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Résultat : 730 réponses dans le Petit Larousse 1905.

N n. m. (èn' ou ne). Quatorzième lettre de l'alphabet et la onzième des consonnes : un N majuscule ; un n minuscule. (L'n est une consonne nasale.)
NABAB (bab') n. m. (mot arabe). Titre donné, dans l'Inde, aux grands officiers de la cour des sultans timourides, et aux gouverneurs de provinces. Par ext. Homme qui vit dans l'opulence et le faste : les nababs de la finance.
NABABIE (bî) n. f. Dignité de nabab. Territoire soumis à un nabab.
NABLE n. m. (holl. nagle). Trou percé dans le fond d'un canot, et servant à l'écoulement des eaux quand le canot est hissé. Bouchon de nable ou nable, cheville enfoncée dans ce trou, quand on met le canot à la mer.
NABOT (bo), E n. Se dit par mépris d'une personne de très petite taille.
NACAIRE (kè-re) n. f. (ital. gnaccara). Timbale de cavalerie, en usage au moyen âge.
NACARAT (ra) adj. inv. (de l'espagn. nacarado, nacré). Rouge clair, entre le cerise et le rose : soie nacarat. N. m. : étoffe d'un beau nacarat.
NACELLE (sè-le) n. f. (lat. navicella, dimin. de navis, vaisseau). Petit bateau sans mât ni voile : nacelle de pêcheur. Espèce de panier suspendu à un ballon, et dans lequel se place l'aéronaute.
NACRE n. f. (persan nakar). Substance dure, éclatante, irisée, qu'on trouve dans un grand nombre de coquilles et qui est employée en tabletterie : étui de nacre ; de la nacre de perle.
NACRÉ, E adj. Qui a l'éclat, l'apparence de la nacre : la coquille de l'huître perlière est nacrée.
NACRER (kré) v. a. Donner l'éclat, le brillant, l'aspect de la nacre aux fausses perles de verre.
NADIR n. m. (mot arabe.) Le point de la voûte céleste qui se trouve directement au-dessous de nos pieds, et auquel aboutirait une ligne tirée du point que nous habitons, par le centre de la terre. (Son opposé est zénith.)
NAEVUS (né-vuss) n. m. (mot lat. signif. tache). Lésion de la peau de couleur noire ou rose, formeant une saillie recouverte de poils ou seulement une tache, comme les taches de vin, les envies, etc. Pl. des naevi.
NAFE n. m. Fruit d'une plante d'Arabie (kelmie), dont on fait une pâte, un sirop pectoral.
NAFFE (na-fe) n. f. (de l'ar. nafha, odeur). N'est guère usité que dans cette expression : eau de naffe, eau de senteur qui a pour base la fleur d'oranger.
NAGE n. f. Action de nager. A la nage, en nageant : se sauver à la nage. Se jeter à la nage, se jeter dans l'eau pour nager. Etre tout en nage, être tout mouillé, trempé de sueur. Mar. Action de ramer.
NAGÉE (jé) n. f. Espace qu'on parcourt, en nageant à chaque impulsion imprimée au corps.
NAGEOIRE (joi-re) n. f. (de nager.) Organe locomoteur des poissons. Planchette. qu'on met à la surface d'un seau plein d'eau pour empêcher celle-ci de se répandre.
NAGER (jé) V. n. (du lat. navigare, naviguer. — Prend un e muet après le g devant a et o : il nagea, nous nageons.) Se soutenir et avancer sur l'eau par le mouvement de certaines parties du corps Flotter : le bois nage sur l'eau. Mar. Ramer. Fig. Nager dans l'opulence, être très riche. Nager dans le sang, en être tout couvert. Nager entre deux eaux, ménager deux partis opposés.
NAGEUR, EUSE (eu-ze) n. Qui nage : un intrépide nageur. Mar. Rameur.
NAGUÈRE ou NAGUÈRES (ghè-re) adv. (contraction des mots n'a, guère). Il y a peu de temps.
NAÏADACÉES (na-ia-da-sé) n. f. pl. Famille de plantes dicotylédones. S. une naïadacée.
NAÏADE (na-ia-de) n. f. (gr. naias, ados ; de naein, couler). Myth. Divinité féminine inférieure, qui présidait aux fontaines et aux rivières : les naïades étaient filles de Zeus. Bot. Genre de naïadacées aquatiques qui croissent dans les eaux douces de l'Europe centrale.
NAÏF (na-if), IVE adj. (du lat. nativus, natif). Naturel, ingénu, sans artifice : les grâces naïves de renfonce. Qui retrace la vérité, la nature : un style naïf. Inexpérimenté, crédule, sans finesse : réponse naïve. N. : faire le naïf. N. m. Ce qui est naïf, genre naïf : le naïf plaît toujours.
