avec des fruits sauvages et aromatisée avec du genièvre.
GENÉVRIER (vri-é) n. m. Genre de conifères, comprenant des arbrisseaux à feuilles aromatiques : le genévrier habite l'Europe et le nord de l'Asie.
GENÉVRIÈRE n. f. Terrain couvert de genévriers.
GÉNI préf. Qui indique génération.
GÉNIAL, E, AUX adj. Qui dépend de la nature de la personne. Qui a du génie : poète génial. Qui marque le génie : idée géniale.
GÉNIALEMENT (man) adv. D'une manière géniale. (Peu us.)
GÉNICULATION (si-on) n. f. Courbure en formee de genou.
GÉNIE (nî) n. m. (du lat. genius, démon favorable). Divinité qui, dans l'opinion des anciens, présidait à la vie de chacun : bon, mauvais génie. Lutin, gnome, sylphe : un génie lui apparaît. Talent, goût, penchant naturel pour une chose: le génie des affaires, de l'intrigue. Le plus haut degré auquel puissent arriver les facultés humaines : avoir du génie. Personne ainsi douée : génies de la France. Caractère propre et distinctif : le génie d'une langue. Art de fortifier, d'attaquer et de défendre des places. Corps de troupes affecté à cet art : officier du génie ; il y a en France 7 régiments de génie. Génie civil, art des constructions. Corps des ingénieurs. Ant. Nullité.
GENIÈVRE n. m. Nom vulgaire du genévrier. Sa graine. Liqueur alcoolique qu'on en fait.
GENIÈVRERIE (rî) n. f. Fabrique de genièvre.
GÉNISSE (ni-se) n. f. (lat. junix). Jeune vache qui n'a pas encore vêlé. Poét. Vache en général.
GÉNISSON (ni-son) n. m. Jeune taureau.
GÉNITAL, E, AUX adj. Relatif à la reproduction sexuée des animaux.
GÉNITEUR n. et adj. m. Celui qui engendre.
GÉNITIF n. m. (lat. genitivus). Dans les langues à déclinaison, cas du nom qui est complément indirect d'un autre nom, ce qui est marqué en français par la préposition de : le livre de Pierre.
GÉNITO-URINAIRE (nè-re) adj. Qui a rapport aux organes génitaux et urinaires.
GÉNITURE n. f. (lat. genitura ; de genitus, engendré). Enfant, par rapport au père et à la nicre. (Vx.)
GENOU n. m. (lat. geniculum). Anat. Partie du corps où la jambe se joint à la cuisse. Chez le cheval, articulation des os carpiens et métacarpiens avec le radius. A genoux, le genoux sur le sol. Fig. Etre aux genoux de quelqu'un, avoir pour lui un amour, un dévouement sans bornes. Fléchir le genou, s'humilier : fléchir le genou devant les puissants. Mécan. Joint particulier. Mar. Pièce courbe employée à unir la varangue avec l'allonge.
GENOUILLÈRE (nou, ll mll.) n. f. Partie de l'armure qui couvrait le genou. Partie des bottes qui recouvre le genou. Ce que l'on attache sur les genoux, pour les garantir, les protéger.
GÉNOVÉFAIN (fin) n. m. (du lat. Genovefa, Geneviève). Chanoine de Sainte-Geneviève.
GENRE (jan-re) n. m. (lat. genus). Collection d'êtres qui ont entre eux des ressemblances importantes et constantes : le genre humain. Sorte, manière : genre de vie. En peinture, ce qui n'est ni portrait, ni paysage, ni marine, ni tableau d'histoire : peintre de genre, tableau de genre. Partie de l'art oratoire tel que l'entendaient les anciens : genre démonstratif, judiciaire. Mode, goût : adopter un nouveau genre. Hist. nat. Catégorie d'êtres composée d'espèces qui elles-mêmes se décomposent immédiatement en variétés et en individus : le loup est une espèce du genre chien. Gramm. Forme que reçoivent les mots pour indiquer le sexe : genre masculin, féminin, neutre.
GENS (jan [l's se fait sentir devant une voyelle] — anc. pl. de gent.V. pour le genre gramm. la note ci-dessous.) n. pl. (lat. gens.) Personnes en général : les gens de bien. Gens de sac et de corde, capables de tout. Gens d'épée, nobles, soldats. Gens d'église, prêtres, moines, etc. Gens de mer, marins. Gens de robe, magistrats, avocats. Gens de lettres, écrivains. Ceux du même parti : nos gens donnèrent l'assaut. Domestiques : sonner ses gens. Gens de maison, même sens. Nations : droit des gens.Gramm. Gens veut au masculin les adjectifs qui le précèdent, ainsi que ceux qui le suivent : tous les gens vertueux sont heureux. Cependant, si un adjectif est placé immédiatement avant gens, cet adjectif et tous ceux qui peuvent le précéder se mettent au féminin : voilà de bonnes gens ; toutes les vieilles gens. A moins que l'adjectif qui précède immédiatement gens ne soit terminé au masculin par un e muet. Alors, on rentre dans la règle générale : tous les braves gens ; les vrais honnêtes gens.
GENS (jinss) n. f. Famille romaine, issue d'une souche commune : la gens Fabia.
GENT (jan) n. f. (lat. gens, gentis). Nation, race. La gent marécageuse, les grenouilles. La gent moutonnière, les moutons. (Vx.) Fig. Les imitateurs.
GENT (jan), E adj. Joli, gentil. (Vx.)
GENTIANE (jan-si-a-ne) n. f. (lat. gentiana). Genre de gentianacées des pays tempérés, plantes apéritives et toniques.
GENTIANÉES (jan-sia-né) n. f. pl. Bot. Famille de dicotylédones gamoéptales superovariées, qui a la gentiane pour type. S. une gentianée.
GENTIL (jan-ti) n. m. Pour les Hébreux, étranger. Pour les chrétiens, païen.
GENTIL (jan-ti ; l mll. devant une voyelle), ILLE (ll mll.) adj. (du lat. gentilis, de famille distinguée). Noble. (Vx.) Auj. Joli, mignon, gracieux. Ant. Disgracieux, laid, vilain.
GENTILÉ (jan) n. m. Nom des habitants d'un pays, d'une ville : Français est le gentilé de France. (Vx.)
GENTILHOMME (jan-ti, l mll., o-me) n. m. Homme de race noble. Vivre en gentilhomme, sans rien faire. Pl. des gentilshommes (pron. jan-ti zo-me.) Gentilshommes de la chambre, ceux qui servaient le roi quand il mangeait dans sa chambre.
GENTILHOMMER (jan-ti, l mll., o-mé) v. n. Fam. Faire le gentilhomme.
GENTILHOMMERIE (jan-ti, l mll., o-me-rî) n. f. Fam. Qualité de gentilhomme.
GENTILHOMMIÈRE (jan-ti, l mll., o-mi-è-re) N. f. Maison de petit gentilhomme, à la campagne. Adjectiv. Propre aux gentilshommes : bravoure gentilhommière. (Vx.)
GENTILICE (jan) n. et adj. Qui appartient à la gens, à une gens romaine.
GENTILITÉ (jan) n. f. (de gentil n. m.). Ensemble des nations païennes.
GENTILLÂTRE (jan-ti, ll mll.) n. m. Fam. Gentilhomme pauvre, ou de petite noblesse.
GENTILLESSE (jan-ti, ll mll., è-se) n. f. Caractère de ce qui est gentil. Saillie agréable, spirituelle : cet enfant nous a dit mille gentillesses.
GENTILLET, ETTE (jan-ti, ll mll., è, è-te) adj. Assez gentil.
GENTIMENT (jan-ti-man) adv. D'une manière gentille, convenable.
GENTLEMAN (djèn'-tle-man') n. m. (m. angl.). Homme bien élevé, de bonne compagnie, galant homme. Pl. des gentlemen.
GENTLEMAN-RIDER (djèn-tle-man'-ra-i-dèr) n. m. Jockey amateur, qui monte un cheval dans les courses. Pl. des gentlemen-rider.
GENTRY (djè'n'-tri) n. f. (m. angl.). Classe bourgeoise, en Angleterre (par opposition à nobility, noblesse, et à people, peuple.)
GÉNUFLECTEUR, TRICE (flèk) n. et adj. Qui fait des génuflexions. Fig. Adulateur servile.
GÉNUFLEXION (flèk-si-on) n. f. (du lat. genu, genou, et flectere, fléchir). Action de fléchir le genou. Fig. Flatterie, obséquiosité.
GÉO (du gr. , terre) préfixe indiquant que l'idée de terre figure dans le mot composé.
GÉOCENTRIQUE (san) adj. (de géo, et centre). Astr. Qui se rapporte à une planète vue de la terre comme centre.
GÉODE n. f. (du gr. geôdês, terreux). Masse minérale creuse, sphérique, tapissée intérieurement de cristaux.
GÉODÉSIE (zî) n. f. (de géo, et du gr. daiein, diviser). Science qui a pour but de mesurer la surface ou une partie de la surface de la terre, ou quelque distance prise sur cette surface : les frères Cassini furent les fondateurs de la géodésie française.
GÉODÉSIEN (zi-in) n. m. Savant en géodésie.
GÉODÉSIQUE (zi-ke) adj. Qui a rapport à la géodésie : opération géodésique.
GÉODÉSIQUEMENT (zi-ke-man) adv. D'après les règles de la géodésie ; par la géodésie.
GÉOGÉNIE (nî) n. f. (de géo, et du gr. genesis, naissance). Hypothèse sur la formeation du globe terrestre.
GÉOGÉNIQUE adj. Qui a rapport à la géogénie : théorie géogénique.
GÉOGNOSIE (jé-ogh-no-zî) n. f. (de géo, et du gr. gnôsis, connaissance). Science qui traite des diverses roches composant le globe terrestre.
GÉOGNOSTE (jé-ogh-nos-te) n. m. Spécialiste en géognosie.
GÉOGNOSTIQUE (jé-ogh-nos-ti-ke) adj. Qui se rapporte à la géognosie.
GÉOGONIE (nî) n. f. V. géogénie.
GÉOGONIQUE adj. V. géogénique.
GÉOGRAPHIE n. m. Qui sait la géographie, qui l'enseigne, qui dresse des cartes géographiques.
GÉOGRAPHIE (fî) n. f. (de géo, et du gr. graphein, décrire). Description de là terre sous le rapport du sol, du climat, etc. (géographie physique) ; des productions du sol (géographie économique) ; sous celui des races, des langues, des limites des peuples, des institutions (géographie politique) ; par rapport à l'histoire (géographie historique) ; relativement à la figure du globe, au rang qu'il occupe dans le système planétaire, etc. (géographie mathématique.) Ouvrage qui traite d'un sujet géographique : la Géographie de Strabon.
GÉOGRAPHIQUE adj. Qui appartient à la géographie, la concerne : vue géographique.
GÉOGRAPHIQUEMENT (ke-man) adv. Par la géographie. D'une manière géographique.
GEÔLAGE (jô) n. m. Droit qu'on payait au geôlier, à l'entrée et à la sortie de chaque prisonnier. (Vx.)
GEÔLE (jô-le) n. f. Prison. Demeure du geôlier.
GEÔLIER (jô-li-é) n. m. Concierge, surveillant d'une prison.
GEÔLIÈRE (jô) n. f. Femme du geôlier.
GÉOLOGIE (jî) n. f. (de géo, et du gr. logos, discours). Science qui a pour objet l'étude des matériaux composant le globe, de leur nature, de leur situation et des causes qui ont déterminé cette situation : Ch. Lyell a renouvelé la géologie.
GÉOLOGIQUE adj. Qui a rapport à la géologie.
GÉOLOGIQUEMENT (ke-man) adv. Au point de vue de la géologie, d'après ses règles.
GÉOLOGUE (lo-ghe) n. m. Savant en géologie : Elle de Beaumont fut un géologue de grande valeur.
GÉOMANCE ou GÉOMANCIE (sî) n. f. (de géo, et du gr. manteia, divination). Divination qui s'opère en jetant de la terre, de la poussière sur une table, et en étudiant les figures ainsi formeées.
GÉOMÉTRAL, E, AUX adj. Qui donne les dimensions en vraie grandeur ou en grandeur proportionnelle, sans tenir compte de la perspective : plan géométral. N. m. Le plan géométral.
GÉOMÉTRALEMENT (man) adv. D'une manière géométrale. (Peu us.)
GÉOMÈTRE n. m. Qui sait la géométrie, qui s'en occupe.
GÉOMÉTRIE (trî) n. f. (de géo, et du gr. metron, mesure). Science qui a pour objet l'étendue considérée sous ses trois aspects : la ligne, la surface et le volume. Traité de géométrie.
GÉOMÉTRIQUE adj. Qui appartient à la géométrie. Fig. Régulier : les villes américaines sont bâties sur un plan géométrique. Comme une figure de géométrie.
GÉOMÉTRIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière géométrique.
GÉOMORPHOGÉNIE (fo-jé-nî) n. f. (de géo, et du gr. morphê, formee, et génos, origine). Etude de la formeation du relief terrestre.
GÉORAMA n. m. (de géo, et du gr. ôrama, vision). Représentation sur une grande échelle de la totalité de la surface terrestre. Pl. des géoramas.
GÉORGIEN, ENNE (ji-in, è-ne) adj. et n. De la Géorgie : la langue géorgienne.
GÉORGIQUE adj. (gr. , terre, et ergon, ouvrage). Qui concerne les travaux de l'agriculture : poème géorgique. N. f. pl. Poème sur les matières qui se rapportent à l'agriculture : les Géorgiques de Virgile, de Delille.
GÉOTHERMIE (tèr-mî) n. f. (de géo, et du gr. thermos, chaleur). Chaleur interne de la terre.
GÉOTHERMIQUE adj. Qui a rapport à la géothermie. N. f. Se dit de tout ce qui se rattache à la chaleur interne du globe.
GÉOTROPIQUE adj. Qui a rapport aux phénomènes du géotropisme.
GÉOTROPISME (pis-me) n. m. (de géo, et du gr. trepein, tourner). Propriété que possèdent certains organes, notamment les racines et les tiges, de prendre une direction déterminée, sous l'influence de la pesanteur.
GÉOTRUPE n. m. Genre d'insectes coléoptères, qui vivent dans les matières stercoraires.
GÉRANCE n. f. Fonction de, gérant. Temps que dure cette fonction.
GÉRANIACÉES (sé) n. f. pl. Bot. Famille de plantes dicotylédones superovariées, qui a le géranium pour type. S. une géraniacée.
GÉRANIUM (ni-om') n. m. Genre de géraniacées, que l'on cultive dans les jardins à cause de la beauté de ses fleurs, et dont le fruit figure un bec de grue.
GÉRANT (ran), E n. Qui gère, qui administre les affaires d'autrui : le gérant d'une entreprise.
GERBAGE (jèr) n. m. Enlèvement des gerbes d'un champ.
GERBE (jèr-be) n. f. Botte de blé ou d'autres céréales, etc., coupées : une gerbe de fleurs. Gerbe d'eau, gerbe formeée de plusieurs jets d'eau qui s'élèvent ensemble.
GERBÉE (jèr-bé) n. f. Botte de paille où il reste encore quelques grains.
GERBER (jèr-bé) v. a. Mettre en gerbes : gerber le blé. Placer dans une cave des pièces de vin les unes sur les autres. V. n. Produire de nombreuses gerbes. Imiter la formee d'une gerbe : fusées, jets d'eau qui gerbent bien.
GERBIER (jèr-bi-é) n. m. Tas de gerbes.
GERBIÈRE (jèr) n. f. Charrette servant à transporter les gerbes.
GERBILLE (jèr-bi, ll mll.) n. f. Genre de mammifères rongeurs, voisin des gerboises.
GERBOISE (jèr-boi-ze) n. f. Genre de mammifères rongeurs et sauteurs, habitant l'Afrique.
GERCE (jèr-se) n. f. (de gercer ). Crevasse, fente : le froid produit des gerces sur la peau. Teigne qui attaque les étoffes et les papiers.
GERCEMENT (jèrse-man) n. m. Action de gercer. Son résultat.
GERCER (jèr-sé) v. a. (du lat. carpere, déchirer. — Prend une cédille sous le c devant a et o: il gerça, nous gerçons.) Faire de petites crevasses : le soleil gerce la terre. V. n. : la peau gerce à l'air sec.
GERÇURE (jèr) n. f. Petite fente à la peau : on traite les gerçures par l'eau boriquée ou par des onctions de vaseline ou de glycérine. Petite fente dans l'écorce d'un arbre.
GÉRER (ré) v. a. (lat. gerere, faire, porter. — Se conj. comme accélérer.) Administrer, régir : gérer une tutelle, un domaine.
GERFAUT (jèr-fô) n. m. (orig. germ.). Oiseau de proie du genre faucon : le gerfaut était le plus estimé des oiseaux de fauconnerie.
GERMAIN, E (jèr-min, è-ne) adj. (lat. germanus). Cousins germains, issus des deux frères, des deux sœurs, ou du frère et de la sœur. Cousins issus de germains, se dit des personnes qui sont nées de deux cousins germains. Dr. Frères germains, issus du même père et de la même mère.
GERMAIN, E (jèr-min, è-ne) adj. et n. De la Germanie.
GERMANDRÉE (jèr-man-dré) n. f. Genre de plantes labiées : la germandrée sauvage est réputée comme vulnéraire.
GERMANIQUE (jèr) adj. Qui appartient à la Germanie, à l'Allemagne, ou à leurs habitants : Napoléon créa une confédération germanique.
GERMANISATION (jèr, za-si-on) n. f. Action de germaniser. Son résultat : la germanisation de la Pologne est encore incomplète.
GERMANISER (jèr, zé) v. a. Rendre allemand. Imposer une administration allemande : germaniser un pays. V. n. Commettre des germanismes.
GERMANISME (jèr-ma-nis-me) n. m. Façon de parler, propre à la langue allemande.
GERMANISTE (jèr-ma-nis-te) n. et adj. Qui s'occupe spécialement des langues ou du droit germaniques.
GERMANIUM (jèr-ma-ni-om’) n. m. Corps simple métallique, qui se rapproche beaucoup du bismuth.
GERMANT (jèr-man), E adj. Qui germe.
GERME (jèr-me) n. m. (lat. germen). Principe des êtres organisés : tout être vivant est issu d'un germe. Partie de la semence qui doit formeer la plante. Première pointe qui sort d'une graine. Fig. Principe, source, origine de quelque chose : les eaux malpropres véhiculent le germe de la fièvre typhoïde.
GERMER (jèr-mé) v. n. (de germe). Se dit des grains, des semences qui commencent à pousser leur germe. Fig. Commencer à se développer, à fructifier : la vertu germe dans son cœur.
GERMINAL (jèr) n. m. (du lat. germen, inis, germe). Septième mois, dans le calendrier républicain (du 21 mars au 16 avril) : 12 germinal.
GERMINATEUR, TRICE (jèr) adj. Qui a la faculté de faire germer.
GERMINATIF, IVE (jèr) adj. Qui a rapport à la germination : le blé conserve très longtemps son pouvoir germinatif.
GERMINATION (jèr, si-on) n. f. (de germe). Bot. Phénomène par lequel la plante sort de la graine : la germination exige un minimum de chaleur et d'humidité. Fig. : la germination des idées.
GERMOIR (jèr) n. m. Cellier de brasserie, où l'on fait germer l'orge. Caisse, pot destinés à recevoir les graines qu'on veut faire germer.
GERMON (jèr) n. m. Nom vulgaire d'une espèce de thon.
GÉROMÉ (corrupt. de Gérardmer) n. m. Fromage qui vient de Gérardmer (Vosges.)
GÉRONDIF n. m. (du lat. gerere, faire). Forme verbale particulière au latin, et qui exprime l'action comme «devant être faite».
GÉRONTE n. m. Vieillard ridicule. V. Part. hist.
GÉRONTISME (tis-me) n. m. (de géronte). Fam. Faiblesse sénile d'esprit.
GÉRONTOCRATIE (sî) n. f. (gr. gerôn, ontos, vieillard, et kratos, pouvoir). Gouvernement confié à des vieillards.
GÉRONTOCRATIQUE adj. Qui a rapport à la gérontocratie.
GERRIS (jèr-riss) n. m. Genre d'insectes hémiptères, comprenant des formees très sveltes, qui courent à la surface des eaux.
GERSEAU (jèr-sô) n. m. Mar. Corde qui renforce une poulie.
GERZEAU (jèr-zô) n. m. Nom vulgaire de la nielle, plante parasite qui croît dans les blés.
GÉSIER (zi-é) n. m. (lat. gigerium). Estomac proprement dit des oiseaux granivores : les parois du gésier sont musculeuses et très épaisses.
GÉSINE (zi-ne) n. f. (de gésir.) Etat d'une femme qui est en couche. (Vx.)
GÉSIR (zir) v. n. (du lat. jacere, être étendu. [usité seulement dans : Il gît, nous gisons, vous gisez, ils gisent. Je gisais, tu gisais, il gisait, nous gisions, vous gisiez, ils gisaient. Gisant].) Etre couché : il gisait sur le sol. Consister : là gît la difficulté. Se trouver : les minéraux qui gisent dans le sol. Ci-gît, ici repose, formeule ordinaire des épitaphes.
GESNÉRIACÉES ou GESNÉRACÉES (jès-né, sé) n. f. pl. Famille de plantes dicotylédones gamopétales superovariées. S. une gesnériacée ou gesnéracée.
GESSE (jè-se) n. f. Genre de légumineuses, dont quelques espèces sont cultivées comme fourrage, et même comme aliment.
GESTATION (jès-ta-si-on) n. f. (lat. gestatio). Etat d'une femelle qui porte son fruit. Temps que dure cet état.
GESTATOIRE (jès-ta) adj. (du lat. gestare, porter). Qui sert à porter : chaise gestatoire.
GESTE (jès-te) n. m. (du lat. gestus, fait). Mouvement du corps, surtout de la main, des bras : déclamer avec de grands gestes. Action d'éclat, exploit. N. m. pl. Faits et gestes de quelqu'un, sa conduite.
GESTE (jès-te) n. f. (lat. gesta). Poème épique ou héroïque du moyen âge : la geste de Roland. (On dit souvent chanson de geste ou de gestes.)
GESTICULATEUR, TRICE (jès-ti) n. Qui fait trop de gestes. (Peu us.)
GESTICULATION (jès-ti, si-on) n. f. Action de gesticuler.
GESTICULER (jès-ti-ku-lé) v. n. (lat. gesticulare). Faire beaucoup de gestes en parlant.
GESTION (jès-tion) n. f. (lat. gestio). Action de gérer, administration : le mari a la gestion des affaires de la communauté.
GESTIONNAIRE (jès-ti-o-nè-re) adj. Relatif à une gestion : compte gestionnaire. N. m. Gérant.
GEYSER (jé ou ghé-zér) n. m. (m. island.). Source jaillissante intermittente d'eau chaude : les geysers sont nombreux en Islande.
GHETTO (ghèt-to) n. m. (m. ital.). Autref., en Italie, quartier où les juifs d'une ville étaient tenus de résider : les ghettos furent généralement établis au xvie siècle.
GIAOUR n. m. (m. persan qui signifie homme au veau d'or, païen.) Nom donné par les Turcs à tout homme qui n'est pas musulman, en particulier aux chrétiens.
GIBBEUX, EUSE (jib-beû, eu-ze) adj. (lat. gibbosus ; de gibba, bosse). Bossu, renflé.
GIBBON (jib-bon) n. m. Genre de grands singes à bras excessivement développés et qui habitent les forêts indomalaises.
GIBBOSITÉ (jib-bo-zi-té) n. f. (rad. gibbeux). Bosse.
GIBECIÈRE n. f. (de gibier.) Bourse de ceinture. (Vx.) Auj., sac, ordinairement de peau, pour chasseurs, bergers, etc. Sac des escamoteurs. Tour de gibecière, escamotage.
GIBELET (lè) n. m. Petit foret.
GIBELIN, E n. (de Conrad Weibelingen, empereur d'Allemagne). Nom donné, en Italie, aux partisans des empereurs d'Allemagne, par opposition aux guelfes, partisans des papes et de l'indépendance italienne. Adjectiv. : la faction gibeline. V.guelfes et gibelins (part. hist.).