NAIN, NAINE (nin, nè-ne) n. (lat. nanus). Dont la taille est de beaucoup inférieure à la taille moyenne. Adj. : rosier, arbre nain.Parmi les nains, quelques-uns représentent des organismes en quelque sorte atrophiés, frappés de déchéance physique et, le plus souvent, intellectuelle ; ceux-là meurent généralement très jeunes. Les autres, au contraire, sont des individus petits et parfaits dans leur formee, véritables exceptions physiologiques à ce point de vue, mais intelligents et capables de vivre longtemps. Les nains furent longtemps très recherchés des princes, et quelques-uns ont acquis une véritable célébrité. Nous citerons, parmi les plus connus : Bébé, le nain du roi Stanislas, qui, pour une taille de 0m,70, pesait environ 9 livres 1/2 ; Jeffery Hudson, le nain de Charles Ier ; le nain de Philippe IV, dont Vélasquez a laissé un admirable portrait ; Tom Pouce (0m,57) ; Adrien Esmilaire (0m,69 à seize ans) ; et la petite reine Mab, qui atteignait, à l'âge de dixneuf ans, 0m,70. Ant. Géant.
NAISSAIN (nè-sin) n. m. Jeunes huîtres des huîtrières ou jeunes moules des moulières.
NAISSANCE (nè-san-se) n. f. (lat. nascentia). Venue au monde : la naissance d'un enfant doit être déclarée à l'officier de l’état civil dans les trois jours. Extraction : Alberoni était de basse naissance. Fig. Endroit où commence une chose : la naissance de l'épine dorsale. Commencement : naissance du monde, du jour. De naissance, depuis ou avant la naissance : aveugle de naissance. Ant. mort, fin.
NAISSANT (nè-san), E adj. Qui naît. Qui commence à être, à paraître : le jour naissant. Ant. mourant.
NAÎTRE (nè-tre) v. n. (lat. nasci. — Je nais, tu nais, il naît, nous naissons. Je naissais. Je naquis. Je naîtrai. Je naîtrais. Nais, naissons, naissez. Que je naisse. Que je naquisse. Naissant. Né, e.) Venir au monde : petit poussin qui vient de naître. Commencer à pousser : les fleurs naissent au printemps. Venir au monde dans certaines conditions spéciales : naître poète. Prendre son origine : l'astronomie est née en Chaldée. Provenir : l'industrie naquit des besoins de l'homme. Faire naître, donner l'existence ; provoquer, produire. Ant. mourir.
NAÏVEMENT (na-i-ve-man) adv. Avec naïveté.
NAÏVETÉ (na-i) n. f. (rad. naïf). Ingénuité : la naïveté d'un enfant. Simplicité naturelle et gracieuse : la naïveté de La Fontaine. Crédulité inexpérimentée, expression, propos qui échappe par ignorance : Agnès dit des naïvetés.
NAJA n. m. Genre de reptiles ophidiens, des régions chaudes d'Afrique et d'Asie. — Les najas, dits aussi cobras, hajes, serpents à lunettes, atteignent parfois 4 mètres, et sont extrêmement venimeux. Ils font périr chaque année des milliers de personnes, surtout dans les Indes.
NANAN n. m. Friandise, dans le langage des enfants. Fig. Chose exquise.
NANDOU n. m. Genre de grands oiseaux coureurs, de 1m,65 de haut, voisins des autruches, qui habitent l'Amérique du Sud : le nandou est sauvage et stupide.
NANKIN n. m. Tissu de coton, couleur jaune chamois, qui se fabriquait originairement à Nankin (Chine) : pantalon de nankin.
NANSOUK (nan-zouk') ou NAN-SKOUK n. m. Tissu de coton, un peu plus fin que le jaconas, employé pour la confection des objets de lingerie, pour les applications de broderie, etc.
NANTIR v. a. (orig. germ.). Donner des gages pour garantir une dette, un prêt. Par ext. Munir, pourvoir : nantir de provisions. Se nantir v. pr. Se pourvoir par précaution : se nantir d'argent.
NANTISSEMENT (ti-se-man) n. m. Action de nantir. Contrat par lequel un débiteur remet une chose à son créancier pour sûreté de la dette. Objet remis en garantie : le nantissement d'un objet mobilier s'appelle gage.
NAPÉE (pé) n. f. (du gr. napê, vallée). Nymphe des prairies et des bocages.
NAPEL (pèl) n. m. Espèce d'aconit des montagnes.
NAPHTADIL (naf) ou NEFTGIL (nèft) n. m. Cire fossile de la Caspienne.
NAPHTALINE (naf-ta) n. f. Carbure retiré du goudron de houille. — La naphtaline permet de fabriquer les naphtols, naphtylamines, etc., et les nombreuses couleurs qui en dérivent ; elle brûle à l'air, et l'industrie l'utilise pour la fabrication du noir de fumée. Elles sert d'agent de conservation contre les mites, les insectes ; elle est employée en tannerie pour conserver les peaux.
NAPHTE (naf-te) n. m. (gr. naphtha). Corps liquide, résultant du mélange de divers hydrocarbures : le naphte minéral fournit le pétrole ; le naphte du commerce est un des produits de la distillation des pétroles.
NAPHTOL (naf-tol) n. m. Nom donné aux phénols dérivés de la naphtaline, et qui sont des antiseptiques intestinaux.
NAPHTYLIQUE (naf-ti) adj. Se dit des dérivés de la naphtaline : composés naphtyliques.
NAPOLÉON n. m. Pièce de 20 francs, à l'effigie de Napoléon. (On dit un napoléon comme on dit un louis.)
NAPOLÉONIEN, ENNE (ni-in, è-ne) adj. Qui a rapport aux Napoléons ou à leurs partisans : l'épopée napoléonienne. N. m. Partisan des Napoléons.
NAPOLÉONISME (nis-me) n. m. Attachement à la famille ou à la politique des Napoléons. (Peu us.)
NAPOLITAIN, E (tin, è-ne) adj. et n. De Naples. Onguent napolitain, pommade mercurielle. N. f. Tissu de laine lisse, qui se tirait originairement de Naples.
NAPPE (na-pe) n. f. (du lat. mappa, même sens). Linge dont on couvre la table pour prendre les repas : mettre la nappe. Nappe d'autel, linge dont on ouvre l'autel. Portion indéfinie d'une surface courbe. Fig. Nappe d'eau, vaste étendue d'eau terrestre ou souterraine. Cascade qui tombe en formee de nappe. Niveau général des eaux d'un canton.
NAPPERON (na-pe) n. m. Petite nappe qui s'étend par-dessus la grande, et qu'on enlève au dessert.
NARCÉINE n. f. Alcaloïde extrait de l'opium et différant un peu de la morphine.
NARCISSE (si-se) n. m. Genre d'amaryllidacées bulbeuses, à fleurs blanches ou jaunes. Fig. Homme amoureux de sa figure ; joli garçon : c'est un vrai Narcisse. (V. Part. hist.)
NARCOSE (kô-ze) n. f. (du gr. narkê, sommeil). Assoupissement produit par l'action d'un narcotique.
NARCOTICO-ÂCRE adj. Se dit des poisons qui provoquent le narcotisme et l'inflammation des tubes digestifs. N. m. : un narcotico-âcre.
NARCOTINE n. f. Substance vénéneuse, qu'on extrait de l'opium.
NARCOTIQUE adj. (gr. narkôtikos). Qui assoupit, endort, comme l'opium, la jusquiame, la belladone, etc. N. m. : un narcotique.
NARCOTISER (zé) v. a. Mêler un narcotique dans : narcotiser une potion.
NARCOTISME (tis-me) n. m. Ensemble des effets causés par les narcotiques. (Peu us.)
NARD (nar) n. m. (lat. nardus). Genre de graminées, communes dans les prés. Parfum extrait d'une valérianacée, la nardostachyde de l'Inde.
NARGUE (nar-ghe) n. f. Faire nargue d'une chose, exprimer le peu de cas qu'on en fait. Sorte d'interjection marquant le mépris, l'insouciance : nargue du chagrin !
NARGUER (ghé) v. a. (de nargue.) Fam. Braver avec insolence : narguer ses ennemis.
NARGUILÉ (ghi) ou NARGHILEH (ghi-lè) n. m. Pipe orientale, composée d'un flacon rempli d'eau parfumée, que la fumée traverse avant d'arriver à la bouche : le narguilé se fume par un long tuyau.
NARINE n. f. (lat. naris). Chacune des deux ouvertures du nez chez l'homme et quelques animaux, tels que le cheval, le taureau, etc.
NARQUOIS, E (koi, oi-ze) adj. Malicieux, rusé avec dissimulation : un paysan narquois. Qui exprime la ruse et la moquerie : un air narquois.
NARQUOISEMENT (koi-ze-man) adv. D'une manière narquoise.
NARQUOISERIE (koi-ze-rî) n. f. Caractère narquois, langage narquois. (Peu us.)
NARRATEUR, TRICE (nar-ra) n. (de narrer.) Qui raconte : Hérodote est un incomparable narrateur.
NARRATIF, IVE (nar-ra) adj. Qui appartient à la narration : style narratif.
NARRATION (nar-ra-si-on) n. f. (de narrateur.) Récit historique, oratoire ou poétique. Partie d'un discours qui contient l'exposition des faits. Exercice classique, qui consiste à rédiger un récit sur un sujet donné.
NARRE (nar-ré) n. m. Récit d'un fait : long narré.
NARRER (nar-ré) v. a. (lat. narrare). Exposer, faire connaître par un récit : narrer une bataille.
NARTHEX (tèks) n. m. (en gr. boîte). Dans la primitive architecture chrétienne, sorte de vestibule qui précédait la basilique.