GIBELOT (lo) n. m. Mar. Pièce de bois placée entre les deux plats-bords de l'étrave.
GIBELOTTE (lo-te) n. f. (de gibier). Fricassée de lapin, etc., au vin blanc.
GIBERNE (bèr-ne) n. f. (ital. giberna). Boite à cartouches des soldats : depuis la Révolution, on a pu dire que tout soldat français porte dans sa giberne le bâton de maréchal.
GIBET (bè) n. m. Appareil où l'on pend : Enguerrand de Marigny fut envoyé au gibet. Fourches patibulaires. Endroit où se trouvent dressés ces instruments de supplice. Bois de la croix.
GIBIER (bi-é) n. m. Nom générique des animaux que l'on chasse : gibier à poil, à plumes ; gibier d'eau. Fig. Gibier de potence, mauvais sujet.
GIBOULÉE (lé) n. f. Pluie soudaine, de peu de durée et souvent accompagnée de neige, de grêle.
GIBOYER (boi-ié) v. n. (Se conj. comme aboyer.) Chasser.
GIBOYEUR (boi-ieur) n. m. Grand amateur de chasse. (Peu us.)
GIBOYEUX, EUSE (boi-ieû, eu-ze) adj. Abondant en gibier : plaine giboyeuse.
GIBUS (buss) n. m. (du n. de l'inventeur). Chapeau haut de formee, monté sur ressorts qui permettent de l'aplatir. Adjectiv. : chapeau gibus.
GICLEMENT (man) n. m. Action de gicler.
GICLER (klé) v. n. Jaillir en éclaboussant.
GIFLE n. f. Joue. (Vx.) Coup avec la main ouverte sur la joue : recevoir, donner une gifle.
GIFLER (flé) v. a. Donner une gifle à.
GIGANTESQUE (tès-ke) adj. (du gr. gigas, antos, géant). Qui tient du géant : taille gigantesque. Fig. De proportions énormes : le percement du canal du Panama est une entreprise gigantesque. N. m. : n'aimer que le gigantesque.
GIGANTESQUEMENT (tès-ke-man) adv. D'une façon gigantesque. (Peu us.)
GIGANTISME (tis-me) n. m. (du gr. gigas, antos, géant). Exagération du développement du corps en général, ou de certaines de ses parties.
GIGANTOLOGIE (jî) n. f. Traité sur les géants.
GIGANTOMACHIE (chî) n. f. (gr. gigas, antos, géant, et machê, combat). Combat fabuleux des géants contre les dieux. Description qu'en ont faite quelques poètes. V. Part. hist.
GIGOGNE n. f. Personnage du théâtre des marionnettes, dont le nom est adopté dans l'expression de mère Gigogne, femme qui a beaucoup d'enfants. V. Part. hist.
GIGOT (gho) n. m. Cuisse de mouton, d'agneau ou de chevreuil, coupée pour la table et rôtie. Partie supérieure, bouffante, d'une manche de robe : manches à gigot. Jambe de derrière du cheval. Par plaisant. Cuisse, jambe d'une personne.
GIGOTÉ, E adj. Qui a les cuisses faites d'une certaine façon : un cheval bien gigoté.
GIGOTER (té) v. n. En parlant d'un lièvre, donner des coups de jarret en mourant. Remuer sans cesse les jambes.
GIGUE (ji-ghe) n. f. Cuisse de chevreuil. Pop. Jambe. Mus. Danse vive et bizarre, d'origine anglaise : la gigue n'est guère dansée que par les matelots. Air sur lequel on l'exécute.
GILET (lè) n. m. (de Gille, personnage de comédie). Vêtement court et sans manches, qui se porte sur la chemise. Sorte de camisole de laine, de coton, etc., qui se porte sur la peau : gilet de flanelle.
GILETIER (ti-é), ÈRE n. et adj. Qui confectionne des gilets.
GILLE (ji-le) n. m. Personnage des théâtres de la foire. Fig. Homme naïf, niais : jouer les gilles. Faire gille, s'enfuir, faire banqueroute. (Vx.)
GIMBLETTE (jin-blè-te) n. f. Petite pâtisserie sèche, en formee d'anneau.
GIN (djin') n. m. (m. angl.). Eau-de-vie de grains (orge, blé, avoine), fabriquée en Angleterre et en Ecosse. Abusiv., syn. de genièvre.
GINDRE ou GEINDRE (jin-dre) n. m. (pour joindre ; du lat. junior, plus jeune). Ouvrier boulanger qui pétrit le pain.
GINGAS (ghâ) n. m. Toile à matelas.
GINGEMBRE (jan-bre) n. m. Genre de zingibéracées d'Asie, à saveur brûlante et aromatique.
GINGEOLE (jo-le) n. f. Bot. Nom vulgaire de la jujube.
GINGIVAL, E, AUX adj. (du lat. gingiva, gencive). Qui appartient aux gencives.
GINGIVITE n. f. (même étymol. qu'à l'art. précéd.). Inflammation des gencives.
GINGLYME n. m. (gr. gigglumos). Articulation permettant des mouvements analogues à ceux d'une charnière : le genou est un ginglyme.
GINGLYMOÏDAL, E, AUX (mo-i) adj. Se dit des articulations de la nature du ginglyme.
GINGUER (ghé) v. n. Sauter, folâtrer. Ruer, en parlant des bêtes de somme ou de labour.
GINGUET, ETTE (ghè, è-te) adj. Fam. Qui est un peu aigre : vin ginguet. (Substantiv. : du ginguet.) Qui a peu de valeur : robe ginguette.
GINKGO n. m. Bot. Genre de conifères de Chine, cultivées comme ornementales.
GINSENG (sèngh) n. m. Racine d'une plante chinoise, du genre panax.
GIORNO (À) (dji-or-no) loc. adv. (m. ital.). Se dit d'un éclairage si brillant qu'il peut remplacer l'éclat du jour : jardins éclairés à giorno.
GIPSY n. Nom anglais des bohémiens : un, une gipsy. Pl. des gipsies.
GIRAFE n. f. (ar. zourafa). Genre de mammifères ruminants déclives d'Afrique, détaille très élevée : les girafes s'apprivoisent facilement.Les girafes ont le cou très long et rigide ; leur pelage fauve rosé clair, blanc en dessous, est marqué de larges taches brunes ; elles atteignent les feuilles des arbres à 6 mètres de haut et ne peuvent brouter les plantes à terre qu'en écartant les pattes de devant. Elles vivent par troupes. Elles vont l'amble et marchent rapidement.
GIRANDE n. f. (ital. giranda). Faisceau de jets d'eau ou de fusées pyrotechniques.
GIRANDOLE n. f. (ital. girandola). Chirande. Candélabre. Assemblage de diamants, etc., formeant pendants d'oreilles.
GIRASOL n. m. (ital. girasole). Sorte de pierre précieuse chatoyante, variété de quartz hyalin.
GIRATION (si-on) n. f. Mouvement giratoire.
GIRATOIRE adj. (du lat. gyrare, tourner). Se dit d'un mouvement circulaire : les cyclones sont animés d'un mouvement giratoire.
GIRAUMONT (rô-mon) ou GIRAUMON (rô) n. m. Variété de courge des Antilles, dont le fruit, vert ou blanc, a une chair ferme, épaisse et sucrée.
GIRIE (rî) n. f. Pop. Plainte hypocrite ou sans sujet. Manières affectées.
GIROFLE n. m. (gr. karuophullan). Bouton desséché des fleurs du giroflier, dit aussi clou de girofle.
GIROFLÉE (flé) n. f. Genre de crucifères, très cultivé comme ornemental. Sa fleur. Pop. Giroflée à cinq feuilles, soufflet laissant la marque des cinq doigts.
GIROFLIER (fli-é) n. m. Plante malaise de la famille des myrtacées qui donne le clou de girofle.
GIROLLE (ro-le) ou GIROLE n. f. Nom vulgaire des champignons du genre chanterelle.
GIRON n. m. Partie qui s'étend de la ceinture aux genoux, quand on est assis. Fig. Le giron de l'Eglise, communion des fidèles de l'Eglise catholique : hérétique repentant, qui rentre dans le giron de l'Eglise. Partie horizontale d'une marche d'escalier. Enveloppe d'une manivelle de treuil. Blas. Triangle régulier, dont le sommet occupe le centre de l’écu. (V. la planche blason.)
GIRONDIN, E adj. et n. De la Gironde : les vignobles girondins. Qui appartient au parti politique des Girondins. V. Part. hist.
GIRONNÉ (ro-né) adj. et n. m. Blas. Se dit de l’écu divisé en huit parties triangulaires égales entre elles, à émaux alternés. (V. la planche blason.)
GIROUETTE (è-te) n. f. (du lat. gyrare, tourner). Plaque légère, de formee variable ( flèche, drapeau, etc.), placée de champ et mobile en un lieu élevé, autour d'un axe vertical, pour indiquer la direction du vent : les nobles avaient seuls jadis le droit de mettre des girouettes sur leurs habitations. Bande d'étamine au haut d'un mât. Fig. Homme qui change souvent d'opinion : les girouettes de la politique.
GISANT (zan), E adj. (de gésir). Couché, étendu. Sans mouvement.
GISELLE (zè-le) n. f. Mousseline imitant la guipure.
GISEMENT (ze-man) n. m. Disposition des couches minérales dans le sein de la terre. Masse de minéraux : gisement de houille, de fer.
GÎT (jî) 3e pers. sing. du prés. de l'ind. de gésir.
GITANE ou GITANO (mot esp.) n. m. Nom espagnol des bohémiens. Fém. Gitana.
GÎTE n. m. (de gésir). Lieu où l'on demeure, où l'on couche ordinairement : rentrer à son gîte. Gîtes d'étapes, localités jalonnant les routes à là distance d'une journée de marche, et où les troupes trouvaient des approvisionnements. (Vx.) Lieu où le lièvre se retire. Masse de minéraux en leur gisement. Bouch. Gîte à la noix, morceau de la cuisse du bœuf. N. f. Place qu'occupe sur le fond un navire échoué.
GÎTER (té) v. n. Demeurer, coucher. Etre au gîte : le lièvre gîte assez près des maisons. Mar. Donner de la bande. V. a. Loger : gîter un voyageur.
GIVRE n. m. Couche de glace qui s'attache aux arbres, aux buissons, etc.
GIVRÉ, E adj. Couvert de givre.
GIVREUX, EUSE (vreû, eu-ze) adj. Se dit d'une pierre précieuse qui présente des traces d'éclat.
GLABELLE (bè-le) n. f. Espace nu, compris entre les sourcils.
GLABRE adj. (du lat. glaber, chauve). Bot. Lisse, qui n'est pas velouté. Fig. Imberbe : menton glabre.
GLAÇAGE n. m. Action de glacer.
GLAÇANT (san), E adj. Qui glace, au prop. et au fig. : vent, accueil glaçant.
GLACE n. f. (lat. glacies). Eau congelée : la glace est plus légère que l'eau. Fig. Grande froideur. Etre de glace, insensible. Rompre la glace, faire cesser la contrainte. Rafraîchissement formeé d'une crème sucrée, aromatisée et congelée : glace au café. Lame de verre poli dont on fait des miroirs, des vitrages, etc. : Colbert favorisa en France la fabrication des glaces. Miroir ainsi obtenu : se regarder dans la glace. Briser les glaces d'un magasin. Vitre à châssis mobile : baisser les glaces d'un coupé. Tache dans une pierre précieuse.
GLACÉ, E adj. Durci par le froid : terre glacée. Très froid : avoir les mains glacées. Lustré, luisant : gants glacés. Fig. Qui manque de feu, de passion : cœur glacé. Qui marque des dispositions hostiles, ou du moins indifférentes : air glacé ; accueil glacé.
GLACER (sé) v. a. (de glace. — Prend une cédille sous le c devant a et o : il glaça, nous glaçons.) Solidifier un liquide par le froid : glacer un sirop. Abaisser beaucoup la température de : glacer du Champagne. Causer une vive impression de froid : le vent m'a glacé. Fig. Faire perdre ou diminuer soit la chaleur animale, soit l'ardeur des sentiments : l’âge glace le sang, le cœur. Intimider, remplir d'effroi : son aspect me glace. Couvrir d'une croûte de sucre : glacer des marrons. Lustrer : glacer une étoffe.
GLACERIE (rî) n. f. Art et commerce du glacier-limonadier. Usine, commerce du fabricant de glaces et cristaux.
GLACEUR adj. et n. m. Celui qui glace les étoffes ou les papiers : ouvrier glaceur.
GLACEUX, EUSE (seû, eu-ze) adj. Qui a des glaces, en parlant d'une pierre précieuse.
GLACIAIRE (si-è-re) adj. Qui concerne les glaces, les glaciers. Période glaciaire, partie de l'époque pléistocène, durant laquelle se serait produite une extension prodigieuse de glaciers.
GLACIAL, E, ALS adj. Extrêmement froid : vent glacial. Fig. : abord glacial. Style glacial, sans vie, ennuyeux. Zone glaciale, la plus rapprochée des pôles.
GLACIER (si-é) n. m. Grand amas de glace sur les montagnes. Limonadier qui prépare et vend des glaces, des sorbets, etc.
GLACIÈRE n. f. Lieu, appareil où l'on conserve de la glace. Appareil à produire artificiellement de la glace, ou à fabriquer des glaces, ou à réfrigérer les liquides, les viandes, etc. Fig. Lieu très froid.
GLACIS (si) n. m. Talus d'une faible pente. Fortif. Pente douce qui part de la crête du chemin couvert et le raccorde au sol. Peint. Couleur claire et transparente, appliquée sur une couleur sèche.
GLAÇON n. m. Morceau de glace : rivière qui charrie des glaçons. Fig. et fam. Personne très froide.
GLAÇURE n. f. Enduit vitrifiable, que l'on applique sur certaines poteries pour leur donner de l'éclat, les rendre imperméables.
GLADIATEUR n. m. (lat. gladiator ; de gladius, glaive). Celui qui combattait dans les jeux du cirque, à Rome, contre un autre homme ou contre une bête. féroce.Les luttes de ces hommes, esclaves, prisonniers, etc., qui, volontairement ou par force, combattaient dans l'arène, entre eux ou contre des animaux féroces, étaient recherchées avec fureur par le peuple romain. Le gladiateur blessé était à la discrétion du vainqueur, qui le tuait, à moins que les spectateurs ne le lui défendissent. L'empereur assistait à ces jeux, et, en passant devant sa loge, les gladiateurs disaient : Ave, Caesar, morituri te salutant, salut, César, ceux qui vont mourir te saluent. Parmi les gladiateurs on distinguait les rétiaires, les mirmillons, les bestiaires, etc. Dans l'histoire, le plus célèbre des gladiateurs est Spartacus qui, en soulevant les esclaves, mit Rome à deux doigts de sa perte.
GLAÏEUL (gla-i-eul) n. m. (lat. gladiolus, dimin. de gladius, glaive). Bot. Genre d'iridacées, à feuilles longues, étroites et pointues dont il existe de nombreuses espèces cultivées comme ornementales.
GLAIRAGE (glè) n. m. Action de glairer.
GLAIRE (glè-re) n. f. (du lat. clarus, clair). Matière blanchâtre et gluante, sécrétée par les membranes muqueuses. Blanc d'œuf battu dont se servent les relieurs.
GLAIRER (glè-ré) v. a. Rel. Frotter de glaire ou blanc d'œuf la couverture d'un livre pour lui donner un certain éclat ou la préparer à recevoir la dorure.
GLAIREUX, EUSE (glè-reû, eu-ze) adj. De la nature de la glaire : liquide glaireux.
GLAIRURE (glè) n. f. Rel. Syn. de glaire.
GLAISE (glè-ze) n. f. (du lat. glis, glitis, terre tenace). Terre grasse et compacte, très argileuse, que l'eau ne pénètre point, et dont on fait les tuiles et la poterie : les sculpteurs modèlent dans la glaise l'ébauche de leurs statues. Adjectiv. : terre glaise.
GLAISER (glè-zé) v. a. Enduire de terre glaise : glaiser un bassin. Amender avec de la glaise : glaiser un champ.
GLAISEUX, EUSE (glè-zeû, eu-ze) adj. De la nature de la glaise : sol glaiseux.
GLAISIERE (glè-zi-è-re) n. f. Endroit, carrière d'où l'on tire la glaise.
GLAIVE (glè-ve) n. m. (lat. gladius). Epée tranchante. Fig. La guerre. Tirer le glaive, déclarer, faire la guerre. Le droit de vie et de mort : le glaive des lois. Le glaive spirituel, le pouvoir qu'a l'Eglise d'excommunier, etc.
GLANAGE n. m. Action de glaner.
GLAND (glan) n. m. Fruit du chêne : certaines espèces de chênes fournissent des glands doux. Ouvrage de bois, de passementerie, etc., destiné à rester pendant, et qui a plus ou moins la formee d'un gland : gland de cordon de rideau.
GLANDAGE n. m. Droit de ramasser des glands ou de faire séjourner les porcs dans une forêt, pour qu'ils y mangent des glands.
GLANDE n. f. (lat. glandula). Organe dont la fonction est de produire une sécrétion : glandes salivaires. Vulgairement ganglion lymphatique enflammé et tuméfié, du cou, de l'aisselle, etc.
GLANDÉE (dé) n. f. Récolte de glands : aller à la glandée. Syn. de glandage.
GLANDULAIRE (lè-re) ou GLANDULEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Qui a l'aspect et la texture d'une glande : corps glandulaire.
GLANDULE n. f. (lat. glandula). Petite glande.
GLANE n. f. Poignée d'épis glanés. Groupe de petites poires rangées autour d'une branche, d'oignons ou d'aulx attachés à une torche de paille.
GLANEMENT (man) n. m. Action de glaner.
GLANER (né) v. a. (lat. glenare). Ramasser les épis qui traînent après la moisson. Fig. Trouver des restes, de petits profits, là où d'autres ont fait une ample moisson.
GLANEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui glane.
GLANURE n. f. Ce que l'on glane après la moisson.
GLAPIR v. n. (lat. glattire). Crier, en parlant des renards et des tout petits chiens. Fig. Crier d'une voix aigre. Activ. : Glapir des injures.
GLAPISSANT (pi-san), E adj. Qui glapit : voix glapissante.
GLAPISSEMENT (pi-se-man) n. m. Cri des renards et des petits chiens,des personnes criardes, etc.
GLARÉOLE n. f. Genre d'oiseaux échassiers, dits aussi hirondelles de mer, perdrix de mer.
GLAS (gla) n. m. (lat. classicum, sonnerie de trompette). Tintement d'une cloche qui annonce l'agonie ou la mort d'une personne : le glas funèbre.
GLATIR v. n. (lat. glattire). Glapir. (Vx.) Se dit de l'aigle qui crie.
GLAUCIQUE (glô) adj. Se dit d'un acide contenu dans certaines papavéracées.
GLAUCOME (glô) n. m. Méd. Dureté du globe de l'œil, par excès de tension interne.
GLAUQUE (glô-ke) adj. (gr. glaukos). De couleur verte tirant sur le bleu : mer glauque.
GLÈBE n. f. (lat. gleba, motte de terre). Motte de terre. Sol en culture. Féod. Fonds de terre auquel étaient attachés des serfs : serfs de la glèbe. Droits de la glèbe, droits de patronage, de justice, etc.
GLÉCHOME (ko-me) n. m. Genre de plante, de la famille des labiées, et qu'on appelle aussi lierre terrestre, herbe de Saint-Jean, etc.
GLÈNE n. f. (gr. glênê). Cavité d'un os dans laquelle s'emboîte un autre os.
GLÈNE n. f. (prov. glena). Rond d'un cordage roulé sur lui-même.
GLÉNER (né) v. a. (Se conj. comme accélérer.) Mar. Ployer un cordage en rond sur lui-même.
GLÉNOÏDE ou GLÉNOÏDAL, E, AUX (no-i) adj. Se dit de toute cavité servant à l'emboîtement d'un os dans un autre. N. m. : le glénoïde ou glénoïdal.
GLETTE (glè-te) n. f. Chim. Oxyde de plomb, litharge employée pour l'affinage de la fonte.
GLISSADE (gli-sa-de) n. f. Action de glisser. Sentier de glace, sur lequel les enfants glissent. Chorégr. Coupé que l'on fait pour aller de côté.
GLISSAGE (gli-sa-je) n. m. Opération consistant à faire descendre par des glissoirs, le long des montagnes, les bois abattus.
GLISSANT (gli-san), E adj. Sur quoi l'on glisse facilement : le verglas rend le sol glissant. Fig. Terrain, sentier glissant, pente glissante, affaire hasardeuse ; circonstance délicate et difficile.
GLISSÉ (gli-sé) n. m. Chorégr. Syn. de glissade.
GLISSEMENT (gli-se-man) n. m. Action de glisser. Mouvement de ce qui glisse.
GLISSER (gli-sé) v. n. (anc. h. all. glitan). Se déplacer en coulant sur une surface lisse : j'ai glissé ; l'échelle a glissé. Jouer à la glissade : savoir glisser. Fig. Passer légèrement, sur un sujet. Glisser sur une peccadille de jeunesse. Passer sans entamer : le coup de poignard glissa sur la cuirasse. S'avancer comme en glissant : le cygne glisse sur l'eau. Glisser des mains, échapper. V. a. Couler, mettre légèrement une chose en un lieu : glisser une lettre à la poste. Fig. : glisser quelque chose dans l'esprit de quelqu'un.
GLISSEUR, EUSE (gli-seur, eu-ze) n. Celui, celle qui glisse sur la glace.
GLISSIÈRE (gli-si) n. f. Pièce métallique qui retient au moyen d'une rainure une autre pièce que le mouvement ferait dévier.
GLISSOIR (gli-soir) n. m. Petit coulant mobile, dans lequel passe une chaîne.
GLISSOIRE (gli-soi-re) n. f. Jeux. Syn. de glissade.
GLOBAIRE (bè-re) adj. Formé de globules.
GLOBAL, E, AUX adj. Pris en bloc : le revenu global d'une terre.
GLOBALEMENT (man) adv. En bloc.
GLOBE n. m. (lat. globus). Corps sphérique : le globe de l'œil. Enveloppe sphéroïdale de verre que l'on place sur un objet pour le préserver de la lumière. Le globe terrestre, notre globe, la terre. Globe terrestre, céleste, globe sur lequel est dessinée une carte de la terre, du ciel.
GLOBE-TROTTER (tro-teur) n. m. (mot angl.). Qui voyage à travers le monde. Pl. des globe-trotters.
GLOBIGÉRINE n. f. Moll. Genre de foraminifères, dont les débris accumulés constituent les argiles des grands fonds marins.
GLOBULAIRE (lè-re) adj. (du lat. globulus, petit globe). Qui est en formee de globe. N. f. Genre de dicotylédones, comprenant des herbes à fleurs bleues, très communes en Europe, qui jouissent de propriétés purgatives.
GLOBULE n. m. (lat. globulus). Très petit corps sphérique : globule d'air, d'eau. Physiol. : on trouve des globules dans le sang (globules rouges, globules blancs), dans la lymphe (globules blancs), dans le lait, dans le pus, etc. Pharm. Très petite pilule.
GLOBULEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Composé de globules. En formee de globule.
GLOBULIFORME adj. En formee de globule.
GLOIRE n. f. (lat. gloria). Honneur, éclat acquis par les vertus, les talents, etc. : gloire littéraire, artistique. Elliptiq. Hommage : gloire au vainqueur ! Splendeur : la gloire du siècle de Louis XIV. Peint. Cercle de lumière autour de la tête des saints. Ant. Déshonneur, infamie, honte, ignominie.
GLOME n. m. Chez les solipèdes, chacune des deux plaques cornées, qui se prolongent pour formeer le périople après avoir coiffé les talons.
GLOMÉRULE n. m. (du lat. glomus, eris, peloton). Petit amas de corps de même nature. Bot. Agrégation compacte et irrégulière de fleurs ou de fruits.
GLORIA n. m. Café ou thé sucré, mêlé d'eau-de-vie.
GLORIA PATRI (mots lat. signif. gloire au Père, ou par abrév. GLORIA) n. m. Verset qui commence ainsi, et par lequel l'Eglise catholique termine le chant de tous les psaumes : chanter un gloria.
GLORIETTE (ri-è-te) n. f. Pavillon, cabinet de verdure. Petite chambre derrière un four.
GLORIEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière glorieuse : Léonidas et ses Spartiates périrent glorieusement aux Thermopyles.
GLORIEUX, EUSE (ri-eû, eu-ze) adj. Qui s'est acquis de la gloire : de glorieux soldats. Qui procure de la gloire : victoire glorieuse. Qui jouit de la gloire éternelle : le glorieux saint Georges. Qui se fait honneur : être glorieux de son enfant. Vain, superbe : esprit glorieux. N. Vaniteux : les glorieux se font haïr. Ant. Déshonorant, infamant, ignominieux.
GLORIFIABLE adj. Qui mérite d'être glorifié.
GLORIFICATION (si-on) n. f. (de glorifier). Action de rendre gloire à quelqu un ou à quelque chose. Elévation à la gloire éternelle : la glorification des élus.
GLORIFIER (fi-é) v. a. (lat. gloria, gloire, et facere, faire. — Se conj. comme prier.) Honorer, rendre gloire à : on glorifie trop aisément le succès. Appeler à la béatitude céleste. Se glorifier v. pr. Se faire gloire de quelque chose. Ant. Humilier, rabaisser.
GLORIOLE n. f. Vanité qu'on tire de petites choses : la gloriole est une formee de l'amour-propre.
GLOSE (glô-ze) n. f. (du gr. glôssa, langue). Explication d'un texte obscur par des mots plus intelligibles : les gloses des Pères de l'Eglise sur l'Ecriture. Fam. Critique, interprétation maligne : les gloses des commères.
GLOSER (glô-zé) v. n. Faire des commentaires critiques : gloser sur les lois. V. a. Censurer, critiquer : gloser un auteur.
GLOSEUR, EUSE (glô-zeur, eu-ze) n. (de glose) Qui interprète tout en mal. (Peu us.)
GLOSSAIRE (glo-sè-re) n. m. (du gr. glôssa. langue). Dictionnaire expliquant les mots vieillis ou peu connus d'une langue : Du Cange a laissé un précieux glossaire de la basse latinité.
GLOSSATEUR (glo-sa) n. m. Auteur d'une glose.
GLOSSITE (glo-si-te) n. f. (du gr. glôssa, langue). Inflammation de la langue.
GLOSSOLOGIE (glo-so, jî) n. f. (gr. glôssa, langue, et logos, traité). Etude des affections de la langue.
GLOSSOPÈTRE (glo-so) n. m. Dent fossile de poisson : Bernard Palissy fit connaître la vraie nature des glossopètres.
GLOSSO-PHARYNGIEN, ENNE (glo-so, ji-in, è-ne) adj. Qui a son origine au pharynx et se termine à la langue : nerf glosso-pharyngien. N. m. : le glosso-pharyngien.
GLOSSOTOMIE (glo-so, mî) n. f. (gr. glôssa, langue, et tomê, section). Amputation de la langue.
GLOTTE (glo-te) n. f. (du gr. glôtta, langue). Orifice du pharynx, circonscrit par les deux cordes vocales inférieures.
GLOTTIQUE (glo-ti-ke) adj. Qui a rapport à la glotte : orifice glottique.
GLOUGLOU n. m. (onomat..) Bruit d'un liquide s'échappant d'une bouteille. Cri du dindon. Roucoulement du pigeon.
GLOUGLOUTER ou GLOUGLOTER (té) V. n. Crier, en parlant du dindon.
GLOUSSANT (glou-san), E adj. Qui glousse.
GLOUSSEMENT (glou-se-man) n. m. Cri de la poule qui appelle ses petits.
GLOUSSER (glou-sé) v. n. (lat. glocire). Se dit de la poule qui appelle ses petits.
GLOUTERON n. m. Nom vulgaire de la bardane et du caille-lait.
GLOUTON, ONNE (o-ne) adj. et n. (lat. glutto). Qui mange beaucoup et avec avidité : enfant glouton. Ant. Sobre, tempérant. N. m. Genre de mammifères carnivores, répandus dans la région arctique.
GLOUTONNEMENT (to-ne-man) adv. D'une manière gloutonne : manger gloutonnement.
GLOUTONNERIE (to-ne-rî) n. f. Vice du glouton. Ant. Sobriété, tempérance.
GLU n. f. (du lat. glus, glutis, colle). Matière visqueuse et tenace, obtenue principalement en pilant l'écorce intérieure du houx épineux, et qui sert surtout à prendre les oiseaux. Fig. Ce qui séduit, captive, retient : le plaisir est une glu.
GLUANT (glu-an), E adj. Qui colle comme la glu : liquide gluant. Visqueux. Tenace, persistant.
GLUAU (glu-ô) n. m. Branchette frottée de glu, pour prendre les oiseaux.
GLUCINE n. f. Oxyde de glucinium.
GLUCINIUM (ni-om') n. m. Corps simple métallique, que l'on extrait de la glucine.
GLUCKISTE (glu-kis-te) n. et adj. Partisan de la musique de Gluck, par opposition à picciniste.
GLUCOMÈTRE n. m. (gr. glukus, doux, et metron, mesure). Aréomètre destiné a évaluer la quantité de sucre que renferme un moût. Syn. gleucomètre, glycomètre, pèse-moût.
GLUCOSE ou rarement GLYCOSE (kô-ze) n. f. d'après l'Acad., n. m. d'après les chimistes (du gr. glukus, doux). Sucre de raisin, de fécule. Terme général par lequel on désigne les sucres qui ont pour type la glucose ordinaire ou sucre de raisin.
GLUCOSIDE (zi-de) n. m. Nom générique donné à chacun des composés de la glucose, que l'on rencontre dans de nombreux végétaux.
GLUCOSURIQUE ou GLYCOSURIQUE (zu) adj. et n. Se dit de la personne dont les urines contiennent du sucre. Syn. diabétique.
GLUER (glu-é) v. a. Enduire de glu. Poisser : les confitures gluent les mains.
GLUI n. m. Paille de seigle dont on couvre les toits, ou dont on fait des liens.
GLUME n. f. Enveloppe des fleurs des graminées.
GLUMÉ, E adj. Se dit d'une fleur dont les organes sexuels sont entourés de glumes.
GLUMELLE (mè-le) n. f. Une des deux bractées verdâtres qui enveloppent les fleurs des graminées.
GLUTEN (tèn') n. m. (m. lat. signif. colle). Matière visqueuse qui reste dans la farine des céréales, après qu'on en a retiré l'amidon : le gluten est une substance très alimentaire.
GLUTINATIF, IVE adj. Syn. de agglutinatif.
GLUTINEUX, EUSE (neû, eu-ze) adj. De la nature du gluten. Qui en contient. Gluant, visqueux : suc glutineux.
GLUTINOSITÉ (zi) n. f. (de glutineux.) Nature de ce qui est visqueux, gluant. (Peu us.)
GLYCÉRAT (ra) n. m. Médicament à base de glycérine.
GLYCÉRIDE n. f. Ether de la glycérine.
GLYCÉRIE (rî) n. f. Genre de graminées aquatiques, des bords de la mer.
GLYCÉRINE n. f. (du gr. glukeros, doux). Liquide incolore, sirupeux, que l'on extrait des corps gras par saponification.
GLYCÉRINER (né) v. a. Enduire de glycérine.
GLYCÉRIQUE adj. Acide glycérique, acide obtenu en oxydant la glycérine par l'acide azotique.
GLYCÉROLÉ n. m. Syn. de glycérat.
GLYCINE n. f. Genre de légumineuses papilionacées, dont une espèce ornementale, la glycine de Chine, est remarquable par ses belles grappes bleuâtres ou violettes.
GLYCOCOLLE (kole) n. m. Composé obtenu en traitant la gélatine par l'acide sulfurique.
GLYCOGÈNE n. m. Matière organique ayant lacomposition de l'amidon, et découverte (1856) par Claude Bernard dans le foie des animaux.
GLYCOGÉNÈSE (nè-ze) ou GLYCOGÉNIE (nî) n. f. Production du glycogône dans le foie.
GLYCOGÉNIQUE adj. Qui a rapport à la glycogénie : fonction glycogénique.
GLYCOL n. m. Alcool organique biatomique.
GLYCONIEN (ni-in) ou GLYCONIQUE adj. m. Métriq. gr. et lat. Se dit d'un vers composé d'une base, d'un dactyle, d'un trochée et d'une syllabe indifférente.
GLYCOSE (kô-ze) n. f. V. glucose.
GLYCOSURIE (zu-rî) n. f. Emission de sucre parles urines : la glycosurie est un des symptômes du diabète.
GLYPHE n. m. (du gr. gluphê, ciselure). Trait gravé en creux, dans un ornement quelconque.
GLYPTIQUE n. f. Art de graver sur les pierres fines : la glyptique était connue des Egyptiens.
GLYPTODON ou GLYPTODONTÉ n. m. Genre de mammifères édentés, comprenant des animaux gigantesques, fossiles dans le quaternaire américain.
GLYPTOGRAPHIE (fî) n. f. (gr. gluptos, gravé, et graphein, écrire). Science qui a pour objet l'étude et la connaissance des pierres gravées antiques.
GLYPTOTHÈQUE n. f. (gr. gluptos, gravé, et thêkê, boîte). Cabinet de pierres gravées. Musée de sculpture : la glyptothèque de Munich.
GNAF (gn mll.) n. m. Pop. Savetier.
GNANGNAN ou GNAN-GNAN (gn mll.) n. et adj. invar. Mou et lent dans ses mouvements et dans ses actions : un gnangnan ; une personne gnangnan.
GNEISS (ghnèss) n. m. (m. all.). Roche primitive composée de feldspath, de mica en paillettes et de quartz, avec structure schisteuse.
GNÉTACÉES (ghné-ta-sé) n. f. pl. Bot. Famille de gymnospermes, à fleurs unisexuées. S. une gnétacée.
GNÈTE (ghnè-te) n. f. Genre de gnétacées grimpantes, des régions tropicales.
GNOCCHIS (ghno-kiss) n. m. Petites pâtes italiennes faites de farine, œufs, fromage et gratinées au four.
GNOGNOTE (gn mll.) n. f. Pop. Chose sans valeur : c'est de la gnognote.
GNOME (ghno-me) n. m. (m. inventé par Paracelse). Nom donné a des nains difformees et surnaturels qui, d'après les cabalistes juifs, habitent le sein de la terre, où ils gardent des trésors.
GNOMIDE (ghno) n. f. Femelle d'un gnome.
GNOMIQUE adj. (du gr. gnômê, sentence). Sentencieux, qui contient des maximes : poésie gnomique.
GNOMON (ghno) n. m. (du gr. gnomon, indicateur). Instrument quelconque, marquant les heures ou les hauteurs du soleil par la direction de l'ombre qu'il projette sur un plan ou sur une surface courbe.
GNOMONIQUE (ghno) n. f. (de gnomon). Art de tracer des cadrans solaires : l'invention de la gnomonique est attribuée aux Chaldéens. Adjectiv. Qui a rapport à la gnomonique.
GNOSE (ghnô-ze) n. f. (du gr. gnôsis, connaissance). Nom donné à la doctrine des gnostiques. Haute théologie. Philosophie des mages.
GNOSTICISME (ghnos-ti-sis-me) n. m. Système de philosophie religieuse, dont les partisans prétendaient avoir une connaissance complète et transcendante de la nature et des attributs de Dieu : le gnosticisme se rapproche à la fois du platonisme et du manichéisme.
GNOSTIQUE (ghnosti-ke) n. m. Partisan du gnosticisme. Adjectiv. : école gnostique.
GNOU (ghnou) n. m. Genre d'antilopes d'Afrique, à chair tendre et succulente.
GO (TOUT DE) loc. adv. Pop. Librement, sans obstacle, immédiatement.
GOBBE (go-be) ou GOBE n. f. Boulette pour engraisser la volaille ou pour empoisonner les animaux nuisibles.
GOBELET (lè) n. m. Vase à boire rond, avec ou sans anse, ordinairement sans pied, plus haut qu'une tasse. Petit vase de fer-blanc, qui sert à faire des tours d'escamotage. Fig. Joueur de gobelets, fourbe.
GOBELETERIE (rî) n. f. Fabrication et commerce de gobelets.
GOBELETIER (ti-é) n. et adj. m. Qui fabrique ou vend des gobelets. Gobelet.
GOBELOTTER (lo-té) ou GOBELOTER (té) v. n. Fam. Boire souvent et à petits coups. Festiner.
GOBELOTTEUR, EUSE (lo-teur, eu-ze) n. et adj. Pop. Personne qui aime à gobelotter.
GOBE-MOUCHES n. m. invar. Nom vulgaire de divers passereaux, qui se nourrissent d'insectes volants. Fig. Niais qui croit tout.
GOBER (bé) v. a. (orig. celt.). Avaler lestement et sans mâcher : gober une huître. Fig. Croire sans examen : le gogo gobe tout.
GOBERGE (bèr-je) n. f. Perche servant à tenir pressé un ouvrage de menuiserie, etc. Petit ais qui, en travers sur un fond de lit, soutient la paillasse.
GOBERGER [bèr-jé] (SE) v. pr. S'amuser de quelqu'un. (Vx.) Faire bombance.
GOBET (bè) n. m. Fam. Morceau que l'on gobe. Fig. Homme crédule. (Peu us.)
GOBETER (té) v. a. ( Prend deux t devant un e muet : il gobettera.) Jointoyer un mur. Faire un gobetis. Battre le terreau.
GOBETIS (ti) n. m. Plâtre gâché clair.
GOBEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui gobe. Crédule.
GOBICHONNER (cho-né) v. n. Festiner, festoyer.
GOBIE (bî) n. m. Genre de poissons des fleuves et des mers, à chair estimée.
GODAGE n. m. Faux pli de ce qui gode.
GODAILLE (da, ll mll.) n. f. Pop. Action de godailler, ribote, débauche de table.
GODAILLER (da, ll mll., é) v. n. Fam. Faire de côté et d'autre des débauches de table.
GODAILLEUR, EUSE (da, ll mll., eu-ze) n. Fam. Qui godaille.
GODAN ou GODANT (dan) n. m. Conte. Tromperie, piège : donner dans le godant.
GODDAM (god'-dam) interj. (de l'angl. God, Dieu, et damn, damne). Juron anglais. N. m. Sobriquet donné en France aux Anglais : un goddam. Pl. des goddem.
GODELUREAU (rô) n. m. Jeune homme qui fait ridiculement le galant.
GODENOT (no) n. m. Petite figure de bois, dont se servent les escamoteurs. Fig. et fam. Homme petit et mal fait.
GODER (dé) v. n. Faire des faux plis en bombant : robe qui gode ; le papier mal collé gode.
GODET (dè) n. m. Petit vase à boire, sans pied ni anse. Auget attaché à une roue hydraulique ou à une chaîne sans fin (noria.) Petit récipient pour recevoir l'huile qui tombe d'un quinquet, d'un coussinet de graissage, etc. Petit vase, dans lequel on délaye les couleurs. Fourneau d'une pipe. Faux pli, élévation d'une étoffe ou d'un papier, de ce qui gode
GODICHE n. et adj. Benêt, maladroit, niais, sot.
GODICHON, ONNE (o-ne) n. et adj. Fam. Naïf, maladroit, gauche.
GODILLE (di, ll mll.) n. f. Aviron placé à l'arriére d'un canot et auquel on imprime des mouvements hélicoïdaux : avancer à la godille.
GODILLER (di, ll mll.,é) v. n. Faire avancer une embarcation en se servant de la godille.
GODILLEUR (di, ll mll.) n. m. Celui qui godille.
GODILLOT (di, ll mll.) n. m. (du n. de l'inventeur). Chaussure militaire sans tige. Gros soulier.
GODIVEAU (vô) n. m. Boulette de hachis de viande, pochée au bouillon. Farce à quenelles.
GODRON n. m. Ornement renflé ou creux en formee d'olive aux bords de la vaisselle d'argent ou sur d'autres ouvrages, notamment d'architecture. Pli rond, tuyau qu'on fait aux fraises, aux jabots. Fer qui sert à faire ces plis.
GODRONNAGE (dro-na-je) n. m. Action de godronner. Résultat de cette action : le godronnage de la vaisselle.
GODRONNER (dro-né) v. a. Faire des godrons.
GODRONNEUR, EUSE (dro-neur, eu-ze) n. Celui, celle qui fait des godrons.
GOÉLAND (lan) n. m. (bas bret. gwélan). Nom vulgaire des grosses mouettes, oiseaux de mer.
GOÉLETTE (lè-te) n. f. Petit bâtiment à deux mâts, aux formees fines et élancées : les goélettes sont des navires rapides. Voile aurique de ce bâtiment. Hirondelle de mer.
GOÉMON n. m. (bas bret. gwémon). Nom donné au varech, dans certains pays : le goémon, que l'on récolte une fois l'an, est utilisé comme engrais.
GOÉTIE (sî) n. f. (gr. goéteia, de goês, sorcier). Magie par laquelle on évoquait les esprits malfaisants.
GOGAILLE (gha, ll mll.) n. f. Repas joyeux.
GOGO n. m. Capitaliste crédule, facile à tromper.
GOGO (A) loc. adv. Fam. A souhait, dans l'abondance : avoir tout à gogo.
GOGUENARD (ghe-nar), E adj. et n. Mauvais plaisant, railleur : ton goguenard.
GOGUENARDER (ghe-nar-dé) v. n. Faire le goguenard ; railler.
GOGUENARDERIE (ghe, rî) n. f. Raillerie. (On dit aussi goguenardise.)
GOGUENOT (ghe-no) ou GOGUENEAU (ghe-nô) n. m. Pop. Vase de nuit. Latrines.
GOGUETTE (ghè-te) n. f. Fam. Propos joyeux. Etre en goguette ou en goguettes, être gai pour avoir un peu bu. Festin où régne la liberté.
GOINFRE n. m. Qui mange beaucoup, avidement et salement. Ant. Sobre, tempérant.
GOINFRER (fré) v. n. Fam. Manger en goinfre.
GOINFRERIE (rî) n. f. Défaut du goinfre. Ant. Sobriété, tempérance.
GOITRE n. m. (du lat. guttur, gosier). Tumeur qui se formee au devant de la gorge et qui est produite par l'hypertrophie du corps thyroïde : le goitre est commun dans les pays de montagne.
GOITREUX, EUSE (treû, eu-ze) adj. Qui est de la nature du goitre. N. Qui a un goitre.
GOLFE n. m. (du gr. kolpos, sein). Partie de mer qui s'enfonce dans les terres : l'Adriatique est un golfe de la Méditerranée.
GOLMELLE, GOLMETTE ou GOLMOTTE n. f. Noms vulgaires de deux espèces de champignons comestibles, l'ammanite rougeâtre et la lépiote vulgaire.
GOMARISTE (ris-te) n. et adj. Partisan de Gomar. (V. Part. hist.)
GOMMAGE (gho-ma-je) n. m. Action de gommer : le gommage des étoffes. Son résultat.
GOMME (gho-me) n. f. (lat. gummis). Bot. Substance mucilagineuse qui découle de certains arbres. Gomme arabique, gomme qui provient des différentes espèces d'acacias et fut d'abord récoltée en Arabie. Gomme élastique, petit bloc de caoutchouc servant à effacer des traits de crayon, de plume. Gomme laque, v. laque. Classe des gommeux : fréquenter la haute gomme.
GOMMÉ, E (gho-mé) adj. Enduit de gomme.
GOMME-GUTTE (gho-me-ghu-te) n. f. Gomme-résine employée comme couleur jaune en peinture, et comme purgatif en médecine. Pl. des gommes-guttes.
GOMMER (gho-mé) v. a. Enduire de gomme : gommer les bords d'une enveloppe. Eau gommée, eau contenant de la gomme en dissolution.
GOMME-RÉSINE (gho-me-ré-zi-ne) n. f. Suc végétal, qui tient à la fois des gommes et des résines. Pl. des gommes-résines.
GOMMEUX, EUSE (gho-meû, eu-ze) adj. Qui jette de la gomme : arbre gommeux. Qui est de la nature de la gomme : suc gommeux. N. Elégant ridicule.
GOMMIER (gho-mi-é) n. m. Nom de divers acacias, mimosas, etc., qui fournissent des gommes.
GOMMIFÈRE (gho-mi) adj. Qui produit de la gomme : arbuste gommifère.
GOMPHOSE (ghon-fô-ze) n. f. (du gr. gomphos, cheville). Anat. Articulation immobile par laquelle les os sont emboîtés l'un dans l'autre.
GOND (ghon) n. m. (du gr. gomphos, cheville). Morceau de fer coudé et rond, sur lequel tournent les pentures d'une porte. Fig. et fam. Sortir des gonds, s'emporter.
GONDER (dé) v. a. Mettre des gonds à une porte.
GONDOLAGE n. m. Action de gondoler, de se déjeter : le gondolage est un effet de l'humidité.
GONDOLE n. f. (ital. gondola). Long bateau plat, à rames, surtout en usage à Venise.
GONDOLER (lé) v. n. Se dit d'un navire dont les bouts se relèvent comme ceux d'une gondole : ce brick gondole. Se gondoler v. pr. Se gonfler, se déjeter, se bomber : certains vernis se gondolent.
GONDOLIER (li-é) n. m. Batelier qui conduit une gondole : les gondoliers vénitiens.
GONFALON ou GONFANON n. m. (anc. h. all. guntfano). Bannière de guerre, à trois ou quatre pièces pendantes : le gonfalon devint l'étendard des seigneurs ecclésiastiques.
GONFALONIER (ni-é) ou GONFANONIER (ni-é) n. m. Porteur de gonfalon. Défenseur militaire d'un éveché d’une abbaye. Magistrat municipal de certaines républiques italiennes au moyen âge, particulièrement de Florence et de Sienne.
GONFLÉ, E adj. Rempli : gonflé d'orgueil. Accablé : cœur gonflé de chagrin.
GONFLEMENT (man) n. m. Action de gonfler : le gonflement des aérostats se fait au moyen d'hydrogène ou de gaz d'éclairage. Etat de ce qui est gonflé.
GONFLER (flé) v. a. Distendre, faire enfler : gonfler un ballon. Grossir le volume, le débit : la pluie gonfle les torrents. Fig. Remplir de quelque émotion : gonfler de colère, d'orgueil. V. n. Devenir enflé : le bois gonfle à l'humidité. Se gonfler v. pr. Devenir enflé. Fig. S'enorgueillir. Ant. Dégonfler.
GONG (ghongh') n. m. (onomatopée.) En extrême Orient, disque de métal dont on tire des vibrations retentissantes en le frappant d'une baguette garnie d'un tampon : le son du gong est analogue à celui d'une cloche. Mar. Instrument du même genre, employé comme signal sur les phares et les bateaux-feux.
GONGORISME (ris-me) n. m. (de Gongora, auteur esp.). Affectation, préciosité contournée dans le style.
GONIN n. m. Employé dans la locution : Maître Gonin, fripon adroit et rusé.
GONIOMÈTRE n. m. (gr. gônia, angle, et metron, mesure). Instrument pour mesurer les angles sur le terrain.
GONIOMÉTRIE (trî) n. f. (de goniomètre). Mesure des angles.
GONIOMÉTRIQUE adj. Qui appartient à la goniométrie.
GONNE (gho-ne) n. f. Futaille. Baril à goudron.
GONNELLE (gho-nè-le) n. f. Genre de poissons acanthoptères, dits aussi papillons de mer.
GORD (ghor) n. m. Pêcherie formeée de deux rangs de perches convergentes plantées dans le fond d'une rivière, et dont l'angle intérieur est fermé par un verveux.
GORET (rè) n. m. Jeune cochon : une truie et ses gorets. Fam. Homme, petit garçon malpropre. Mar. Appareil formeé de petits balais fixés sur des planches, et à l'aide duquel on nettoie la carène des navires.
GORFOU n. m. Genre d'oiseaux palmipèdes, comprenant de grands manchots des régions boréales.