NARVAL n. m. Genre de mammifères cétacés des mers arctiques. (On les nomme aussi licornes de mer car la canine gauche atteint parfois 3 mètres de long.) — Le narval fournissait jadis la fameuse corne de licorne employée comme pierre d'épreuve et qui était censée révéler, la présence des poisons dans les mets. Pl. des narvals.
NASAL (zal), E, AUX adj. (du lat. nasus, nez). Qui appartient au nez : fosses nasales. N. m. Avance verticale fournie par le timbre d'un casque et destinée à préserver le nez. Consonne, voyelle nasale, se disent d'un son modifié par la vibration de l'air dans les narines, comme dans la prononciation des voyelles an, ain, on et des consonnes m, n. Substantiv. au fém. : une nasale.
NASALEMENT (za-le-man) adv. Avec un son  nasal : prononcer nasalement. (Peu us.)
NASALISATION (za-li-za-si-on) n. f. Action de nasaliser. Etat d'un son nasalisé.
NASALISER (za-li-zé) v. a. Prononcer avec un son nasal : nasaliser une syllabe.
NASALITÉ (za) n. f. Caractère du son nasal.
NASARD (zar), E adj. Syn. de nasillard. (Vx.) N. m. Jeu de mutation de l'orgue.
NASARDE (zar-de) n. f. Chiquenaude sur le nez. Fig. Camouflet, trait piquant : recevoir une nasarde.
NASARDER (zar-dé) v. a. Donner des nasardes. Fig. Bafouer, railler. (Peu us.)
NASEAU (zô) n. m. (du lat. nasus, nez). Orifice  extérieur des narines par lequel respirent certains animaux, comme le cheval, le bœuf, etc. : le cheval arabe a les naseaux largement ouverts.
NASILLANT (zi, ll mll., an), E adj. Qui nasille, qui a l'habitude de nasiller.
NASILLARD (zi, ll mll., ar), E adj. Qui nasille, voix nasillarde.
NASILLEMENT (zi, ll mll., e-man) n. m. Action de nasiller.
NASILLER (zi, ll mll., é) v. n. (du lat. nasus, nez). Parler avec le nez bouché, ou comme s'il l'était.
NASILLEUR, EUSE (zi, ll mll., eur, eu-ze) n. Qui parle du nez.
NASILLONNEMENT (zi, ll mll., o-ne-man) n. m. Action de nasillonner. (Peu us.)
NASILLONNER (zi, ll mll., o-né) v. n. Diminutif de nasiller. (Peu us.)
NASIQUE (zi-ke) n. m. Genre de singes de Bornéo à nez très développé.
NASITOR ou NASITORT (tor) n. m. (du lat. nasus, nez, et tortus, tordu). Nom vulgaire du cresson alénois.
NASSE (na-se) n. f. (lat. nassa). Sorte de panier d'osier, de fil de fer, pour prendre du poisson. Sorte de filet pour prendre les petits oiseaux. Fig. Situation fâcheuse, piège : tomber dans la nasse.
NATAL, E, ALS ou AUX adj. (lat. natalis ; de natus, ). Qui a rapport au pays, au temps où l'on est né : lieu, air, jour natal.
NATALITÉ n. f. (de natal.) Rapport entre le nombre des naissances et le chiffre de la population totale pendant un temps donné : la natalité est trop faible en France. Ant. Mortalité.
NATATION (si-on) n. f. (lat. natatio ; de natare, nager). Art, action de nager. — La natation est un sport agréable, fort utile à l'hygiène et à la santé, mais qui demande à être pratiqué avec prudence. Il est recommandé de ne jamais se mettre à l'eau quand on est en sueur, et l'on doit attendre trois ou quatre heures après le repas. On évitera les parages mal connus, où des rapides et des remous sont à craindre, les zones encombrées d'herbages, et l'on ne plongera qu'après s'être assuré que l'eau est suffisamment profonde pour cet exercice. Les animaux nagent en général naturellement ; l'homme doit apprendre à nager. Les principaux modes de natation employés sont : la brasse, la planche, la marinière, la coupe, la nage indienne, etc. Il est bon de s'exercer à plonger, afin de pouvoir porter secours à une personne en danger de se noyer. V. noyé.
NATATOIRE adj. Qui concerne la natation. Vessie natatoire, espèce de vessie remplie d'air, dans le corps des poissons, et au moyen de laquelle ils s'élèvent ou s'enfoncent dans l'eau, suivant qu'elle se gonfle ou qu'elle se vide.
NATIF, IVE adj. (lat. nativus ; de natus, ). Se dit des personnes, en parlant du lieu où elles ont pris naissance : natif de Paris. Fig. Naturel, apporté en naissant : vertu native. Or, argent, cuivre natif, qu'on trouve dans la terre sous la formee métallique : l'or natif se présente sous formee de pépites. Substantiv. Personne née dans un pays déterminé : les natifs de Chine.