GORGE n. f. (du lat. gurges, gouffre). Partie antérieure du cou : couper la gorge à quelqu'un. Gosier : crier à pleine gorge. Fig. Faire rentrer à quelqu'un les mots dans la gorge, l'obliger à se taire, à se rétracter. Faire des gorges chaudes, se moquer ouvertement. Rendre gorge, vomir. Fig. Restituer. Seins d'une femme. Bâton tourné sur lequel on roule une carte de géographie. Cannelure demicirculaire qui règne sur la circonférence d'une poulie. Fortif. Gorge d'un bastion, d'un redan, espace compris entre les extrémités de ce bastion, de ce redan. Passage entre deux montagnes. Techn. Espèce de moulure concave, arrondie vers sa partie inférieure.
GORGE-DE-PIGEON (jon) adj. inv. Se dit d'une couleur à reflets changeants comme celle de la gorge des pigeons. N. m. : le gorge-de-pigeon.
GORGÉE (jé) n. f. (subst. particip. de gorger). Ce qu'on peut avaler de liquide en une seule fois : une gorgée de vin.
GORGER (jé) v. a. ( Prend un e muet après le g devant a et o : il gorgea, nous gorgeons.) Faire manger avec excès une personne ou un volatile : on gorge les volailles pour les engraisser. Fig. Combler, remplir : gorger de biens.
GORGERETTE (rè-te) n. f. Collerette.
GORGERIN n. m. Partie inférieure d'un casque fermé, qui couvrait la gorge et le cou d'un guerrier.
GORGET (jè) n. m. Sorte de rabot de menuisier, pour faire les moulures appelées gorges.
GORGONIE (nî) n. f. Genre de polypiers, qui ressemblent à des arbrisseaux.
GORGONZOLA n. m. Fromage italien qui ressemble au roquefort, et qui est fabriqué à Gorgonzola (Lombardie.)
GORILLE (ll mll.) n. m. Genre de singes anthropoïdes, de l'Afrique équatoriale. — Le gorille est le plus grand de tous les singes ; sa taille dépasse celle de l'homme, mais il est plus massif, avec des bras énormes et des jambes courtes. Sa robe est noire. Il est craintif, peu intelligent; il fuit l'homme, mais il se défend avec une énergie féroce quand il est blessé. Il vit dans les forêts humides et impénétrables.
GOSIER (zi-é) n. m. Partie intérieure du cou, par où les aliments passent de la bouche dans l'estomac : avoir une arête dans le gosier. Fig. et fam. Avoir le gosier pavé, pouvoir impunément manger ou boire très chaud ou très épicé, etc. Canal par où sort la voix, et qui sert à la respiration. Organe de la voix : un gosier harmonieux.
GOSSE (gho-se) n. Pop. Jeune garçon, jeune fille.
GOTHIQUE adj. Qui appartient aux Goths : langue gothique. Très ancien : habillement gothique. Imprim. Caractères gothiques, ceux dont on fit usage au début. Se dit d'un genre d'architecture dit aussi ogival : l'architecture dite gothique est d'origine française. N. m. L'architecture gothique. La langue gothique. N. f. L'écriture gothique, que l'on commença d'employer au xive siècle. — Art gothique. L'art improprement appelé gothique (puisqu'il n'a rien de commun avec les Goths) ou ogival, et qui serait plus justement appelé art français, puisqu'il est originaire de l'Ile-deFrance, a fleuri en Europe du xiie au xvie siècle. Son principe générateur réside, non comme on l'a dit longtemps, dans la courbe brisée des arcs, mais dans la structure ogivale de la voûte : elle découle tout entière, y compris l'arc-boutant, de la découverte de la voûte sur nervures ou croisée d'ogive. Cette découverte, nécessitée par l'agrandissement des églises et la poussée croissante des voûtes, entraîna l'emploi de l'arc brisé et des arcs-boutants, destinés à en augmenter la stabilité. L'enthousiasme religieux de cette époque éleva les magnifiques basiliques de Sens, Laon, Noyon, Senlis, Paris, Rouen, Soissons, Bourges, Reims, Auxerre. La sculpture monumentale qui ornait si richement les cathédrales, la peinture appliquée aux édifices, étaient uniquement appropriées aux besoins architecturaux. Les arts du mobilier, l'orfèvrerie, etc., reflétaient la même pensée directrice.
GOTON n. f. Fille de campagne. Femme dissolue.
GOUACHE n. f. (de l’ital. guazzo, lavage). Préparation faite avec des substances colorantes détrempées avec de l'eau mêlée de gomme, rendues pâteuses par une addition de miel, etc. : employer de la gouache. Tableau peint de cette manière : de jolies gouaches.
GOUAILLER (a, ll mll., é) v. a. Fam. Railler.
GOUAILLERIE (a, ll mll., e-rî) n. f. Fam. Raillerie.
GOUAILLEUR, EUSE (a, ll mll., eu-ze) adj. Fam. Qui gouaille : les Parisiens sont souvent gouailleurs. Qui marque la gouaillerie : ton gouailleur. N. un gouailleur.
GOUAPER (pé) v. n. Ne rien faire, fréquenter les cabarets, les mauvaises sociétés, etc.
GOUAPEUR, EUSE (eu-ze) n. ou GOUAPE n. f. Personne qui gouape.
GOUDRON n. m. (de l'ar. gatran). Substance résineuse, résidu de la distillation de différents bois, de la houille, etc. : on a extrait du goudron de houille de merveilleuses couleurs.
GOUDRONNAGE (dro-na-je) n. m. Action de goudronner : le goudronnage du bois le préserve de l'action de l'humidité. Son résultat.
GOUDRONNER (dro-né) v. a. Enduire de goudron : on goudronne les cordages pour les empêcher de pourrir par l'humidité.
GOUDRONNERIE (dro-ne-rî) n. f. Lieu où l'on prépare, où l'on conserve le goudron.
GOUDRONNEUR (dro-neur) n. m. Ouvrier qui prépare ou qui emploie le goudron.
GOUDRONNEUX, EUSE (dro-neû, eu-ze) adj. Qui est de la nature du goudron.
GOUDRONNIER (dro-ni-é) n. m. Fabricant ou marchand de goudron.
GOUET (ghou-è) n. m. Grosse serpe à l'usage des bûcherons, vignerons, etc. Variété de cépage, dit aussi gouais. Nom vulgaire de l’arum.
GOUFFRE (ghou-fre) n. m. (de golfe). Abîme, précipice. Cause de malheurs bu de ruine : le gouffre du jeu. Fig. Centre vaste et absorbant : Paris est un véritable gouffre. Tournoiement d'eau : le gouffre du Maelstrom.
GOUGE (ghou-je) n. m. Ciseau de menuisier, de sculpteur, etc., creusé en canal et muni à son extrémité d'un taillant courbe.
GOUGE (ghou-je) n. f. (provenc. goujo). Dans le Midi, servante. Fille, femme. Ailleurs, ne se dit qu'en mauvaise part.
GOUGER (jé) ou GOUJER (jé) v. a. Travailler le bois à la gouge.
GOUGETTE (jè-te) n. f. Petite gouge.
GOUJAT (ja) n. m. Valet d'armée. (Vx.) Apprenti maçon. Homme sale et grossier, ou sans mœurs.
GOUJATERIE (rî) n. f. Caractère, action de goujat.
GOUJON n. m. (de gouge). Cheville de fer servant à lier certaines pièces de construction, de machines, etc.
GOUJON n. m. (lat. gobio). Genre de petits pois sons des rivières limpides et sablonneuses d'Europe : la chair du goujon est très délicate.
GOUJONNER (jo-né) v. a. Fixer par des goujons.
GOUJONNIER (jo-nié) n. m. Sorte d'épervier (filet) à mailles très serrées, pour la pêche au goujon.
GOUJONNIÈRE (jo-ni) adj. f. Perche goujonnière, nom vulgaire d'un petit poisson des rivières françaises, la grémille commune.
GOUJURE n. f. Cannelure destinée à recevoir les garnitures des poulies.
GOULE n. f. (ar. ghoul). Sorte de vampire qui, dans les superstitions orientales, dévore les cadavres pendant la nuit.
GOULÉE (lé) n. f. (de gueule.) Fam. Grosse bouchée.
GOULET (lè) n. m. Entrée étroite d'un port, d'une rade : le goulet de Brest. Chacune des ouvertures coniques garnissant l'intérieur des verveux, et par où le poisson pénètre, sans pouvoir ensuite ressortir.
GOULOT (lo) n. m. Cou de tout vase dont l'entrée est étroite : le goulot d'une carafe.
GOULOTTE (lo-te) ou GOULETTE (lè-te) n. f Petite rigole pour l'écoulement des eaux.
GOULU, E n. et adj. (du lat. gula, gueule). Qui aime à manger, et qui mange avec avidité. Glouton, goinfre. Pois goulu ou gourmand, dont on mange aussi les cosses vertes et tendres. Ant. Sobre, tempérant. N. m. Nom vulgaire de l'anguille et de l'anchois, en certaines régions de la France.
GOULÛMENT (man) adv. D'une façon goulue.
GOUM (ghoum') n. m. (m. ar.). Famille, tribu, chez les Arabes. En Algérie, contingent armé fourni par une tribu et qui, conduit par des officiers français, fait le service d'éclaireurs.
GOUMIER (mi-é) n. m. Cavalier faisant partie d'un goum.
GOUPIL (pil) n. m. (lat. vulpecula). Renard. (Vx.)
GOUPILLE (pi, ll mll.) n. f. Petite cheville de métal, qui sert à assembler deux pièces d'horlogerie, d'armurerie, etc.
GOUPILLER (pi, ll mll., é) v. a. Fixer avec des goupilles.
GOUPILLON (pi, ll mll., on) n. m. (du vx fr. goupil, renard, le goupillon étant fait autref. d'une queue de renard). Tige garnie de poils ou baguette métallique surmontée d'une boule creuse à petits trous, qui sert à l'église pour faire les aspersions d'eau bénite. Brosse ronde à manche, pour nettoyer les canons, les bouteilles, etc.
GOUPILLONNER (pi, ll mll., o-né) v. a. Nettoyer avec un goupillon.
GOURA n. m. Genre d'oiseaux, vulgairement pigeons couronnés.
GOURAMI n. m. Espèce de poisson des Mascareignes, atteignant jusqu'à 2 mètres.
GOURBI n. m. Cabane, hutte de branchages, de clayonnage, utilisé par les Arabes.
GOURD (ghour), E adj. (du lat. gurdus, lent, paresseux). Engourdi par le froid. (Ne se dit que dans : avoir les doigts gourds, les mains gourdes.)
GOURDE n. f. (lat. cucurbita). Espèce de cucurbitacées, dont les fruits renflés servent de bouteille quand ils sont secs. Flacon métallique ou clisse, servant au même usage. Nom peu usité de la piastre. N. et adj. f. Pop. Imbécile.
GOURDIN n. m. (ital. cordino). Gros bâton court.
GOURE n. f. (de l'ar.gharr, tromper). Se dit de toute drogue falsifiée.
GOURER (ré) v. a. (de gouré). Falsifier des drogues. Fig. et pop. Tromper, duper. (Peu us.)
GOURGANDINE n. f. Corsage de femme laissant voir la chemise. (Vx.) Auj., femme de mauvaise vie.
GOURGANE n. f. Petite fève de marais.
GOURMADE n. f. Coup de poing, coup sur la figure : recevoir une gourmade.
GOURMAND (man), E n. et adj. Qui mange avec excès les bons morceaux, les mets fins. Bot. Branche gourmande ou n. m. gourmand, rameau inutile, rameau qui pousse au-dessous d'une greffe ou d'une branche à fruit : il est bon d'élaguer soigneusement les gourmands.
GOURMANDER (dé) v. a. Réprimander ou traiter avec dureté : gourmander un écolier paresseux.
GOURMANDISE (di-ze) n. f. Vice du gourmand : la gourmandise est un des sept péchés capitaux. Mets friand : les enfants aiment les gourmandises.
GOURME n. f. Véter. Ecoulement nasal qui attaque surtout les poulains. Méd. Eruption squameuse, particulière aux enfants : la gourme se montre de préférence à la figure et au cuir chevelu. Fig. Jeter sa gourme, faire des folies de jeunesse.
GOURMÉ, E adj. Qui affecte un maintien composé et trop grave : diplomate gourmé.
GOURMER (mé) v. a. Battre à coups de poing. Mettre la gourmette à un cheval. Se gourmer v. pr. Se battre. Devenir gourmé.
GOURMET (mè) n. m. Qui se connaît en vins, en bonne chère : Lucullus est resté le type des fins gourmets. Dégustateur.
GOURMETTE (mè-te) n. f. Chaînette qui est fixée de chaque côté du mors d'un cheval, en passant sous la barbe. Chaîne de montre, bracelet dont les mailles sont disposées comme celles de la gourmette.
GOURNABLE n. f. Cheville de chêne employée dans la construction des bateaux.
GOURNABLER (blé) v. a. Fixer avec des gournables : gournabler des bandages.
GOUSPIN (ghous-pin) ou GOUSSEPAIN (ghou-se-pin) n. m. Pop. Gamin, petit vaurien.
GOUSSAUT (ghou-sau) ou GOUSSANT (ghou-san) n. m. Cheval court de reins, et dont l'encolure et la conformeation dénotent de la vigueur. Adj. : un cheval goussaut ou goussant.
GOUSSE (ghou-se) n. f. Enveloppe des graines d'une plante légumineuse : gousse de pois. (V. la planche plante.) Partie d'une tête d'ail ou d'échalote.
GOUSSET (ghou-sè) n. m. Creux de l'aisselle. Petite pièce d'une manche de chemise, à l'endroit de l'aisselle. Petite poche placée en dedans de la ceinture d'un pantalon. Pochette d'un corset de femme. Poche du gilet. Avoir le gousset vide, être sans argent. Petite console pour soutenir des tablettes. Blas. Pièce honorable qui est un pairle plein. (V. blason.)
GOÛT (ghoû) n. m. (lat. gustus). Sens par lequel on discerne ies saveurs : la langue et le palais sont le siège du goût. Saveur : mets d'un goût exquis. Odeur : goût de pourri. Appétence des aliments, etc. : n'avoir goût à rien. Fig. Discernement, sentiment du beau : critique pleine de goût. Prédilection, penchant particulier : goût pour la peinture. Grâce, élégance : être mis avec goût. Opinion, préférence, manière de voir, de dire, de faire : dans le goût du xviiie siècle.
GOÛTER (té) v. a. Discerner les saveurs par le goût : le cuisinier goûte les mets. Fig. Approuver : goûter un projet. Aimer, estimer : goûter la musique. Eprouver, jouir de : goûter le bonheur. V. n. Essayer : goûter d'un métier. Manger en petite quantité: goûter d’un mets. Absol. Faire le repas du goûter. Se goûter v. pr. Etre goûté. S'apprécier mutuellement.
GOÛTER (té) n. m. Collation dans l'après-midi.
GOUTTE (ghou-te) n. f. (lat. gutta). Petite partie sphérique qui se détache de tout liquide : des gouttes de pluie. Très petite quantité : boire une goutte de vin. Fam. Petit verre de liqueur alcoolique : boire la goutte. Archit. Petit ornement conique dans un plafond dorique ou sous les triglyphes. Adverbialem. Ne... goutte. Pas du tout : ne voir, n'entendre goutte. Loc. adv. Goutte à goutte, goutte après goutte.
GOUTTE (ghou-te) n. f. Affection diathésique, caractérisée par des troubles viscéraux et articulaires, avec dépôts d'urates : la goutte se traite par un régime alimentaire sévère. Goutte sciatique, v. sciatique. Goutte sereine, v. amaurose.
GOUTTELETTE (ghou-te-lè-te) n. f. Petite goutte.
GOUTTER (ghou-té) v. n. Laisser tomber des gouttes : les feuilles des arbres gouttent après la pluie.
GOUTTEREAU (ghou-te-rô) adj. m. Couronné de gouttières : mur gouttereau.
GOUTTEUX, EUSE (ghou-teû, eu-ze) n. et adj. Atteint de la goutte. Qui se rapporte à la goutte.
GOUTTIÈRE (ghou-ti) n. f. Petit canal en zinc, etc., qui reçoit les eaux du toit. Le toit lui-même. Chir. Appareil en fil de fer, employé dans les lésions articulaires et les fractures.
GOUVERNABLE (vèr) adj. Qu'on peut gouverner.
GOUVERNAIL (vèr-na, l mll.) n. m. (lat. gubernaculum.) Appareil qui plonge dans l'eau à l'arrière d'un navire, etc., et qui sert à le gouverner. Fig. Direction : tenir le gouvernail de l'Etat.
GOUVERNANCE (vèr) n. f. Sous l'ancien régime, nom des juridictions royales ordinaires de Lille, Douai, Arras et Béthune.
GOUVERNANT (vèr-nan), E adj. Qui gouverne : le parti gouvernant. N. f. Femme d'un gouverneur. Femme à laquelle est confiée l'éducation d'un ou plusieurs enfants. Femme qui a soin du ménage, de la maison d'un homme veuf ou célibataire. N. m. pl. Ceux qui gouvernent un Etat : changer de gouvernants.
GOUVERNE (vèr-ne) n. f. Règle de conduite : je vous dis cela pour votre gouverne. (Peu us.)
GOUVERNEMENT (vèr-ne-man) n. m. Action de diriger, d'administrer. Constitution politique : gouvernement républicain, monarchique. Ceux qui gouvernent un Etat : les amis du gouvernement. Fonction de gouverneur d'une colonie, d'une province, etc. : être nommé au gouvernement de la Guyane. Hôtel du gouverneur : incendier le gouvernement.
GOUVERNEMENTAL, E, AUX (vèr-ne-man) adj. Qui appartient au gouvernement : système gouvernemental. Qui soutient les gouvernants : député gouvernemental.
GOUVERNEMENTALISME (vèr-ne-man-ta-lisme) n. m. Système politique qui rapporte tout au gouvernement. (Peu us.)
GOUVERNER (vèr-né) v. a. (lat. gubernare). Diriger, conduire : gouverner un vaisseau. Administrer : Louis XII gouverna sagement. Elever, instruire un enfant. Gramm. Régir. V. n. Obéir au gouvernail : bâtiment qui ne gouverne plus.
GOUVERNEUR (vèr) n. m. Qui gouverne une colonie, une province, une place forte, un grand établissement public : le gouverneur de la Banque de France. Celui qui est chargé de l'éducation d'un prince, d'un jeune homme de distinction.
GOUVERNORAT (ra) n. m. Dignité de gouverneur.
GOYAVE (gho-ia-ve) n. f. Fruit du goyavier.
GOYAVIER (gho-ia-vi-é) n. m. Genre de plantes comprenant des arbres de l'Amérique centrale et des Indes orientales, et dont le fruit est une sorte de poire d'un goût très agréable.
GRABAT (ba) n. m. (lat. grabatus). Méchant lit : le poète Gilbert mourut sur un grabat. Fig. Etre sur le grabat, être ruiné.
GRABATAIRE (tè-re) n. Fam. Malade, alité.
GRABEAU (bô) n. m. Fragment de drogue.
GRABELER (lé) v. a. ( Prend deux l devant une syllabe muette : je grabelle.) Séparer d'une substance médicamenteuse les petits fragments inutilisables.
GRABUGE n. m. (ital. garbuglio). Fam. Bruit, querelle : il va y avoir du grabuge. Jeu de cartes.
GRÂCE n. f. (lat. gratia). Faveur qu'on fait sans y être obligé : accorder une grâce. Etre en grâce auprès de quelqu'un, avoir sa bienveillance, sa protection. Bonnes grâces, accueil favorable, bienveillance. Demander en grâce, demander instamment, comme une grande faveur. Pardon : je vous fais grâce. Remise d'une peine : le président de la République a le droit de grâce. Remerciement : je vous rends grâce (ou grâces.) Aide que Dieu accorde en vue du salut : rien n'est impossible à la grâce. Agrément, attrait de celui ou de ce qui a quelque chose de doux et d'aimable, ou de simple et d'harmonieux : marcher, chanter, danser avec grâce. Avoir de la grâce dans le style. Actions de grâces, remerciements à Dieu. De bonne grâce, sans répugnance. Grâce (ou, dans le style élevé, grâces) à Dieu, par la bonté de Dieu, heureusement. Coup de grâce, qui achève de donner la mort, et au fig., de perdre, de ruiner. Titre d'honneur, en Angleterre : Sa Grâce le duc de... Interject. Grâce ! cri par lequel on demande d'être épargné. De grâce loc. adv. Formule de supplication, employée parfois ironiquement. Pl. Prière après le repas : dire ses grâces. Divinités. V. Part. hist. Jeu de grâces, exercice dans lequel deux joueurs se lancent un léger cerceau, à l'aide de deux baguettes.
GRACIABLE adj. Digne de pardon.
GRACIER (si-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Faire grâce à un criminel, lui remettre sa peine.
GRACIEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière gracieuse : saluer gracieusement.
GRACIEUSER (zé) v. a. Fam. Faire à quelqu'un des démonstrations d'amitié, de bienveillance.
GRACIEUSETÉ (ze) n. f. Civilité, affabilité. Gratification.
GRACIEUX, EUSE (si-eû, eu-ze) adj. Qui est rempli d'agrément, d'élégance : prendre une pose gracieuse. Aimable, affable : accueil gracieux. Gratuit : obliger quelqu'un à titre gracieux. N. m. Le gracieux, le genre gracieux. Ce qui est gracieux. Ant. Disgracieux.
GRACILE adj. (lat. gracilis). Grêle.
GRACILITÉ n. f. Caractère de ce qui est gracile.
GRACIOSO (zo) n. m. (m. ital.). Bouffon de la comédie espagnole : jouer les graciosos. Adj. m. Mus. Gracieux : amiante gracioso. Adv. Gracieusement.
GRADATION (si-on) n. f. (lat. gradatio ; de gradus, degré). Accroissement ou décroissement progressif : gradation de la chaleur. Mus. Passage insensible d'un ton à un autre. Mét. Figure qui consiste à disposer plusieurs mots ou pensées suivant une progression ascendante ou descendante : les mots va, cours, vole formeent une gradation ascendante.
GRADE n. m. (du lat. gradus, degré). Chacun des degrés d'une hiérarchie : grade de capitaine. Grade universitaire, diplôme de bachelier, de licencié, de docteur. Géom. Chacune des parties d'un quadrant divisé en cent parties égales : une circonférence comprend 400 grades.
GRADÉ adj. et n. m. Qui a un grade dans l'armée. (Ne se dit que des sous-officiers, caporaux et brigadiers.)
GRADIENT (di-an) n. m. Gradation de pression barométrique qui s'établit entre le centre et les bords d'un cyclone.
GRADIN n. m. (ital. gradino). Petite marche formeant étagère sur un autel, un meuble, etc. Chacun des bancs superposés d'un amphithéâtre.
GRADUALITÉ n. f. Caractère de ce qui est graduel. Progression graduelle.
GRADUATION (si-on) n. f. Action de graduer : la graduation d'un thermomètre. Opération qui consiste à faire subir un commencement de concentration à l'eau des marais salants.
GRADUÉ, E adj. Divisé en degrés : échelle graduée. N. m. Celui qui est revêtu d'un grade universitaire : gradué en droit, en théologie.
GRADUEL, ELLE (èl, è-le) adj. (lat. gradualis ; de gradus, degré). Qui va par degrés : diminution graduelle. N. m. Liturg. Verset qui se dit à la messe entre l'épître et l'évangile. Livre qui contient tout ce qu'on chante au lutrin pendant la messe.
GRADUELLEMENT (è-le-man) adv. Par degrés.
GRADUER (du-é) v. a. (du lat. gradus, degré). Diviser en degrés : graduer une règle. Augmenter par degrés : graduer des exercices de grammaire.
GRADUS (duss) n. m. (abrév. de gradus ad Parnassum, m. lat. qui signif. degré pour monter au Parnasse). Dictionnaire de prosodie, d'expressions poétiques, pour aider à faire des vers latins.
GRAFFITE (gra-fi-te) ou, en ital., GRAFFITO n. m. (pl. GRAFFITI) [m. ital.]. Dessin tracé à la main par les anciens, sur les monuments : les graffiti de Pompéi sont d'un grand intérêt pour la connaissance des mœurs romaines. (On dit aussi sgraffite.)