NATION (si-on) n. f. (lat. natio). Réunion d'hommes habitant un même territoire et ayant une origine et une langue communes, ou des intérêts longtemps communs : nation puissante. Pl. Les peuples infidèles et idolâtres : saint Paul, l'Apôtre des nations.
NATIONAL, E, AUX (si-o) adj. Qui appartient à une nation : caractère national. Garde nationale, milice bourgeoise établie pour défendre le pays à l'intérieur. Garde national, membre de la garde nationale. Les nationaux n. m. pl. Totalité des citoyens qui composent une nation. Concitoyens : les consuls défendent les intérêts de leurs nationaux.
NATIONALEMENT (si, man) adv. D'une manière nationale. Par ordre de la nation : terre vendue nationalement. (Peu us.)
NATIONALISER (si, zé) v. a. Rendre national : nationaliser des colons. Faire adopter par la nation : nationaliser des produits étrangers.
NATIONALISME (si-o-na-lis-me) n. m. Préférence déterminée pour ce qui est propre à la nation à laquelle on appartient.
NATIONALISTE (si-o-na-lis-te) adj. Qui concerne le nationalisme. N. Partisan du nationalisme.
NATIONALITÉ (si) n. f. Groupement d'individus ayant une même origine ou tout au moins une histoire et des traditions communes : les nationalités tendent toutes à s'organiser en Etats. Ensemble des caractères qui distinguent une nation. Caractère de national : établir sa nationalité.
NATIVEMENT (man) adv. De nature, par sa nature. Primitivement.
NATIVITÉ n. f. (lat. nativitas). Terme consacré pour désigner la fête de la naissance de JésusChrist, de la sainte Vierge et de quelques saints. Anniversaire où l'on célèbre un de ces événements. Absolum. (avec une majuscule), la naissance de Jésus, la fête de Noël.
NATRON ou NATRUM (trom') n. (m. ar. natroun). Carbonate de soude naturel : le natron servait aux Egyptiens à la conservation des momies.
NATTAGE (na-ta-je) n. m. Action de natter. Etat de ce qui est natté.
NATTE (na-te) n. f. (lat. matta). Tissu de paille ou de jonc, fait de brins entrelacés. Objet quelconque (fil, soie, or, etc.), fait de brins tressés comme ceux d'une natte. Cheveux tressés en natte.
NATTER (na-té) v. a. Tresser en natte : natter de la paille. Couvrir de nattes : natter une chambre.
NATTIER (na-ti-é), ÈRE n. Qui fait ou vend des nattes de jonc, de paille.
NATURALISATION (za-si-on) n. f. Acte par lequel un étranger devient citoyen d'un Etat qui n'est point le sien : obtenir des lettres de naturalisation. Acclimatation des plantes ou des animaux sur un sol qui leur est étranger. Action de transporter une locution d'une langue dans une autre. Action de donner à un animal, à une plante morte, l'apparence de la vie. — Peuvent être naturalisés Français : 1° les étrangers qui ont obtenu l'autorisation de fixer leur domicile en France, et ce, après trois ans de domicile à dater de l'enregistrement de leur demande au ministère de la Justice ; 2° les étrangers qui justifient de dix ans de résidence ininterrompue, soit en France, soit à l'étranger, pour l'exercice d'une fonction conférée par le gouvernement français ; 3° les étrangers admis à domicile après un an seulement lorsqu'ils ont rendu des services agricoles, industriels, militaires, etc., à la France ; 4° après un an également, les étrangers qui ont épousé des Françaises. La naturalisation est accordée par décret. L'étrangère qui épouse un Français est naturalisée de plein droit.
NATURALISÉ, E adj. et n. Se dit des personnes élevées au rang des naturels du pays : les personnes naturalisées (ou les naturalisés) jouissent des mêmes droits que les nationaux.
NATURALISER (zé) v. a. Donner à un étranger les droits dont jouissent les naturels du pays : se faire naturaliser Français. Acclimater un animal ou une plante, au point qu ils se comportent entièrement dans le pays d'adoption comme dans le pays d'origine. Empailler un animal, préparer une plante de manière à leur conserver leur aspect naturel. Naturaliser un mot, le transporter d'une langue dans une autre.
NATURALISME (lis-me) n. m. Caractère de ce qui est naturel. Bx-arts. Réalisme, imitation exacte de la nature. Philos. Système de ceux qui attribuent tout à la nature comme premier principe. Religion de la nature.
NATURALISTE (lis-te) n. m. Celui qui se livre à l'étude des plantes, des minéraux, des animaux : Aristote, Pline et Buffon furent de grands naturalistes. Celui qui prépare des animaux pour être conservés dans des collections. Qui pratique le naturalisme en littérature et en art. Partisan du naturalisme en philosophie. Adjectiv. Fondé sur la nature : la première religion des Romains fut un panthéisme naturaliste.
NATURALITÉ n. f. Etat de celui qui est né dans  le pays qu'il habite, ou qui s'y est fait naturaliser.