GRAILLEMENT (gra, ll mll., e-man) n. m. Son enroué de la voix.
GRAILLER (gra, ll mll., é) v. n. (de graille, corneille, mot dialectal ; du lat. gradula). Parler d'une voix enrouée. Sonner du cor d'une certaine façon, pour rappeler les chiens.
GRAILLON (gra, ll mll., on) n. m. Débris d'un repas. Odeur de graisse brûlée. Crachat très épais.
GRAILLONNER (gra, ll mll., o-né) v. n. Contracter une odeur de graillon. Tousser pour expulser souvent des crachats épais, des graillons.
GRAIN (grin) n. m. (lat. granum). Bot. Tout fruit ou semence qui ne présente qu'un petit volume : grain de blé, de raisin, de poivre, etc. Les grains, les céréales en tant que marchandises : les grains sont en hausse. Petite parcelle : grain de sable. Petit corps sphérique : les grains d'un chapelet. Fig. : un grain d'esprit. Inégalité à la surface de la peau, d'un cuir, d'une étoffe. Ancien petit poids, environ ta vingtième partie d'un gramme. Averse. Mar. Tourbillon de vent : recevoir un grain. Fig. et fam. Veiller au grain, prévoir et prévenir le danger.
GRAINAGE (grè) n. m. V. grenage.
GRAINE (grè-ne) n. f. (lat. granum). Bot. Semence : le vent transporte au loin les graines. Monter en graine, se développer jusqu'à la production des graines. Zool. Graine de vers à soie ou graine, œuf de vers à soie. Fig. Mauvaise graine, mauvais sujet.
GRAINETERIE (grè-ne-te-rî) n. f. Commerce, magasin du grainetier.
GRAINETIER (grè-ne-ti-é), ÈRE n. et adj. Qui vend des graines.
GRAINIER (grè-ni-é), ÈRE n. et adj. Qui vend des graines. N. m. Collection de graines.
GRAISSAGE (grè-sa-je) n. m. Action de graisser.
GRAISSE (grè-se) n. f. Substance onctueuse, facile à fondre, qui se trouve sur l'homme et l'animal, cette dernière servant, pure ou mélangée, à préparer les aliments, à oindre les organes des machines, etc. Prendre de la graisse, devenir gras. La graisse ne l'étouffe pas, ne l'empêche pas de courir, il est maigre. Altération qu'éprouvent certains vins, cidres ou bières, et qui leur donne un aspect huileux.
GRAISSER (grè-sé) v. a. Frotter, oindre de graisse : graisser les rouages d'une machine. Fig. Souiller de graisse, tacher. Fig. Graisser la patte, corrompre avec de l'argent. Ant. Dégraisser.
GRAISSET (grè-sè) n. m. Nom vulgaire de la reinette verte.
GRAISSEUR, EUSE (grè-seur, eu-ze) adj. Qui graisse : robinet graisseur. N. m. Ouvrier ou appareil qui opère le graissage.
GRAISSEUX, EUSE (grè-seû, eu-ze) adj. De la nature de la graisse. Taché de graisse : habit graisseux.
GRAISSOIR (grè-soir) n. m. Tampon de linge pour graisser.
GRAMEN (mèn) n. m. (m. lat.). Nom générique des plantes de la famille des graminées, des gazons, etc.
GRAMINÉES (né) n. f. pl. Famille de plantes du groupe des monocotylédones, dont la tige est un chaume, comme le blé, l'orge, l'avoine, le maïs, le gazon, etc. S. une graminée.
GRAMMAIRE (gram'-mè-re) n. f. (du gr. gramma, lettre). Art qui enseigne à parler et à écrire correctement. Livre qui contient les règles de cet art. Classes de grammaire, classes qui, dans les lycées, précèdent les humanités. Grammaire comparée, science qui étudie les ressemblances, les différences des diverses langues, comparées entre elles. Grammaire historique, qui étudie l'origine et l'histoire des règles. Grammaire générale, ensemble des règles communes à toutes les langues.
GRAMMAIRIEN, ENNE (gram'-mè-ri-in, i-ne) n. Qui sait, enseigne la grammaire, ou qui a écrit sur la grammaire. Antiq. Philologue.
GRAMMATICAL, E, AUX (gram'-ma) adj. Qui concerne la grammaire : analyse grammaticale. Conformee aux règles de la grammaire.
GRAMMATICALEMENT (gram'-ma, man) adv. Selon les règles de la grammaire. (Peu us.)
GRAMMATISTE (gram'-ma-tis-te) n. m. Antiq. gr. Celui qui apprenait aux enfants à lire et à écrire. Grammairien. Auj., mauvais grammairien. Pédant.
GRAMME (gra-me) n. m. (du gr. gramma, le scrupule, poids). Unité de poids de notre système métrique : le gramme représente le poids d'un centimètre cube d'eau distillée, prise à son maximum de densité.Les multiples du gramme sont le décagramme, l'hectogramme, le kilogramme et le myriagramme (v. quintal, tonne) ; les sous-multiples sont : le décigramme, le centigramme et le milligramme (v. Système métrique.)
GRAMOPHÔNE n. m. Phonographe perfectionné , reproduisant les sons au moyen de disques.
GRAND (gran), E adj. (lai gran- dis.) Qui est fort étendu dans ses dimensions : les grandes forêts du Brésil. Le grand Océan, l'océan Pacifique. Les grandes Indes, les Indes orientales. De taille élevée : enfant tris grand pour son âge. Gramophone. Violent : un grand vent ; un grand bruit. Grand jour, pleine lumière du soleil. Grand air, air qu'on respire au dehors. Emphatique : les grands mots ne prouvent rien. Qui excelle par la naissance, la fortune, le talent, etc. : grand seigneur, grand poète. Magnanime, courageux : Annibal se montra grand dans l'adversité. Surnom de princes ou de personnages illustres : Louis le Grand. Titre donné aux premiers dignitaires d'un ordre : grand maître de l'Université, grand prêtre, etc. Grand Seigneur ou Grand Turc, le sultan des Turcs. Placé devant certains noms féminins, l'adjectif grande remplace l'e final par une apostrophe : grand'mère, grand'route, grand'peine, grand'messe, etc. Grand mat, mât principal. Grand'voile, grand'vergue, voile, vergue du grand mât. N. m. Personne adulte : cet ouvrage est utile aux petits et aux grands. Personnage de haute naissance ou élevé en dignité : les grands de la terre. Membre de la plus haute noblesse d'Espagne : les grands d'Espagne restent couverts devant le roi. Ce qui est noble, sublime : le grand abonde dans Bossuet. Loc. adv. En grand, de grandeur naturelle. Faire une chose en grand, au fig., sans rien ménager. Travailler en grand, dans de vastes proportions. Ant. Petit, exigu, mesquin.
GRAND'CHAMBRE n. f. Dr. Principale chambre d'un parlement. (On dit aussi chambre du plaidoyer ou chambre dorée.) Pl. des grand'chambres.
GRAND-CHANTRE n. m. Dignitaire d'une cathédrale, qui avait les petites écoles sous sa juridiction. Pl. des grands-chantres.
GRAND'CHOSE (gran-cho-ze) n. S'emploie avec la négation dans le sens de pas beaucoup, pas cher, pas bon. etc. : cela ne vaut pas grand'chose. Un, une, des pas grand'chose, des gens qui ne méritent guère de considération.
GRAND'CROIX (kroi) n. f. invar. Principal grade dans les ordres de chevalerie : la grand'croix de l'ordre de Malte. Grade le plus élevé dans la Légion d'honneur.
GRAND-CROIX (kroi) n. m. Dignitaire décoré de la grand'croix. Pl. des grands-croix.
GRAND-DUC (duk) n. m. Titre de quelques princes souverains : le grand-duc de Lithuanie. Prince de la famille impériale russe. Pl. des grands-ducs.
GRAND-DUCAL, E, AUX adj. Qui concerne un grand-duc ou un grand-duché : dignité grand-ducale.
GRAND-DUCHÉ n. m. Pays gouverné par un grand-duc : le grand-duché de Luxembourg. Pl. des grands-duchés.
GRANDE-DUCHESSE (chè-se) n. f. Souveraine d'un grand-duché. Femme d'un grand-duc. Pl. des grandes-duchesses.
GRANDELET, ETTE (lè, è-te) adj. Déjà un peu grand : enfant grandelet.
GRANDEMENT (man) adv. Généreusement. Beaucoup : se tromper grandement.
GRANDESSE (dè-se) n. f. Dignité de grand d'Espagne.
GRANDEUR n. f. (de grand.) Etendue en hauteur, longueur, largeur ; ce qui peut être augmenté ou diminué. Titre d'honneur qu'on donne à un évêque : Sa Grandeur l'évêque de... Fig. Sublimité : grandeur de caractère. Enormité : grandeur d'un crime. Autorité, puissance, majesté : la grandeur souveraine. Dignités, honneurs : naître au sein des grandeurs. Fig. Du haut de sa grandeur, avec orgueil, dédain. Ant. Petitesse, exiguité, mesquinerie.
GRAND'GARDE n. f. Troupe qui fournit les avant-postes et les sentinelles avancées : être de grand'garde. Pl. des grand'gardes.
GRANDILOQUENCE (kan-se) n. f. Emploi affecté de grands mots, de grandes phrases.
GRANDILOQUENT (kan), E adj. Pompeux en paroles, emphatique : style grandiloquent.
GRANDIOSE (ô-ze) adj. Imposant par l'aspect l'étendue, la noblesse, l'élévation. N. m. : le grandiose d'un spectacle. Ant. Médiocre, mesquin.
GRANDIOSEMENT (ô-ze-man) adv. D'une manière grandiose.
GRANDIR v. n. Devenir grand : enfant qui a grandi très vite. V. a. Rendre ou faire paraître plus grand, plus gros. Fig. Amplifier. Donner de la grandeur morale : l'adversité grandit Louis XVI. Ant. Atténuer, amoindrir, diminuer, rapetisser.
GRANDISSANT (di-san), E adj. Qui va croissant : pouvoir sans cesse grandissant.
GRANDISSEMENT (di-se-man) n. m. Action de devenir ou de rendre plus grand.
GRANDISSIME (di-si-me) adj. Fam. Très grand : arriver au grandissime galop.
GRAND-LIVRE n. m. Se dit de la liste qui contient tous les créanciers de l'Etat. (On dit aussi et on écrit sans trait d'union : le grand livre de la dette publique.) Pl. des grands-livres. (En T. de comptabilité, l'expression grand livre, employée par opposition à celle de journal, s'écrit sans trait d'union.)
GRAND'MAMAN n. f. Grand'mère, dans le langage des enfants. Pl. des grand'mamans.
GRAND'MÈRE n. f. La mère du père ou de la mère. Pl. des grand'mères.
GRAND'MESSE (mè-se) n. f. Messe chantée. Pl. des grand'messes.
GRAND-ONCLE n. m. Le frère du grand-père ou de la grand'mère. Pl. des grands-oncles.
GRAND-PAPA n. m. Grand-père, dans le langage enfantin. Pl. des grands-papas.
GRAND-PÈRE n. m. Père du père ou de la mère. Pl. des grands-pères.
GRAND'TANTE n. f. La sœur du grand-père ou de la grand'mère. Pl. des grand'tantes.
GRANDS-PARENTS (ran) n. m. pl. Le grand-père, la grand'mère, l'aïeul, l'aïeule, etc., le grand-oncle, la grand'tante.
GRANGE n. f. (du lat. granum, grain). Bâtiment où l'on serre les céréales en gerbes.
GRANGÉE (jé) n. f. Contenu d'une grange.
GRANIT (ni ou nit') n. m. (de l'ital. granito, qui a du grain). Minér. Boche primitive très dure, à coloration variée, composée de feldspath, de mica et de quartz : colonne de granit rose. Fig. Cœur de granit, personne insensible, impitoyable. Ensemble, apparence d'une surface couverte de petites aspérités : maroquin d'un beau granit.
GRANITÉ, E adj. Qui présente des grains comme le granit. N. m. Etoffe de laine à gros grains.
GRANITER (té) v. a. Peindre de façon à imiter le granit : graniter des stucs.
GRANITEUX, EUSE (teû, eu-ze) adj. Qui contient du granit : roche graniteuse.
GRANITIQUE adj. De la nature du granit : sol granitique.
GRANITOÏDE (to-i-de) adj. Qui a l'apparence du granit : structure granitoïde.
GRANIVORE adj. et n. (lat. granum, grain, et vorare, manger). Qui se nourrit de graines : oiseaux granivores.
GRANULAGE n. m. Action de granuler : le granulage de la poudre. Son résultat.
GRANULAIRE (lè-re) adj. Qui se compose de petits grains : roche granulaire.
GRANULATION (si-on) n. f. Réduction en petits grains. Agglomération en petits grains. Lésion organique consistant en de petites tumeurs qui se formeent sur les muqueuses ou à la surface des plaies. Granulations grises, productions tuberculeuses de la phtisie aiguë.
GRANULE n. m. (du lat. granulum, petit grain). Petit grain. Très petite pilule.
GRANULÉ, E adj. Qui présente des granulations. (Se dit des médicaments mis sous formee de granules.)
GRANULER (lé) v. a. Mettre en granules : granuler du plomb.
GRANULEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Divisé en petits grains : terre granuleuse. Méd. Qui est composé de petits grains : tumeur granuleuse.
GRANULIE (lî) n. f. Tuberculose généralisée, à marche rapide : la granulie est généralement mortelle.
GRANULIFORME adj. En formee de granule.
GRAPHIE (du gr. graphe, action d'écrire.) Suffixe signifiant description, dessin, etc., et qui entre dans la composition d'un grand nombre de mots : cosmographie, géographie, etc.
GRAPHIE n. f. (même étymol. qu'à l'art. précéd..) Système d'écriture, emploi de signes déterminés pour exprimer les idées. (On dit aussi graphisme n. m..)
GRAPHIQUE adj. (de graphie). Se dit de tout ce qui a rapport à l'art de représenter les objets par des lignes ou des figures : dessin graphique. Signes graphiques d'une langue, les caractères, l'écriture de cette langue. N. m. Géom. et sciences. Tracé linéaire. Dessin appliqué aux sciences.
GRAPHIQUEMENT (ke-man) adv. D'une manière graphique.
GRAPHITE n. m. Minér. Carbure naturel presque pur. Syn. de plombagine.
GRAPHITEUX, EUSE (teû, eu-ze) ou GRAPHITIQUE adj. Qui contient du graphite : roche graphiteuse.
GRAPHOLOGIE (jî) n. f. (gr. graphe, écriture, et logos, traité). Art de reconnaître le caractère d'une personne d'après l'examen de son écriture.
GRAPHOLOGUE (lo-ghe) n. et adj. Qui s'occupe de graphologie.
GRAPHOMÈTRE n. m. (gr. graphein, décrire, et metron, mesure). Instrument d'arpentage, sorte d'équerre d'arpenteur, pour mesurer les angles dans le lever des plans.
GRAPHOPHONE n. m. (gr. graphein, écrire, et phônê, voix). Phonographe perfectionné reproduisant, au moyen de cylindres, des chants. des morceaux d'orchestre, etc.
GRAPPE (gra-pe) n. f. (orig. germ.). Assemblage de fleurs ou de fruits soutenus par un axe commun, comme dans le raisin, la groseille, etc. (V. inflorescence et la planche plante.) Arrangement analogue : des grappes d'oignons, d'échalotes.
GRAPPILLAGE (gra-pi, ll mll.) n. m. Action de grappiller.
GRAPPILLARD (gra-pi, ll mll., ar) n. m. Celui qui a la manie de grappiller. (Peu us.)
GRAPPILLER (gra-pi, ll mll., é) v. n. Cueillir ce qui reste de raisin dans une vigne, après la vendange. V. a. et n. Fig. Prendre de petites quantités. Faire de petits gains secrets, souvent peu légitimes.
GRAPPILLEUR, EUSE (gra-pi, ll mll., eur, eu-ze) n. et adj. Qui grappille.
GRAPPILLON (gra-pi, ll mll.) n. m. Petite grappe.
GRAPPIN (gra-pin) n. m. Petite ancre à plusieurs pointes recourbées. Crochet d'abordage. Fig. et fam. Jeter, mettre le grappin sur quelqu'un, se rendre maître de son esprit.
GRAPPU, E (gra-pu) adj. Chargé de grappes : treille grappue.
GRAS, GRASSE (gra, gra-se) adj. (lat. crassus). De la nature de la graisse : le beurre est un corps gras. Qui a beaucoup de graisse : un porc gras. Sali, imbu de graisse : chapeau gras. Fait avec de la viande : bouillon gras. Jours gras, ceux pendant lesquels l'Eglise catholique permet de manger de la viande ; spécialem., les trois derniers jours de carnaval. Terre grasse, argileuse et fertile. Plantes grasses, à feuilles épaisses et charnues : l'aloès est une plante grasse. Dormir la grasse matinée, se lever fort tard. Chim. Corps gras, substances neutres comprenant les huiles, beurres, graisses, suifs, cires. N. m. Partie grasse d'une viande. Faire gras, manger de la viande. Gras de la jambe, mollet. Techn. Avoir du gras, avoir des dimensions plus fortes qu'il n'est nécessaire. Adv. D'une manière grasse. Parler gras, grasseyer. Ant. Maigre, décharné, étique.
GRAS-DOUBLE n. m. Membrane comestible de l'estomac du bœuf. Pl. des gras-doubles.
GRAS-FONDU n. m. ou GRAS-FONDURE n. f. Inflammation du bas-ventre des chevaux.
GRASSANE (gra-sa-ne) n. f. Variété de figue précoce, blanche, fade et peu délicate.
GRASSEMENT (gra-se-man) adv. Confortablement : vivre grassement. Généreusement : payer grassement.
GRASSET, ETTE (gra-sè, è-te) adj. Un peu gras.
GRASSET (gra-sè) n. m. Région du membre postérieur des solipèdes, qui a pour base la rotule et les parties molles environnantes. ( V. la planche cheval.)
GRASSEYEMENT (gra-se-ie-man) n. m. Prononciation d'une personne qui grasseye : le grasseyement est commun à Paris.
GRASSEYER (gra-sè-ié) v. n. ( Prend un i après l'y aux deux prem. pers. pl. de l'imp. de l'ind. et du prés. du subj. : nous grasseyions, que vous grasseyiez, et conserve partout l'y.) Prononcer de la gorge la lettre r.
GRASSEYEUR, EUSE (gra-sè-ieur, eu-ze) n. Personne qui grasseye.
GRASSOUILLET, ETTE (gra-sou, ll mll., è, è-te) adj. Potelé : enfant grassouillet.
GRATERON n. m. (pour gleteron). Nom vulgaire de quelques espèces de caille-lait.
GRATICULATION (si-on) n. f. Action de graticuler un dessin.
GRATICULE n. m. (ital. graticola). Châssis pour graticuler.
GRATICULER (lé) v. a. Partager un dessin en carrés que l'on reproduit en nombre égal, mais de dimensions plus faibles, sur le graticule.
GRATIFICATION (si-on) n. f. Libéralité faite à quelqu'un en sus de ce qui lui est dû : recevoir une gratification.
GRATIFIER (fi-é) v. a. (lat. gratificare ; de gratus, agréable, et facere, faire. — Se conj. comme prier.) Accorder une faveur, une récompense.
GRATIN n. m. Partie de certains mets, qui reste attachée au fond du poêlon. Mets recouvert de chapelure, et cuit entre deux feux : sole au gratin.
GRATINER (né) v. a. Faire cuire de manière à formeer du gratin : gratiner du macaroni. V. n. S'attacher au vase pendant la cuisson, rissoler.
GRATIOLE (si) n. f. Genre de scrofulariacées, dont une espèce constitue un purgatif énergique.
GRATIS (tiss) adv. (m. lat. ; de gratia, grâce). Fam. Gratuitement, sans qu'il en coûte rien.
GRATITUDE n. f. (lat. gratitudo ; de gratus, reconnaissant). Reconnaissance affectueuse.
GRATTAGE (gra-ta-je) n. m. Action de gratter. Résultat de cette action.
GRATTE (gra-te) n. f. Outil dont on se sert pour sarcler. Fam. Petits profits illégitimes : faire de la gratte.
GRATTE-CUL (gra-te-ku) n. m. Nom vulgaire du fruit de l'églantier et du rosier. Pl. des gratte-culs.
GRATTELER (gra-te-lé) v. a. ( Prend deux l devant une syllabe muette : je grattelle.) Gratter légèrement une plaque de métal, de marbre, etc., pour la polir.
GRATTELEUX, EUSE (gra-te-leû, eu-ze) adj. Qui a la grattelle.
GRATTELLE (gra-tè-le) n. f. (rad. gratter.) Petite gale, maladie de la peau.
GRATTE-PAPIER (gra-te-pa-pi-é) n. m. invar. Par dénigr. Copiste, clerc, mauvais écrivain.
GRATTER (gra-té) v. a. (orig. germ.). Racler avec les ongles : gratter sa jambe. Racler avec un outil : gratter un mur. Effacer avec un grattoir, un outil quelconque : gratter une inscription. Pop. Faire un petit bénéfice, souvent secret : place où il n'y a rien à gratter. Heurter doucement : gratter à la porte.
GRATTEUR (gra-teur) n. m. Celui qui gratte. Gratteur de papier, scribe, médiocre écrivain.
GRATTOIR (gra-toir) n. m. Canif à large lame pour effacer l'écriture en grattant le papier. Charrue à soc court pour gratter seulement le sol. Instrument de formees très diverses, qui sert aux mouleurs, plombiers, menuisiers, maçons, tourneurs, etc.
GRATTURE (gra-tu-re) n. f. Débris provenant du grattage : des grattures de cuivre.
GRATUIT (tu-i), E adj. (lat. gratuitus). Qu'on fait ou donne gratis : médecin qui donne des soins gratuits à ses malades. Ecole gratuite, où les élèves ne payent rien. Aliénation à titre gratuit, donation. Fig. Méchanceté gratuite, sans motif. Supposition gratuite, sans fondement. Ant. Coûteux, cher.
GRATUITÉ n. f. Caractère de ce qui est gratuit : la troisième République a établi la gratuité de l'enseignement primaire.
GRATUITEMENT (man) adv. D'une manière gratuite. Ant. Chèrement, coûteusement.
GRAU (grô) n. m. Dans le Midi, chenal par lequel un étang ou une rivière débouche dans la mer. Défilé montagneux. Petit lac saumâtre.
GRAVATIER (ti-é) n. m. Voiturier qui charrie les gravats.
GRAVATIF, IVE adj. Méd. Accompagné d'un sentiment de pesanteur : douleur gravative.
GRAVATS (va) n. m. pl. Syn. de gravois.
GRAVE n. f. Se disait autref. pour grève.
GRAVE adj. (lat. gravis). Physiq. Pesant : les corps graves. Fig. Posé, sérieux : homme grave ; contenance grave. Important : affaire grave. Dangereux : maladie grave. Mus. Bas : ton grave ; notes graves. Gram. Accent grave, v. accent. N. m. Ton grave : de l'aigu au grave. Pensées, style graves : passer du grave au doux. Ant. Bouffon, comique. Frivole, futile. Aigu.
GRAVÉ, E adj. Marqué de petite vérole.
GRAVELAGE n. m. Action de graveler : le gravelage d'une route. Son résultat.
GRAVELÉE (lé) n. f. Cendre de lie de vin. Adj. f. Cendre gravelée, provenant de la lie de vin calcinée.
GRAVELER (lé) v. a. ( Prend deux l devant une syllabe muette : je gravelle.) Couvrir de gravier.
GRAVELEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Mêlé de gravier. Atteint de la gravelle. (Substantiv. : un graveleux.) Fig. Trop libre : tenir des propos graveleux.
GRAVELLE (vè-le) n. f. Maladie produite par concrétions, semblables à de petits graviers, qui se formeent dans les reins, dans la vessie.
GRAVELURE n. f. Propos graveleux.
GRAVEMENT (man) adv. D'une manière grave.
GRAVER (vé) v. a. (anc. h. allem. grabau). Tracer une figure, des caractères, sur un métal (cuivre, acier, etc.), ou sur du bois, avec le burin, sur le inarbre ou la pierre avec le ciseau. Graver des caractères, des médailles,etc., graver les poinçons destinés à la frappe. Fig. Empreindre fortement : graver dans sa mémoire, dans son cœur.
GRAVES (de grève) n. f. pl. Nom donné dans le Bordelais à des terrains caillouteux et sablonneux. N. m. Vin fourni par les vignes plantées dans ces terrains : boire du graves.
GRAVEUR n. m. Dont la profession est de graver.
GRAVIER (vi-é) n. m. (de grève). Gros sable, mêlé de très petits cailloux. Sable qui se trouve dans le sédiment des urines.
GRAVIR v. a. et n. (du lat. gradi, marcher). Monter avec effort : gravir une montagne.
GRAVITANT (tan), E adj. Qui gravite.
GRAVITATION (si-on) n. f. Force en vertu de laquelle tous les corps s'attirent réciproquement en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré de leur distance : Newton formeula le premier la loi de lu gravitation universelle. V. attraction.
GRAVITÉ n. f. (lat. gravitas). Pesanteur des corps. Acoust. Caractère d'un son musical relativement bas. Physiq. Centre de gravité, point fixe où passe la résultante des poids des molécules qui composent un corps dans toutes les positions possibles. Fig. Qualité de celui, de ce qui est grave, sérieux : la gravité d'un magistrat, du maintien. Importance : gravité d'une faute, gravité d'un sujet. Caractère dangereux : la gravité d'une blessure.
GRAVITER (té) v. n. Physiq. Tendre vers un point.
GRAVOIS (voi) ou GRAVATS (va) n. m. pl. (de grève). Partie grossière, du plâtre, qui ne traverse pas le crible. Menus décombres de démolition.
GRAVURE n. f. Art de graver : apprendre la gravure sur bois, en taille-douce, à l'eau-forte. Ouvrage du graveur. Image, estampe : acheter des gravures.
GRAZIOSO (zo) adv. (mot ital.). Mus. Avec grâce.
GRÉ n. m. (du lat. gratum, chose agréable). Volonté, caprice : agir à son gré. Savoir bon gré, mauvais gré à quelqu'un, être satisfait ou mécontent de ses paroles, de son procédé. Loc. adv. De gré à gré, à l'amiable : vente de gré à gré. De gré ou de force, ou bon gré mal gré, volontairement ou de force.
GRÉAGE n. m. Action de gréer un navire.
GRÈBE n. m. Oiseau palmipède, qui nage, plonge et vole très bien, et dont le plumage est d'un blanc argenté : le grèbe habite les mares, les lacs, les eaux dormantes.
GREC (grèk), GRECQUE (grè- ke) adj. et n. De la Grèce. Eglise grecque, Eglise d'Orient (Grecs de Turquie et d'Asie Mineure, Russes), qui n'est pas soumise au pape, par opposition à Eglise romaine ou d'Occident. N. m. La langue grecque : apprendre le grec moderne. Fig. Fripon, escroc, surtout au jeu : expulser les grecs d'un cercle. Art Grec. — Précédé par l'art mycénien, à moitié oriental, l'art grec proprement dit ne commence qu'à la fin du viiie siècle av. J.-C, époque à laquelle se dessinent les trois ordres : dorique, ionique et corinthien. Ils ont été appliqués avant tout à la construction des temples (dorique : temples de Paestum, d'Olympie. d'Egine, d'Eleusis, Parthénon d'Athènes ;ionique : Erechthéion, temple de la Victoire aptère ; — corinthien : monument de Lysicrate.) En dehors des temples, l'architecture grecque a produit des portes monumentales ou propylées, des portiques, des gymnases, des théâtres, des stades, des tombeaux. L'architecture grecque décline après la conquête d'Alexandre, et l'ordre corinthien fait place à un ordre composite. La sculpture, d'abord uniquement religieuse, représentait les dieux, d'abord en bois, puis en métal, enfin en marbre. Après une période d'archaïsme, l'ère des chefs-d'œuvre s'ouvre vers le milieu du ve siècle av. J.-C. et s'honore des noms de Calamis, Myron, Polyclète, Phidias, Pœonios. L'art se raffine au ive siècle avec Scopas, Praxitèle, Lysippe. Les sculpteurs grecs conservent leur habileté technique jusqu'à la période romaine. La peinture grecque, qui n'est plus représentée aujourd'hui que par quelques débris de fresques, a pourtant compté des noms illustres, surtout au ve siècle : ceux de Polygnote, Micon, Panaenos, Zeuxis, Parrhasius ; et au vie siècle, ceux de Protogène et d'Apelle. Les arts industriels, en particulier la céramique, ont été également très prospères chez les Grecs, et la musique occupait une place importante dans leur civilisation.
GRÉCISER (zé) v. a. Donner une formee grecque aux mots : le médecin Sans-Malice grécisa son nom en «Akakia».
GRÉCITÉ n. f. Caractère d'un mot qui est grec. Haute grécité, langue grecque de l'époque classique. Basse grécité, grec en usage après Alexandre.
GRÉCO-LATIN, E adj. Qui appartient au grec et au latin : les langues gréco-latines.
GRÉCO-ROMAIN, E (min, è-ne) adj. Commun aux Grecs et aux Romains : architecture gréco-romaine.
GRECQUE (grè-ke) n. f. Ornement consistant en une suite de lignes revenant sur elles-mêmes, toujours à angle droit. Scie de relieur. Coiffe féminine.
GRECQUER (grè-ké) v. a. Rel. Entailler à l'aide de la grecque (scie.)
GREDIN, E n. Personne vile, criminelle.
GREDINERIE (rî) n. f. Acte de gredin. Abjection.
GRÉEMENT ou GRÉMENT (man) n. m. Ensemble de tous les accessoires nécessaires à un bâtiment, à un mât, etc. (poulies, cordages, voiles, etc.).
GRÉER (gré-é) v. a. (anc. holl. gereiden). Garnir un bâtiment, un mât, de voiles, poulies, cordages, etc. : gréer un navire en goélette.
GRÉEUR n. m. Celui qui grée les navires.
GREFFAGE (gre-fa-je) n. m. Action ou manière de greffer. Son résultat : le greffage a permis d'améliorer considérablement les espèces fruitières.
GREFFE (grè-fe) n. m. (du gr. graphein, écrire). Lieu où sont déposées les minutes des jugements, où se font les déclarations, les dépôts concernant la procédure
GREFFE (grè-fe) n. f. (du gr. graphion, stylet). Œil, branche ou bourgeon, détaché d'une plante pour être inséré sur une autre appelée sujet. (Syn. greffon.) L'opération elle-même. Greffe animale, action de rattacher au corps d'un animal des parties qui en sont détachées ou qui ont été prises sur un autre individu.Par la greffe, on reproduit, on multiplie les arbres ou arbrisseaux à fleurs ou à fruits : le sujet fournit la vigueur, le greffon apporte les caractères que l'on veut conserver. Souvent le sujet est un sauvageon ; c'est ainsi qu'on greffe les poiriers, pommiers, cerisiers, sur un sujet provenant d'un arbre sauvage qui ne donnerait que de mauvais fruits; mais souvent aussi le sujet a déjà été cultivé (vigne, etc..) Il existe de nombreuses sortes de greffes, dont les plus répandues sont : la greffe en fente, la greffe en couronne, la greffe par approche, la greffe en écusson, etc.
GREFFER (grè-fé) v. a. Faire une greffe : greffer un pommier.
GREFFEUR (grè-feur) n. m. Qui greffe.
GREFFIER (grè-fi-é) n. m. Fonctionnaire public qui tient un greffe, qui expédie et garde les actes de justice et qui tient la plume aux audiences.
GREFFOIR (grè-foir) n. m. Couteau pour greffer.
GREFFON (grè-fon) n. m. Syn. de greffe.
GRÉGARINE n. f. Genre de protozoaires, animalcules vivant dans le tube digestif des animaux articulés.
GRÈGE adj. f. (ital. greggia). Se dit de la soie telle qu'on l'a tirée de dessus le cocon.
GRÉGEOIS (joi) adj. m. Feu grégeois. V. feu.
GRÉGORIEN, ENNE (ri-in, è-ne) adj. Rit grégorien, rit attribué au pape Grégoire Ier, pour la célébration des offices et l'administration des sacrements.Chant grégorien, le plain-chant, tel qu'il fut réglé par le pape Grégoire Ier. Calendrier grégorien, le calendrier Julien réformeé par Grégoire XIII en 1582.
GRÈGUE (grè-ghe) n. f. (pour grecque.) Haut-de-chausses. (Vx. Ne s'emploie guère qu'au plur.) — Mettre de l'argent dans ses grognes, s'enrichir. Tirer ses grègues, s'enfuir au plus vite.
GRÊLE adj. (lat. gracilis). Long et menu : jambes grêles. Aigu et faible : voix grêle. Intestin grêle, portion étroite de l'intestin, de l'estomac au caecum.
GRÊLE n. f. Pluie congelée qui tombe par grains. Fig. Grande quantité : une grêle de pierres, de traits. Méchant comme la grêle, hargneux, très désagréable.La grêle, qui cause un tort considérable aux récoltes, se produit sous l'influence de phénomènes électriques. Pour empêcher sa formeation on a tenté bien des essais; les meilleurs résultats ont été obtenus avec les canons paragrêles, dont la détonation ébranle les couches atmosphériques de proche en proche et résout en pluie ou en fin grésil les nuages dangereux.
GRÊLÉ, E adj. Abîmé par la grêle. Qui a des marques de petite vérole : visage grêlé.
GRÊLER (lé) v. impers. Se dit quand il tombe de la grêle : il grêle. V. a. Gâter par la grêle : l'orage a grêlé nos vignes.
GRÊLEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Qui a la nature ou l'apparence de la grêle. (Se dit d'un temps, d'une saison, où la grêle est à redouter.)
GRELIN n. m. Mar. Petit câble, autref. formeé d'aussières, auj. presque toujours de fils de fer.
GRÊLON n. m. Grain de grêle.
GRELOT (lo) n. m. Boule métallique, creuse et percée, contenant un morceau de métal qui la fait résonner dès qu'on la remue. Fig. Attacher le grelot, prendre l'initiative. Gaieté un peu folle (allusion à la marotte des fous) : les grelots du carnaval.
GRELOTTANT (lo-tan), E adj. Qui grelotte.
GRELOTTER (lo-té) v. n. Trembler de froid.
GRÉMIAL n. m. (du lat. gremium, giron). Morceau d'étoffe qu'on met sur les genoux d'un prélat officiant, quand il est assis. Pl. des grémiaux.
GRÉMIL (mil') n. m. Genre de borraginacées médicinales et tinctoriales, comprenant l'herbe aux perles et l'orcanette.
GRÉMILLE ou GREMEUILLE (ll mll.) n. f. Espèce de petite perche des eaux douces d'Europe.
GRENACHE n. m. Cépage noir, à gros grains, du Languedoc et du Roussillon. Vin fait avec ce raisin : une bouteille de grenache.
GRENADE n. f. (lat. granatum). Fruit du grenadier : l'écorce de la grenade est astringente. Artill. Petit globe creux, plein de poudre, muni d'une mèche, et qu'on lançait à la main, à la fronde, ou au mortier, pour qu'il éclate au milieu des ennemis. Ornement militaire, représentant une grenade allumée.
GRENADIER (di-é) n. m. Genre de myrtacées, qui porte des grenades. — Le grenadier croit dans l'Europe méridionale. Ses fleurs sont d'un ronge vif, et son fruit, la grenade, aussi grosse que les plus grosses pommes, renferme des graines nombreuses, rouges ou rosées, d'une saveur aigrelette agréable.
GRENADIER (di-é) n. m. Soldat chargé de lancer les grenades. (Vx.) Soldat des régiments d'élite (1791) ; garde consulaire, garde impériale, etc.
GRENADIÈRE n. f. Giberne à grenades. Bague métallique allongée, qui réunit le canon au fût des armes portatives.
GRENADILLE (ll mll.) n. f. Plante vulgairement appelée fleur de la Passion, et dont le fruit, comme formee et comme goût, rappelle la grenade.
GRENADIN, E adj. et n. De Grenade, du royaume de Grenade. N. m. Petit fricandeau. Volaille farcie. Ornith. Espèce de pinson africain. Bot. Variété d'œillet. N. f. Soie qu'on emploie dans la fabrication des effilés et des dentelles. Sirop de grenade.
GRENAGE n. m. Action de réduire en grains la poudre à canon. Etat du sucre pris en cristaux.
GRENAILLE (na, ll mll.) n. f. Métal réduit en menus grains : grenaille de plomb. Rebut de graine, qu'on jette aux volailles.
GRENAILLEMENT (na, ll mll., e-man) n. m. Réduction en grenailles.
GRENAILLER (na, ll mll., é) v. a. Réduire, mettre un métal en grenaille.
GRENAILLEUR (na, ll mll.) n. m. Celui qui grenaille les métaux. Celui qui sépare la farine du son.
GRENAISON (nè-zon) n. f. Formation des grains dans les céréales.
GRENASSE (na-se) n. f. Mar. Petit grain.
GRENAT (na) n. m. (lat. granatum). Pierre précieuse d'une couleur rouge de grenade, employée dans la bijouterie. Adj. invar. D'un rouge de grenat : des robes grenat.
GRENÉ, E adj. Réduit en petits grains : poudre grenée. Qui offre de nombreux points très rapprochés : dessin grené. N. m. Etat d une surface, partie d'une gravure présentant ces petits grains ou points.
GRENELER (lé) v. a. ( Prend deux l devant un e muet : je grenelle.) Marquer, orner de petits points très rapprochés un papier, une peau, etc.
GRENER (né) v. n. ( Prend un e ouvert devant une syllabe muette : il grènera.) Produire de la graine. V. a. Réduire en petits grains. Greneler.
GRÈNETERIE (rî) n. f. GRÈNETIER (i-é), ÈRE n. et adj. V. graineterie et grainetier.
GRÈNETIS (ti) n. m. Tour fait de petits grains, au bord des médailles, des monnaies, pour empêcher de les rogner.
GRENIER (ni-é) n. m. (lat. granarium ; de granum, grain). Partie la plus haute d'un bâtiment, destinée à serrer les grains, fourrages, etc. Se dit aussi du plus haut étage d'une maison, sous le comble : être logé au grenier. Greniers publics ou greniers d'abondance, magasins publics organisés par la Convention, où l'on tenait en réserve les grains pour les années de disette. Fig. Pays fertile d'où l'on tire beaucoup de blé : la Beauce est le grenier de la France. Mar. En grenier, se dit de la manière de charger un navire en entassant les marchandises dans la cale.
GRENOUILLE (nou, ll mll.) n. f. (lat. ranula). Genre de batraciens anoures, famille des ranidés, qui vivent sur tout le globe : la grenouille passe par l'état de têtard. (V. batracien et planche reptiles.) Fig. Caisse, fonds commun. Manger la grenouille, se dit du dépositaire infidèle qui vole ou dissipe ce fonds.
GRENOUILLÈRE (nou, ll mll.) n. f. Marécage à grenouilles. Fam. Bain d'eau courante peu profonde.
GRENOUILLETTE (nou, ll mll., è-te) n. f. Renoncule des marais. Tumeur qui se formee sous la langue.
GRENU, E adj. Qui a beaucoup de grains : épi grenu. Couvert de saillies arrondies : cuir grenu.
GRENURE n. f. Action de grener les ombres d'une gravure ; son résultat. Etat d'une étoffe, d'un cuir, d'un métal grenés.
GRÈS (grè) n. m. Pierre formeée de petits grains de quartz agglomérés : grès muge, grès vosgien ; pavé en grès. Vase, etc., de grès. Grès flammés, poteries de grès vitrillées et colorées au feu par des oxydes métalliques.
GRÉSEUX, EUSE (seû, eu-ze) adj. Qui est de la nature du grés : les roches gréseuses constituent une partie de l'ossature des Vosges.
GRÉSIÈRE (zi) ou GRÉSERIE (ze-rî) n. f. Carrière de grès.
GRÉSIL (zi ou zil, l mll.) n. m. (de grès). Menue grêle, très blanche et fort dure.
GRÉSILLEMENT (zi, ll mll., e-man) n. m. (de l'anc. fr. grésillon, grillon). Cri du grillon.
GRÉSILLEMENT (zi, ll, mll., e-man) n. m. Action de grésiller. Etat de ce qui est grésillé.
GRÉSILLER (zi, ll mll., é) v. impers. Se dit du grésil qui tombe : il grésille. V. a. Rétrécir, racornir par la chaleur : le feu a grésillé ce parchemin.
GRÉSILLON (zi, ll mll., on) n. m. Charbon en petits morceaux. Farine grossière.
GRÈVE n. f. (du bas lat. grava). Plage de sable et de gravier. Ligue légale de personnes qui se coalisent pour faire cesser le travail, et qui refusent de le reprendre si l'on ne satisfait pas à leurs réclamations : se mettre en grève ; faire grève. Place de Grève. V. grève à la part. hist.
GRÈVE n. f. Partie de l'armure qui défendait la jambe. (Vx.)
GREVER (vé) v. a. (lat. gravare ; de gravis, lourd. — Prend un è ouvert devant une syllabe muette : je grève.) Soumettre à de lourdes charges : héritage grevé de nombreuses dettes. Ant. Dégrever.
GRIANNEAU (gri-a-nô) n. m. Jeune coq de bruyère.
GRIBANE n. f. Barque normande, à fond plat.
GRIBLETTE (blè-te) n. f. Mince morceau de viande enveloppé de lard, qu'on fait rôtir.
GRIBOUILLAGE (bou, ll mll.) n. m. Fam. Mauvaise peinture. Ecriture mal formeée.
GRIBOUILLE (bou, ll mll.) n. m. V. Part. hist.
GRIBOUILLER (bou, ll mll., é) v. n. et a. Fam. Faire du gribouillage.
GRIBOUILLETTE (bou, ll mll., è-te) n. f. Jeu qui consiste à jeter un objet au milieu d'enfants qui cherchent à l'attraper. A la gribouillette, à l'aventure.
GRIBOUILLEUR, EUSE (bou, ll mll., eur, eu-ze) n. Personne qui gribouille.
GRIBOUILLIS (bon, ll mll., i) n. m. Ecriture illisible.
GRIÈCHE adj. V. pie-grièche.
GRIEF (gri-èf), ÈVE adj. Grave, dangereux : faute griève ; griève maladie. (Peu us.)
GRIEF (gri-èf) n. m. (du lat. gravis, fâcheux). Dommage que l'on subit. (Vx en ce sens.) Plainte qu'on en fait : formeuler ses griefs.
GRIÈVEMENT (man) adv. D'une manière griève : grièvement malade.
GRIÈVETÉ n. f. Gravité. (Vx.)
GRIFFADE (gri-fa-de) n. f. Coup de griffe.
GRIFFE(gri-fe) n. f. (anc. h. all. grifan). Ongle crochu et pointu de certains animaux, tels que le tigre, le lion, le chat, etc., ou d'un oiseau de proie, comme l’épervier, le faucon, etc. Fig. et fam. Domination injuste, cruelle : enfant qui est dans les griffes d'une marâtre. Coup de griffe, attaque, critique vive. Empreinte imitant une signature. Instrument qui sert à mettre cette empreinte. Bot. Nom donné aux racines de certaines plantes : griffes d'asperge, de renoncule, etc. Archit. Au moyen âge, appendice ou renfort en pierre à la base des colonnes. Techn. Outil de formees très diverses, servant aux doreurs, plombiers, maçons, tapissiers, etc. Prov. : à la griffe on reconnaît le lion, traduction française du proverbe latin Ex ungue leonem, et que notre langue rend aussi dans cette formee : à l'œuvre on connaît l'artisan.
GRIFFER (gri-fé) v. a. Saisir avec les griffes. Donner un coup de griffe, égratigner.
GRIFFON (gri-fon) n. m. (lat. gryphus). Nom vulgaire du vautour fauve. Animal fabuleux. (V. Part. hist.) Chien d'arrêt, à poil long et rude au toucher.
GRIFFONNAGE (gri-fo-na-je) n. m. Action de griffonner. Ecriture peu lisible.
GRIFFONNEMENT (gri-fo-ne-man) n. m. Bx-arts. Ebauche, modèle de cire ou de terre.
GRIFFONNER (gri-fo-né) v. a. Ecrire peu lisiblement: griffonner des notes. Composer sans soin. Dessiner à la hâte : griffonner un dessin.
GRIFFONNEUR (gri-fo-neur) n. m. Qui griffonne.
GRIFFU, E (gri-fu) adj. Armé de griffes. (Peu us.)
GRIFFURE (gri-fu-re) n. f. Coup de griffe. Egratignure, chez les graveurs à l'eau-forte.
GRIGNE n. f. (de grigner). Plissement. Inégalité dans le feutre. Fente en long du pain.
GRIGNER v. n. (anc. h. all. grinan). Goder.
GRIGNON n. m. Morceau de pain du côté le plus cuit, et que l'on peut grignoter.
GRIGNOTER (té) v. a. Manger en rongeant. Fig. et fam. Gagner, s'approprier.
GRIGNOTEUR, EUSE (eu-ze) n. et adj. Qui grignote.
GRIGNOTIS (ti) n. m. Taille en traits courts du graveur.
GRIGOU adj. et n. Pop. Avare, ladre.
GRIL (gri) n. m. Ustensile de cuisine à tiges métalliques parallèles, pour faire cuire sur le charbon la viande, le poisson. Fig. et fam. Etre sur le gril, être très anxieux ou très impatient (allusion à saint Laurent.) Claire-voie en amont d'une vanne. Chantier horizontal de carénage. Plancher à claire-voie audessus du cintre d'un théâtre, pour la manœuvre des décors.
GRILLADE (ll mll.) n. f. Cuisson sur le gril. Mets grillé : une grillade de bœuf.
GRILLAGE (ll mll.) n. m. Action de griller ; son résultat. Action de passer le minerai par plusieurs feux, avant de le fondre. Action de passer les étoffes sur la flamme pour les débarrasser de leurs déchets. Treillis de fil de fer aux fenêtres, aux portes à jour, etc.
GRILLAGER (ll mll., a-jé) v. a. ( Prend un e après le g devant a et o : il grillagea, nous grillageons.) Munir de grillages : grillager un soupirail.
GRILLAGERIE (ll mll., a-je-rî) n. f. Ouvrage ou métier de grillageur.
GRILLAGEUR (ll mll.) n. m. Celui qui fait, pose des grillages.
GRILLE (ll mll.) n. f. (lat. craticula ) Assemblage de barreaux fermant une ouverture ou séparant des parties d'un édifice : grille de bois, de fer ; grille d'un parloir. Châssis métallique , qui soutient le charbon dans un fourneau. Coquille à houille, coke, pour cheminée. Papier à jours conventionnels, pour la lecture des correspondances secrètes.
GRILLE-PAIN (ll mll., pin) n. m. invar. Gril pour les tartines de pain.
GRILLER (ll mll., é) v. a. Fermer avec une grille : griller une fenêtre. Enfermer : griller un malfaiteur.
GRILLER (ll mll., é) v. a. Rôtir sur le gril : griller un bifteck. Chauffer plusieurs fois des minerais, avant de les fondre, pour les dégager des matières étrangères. Chauffer trop fort. Fam. Brûler : griller un hérétique. Torréfier : griller du café. Dessécher, racornir par un excès de chaleur ou de froid : la gelée grille les bourgeons. V. n. Etre exposé à une chaleur très ou trop forte : l'été, on grille. Fig. Désirer vivement : je grille de le voir ; je grille d'impatience.
GRILLOIR (ll mll.) n. m. Fourneau pour griller les poils des étoffes. Lieu où se fait cette opération.
GRILLON (ll mll.) n. m. (lat. gryllus). Genre d'insectes orthoptères sauteurs répandus sur tout le globe : les grillons vivent dans des terriers qu'ils creusent ; les mâles possèdent un appareil stridulutoire puissant.
GRIMAÇANT (san), E adj. Qui grimace : visage grimaçant.
GRIMACE n. f. Contorsion du visage : les grimaces des clowns amusent les enfants. Fig. Accueil froid, malveillant, hostile : faire la grimace à une proposition. Feinte, dissimulation : les politesses ne sont souvent que grimaces. Mauvais pli : ce collet fait la grimace. Pl. Mines affectées : les grimaces d'une coquette.