NATURANTE adj. f. Se dit, dans la philosophie de Spinoza, de la nature considérée comme cause de ses phénomènes, par opposition à la nature naturée, qui représente l'ensemble de ses manifestations.
NATURE n. f. (lat. natura). Ensemble des choses qui existent réellement : les trois règnes de la nature. Puissance soumise à certaines lois de cet ensemble : les lois de la nature. Ce qui est naturel : ne pas farder la nature. Essence des êtres : nature divine, humaine. Organisation de chaque animal : la nature du poisson est de vivre dans l'eau. Tempérament : nature bilieuse. Inclination de l'âme : nature perverse. Affection du sang : le cri de la nature. Valeur propre, objets naturels : payer en nature. Modèles naturels qu'un artiste a sous les yeux : peindre d'après nature. Sorte : objets de différente nature. Etat de nature, état de l'homme antérieurement à toute civilisation. Contre nature, contrairement aux indications de la nature. Forcer la nature, vouloir faire plus qu'on ne peut. Payer le tribut à la nature, mourir. Nature morte, v. mort.
NATUREL, ELLE (rèl, èle) adj. Conformee à l'ordre de la nature : loi naturelle. Qu'on apporte en naissant : bonté naturelle. Conformee à la raison, à l'usage : il est naturel de... Qui s'offre naturellement à l'esprit : sens naturel d'un mot. Exempt de recherche, d'affectation : langage naturel. Facile, sans contrainte : esprit, air naturel. Qui n'est point falsifié : vin naturel. Qui est né hors du mariage : enfant naturel. Musiq. Ton naturel, qui n'est modifié par aucun signe. Sciences naturelles, sciences qui traitent de la nature et de ses productions. Histoire naturelle, science qui a pour objet la description et la classification des êtres vivants. N. m. Propriété naturelle d'un être : le naturel de l'homme est d'être sociable. Caractère : heureux naturel. Qualité de ce qui est facile et sans contrainte : ce tableau manque de naturel. Au naturel loc. adv. Avec vérité : représenter, peindre quelqu'un au naturel. Sans apprêts : bœuf au naturel. Pl. Les naturels d'un pays, ses habitants originaires.
NATURELLEMENT (rè-le-man) adv. Par une impulsion naturelle : le lion est naturellement courageux. Par le seul secours de la nature : cela se fait naturellement. D'une manière naturelle, aisée : écrire naturellement. Facilement, simplement : cela s'explique naturellement.
NAUCLÉE (nô-klé) n. f. Genre de rubiacées des tropiques, dont l'écorce est fébrifuge.
NAUCORE (nô) n. f. Genre d'insectes hémiptères comprenant des punaises d'eau, de l'ancien continent.
NAUFRAGE (nô) n. m. (lat. naufragium ; de navis, vaisseau, et frangere, briser). Perte d'un vaisseau sur mer : faire naufrage. Fig. Ruine complète : assister au naufrage de sa fortune.
NAUFRAGÉ, E (nô) adj. et n. Qui a fait naufrage : vaisseau naufragé ; secourir des naufragés.
NAUFRAGER (nô-fra-jé) v. n. (Prend un e muet après le g devant a et o : il naufragea, nous naufrageons.) Faire naufrage.
NAUFRAGEUR, EUSE (eu-ze) adj. et n. Habitant des côtes qui, par de faux signaux, provoquait des naufrages, pour s'emparer des épaves.
NAULAGE (nô) n. m. Syn. de fret, dans la Méditerranée.
NAUMACHIE (nô-ma-chî) n. f. (lat. et gr. naumachia). Spectacle d'un combat naval, chez les Romains : on attribue à César l'invention des naumachies. Piscine creusée dans un cirque pour permettre le combat naval.
NAUPLIUS (nô-pli-uss) n. m. Première formee larvaire des crustacés.
NAUSÉABOND (nô-zé-a-bon), E ou NAUSÉEUX, EUSE (nô-zé-eû, eu-ze) adj. (lat. nauseabundus). Qui cause des nausées : remède nauséabond. Fig. Propre à inspirer le dégoût : vices nauséabonds.
NAUSÉE (nô-zé) n. f. (lat. nausea). Envie de vomir. Fig. Dégoût : cela donne des nausées.
NAUSÉEUX, EUSE (nô-zé-eû, eu-ze) adj. Qui s'accompagne de nausées : odeur nauséeuse.
NAUTE (nô-te) n. m. Navigateur. (Vx.
NAUTILE (nô) n. m. (gr. nautilos). Genre de mollusques céphalopodes des mers chaudes. Nom donné par les vieux auteurs à un autre mollusque, l'argonaute.
NAUTIQUE (nô) adj. Qui appartient à la navigation : art nautique ; instructions nautiques.
NAUTONIER (nô-to-ni-é) n. m. (du lat. nauta, matelot). Qui conduit un navire, une barque. Poét. Le nautonier des enfers.
NAVAJA n. f. (m. espagn.). Long couteau espagnol, à lame effilée et légèrement recourbée.
NAVAL, E, ALS adj. (du lat. navis, vaisseau). Qui concerne les vaisseaux de guerre : des combats navals.
NAVARIN n. m. Ragoût de mouton, préparé avec des pommes de terre ou des haricots.
NAVARQUE n. m. (gr. nauarkhos) Antiq. gr. Commandant d'une flotte, d'un navire de guerre.
NAVARRAIS, E (va-rè, è-ze) adj. et n. De la Navarre : population navarraise.
NAVARRIN (va-rin) adj. et n. De Navarre. Race navarrine, race de chevaux de la Navarre, ou du Béarn.
NAVET (vè) n. m. (lat. napus). Plante potagère de la famille des crucifères : le navet recherche un climat humide et un terrain sec. Sa racine.
NAVETTE (vè-te) n. f. (de nef.) Petit vase où l'on met l'encens destiné à être brûlé à l'église. Instrument de bois avec lequel le tisserand fait courir le fil sur le métier. Faire la navette, faire beaucoup d'allées et de venues. Espèce de navet sauvage, dont la graine produit une huile propre à l'éclairage : la navette ressemble beaucoup au colza. Cette huile.
NAVICELLE (sè-le) n. f. Archéol. Bassin de fontaine antique, en formee de barque.
NAVICULAIRE (lè-re) adj. (du lat. navicula, nacelle). Qui a la formee d'une nacelle : os naviculaire.
NAVICULE n. f. Bot. Genre d'algues, des eaux douces et salées.
NAVIGABILITÉ (gha-bi) n. f. Etat d'une rivière navigable. Etat d'un navire lui permettant de tenir la mer.
NAVIGABLE (gha-ble) adj. Où un bateau peut flotter : fleuve navigable. Capable de naviguer : vaisseau non navigable.
NAVIGANT (ghan), E adj. Qui navigue : flotte navigante.
NAVIGATEUR (gha) n. m. (lat. navigator). Homme qui s'est consacré au métier de la mer : Diaz fut un hardi navigateur. Marin habile dans la conduite d'un navire. Adjectiv. Adonné à la navigation : les Phéniciens étaient un peuple navigateur.
NAVIGATION (gha-si-on) n. f. Action de naviguer. Art du navigateur : traité sur la navigation. Navigation maritime, voyage sur mer. Navigation fluviale ou intérieure, voyage sur les cours d'eau, fleuves ou lacs. Navigation sous-marine, navigation au-dessous de la surface de la mer. Navigation aérienne, action, art de voyager en aérostat. — L'origine de la navigation se perd dans la nuit des temps, et l'histoire de ses progrès n'est autre que celle de la civilisation. Dès l'époque la plus reculée, on trouve le tronc d'arbre creusé, dont se servent encore les naturels de l'Océanie. L'histoire de la navigation comprend deux âges distincts, dont le premier traverse toute l'antiquité et se perd dans les temps de barbarie qui ont suivi l'empire romain. Privés de guides, les navigateurs d'alors s'écartaient rarement des côtes ; le plus grand voyage dont l'histoire ancienne fasse mention est celui qu'exécutèrent autour de l'Afrique, par ordre du roi d'Egypte Néchao II, les vaisseaux phéniciens. Au commencement du xive siècle, l'invention de la boussole, qui permit enfin aux navigateurs de s'élancer à travers l'océan, marque la deuxième ère de la navigation. En 1492, Christophe Colomb découvre l'Amérique ; en 1498, Vasco de Gama double le cap de Bonne-Espérance, et, en 1519, Magellan exécute le premier voyage autour du monde. L'application de la vapeur à la navigation, en supprimant la voile et en permettant de braver l'inconstance des vents, a donné naissance à un nouveau développement de la navigation. V. marine.
NAVIGUER (ghé) v. n. (lat. navigare ; de navigium, navire). Voyager sur mer, sur les grands fleuves. Diriger la marche d'un navire. Se comporter à la mer : bateau qui navigue bien.
NAVILLE (ll mll.) n. f. (ital. naviglio). Petit canal d'irrigation.
NAVIRE n. m. (lat. navis). Vaisseau, bâtiment de mer : les tempêtes dispersèrent les navires de la Grande Armada.
NAVRANT (vran), E adj. Qui cause une vive affliction : spectacle navrant.
NAVRER (vré) v. a. (anc. h. allem. narwe, cicatrice [a signifié d'abord blesser]). Causer une extrême affliction : cette mort m'a navré.
NAZARÉEN, ENNE (ré-in, è-ne) n. Nom que les Juifs donnaient aux premiers chrétiens, par allusion à Jésus de Nazareth : le culte des Nazaréens. Adjectiv. : légende nazaréenne.