GRIMACER (sé) v. n. (Prend une cédille sous le c devant a et o : il grimaça, nous grimaçons.) Faire des grimaces. Fig. Manquer de naturel, faire des façons. Faire des faux plis.
GRIMACERIE (rî) n. f. Action de grimacer.
GRIMACIER (si-é), ÈRE n. et adj. Qui fait ordinairement des grimaces : fillette grimacière. Fig. Qui a des façons minaudières.
GRIMAUD (mô), E adj. Qui a l'humeur chagrine, maussade. N. m. Ecolier ou artiste des basses classes. (Vx.) Mauvais écrivain.
GRIME n. m. (de l'ital. grimo, ridé). Rôle de vieillard ridé et ridicule. Acteur qui joue ce rôle. Adjectiv. : père grime.
GRIMER (mé) v. a. Mettre des rides à. Maquiller : grimer une actrice. Se grimer v. pr. Vieillir sa physionomie par des rides artificielles. Se maquiller.
GRIMOIRE n. m. Livre des magiciens. Fig. Discours obscur. Livre peu intelligible. Ecriture illisible : les grimoires des hommes de loi.
GRIMPANT (grin-pan), E adj. Qui grimpe. Bot. Se dit des plantes qui, comme le lierre, montent le long des corps voisins.
GRIMPER (grin-pé) v. n. (de gripper.) Gravir en s'aidant des pieds et des mains. Monter sur un point élevé. En parlant des plantes, monter le long des corps voisins : le lierre grimpe le long des murs.
GRIMPEREAU (grin-pe-rô) n. m. Oiseau du genre passereau, qui grimpe le long des arbres.
GRIMPEURS (grin-peur) n. m. pl. Ordre d'oiseaux qui grimpent, comme le pic, le coucou, le perroquet, etc. S. un grimpeur.
GRINCEMENT (man) n. m. Action de grincer.
GRINCER (sé) v. a. (anc. h. allem. gremizzon. — Prend une cédille sous le c devant a et o : il grinça, nous grinçons. ) Produire un certain bruit strident : des roues qui grincent. Grincer les dents ou des dents, les frotter avec bruit les unes contre les autres par rage, menace ou douleur.
GRINCHEUX, EUSE (cheû, eu-ze) adj. et n. Susceptible, revêche : un client grincheux.
GRINGALET (lè) n. m. Petit homme maigre et chétif.
GRINGOTTER (gho-té) v. n. Gazouiller, en parlant des oiseaux. (Peu us.)
GRINGUENAUDE (ghe-nô-de) n. f. Pop. Petite ordure qui s'attache aux émonctoires et ailleurs, par malpropreté. Petit reste bon à manger.
GRIOT (gri-o) n. m. Recoupe du blé.
GRIOT, OTTE (gri-o, o-te) n. Sorte de sorcier en Sénégambie, au Soudan, en Guinée, au Dahomey, etc. — Historiens, poètes, musiciens, sorciers, les griots formeent une caste spéciale et jouent souvent le rôle de conseillers des princes.
GRIOTTE (o-te) n. f. (pour agriote ; de aigre). Cerise à courte queue. Marbre tacheté de rouge et de brun.
GRIOTTIER (o-ti-é) n. m. Variété de cerisier qui produit les griottes.
GRIPPAGE (gri-pa-je) ou GRIPPEMENT (gri-pe-man) n. m. Effet produit par l'adhérence de deux surfaces métalliques qui frottent l'une contre l'autre.
GRIPPE (gri-pe) n. f. (de gripper.) Espèce de catarrhe épidémique. (Syn. influenza.) Fig. Antipathie : prendre quelqu'un en grippe.
GRIPPÉ, E (gri-pé) adj. Atteint de la grippe.
GRIPPE-COQUIN (gri-pe-ko-kin) n. m. Par plaisant. Gendarme, policier. Pl. des grippe-coquins.
GRIPPEMINAUD (gri-pe-mi-nô) n. m. Homme fin et hypocrite. V. Part. hist.
GRIPPER (gri-pé) v. a. (bas allem. gripan). Attaquer subitement avec les griffes. Saisir : gripper un voleur. V. n. Se froncer. Par ext. Dérober : gripper de l'argent à quelqu'un.
GRIPPE-SOU n. m. Avare qui fait de petits gains sordides. Pl. des grippe-sou ou sous.
GRIPPEUR, EUSE (grî-peur, eu-ze) n. et adj. Qui grippe. (Peu us.)
GRIS, E (gri, i-ze) adj. (anc. h. allem. gris). Qui est d'une couleur formeée d'une fusion de blanc et de noir : robe grise. A moitié ivre. Temps gris, couvert et froid. Papier gris, épais et fait de chiffons non blanchis. N. m. Couleur grise. Gris de perle, ou gris perle, couleur grise qui a un certain éclat blanc, comme les pertes.
GRISAILLE (za, ll mll.) n. f. Genre de peinture imitant la sculpture, et dans laquelle on n'emploie que des tons gris.
GRISAILLER (za, ll mll., é) v. a. Barbouiller de gris. Peindre en grisaille. V. n. Devenir grisâtre.
GRISÂTRE (zâ-tre) adj. Qui tire sur le gris : teinte grisâtre.
GRISER (zé) v. a. Rendre à moitié ivre : le vin nouveau grise facilement. Fig. Exalter. Faire perdre la raison ; causer une ivresse morale : le succès grise l'homme. Se griser v. pr. Fam. Devenir à demi-ivre ; s'enivrer.
GRISERIE (ze-rî) n. f. Demi-ivresse. Fig. : la griserie du succès.
GRISET (zè) n. m. Jeune chardonneret encore gris. Ichtyol. Genre de grands requins, assez communs dans la Méditerranée.
GRISETTE (zè-te) n. f. Etoffe légère et commune. Jeune fille vêtue de cette étoffe. Ouvrière coquette.
GRIS-GRIS (gri-gri) n. m. Sur la côte occidentale d'Afrique, amulette protectrice. Personnage qui, au moyen d'un fétiche de ce genre, jouit d'un pouvoir surhumain.
GRISOLLER (zo-lé) v. n. (onomatopée.) Chanter, en parlant de l'alouette.
GRISON, ONNE (zon, o-ne) adj. De couleur grise : poil grison. Qui a les cheveux gris. N. m. Fam. Qui a les poils gris : un grison. Valet vêtu de gris, chargé de communications secrètes. Ane, baudet.
GRISON, ONNE (zon, o-ne) adj. et n. Du canton des Grisons, en Suisse.
GRISONNANT (zo-nan), E adj. Qui grisonne : cheveux grisonnants.
GRISONNEMENT (zo-ne-man) n. m. Action de teindre en gris ou de devenir gris. (Peu us.)
GRISONNER (zo-né) v. n. Devenir gris.
GRISOU (zou) n. m. (m. wallon.) Gaz inflammable, composé en grande partie d'hydrogène carboné, qui se dégage des mines de houille et fait explosion lorsqu'il rencontre un corps enflammé. Adjectiv. : feu grisou.Les mineurs ne pouvant travailler dans les houillères sans le secours d'une lampe, on comprend les dangers auxquels ils devaient être continuellement exposés. En 1815, Davy inventa une lampe dite de sûreté. Elle se compose d'une lampe à huile ordinaire, enveloppée dans une espèce de cage en toile métallique, dont les mailles sont excessivement serrées. Si le mineur muni de cette lampe se trouve dans un milieu inflammable, l'explosion n'a lieu qu'à l'intérieur de la cage, parce que ta toile métallique refroidit assez la flamme produite par l'explosion, pour qu'elle ne se propage pas au dehors. Cette invention a fait de Davy un des bienfaiteurs de l'humanité. V. mine, fléaux de la nature.
GRISOUMÈTRE (zou) n. m. Appareil pour déterminer la quantité de grisou qui se trouve dans une mine.
GRISOUTEUX, EUSE (zou-teû, eu-ze) adj. Qui contient du grisou : mine grisouteuse.
GRISSIN (gri-sin) n. m. En Piémont et en Savoie, pain très friable en formee de baguette.
GRIVE n. f. Passereau dentirostre du genre merle, dont le plumage est mêlé de blanc et de la grive constitue un gibier très estimé. Prov. : Faute de grives on mange des merles, à défaut de mieux, il faut se contenter de ce que l'on a.
GRIVELÉ, E adj. Tacheté, mêlé de gris et de blanc, comme le ventre de la grive.
GRIVELER (lé) v. a. et n. (Change e en e devant une syllabe muette : il grivèle.) Gagner d'une manière illicite. Consommer dans un café, un restaurant, sans avoir de quoi payer.
GRIVÈLERIE (rî) n. f. Action de griveler, de prendre un repas, une consommation, sans avoir de quoi payer.
GRIVELEUR n. m. Celui qui grivèle.
GRIVELURE n. f. Nuance mi-partie brune et grise. (Peu us.)
GRIVOIS (voi) n. m. Soldat. (Vx.)
GRIVOIS, E (voi, voi-ze) n. Personne trop hardie, trop libre dans ses propos. Adj. Libre et trivial : chanson grivoise.
GRIVOISERIE (ze-rî) n. f. Action ou parole grivoise : dire des grivoiseries.
GROENLANDAIS, E (gro-in, ou èn’, lan-dè, è-ze), adj. et n. Du Groenland.
GROG (grogh) n. m. (mot angl.). Boisson composée d'eau chaude sucrée, d'eau-de-vie et de citron.
GROGNANT (gnan), E adj. Qui grogne.
GROGNARD (gnar), E n. et adj. Qui est dans l'habitude de grogner. N. m. Soldat de la vieille garde, sous le premier Empire : Napoléon aimait tirer l'oreille à ses grognards. Vieux soldat en général.
GROGNEMENT (man) n. m. Cri des pourceaux. Murmure mécontent.
GROGNER (gué) v. n. (lat. grunnire). Crier, en parlant du cochon. Fig. Murmurer entre ses dents.
GROGNERIE (rî) n. f. Murmure, expression d'une mauvaise humeur. (Peu us.)
GROGNEUR, EUSE (eu-ze) adj. et n. Qui grogne souvent.
GROGNON n. et adj. Qui grogne, qui a l'habitude de grogner : un insupportable grognon. Maussade : homme, femme grognon. (On trouve quelquef. le fém. grognonne.)
GROGNONNER (gno-né) v. n. Fam. Grogner à la manière des pourceaux. Etre grognon sans motif.
GROIN n. m. Museau du cochon et du sanglier. Fig. et fam. Visage bestial.
GROLE ou GROLLE (gro-le) n. f. (lat. gracula). Nom vulgaire du choucas, du freux.
GROMMELER (gro-me-lé) v. n. (anc. allem. grummeln.Prend deux l devant une syllabe muette : il grommellera.) Murmurer, se plaindre entre ses dents. Activ. : grommeler des injures.
GROMMELLEMENT (gro-mè-le-man) n. m. Action de grommeler. Ce que l'on grommelle. (Peu us.)
GRONDANT (dan), E adj. Qui gronde.
GRONDEMENT (man) n. m. Son de ce qui gronde : les grondements de la colère, du canon, du tonnerre.
GRONDER (dé) v. n. (lat. grundire). Murmurer entre ses dents. Fig. Faire entendre un bruit sourd et prolongé : l'orage, la mer, le canon gronde. V. a. Réprimander : gronder un écolier paresseux.
GRONDERIE (rî) n. f. Réprimande.
GRONDEUR, EUSE (eu-ze) n. et adj. Qui aime à gronder. Adj. Propre au grondeur, à la gronderie : voix grondeuse.
GRONDIN n. m. Nom vulgaire des poissons du genre trigle. ( A Paris, on les appelle rougets.)
GROOM (groum') n. m. (mot angl.). Petit laquais.
GROS, GROSSE (grô, grô-se) adj. (bas lat. grossus). Volumineux : une grosse citrouille. Epais, grossier : gros drap. Enflé : avoir la joue grosse d'une fluxion. Fig. Important : toucher une grosse somme. Jouer gros jeu, risquer beaucoup. Dangereux, violent : une grosse fièvre. Grosse voix, voix forte. Riche : gros bourgeois. Fam. Gros bonnet, et pop. Gros légume, personnage influent. Agité, orageux : la mer est grosse. Gros temps, très mauvais. Pesamment armé : grosse cavalerie. Gros bétail, de l'espèce bovine. Fig. Avoir le cœur gros, avoir du chagrin.Adj. f. Enceinte : femme grosse. N. m. La partie la plus importante : le gros de l'armée. Mar. Gros de l'eau, pleine mer au moment des nouvelles et des pleines lunes. Principal : le gros d'une affaire. Vente ou achat par grandes quantités : commerce de gros. Huitième partie de l'once. Gros de Naples, de Tours, étoffe de soie faite originairement à Naples, à Tours. Adv. Beaucoup : gagner gros. Large, fort, grossièrement. Loc. adv. En gros, par grande quantité : acheter, vendre en gros. Tout en gros. Fam. En tout. Ant. Chétif, fin, frêle, petit.
GROS-BEC (gro-bèk) n. m. Genre d'oiseaux passereaux conirostres, à bec gros et court. Pl. des gros-becs.
GROSCHEN (gro-chèn') n. m. Monnaie allemande, qui vaut 10 pfennigs.
GROSEILLE (zè, ll mll.) n. f. (de l'allem. kraus, frisé). Petit fruit rouge ou blanc, qui vient par grappes. Groseille à maquereau, variété de groseille de couleur verte ou rougeâtre, plus grosse que les groseilles ordinaires et ainsi appelée parce qu'on l'emploie verte dans une sauce usitée pour le maquereau.Les groseilles ont une saveur acide, agréable ; on les mange fraîches, seules ou avec du sucre, mais on en fait souvent des confitures, des gelées et un sirop.
GROSEILLIER (zè, ll mll., é) n. m. Genre de saxifragacées, comprenant des arbrisseaux de nos pays, qui portent des groseilles : le groseillier aime à être exposé au soleil.
GROS-NOIR (gro) n. m. Raisin noir à gros grain. Pl. des gros-noirs.
GROSSE (gro-se) n. f. Douze douzaines de certaines marchandises : une grosse de boutons. Expédition d'un contrat, d'un jugement, etc., faite en écriture large. Cette écriture.
GROSSEMENT (gro-se-man) adv. En gros, sans s'attacher au détail.
GROSSERIE (gro-se-rî) n. f. Gros ouvrage des taillandiers. Commerce de gros. Vaisselle d'argent.
GROSSET, ETTE (gro-sè, è-te) adj. Fam. Un peu gros. (Peu us.)
GROSSESSE (gro-sè-se) n. f. Etat d'une femme enceinte. Durée de cet état.
GROSSEUR (gro-seur) n. f. Circonférence, volume. Tumeur : avoir une grosseur à la gorge.
GROSSIER, ÈRE (gro-si-é) adj. Epais, qui n'est pas fin : drap grossier. Commun : nourriture grossière. Qui n'est pas délicatement fait : travail grossier. Fig. Rude, impoli : peuple grossier. Incivil : parole grossière. Choquant : erreur grossière. N. m. Ce qui est grossier. Ant. Fin, poli, courtois, délicat.
GROSSIÈREMENT (gro-si-è-re-man) adv. D'une manière grossière : répondre grossièrement.
GROSSIÈRETÉ (gro-si) n. f. Caractère de ce qui est grossier. Parole ou action grossière : répondre des grossièretés. Ant. Délicatesse, distinction, politesse.
GROSSIR (gro-sir) v. a. Rendre gros : grossir la taille. Faire paraître gros : les lentilles biconvexes grossissent les objets. Exagérer : la peur grossit tout. V. n. Devenir gros : le raisin grossit. La mer grossit, devient houleuse.
GROSSISSANT (gro-si-san), E adj. Qui devient plus grand ou plus nombreux : foule grossissante. Qui augmente les dimensions apparentes : verres grossissants.
GROSSISSEMENT (gro-si-se-man) n. m. Action de grossir. Son résultat : calculer le grossissement d'un microscope.
GROSSOYER (gro-soi-ié) v. a. (Se conj. comme aboyer.) Faire la grosse d'un acte.
GROSSULARIÉES (gro-su) n. f. pl. Tribu des saxifragacées, qui contient les groseilliers. S. : une grossulariée.
GROTESQUE (tès-ke) adj. (ital. grottesco). Qui contrefait et rend risible la nature, le naturel : dessins grotesques. Fig. Ridicule, extravagant : idée grotesque. N. Personne grotesque: un grotesque, une grotesque. N. m. Le grotesque, ce qui est dans le genre grotesque. N. m. pl. Arabesques, dessins bizarres : peintre de grotesques.
GROTESQUEMENT (tès-ke-man) adv. D'une manière grotesque. (Peu us.)
GROTTE (gro-te) n. f. (ital. grotta). Caverne creusée par l'art ou la nature : les premiers hommes ont habité les grottes.
GROUILLANT (grou, ll mll., an), E adj. Qui grouille : foule grouillante.
GROUILLEMENT (grou,ll mll., e-man) n. m. Mouvement et bruit de ce qui grouille : le grouillement de la foule dans une foire.
GROUILLER (grou, ll mll., é) v. n. Fourmiller, s'agiter ensemble et en grand nombre. Pop. Se grouiller v. pr. Agir, intriguer, se hâter : il faut se grouiller pour réussir.
GROUP (group) n. m. (ital. gruppo). Sac d'argent cacheté, qu'on expédie d'un lieu à un autre.
GROUPE n. m. Réunion de gens, d'objets tellement rapprochés, que l'œil les embrasse tous à la fois. Ensemble de personnes ayant les mêmes opinions, les mêmes intérêts, etc. : les groupes politiques de la Chambre. Bx-arts. Personnes, objets formeant un ensemble : le groupe de Laocoon. Artill. Unité tactique, correspondant au bataillon et à l'escadron.
GROUPEMENT (man) n. m. Action de grouper. Etat des choses groupées.
GROUPER (pé) v. a. Mettre en groupe. Réunir, assembler : grouper des faits. Ant. Disséminer, séparer.
GROUS ou GROUX (grou) n. m. En Bretagne, bouillie de sarrasin très épaisse.
GROUSE (grou-ze) n. m. Nom anglais du lagopède d'Ecosse, appelé aussi petit coq de bruyère ou tétras.
GRU n. m. Ancien nom du gruau.
GRUAU (gru-ô) n. m. (orig. germ.). Grains de céréales, dépouillés de leur enveloppe corticale par une mouture incomplète. Tisane faite avec ces grains : boire du gruau. Pain de gruau, fait de fleur de farine.
GRUAU (gru-ô) ou GRUON n. m. Petit de la grue.
GRUE (grû) n. f. (lat. grus). Gros oiseau voyageur de la famille des échassiers : la grue cendrée est la seule qui vienne en France. Fig. Faire le pied de grue, attendre longtemps à la même place, et sur ses pieds. Mécan. Machine pour mouvoir de lourds fardeaux.
GRUERIE (grû-rî) n. f. (de gruyer). Féod. Juridiction connaissant de ce qui concerne le bois. Privilège du roi et de certains seigneurs sur les bois.
GRUGER (jé) v. a. (du holl. gruizen, écraser.Prend un c muet après le g devant a et o : il grugea, nous grugeons.) Briser avec les dents. Manger : gruger du sucre. Fig. Vivre, s'enrichir aux dépens de quelqu'un : gruger un naïf.
GRUGEUR, EUSE (eu-ze) n. Fam. Qui gruge.
GRUME n. f. (du lat. gluma, peau). Ecorce laissée sur le bois coupé. Bois de grume ou en grume, bois coupé qui a encore son écorce.
GRUMEAU (mô) n. m. (lat. grumus). Petite portion de matière caillée : grumeau de sang, de lait.
GRUMELER [lé] (SE) v. pr. ( Prend deux l devant une syllabe muette : il se grumellera.) Se mettre en grumeaux : le lait tourné se grumelle.)
GRUMELEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Qui est composé de grumeaux. Qui a de petites inégalités dures, au dedans ou au dehors : poire grumeleuse.
GRUMELURE n. f. Petit trou accidentel dans la masse d'une pièce de métal fondu.
GRUPPETTO (grou-pè-to) n. m. (mot ital. signif. petit groupe). Mus. Notes d'agrément, composées de trois ou quatre petites notes ascendantes ou descendantes. (Pl. des gruppetti.) — On l'indique le plus souvent par le signe [signe].
GRUYER (gru-ié) n. m. (orig. germ.). Féod. Officier préposé à une gruerie. Adjectiv. Qui jouit d'un droit de gruerie : seigneur gruyer.
GRUYER (gru-ié), ÈRE adj. Qui a rapport à la grue. Qui lui ressemble. Faucon gruyer, qui peut chasser la grue. N. m. Oiseau dressé à la chasse aux grues.
GRUYÈRE (gru-iè-re) n. m. Fromage de lait de vache, que l'on fabriquait autrefois exclusivement à Gruyère, en Suisse, mais que l'on fait aussi aujourd'hui dans le Jura et les Vosges.
GRYPHÉE (fé) n. f. Sous-genre d'huîtres des mers d'Europe, dont une espèce est comestible sous le nom d'huître portugaise.
GUAIS (ghè) adj. m. Se dit d'un hareng qui n'a ni laite ni œufs.
GUANO (gou-a) n. m. (péruvien huano). Engrais composé des excréments d'oiseaux, qu'on trouve dans les îles de la mer du Sud et sur les côtes de l'Amérique du Sud.
GUÉ (ghé) n. m. Endroit d'une rivière où l'on peut passer sans nager : passer un cours d'eau à gué.
GUÉ (ghé) interj. Corruption de gai, dans certaines chansons : la bonne aventure, o gué !
GUÉABLE (ghé) adj. Qu'on peut passer à gué : cours d'eau difficilement guéable.
GUÈBRE (ghè-bre) n. et adj. (persan ghebr). Qui appartient à la religion de Zoroastre : les croyances guèbres ont survécu à la persécution musulmane.
GUÈDE (ghè-de) n. f. Nom vulgaire du pastel des teinturiers, qui donne une couleur bleue.
GUÉER (ghè-é) v. a. Passer à gué. Laver, baigner dans l'eau courante : guéer du linge, des chevaux.
GUELFE (ghèl-fe) n. m. (allem. whelf). Partisan des papes, en Italie, et ennemi des gibelins. Adjectiv. : prince guelfe. V. Part. hist.
GUELTE (ghèl-te) n. f. (de l'allem. geld, argent). Primitiv. Boni accordé au commis de magasin qui écoulait un «rossignol». Auj. Tantième accordé à un employé au prorata des ventes qu'il opère.
GUENILLE (ghe-ni, ll mll.) n. f. Haillon, chiffon : un mendiant couvert de guenilles. Fig. Chose misérable : notre corps, cette guenille. Pl. Vieux habits.
GUENILLEUX, EUSE (ghe-ni, ll mll., eu, eu-ze) n. et adj. Couvert de guenilles. (Peu us.)
GUENILLON (ghe-ni, ll mll.) n. m. Petite guenille.
GUENIPE (ghe) n. f. Fam. Femme malpropre, maussade, ou débauchée.
GUENON (ghe) n. f. Espèce du genre cercopithèque. Vulgairem. Femelle du singe. Par ext. Femme très laide.
GUENUCHE (ghe) n. f. Petite guenon.
GUÉPARD (ghé-par) n. m. Quadrupède du genre chat, plus petit que la panthère, qui vit en Asie et en Afrique : le guépard s'apprivoise assez facilement.
GUÊPE (ghè-pe) n. f. (lat. vespa). Genre d'insectes hyménoptères, dont la femelle est pourvue d'un aiguillon : les piqûres de la guêpe sont très douloureuses. Taille de guêpe, très fine.
GUÊPIER (ghé-pi-é) n. m. Nid de guêpes. Fig. Position difficile, désagréable : tomber dans un guêpier. Oiseau qui se nourrit de guêpes.
GUÈRE (ghè-re) adv. (anc. h. all. weigaro). Avec la négation, peu, pas beaucoup : cet écolier n'est guère studieux. (En poésie, on peut écrire guères.)
GUÉRET (ghé-rè) n. m. (lat. vervactum). Terre labourée et non ensemencée. Pl. Poét. Champs et moissons.
GUÉRIDON (ghé) n. m. (du n. d'un personnage de comédie). Table ronde, à pied central unique.
GUÉRILLA (ghé-ri, ll mll., a) n. f. (de l'esp. guerrilla, petite guerre). Guerre de partisans : la guerre d'Espagne entreprise par Napoléon Ier fut une perpétuelle guérilla. Troupe plus ou moins régulière pour faire cette guerre : les guérillas mexicaines.
GUÉRILLERO (ghé-ri, ll mll., è-ro) n. m. Soldat d'une guérilla. Pl. des guérilleros.
GUÉRIR (ghé) v. a. (germ. warjan). Délivrer quelqu'un d'un mal physique ou moral : la vieillesse nous guérit de bien des illusions. V. n. Recouvrer la santé : les cancéreux guérissent rarement.
GUÉRISON (ghé-ri-zon) n. f. Suppression d'un mal physique ou moral : la guérison de cette maladie a été très lente.
GUÉRISSABLE (ghé-ri-sa-ble) adj. Qu'on peut guérir : la passion du jeu est difficilement guérissable. Ant. Inguérissable, incurable.
GUÉRISSEUR (qhé-ri-seur) n. m. Qui guérit : les guérisseurs des campagnes sont souvent d'audacieux charlatans. (S'emploie souvent en mauv. part.) Adjectiv. : médecin guérisseur.
GUÉRITE (ghé) n. f. Refuge. (Vx.) Gagner la guérite, se mettre par là fuite en lieu sûr. (Vx.) Siège à capote, généralement en osier. Loge d'une sentinelle.
GUERRE (ghè-re) n. f. (anc. h. all. werra). Lutte à main armée entre deux peuples ou deux partis de même nationalité : guerre étrangère ; guerre civile. Art de bien diriger cette lutte : étudier la guerre. Gens de guerre, militaires. Se dit aussi des animaux, des choses morales : faire la guerre aux loups, à ses passions. Petite guerre, manœuvres et simulacres de combat entre des troupes amies. Guerre sainte, v. croisade (part. hist..) Guerre de religion, v. religion (part. hist..) Bonne guerre, guerre faite loyalement. De guerre lasse, renonciation à la lutte après une longue résistance. Honneurs de la guerre, conditions honorables que l'on fait à une garnison assiégée, en lui permettant de sortir de la place avec armes et bagages. Nom de guerre, faux nom que l'on prend dans certaines circonstances afin de n'être pas connu. Foudre de guerre, grand capitaine. Bureaux de la guerre, et par abrév. la Guerre, ministère de la Guerre. Conseil de guerre, v. conseil.
GUERRIER (ghé-ri-é), ÈRE adj. Qui appartient à la guerre : exploit guerrier. Qui aime la guerre : nation guerrière. N. m. Celui qui fait la guerre, et poétiq., soldat. Ant. Pacifique.
GUERROYANT (ghè-roi-ian), E adj. Qui aime à guerroyer : être d'humeur guerroyante.
GUERROYER (ghè-roi-ié) v. n. (Se conj. comme aboyer.) Faire la guerre : aimer à guerroyer.
GUERROYEUR (ghè-roi-ieur) n. et adj. m. Qui aime la guerre : Charles le Téméraire fut guerroyeur.
GUET (ghè) n. m. Action d'épier : faire le guet. Autref., troupe chargée de faire la police pendant la nuit. Surveillance nocturne dans les places de guerre.
GUET-APENS (ghè-ta-pan) n. m. Embûche dressée pour assassiner, dévaliser, outrager : le guet-apens est une circonstance aggravante du crime. Fig. Tout dessein prémédité de nuire. Pl. des guets-apens.
GUÊTRE (ghè-tre) n. f. Pièce du vêtement couvrant le bas de la jambe et le dessus de la chaussure.
GUÊTRER (ghè-tré) v. a. Mettre des guêtres à quelqu'un.
GUÊTRON (ghè) n. m. Guêtre non montante.
GUETTE (ghè-te) n. f. Demi-croix de Saint-André, posée en contre-fiche dans les pans d'une charpente.
GUETTER (ghè-té) v. a. (anc. h. all. wahte). Epier pour surprendre : guetter l'ennemi. Attendre quelqu'un au passage. Guetter l'occasion, se tenir prêt pour le moment favorable.
GUETTEUR (ghè-teur) n. m. Qui guette. Autref., veilleur qui. du haut d'un beffroi, sonnait l'alarme.
GUEULARD (gheu-lar), E n. et adj. Pop. Personne qui a l'habitude de parler beaucoup et fort haut. N. m. Mar. Porte-voix. Ouverture supérieure d'un haut fourneau.
GUEULE (gheu-le) n. f. (lat. gula). Bouche des animaux carnassiers, de quelques autres quadrupèdes, des poissons et de certains gros reptiles. Par anal. : gueule d'un four, d'un tunnel, etc. Anat. Tonneau à gueule bée, défoncé par un bout. Mar. Gueule de raie, sorte de nœud.
GUEULE-DE-LOUP (gheu-le-de-lou) n. f. Plante nommée aussi muflier. Pl. des gueules-de-loup.
GUEULER (gheu-le) v. n. Pop. Parler beaucoup et fort haut, crier. Activ. : gueuler des chansons.
GUEULES (gheu-le) n. m. (du pers. ghul, rose). Un des émaux du blason, rouge, et figuré dans le dessin par des traits verticaux. (V. la planche blason.)
GUEULETON (gheu) n. m. Pop. Repas copieux.
GUEULETONNER (gheu-le-to-né) v. n. Pop. Faire un gueuleton.
GUEUSAILLE (gheu-za, ll mll.) n. f. Fam. Troupe de gueux.
GUEUSAILLER (gheu-za, ll mll., é) v. n. Fam. Vivre en gueux. Fréquenter la gueusaille.
GUEUSANT (gheu-zan), E adj. Qui gueuse.
GUEUSARD (gheu-zar) n. Fam. Grand coquin.
GUEUSE (gheu-ze) n. f. Masse de fonte, coulée en saumon. Moule pratiqué dans le sable pour recevoir cette fonte. Cost. Petit camelot de laine ou de laine et de soie. Dentelle blanche de bas prix.
GUEUSER (gheu-zé) v. n. Faire le gueux. Mendier. Activ. Pop. : gueuser sa vie ; gueuser une place.
GUEUSERIE (gheu-ze-rî) n. f. Caractère, habitudes de gueux. Misère, mendicité. Chose vile.
GUEUX, EUSE (gheû, gheu-ze) n. et adj. Indigent, nécessiteux, réduit à mendier : on peut être pauvre sans être gueux. Coquin, fripon. Les Gueux. V. Part. hist.
GUI (ghi) n. m. (lat. viscum). Genre de loranthacées, vivant en parasites sur les branches de certains arbres tels que le chêne, le poirier, etc. : le gui était, pour les Gaulois, une plante sacrée.
GUI (ghi) n. m. Mar. Vergue qui s'appuie horizontalement, par un croissant ou mâchoire, au bas du mât d'artimon, et sur laquelle se borde la brigantine.
GUIBOLLE (ghi-bo-le) n. f. Pop. Jambe. Jouer des guibolles, s'enfuir.
GUIBRE (ghi-bre) n. f. Construction ayant pour but de fournir au gréement de beaupré des points d'appui en saillie de l'étrave.
GUICHE (ghi-che) n. f. (lat. pop. vitica ; de vitis, vigne). Courroie pour suspendre un bouclier. Bande d'étoffe de chaque côté de la robe des chartreux.
GUICHET (ghi-chè) n. m. (orig. scand.). Petite porte pratiquée dans une grande : guichet d'une prison. Petite ouverture dans une porte, un mur, etc. : le guichet d'un bureau de poste, d'un confessionnal.
GUICHETIER (ghi-che-ti-é) n. m. Valet de geôlier, qui ouvre et ferme les guichets.
GUIDE (ghi-de) n. m. (de guider). Celui qui accompagne quelqu'un pour lui montrer le chemin : guide montagnard. Milit. Soldat ou gradé sur lequel tout le rang doit régler son alignement. Soldat d'un corps d'élite, sous le premier et le second Empire. Fig. Qui donne des conseils, des instructions : un guide éclairé. Titre de certains livres qui contiennent des renseignements : le Guide des étrangers à Paris. Mécan. Organe dirigeant un mouvement.
GUIDE (ghi-de) n. f. Lanière de cuir qu'on attache à la bride d'un cheval de voiture, pour le conduire. Fig. Mener la vie à grandes guides, dépenser énormément.
GUIDE-ÂNE (ghi-dâ-ne) n. m. Recueil d'instructions, de règles propres à guider dans un travail. Transparent aidant à écrire droit. Pl. des guide-ânes.
GUIDEAU (ghi-dô) n. m. Plate-formee en planches, soutenue dans une position inclinée, pour diriger le courant des chasses d'eau. Pl. des guideaux.
GUIDE-FIL (ghi-de-fil') n. m. invar. Appareil qui règle la direction des fils sur les bobines des métiers, des machines, etc.
GUIDE-MAIN (ghi-de-min) n. m. invar. Barre fixée devant le clavier d'un piano pour habituer les débutants à tenir les poignets droits.
GUIDER (ghi-dé) v. a. (goth. vitan). Accompagner quelqu'un pour lui montrer le chemin : Antigone guida son père aveugle. Diriger : guider un automobile. Fig. Mettre sur la voie. Gouverner.
GUIDEROPE (ghi-de) n. m. Cordage qu'on laisse traîner quand un ballon s'approche de terre, pour diminuer sa vitesse et faciliter la descente.
GUIDON (ghi) n. m. (ital. guidone). Etendard de la gendarmerie. Officier qui le portait. (Vx.) Auj., petit drapeau, fanion qui sert pour l'alignement de l'infanterie. Celui qui le porte. Mar. Pavillon triangulaire ou à deux pointes, servant souvent d'insigne de commandement. Arquebus. Petite saillie, sur le canon d'une arme à feu, pour donner, avec la hausse, la ligne de mire. Véloc. Barre à poignées, commandant la roue directrice d'un cycle.
GUIGNARD (ghi-gnar) n. m. Nom vulgaire de deux petits échassiers du genre pluvier.
GUIGNARD adj. Fam. Qui a la guigne, le guignon : un joueur guignard.
GUIGNÉ (ghi-gne) n. f. Cerise douce à longue queue. Pop. Guignon. (V. ce mot.)
GUIGNEAUX (ghi-gnô) n. m. pl. Pièces de bois qui réunissent et supportent les deux chevrons entre lesquels passe un tuyau de cheminée.
GUIGNER (ghi-gné) v. n. Regarder du coin de l'œil en fermant à demi les yeux. V. a. Regarder quelqu'un ou quelque chose sans faire semblant. Fig. et fam. Convoiter : guigner un emploi.
GUIGNES (ghi-gne) n. f. pl. Nom vulgaire des ouïes et des branchies des poissons.
GUIGNETTE (ghi-gnè-te) n. f. Petit sarcloir. Outil en formee de bec-de-corbin, dont se servent les calfats. Nom vulgaire du limaçon de mer.
GUIGNIER (ghi-gni-é) n. m. Espèce de cerisier qui porte les guignes : le guignier est productif.
GUIGNOLET (ghi-gno-lè) n. m. Liqueur faite avec des guignes.
GUIGNON (ghi-gnon) n. m. Mauvaise chance, surtout au jeu. (On dit aussi guigne n. f.)
GUIGNONNANT (ghi-gno-nan), E ou GUIGNOLANT (ghi-gno-lan), E adj. Fam. Qui a le caractère d'un guignon et qui dépite.
GUILLAUME (ghi, ll mll., ô-me) n. m. Rabot pour faire les rainures et les moulures. Monnaie frappée par divers souverains du nom de Guillaume.
GUILLEDOU (ghi, ll mll.) n. m. Fam. Courir le guilledou, fréquenter les lieux suspects.
GUILLEMET (ghi. ll mll., e- mè) n. m. Petit crochet rond et double, qui se met au commencement («) et à la fin (») d'une citation, ou au commencement de chaque ligne de cette citation : ouvrir, fermer les guillemets.
GUILLEMETER (ghi, ll mll., e-me-té) v. a. ( Prend deux t devant une syllabe muette : il guillemettera.) Distinguer par des guillemets : guillemeter une citation.
GUILLEMOT (ghi, ll mll.,e-mo) n. m. Terme général sous lequel on réunit plusieurs genres d'oiseaux palmipèdes qui vivent dans les régions arctiques.
GUILLERET, ETTE (ghi, ll mll., e-rè, è-te) adj. Vif et gai : homme guilleret ; air guilleret. Très libre, léger, leste : propos guillerets.
GUILLERI (ghi, ll mll.) n. m. Chant du moineau. Compère Guilleri, héros d'une chanson populaire.
GUILLOCHAGE (ghi, ll mll.) n. m. Action, manière de guillocher. Son résultat.
GUILLOCHER (ghi, ll mll., o-ché) v. a. Orner d'un guillochis : guillocher un cadre.
GUILLOCHEUR (ghi, ll mll.) n. et adj. m. Ouvrier qui guilloche.
GUILLOCHIS (ghi, ll mll., o-chi) n. m. Ornement composé de traits ondés, qui s'entrelacent ou se croisent avec symétrie.
GUILLOTINE (ghi, ll mll.) n. f. Instrument de décapitation pour les condamnés à mort : la guillotine fut dressée en permanence pendant la Terreur. Peine de mort. Fenêtre à guillotine, fenêtre s'ouvrant au moyen d'un châssis glissant entre deux rainures verticales.L'instrument de supplice doit son nom au docteur Guillotin, bien qu'il n'en soit pas l'inventeur. Ce médecin, membre de la Constituante, proposa à cette Assemblée, dans un but d'humanité, de remplacer les tortures et les supplices, alors en usage, par la décapitation, et indiqua, comme moyen d'exécution, une machine employée depuis longtemps chez les Italiens et qui fut perfectionnée par le docteur Louis. Sa proposition ayant été adoptée, la guillotine, qu'on avait un moment appelée louisette, fonctionna pour la première fois le 25 avril 1792.
GUILLOTINÉ, E (ghi, ll mll.) n. et adj. Qui a eu la tête tranchée par la guillotine.
GUILLOTINEMENT (ghi, ll mll., man) n. m. Action de guillotiner. (Peu us.)
GUILLOTINER (ghi, ll mll., né) v. a. Trancher la tête au moyen de la guillotine : Robespierre fut guillotiné.
GUILLOTINEUR (ghi, ll mll.) n. m. Fam. Celui qui fait guillotiner ou guillotine.
GUIMAUVE (ghi-mô-ve) n. f. Espèce de mauve (nom scientif. althaea), qui a la tige plus haute et les feuilles plus petites que la mauve ordinaire : la racine de guimauve est émolliente.
GUIMBARDE (ghin) n. f. Chariot à quatre roues, long et couvert. Pop. Mauvaise voiture. Petit instrument formeé d'une languette d'acier placée entre deux branches métalliques arrondies, puis rapprochées, et dont les enfants jouent en le tenant entre les dents et en faisant vibrer la languette. Fam. Mauvaise guitare. Petit rabot pour aplanir le fond des creux.
GUIMPE (ghin-pe) n. f. (anc. h. allem. wimpal). Pièce de toile qui couvre la tête des religieuses, leur encadre le visag et leur tombe sur la poitrine.
GUINCHEUR (ghin) adj. et n. m. Se dit d'un cheval qui, en approchant de l'écurie, couche les oreilles, frappe du pied, essaye ou feint de chercher à mordre.
GUINDAGE (ghin) n. m. Action d'élever les fardeaux au moyen d'une machine, ou de hisser un mât.
GUINDAL (ghin) n. m. Appareil pour soulever les fardeaux sur un navire.
GUINDANT (ghin-dan) n. m. Mar. Hauteur d'un pavillon. (La longueur se nomme le ballant.)
GUINDÉ, E (ghin) adj. Affecté. Ampoulé, emphatique : personnage, style guindé.
GUINDEAU (ghin-dô) n. m. Cabestan horizontal, pour lever les ancres des bâtiments de commerce.
GUINDER (ghin-dé) v. a. Lever, hisser au moyen d'une grue, d'une poulie, etc. Fig. Affecter : guinder son style. Se guinder v. pr. Prendre un ton affecté.
GUINDERESSE (ghin-de-rè-se) n. f. Gros cordage.
GUINÉE (ghi-né) n. f. (angl. guinea). Monnaie d'or d'Angleterre, valant actuellement 25 fr. 21 c. : la guinée, remplacée par le souverain, n'est plus qu'une monnaie de compte. Toile de coton fabriquée en Angleterre surtout en vue du commerce avec les nègres de Guinée et, en général, de toute l'Afrique occidentale.
GUINGAN (ghin) n. m. Toile de coton, fine et lustrée, fabriquée originairement à Guingamp.
GUINGOIS (ghin-ghoi) n. m. Défaut de rectitude, de symétrie. Loc. adv. De guingois, de travers.
GUINGUETTE (ghin-ghè-te) n. f. Cabaret de banlieue.
GUIPER (ghi-pé) v. n. (goth. weipan). Travailler ou dessiner sur le vélin en façon de guipure. Travailler avec le guipoir.
GUIPOIR (ghi) n. m. Outil dont se sert le passementier pour faire des torsades, pour guiper.
GUIPURE (ghi) n. f. Dentelle de fil ou de soie, à larges mailles et sans fond.
GUIRLANDE (ghir) n. f. (ital. ghirlanda). Cordon ornemental de verdure, de fleurs, etc.
GUIRLANDER (ghir-lan-dé) v. a. Faire des guirlandes, orner de guirlandes.
GUISARME (ghui-zar-me) n. f. Arme d'hast, à fer asymétrique, prolongé en lame de dague, et possédant un ou deux crochets sur le dos.
GUISARMIER (ghui-zar-mi-é) n. m. Soldat armé d'une guisarme : les francs archers furent longtemps appelés guisarmiers.
GUISE (ghi-ze) n. f. (anc. h. allem. wisa). Manière, façon : chacun se gouverne à sa guise. En guise de loc. prép. En place de.
GUITARE (ghi) n. f. (lat. cithara). Instrument de musique à six cordes, qu'on pince avec les doigts : pincer de la guitare. Fig. et fam. Répétition monotone et fatigante : c'est toujours la même guitare.
GUITARISTE (ghi-ta-ris-te) n. Qui joue de la guitare.
GUITERNE (ghi-tèr-ne) n. f. Mar. Arc-boutant qui soutient une machine à mater.
GUIT-GUIT (ghu-it'-ghu-it') n. m. Genre de passereaux américains, aux couleurs vives. Pl. des guit-guits.
GUIVRE (ghi-vre) ou GIVRE (ji-vre) n. f. Serpent fantastique. Blas. Serpent dévorant un enfant.
GUMMIFÈRE (ghom-mi) adj. Qui produit de la gomme : arbre gummifère.
GUSLI (ghus-li) n. m. Sorte de cithare russe.
GUSTATIF, IVE (ghus-ta) adj. (du lat. gustus, goût). Qui a rapport au goût. Nerf gustatif, qui transmet la sensation du goût.
GUSTATION (ghus-ta-si-on) n. f. (de gustatif). Action de goûter. Perception des saveurs.
GUTTA-PERCHA (ghut-ta-pèr-ka) n. f. (m. angl. tiré du malais). Substance gommeuse, extraite d'un grand arbre de l'île de Sumatra et des autres îles de l'archipel oriental, et qui a beaucoup d'analogie avec le caoutchouc : la gutta-percha est employée dans la fabrication des câbles télégraphiques sous-marins.
GUTTE (ghu-te) n. f. V. gomme-gutte.
GUTTURAL, E, AUX (ghu-tu) adj. (du lat. guttur, gosier). Qui appartient au gosier : artère gutturale. Qui l'affecte : angine gutturale. N. f. et adj. Qui se prononce du gosier comme le g, le k, le q : consonne gutturale.
GUZLA n. f. Instrument de musique monocorde, en formee de violon, usité chez les peuples dalmates.
GYMNASE (jim-na-ze) n. m. (gr. gumnasion ; de gumnos, nu). Antiq. gr. Etablissement d'éducation, lieu d'exercices athlétiques. Auj., établissement où l'on formee la jeunesse aux exercices du corps. Etablissement d'instruction classique, en Allemagne : les gymnases correspondent à nos lycées.
GYMNASIARQUE (jim-na-zi-ar-ke) n. m. Chef du gymnase grec. Professeur ou professionnel de gymnastique. ( Dans ce sens, on dit aussi gymnaste.)
GYMNASTIQUE (jim-nas-ti-ke) Adj. Qui a rapport aux exercices du corps : entraînement gymnastique. Pas gymnastique, pas de course cadencé. N. f. Art, action d'exercer, de fortifier le corps : la gymnastique fut très en honneur chez les anciens.
GYMNIQUE (jim-ni-ke) n. f. (du gr. gumnos, nu). Science des exercices du corps, propres aux athlètes. Adj. Se dit des jeux publics où combattaient les athlètes.
GYMNOCARPE (jim-no) adj. Se dit des plantes en fruits soudés.
GYMNOPLEURE (jim-no) n. m. Genre de scarabées comprenant des bousiers noirs ou verts habitant la région circaméditerranéenne.
GYMNOSOPHIE (jim-no-so-fî) n. f. Doctrine des gymnosophistes.
GYMNOSOPHISTE (jim-no-so-fis-te) n. m. (gr. gumnos, nu, et sophos, sage). Philosophe hindou, ascète et contemplatif.
GYMNOSPERMES (jim-no-spèr-me) n. f. pl. Bot. Nom de l'une des deux grandes divisions de l'embranchement des phanérogames. S. une gymnosperme.
GYMNOTE (jim-note) n. m. Genre de poissons physostomes des rivières de l'Amérique du Nord, comprenant de grandes anguilles pourvues d'un appareil électrique : les décharges électriques du gymnote peuvent paralyser un assez gros animal.
GYNÉCÉE (sé) n. m. (du gr. gunê, femme). Antiq. gr. et rom. Appartement des femmes. Bot. Pistil.
GYNÉCOCRATIE (sî) n. f. (du gr. gunê, aikos, femme, et kratos, formee). Etat qui est ou peut être gouverné par une femme, comme l'Angleterre.
GYNÉCOCRATIQUE adj. Qui a rapport à la gynécocratie.
GYPAÈTE n. m. Genre d'oiseaux rapaces, famille des falconidés, dits vautours barbus. — Le gypaète est un grand oiseau qui atteint 2m,60 d'envergure. Il est répandu dans les montagnes de l'ancien monde et vit surtout de charognes ; il plane au-dessus des précipices, guettant les animaux qui s'y laissent tomber pour les dévorer à loisir.
GYPSE (jip-se) n. m. (gr. gupsos). Pierre à plâtre, qui est un sulfure naturel hydraté de chaux : le gypse est très commun aux environs de Paris.
GYPSEUX, EUSE (jip-seû, euze) adj. De la nature du gypse. Qui en contient : couche gypseuse.
GYPSOMÈTRE (jip-so) n. m. (du lat. gypsus, gypse, et du gr. metron, mesure). Appareil permettant de déterminer la teneur des vins en sulfate de potasse.
GYPSOPHILE (jip-so) n. f. Genre de caryophyllées, dont les racines servent à enlever les taches de corps gras.
GYRIN n. m. Genre d'insectes coléoptères aquatiques, européens.
GYROMANCIE (sî) n. f. (gr. guros, cercle, et manteia, divination). Divination qui se pratiquait en lisant, pendant que l'on tournait, des lettres placées sur une circonférence.
GYROMANCIEN, ENNE (si-in, è-ne), n. et adj. Qui pratique ou qui concerne la gyromancie.
GYROMÈTRE n. m. (gr. guros, tour, et metron, mesure). Appareil pour mesurer la vitesse de rotation des machines.
GYROSCOPE (ros-ko-pe) n. m. (gr. guros, tour, et skopein, examiner). Appareil inventé en 1852 par Foucault pour fournir une preuve expérimentale de la rotation de la terre.
GYROSCOPIQUE (ros-ko) adj. Qui ressemble au gyroscope. Qui a rapport au gyroscope.

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