NE (du lat. non, non) adv. de négation qui se joint au verbe et qui est ordinairement accompagné des mots pas, point, rien, aucun, nul, personne ou autres mots équivalents.
, E adj. (de naître.) Né pour, qui a des aptitudes spéciales pour : être né pour les armes. Bien né, qui est d'une famille honorable. Mal né, qui a des inclinations vicieuses : enfant mal né.
NÉANMOINS (moin) conj. (de néant, et moins). Toutefois, pourtant, cependant.
NÉANT (né-an) n. m. Rien, ce qui n'existe point. Tirer du néant, créer. Tirer quelqu'un du néant, l'élever d'une situation abjecte ou infime à une honorable position. Homme de néant, homme de peu de mérite, de rien. Le néant des grandeurs, leur fragilité. Mettre à néant, annuler : mettre à néant une procédure vicieuse.
NÉANTISE (ti-ze) n. f. Nullité, absence de facultés. Paresse extrême. (Vx.)
NÉBALIE (lî) n. f. Genre de crustacés des mers tempérées.
NÉBULEUSE (leu-ze) n. f. Amas d'étoiles indistinctes : la voie lactée est une nébuleuse.
NÉBULEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière nébuleuse.
NÉBULEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. (lat. nebulosus). Obscurci par les nuages : ciel nébuleux. Fig. Soucieux : front nébuleux. Peu intelligible : la philosophie des Allemands est souvent nébuleuse.
NÉBULOSITÉ (zi-té) n. f. Nuage ou obscurcissement léger. Manque de clarté : la nébulosité des idées.
NÉCESSAIRE (sé-sè-re) adj. (lat. necessarius). Dont on a absolument besoin : la respiration est nécessaire à la vie. Qui arrive infailliblement : la chaleur est l'effet nécessaire du feu. Qui ne peut pas ne pas être : les vérités nécessaires de la raison. Très utile : se rendre nécessaire. Il est nécessaire, il faut. N. m. Ce qui est indispensable pour les besoins de la vie : manquer du nécessaire. Boîte qui renferme divers objets utiles ou commodes : nécessaire à ouvrage, nécessaire de toilette. Ant. Superflu, inutile.
NÉCESSAIREMENT (sè-sè-re-man) adv. Par un besoin absolu : il faut nécessairement manger pour vivre. Par une conséquence rigoureuse : le soleil luit, nécessairement il fait jour. Ant. Inutilement.
NÉCESSITANTE (sè-si) adj. f. Théol. Se dit de la grâce qui contraint.
NÉCESSITÉ (sè-si-té) n. f. (lat. nécessitas). Caractère de ce dont on ne peut se passer : l'eau est de première nécessité. Ce qu'il est impossible d'éviter : céder à la nécessité. Contrainte : obéir par nécessité. Indigence : extrême nécessité. Loc. adv. : De toute nécessité, nécessairement. Par nécessité, à cause d'un besoin pressant. N. f. pl. Besoins naturels.
NÉCESSITER (sè-si-té) v. a. Rendre nécessaire : nécessiter une grande dépense. Contraindre par nécessité invincible : la grâce ne nécessite point la volonté. Impliquer nécessairement.
NÉCESSITEUX, EUSE (sè-si-teû, eu-ze) adj. Qui manque des choses nécessaires à la vie : personne nécessiteuse. N. m. pl. Les nécessiteux, les indigents.
NÉCROBIE (bî) n. f. Genre d'insectes coléoptères, qui vivent sur les cadavres, les matières en décomposition.
NÉCROCOME n. m. (gr. nekros, mort, et komein, soigner). Salle où l'on expose les cadavres en attendant l'apparition des signes certains de la mort.
NÉCROLOGE n. m. (gr. nekros, mort, et logos, discours). Liste contenant les noms des morts. Ouvrage consacré à la mémoire des hommes célèbres morts récemment.
NÉCROLOGIE (jî) n. f. (de nécrologe.) Revue de toutes les personnes de distinction mortes dans un certain espace de temps : nécrologie de l'année, du mois, du jour.
NÉCROLOGIQUE adj. Qui appartient à la nécrologie : article nécrologique.
NÉCROLOGUE (lo-ghe) n. m. Auteur de nécrologies.
NÉCROMANCIE (sî) n. f. (gr. nekros, mort, et manteia, divination). Art prétendu d'évoquer les morts pour en obtenir la connaissance de l'avenir. — La nécromancie, qui consistait à évoquer les morts pour les consulter sur l'avenir, était très en usage chez les Grecs. C'est ainsi que dans Homère, Ulysse évoque l'ombre de Tirésias. Les anciens Juifs pratiquèrent de bonne heure la nécromancie ; avant la bataille de Gelboé, Saûl va trouver la pythonisse d'Endor et lui ordonne d'évoquer l'ombre de Samuel. Les nécromanciens ont joué un grand rôle dans tout le moyen âge.
NÉCROMANCIEN, ENNE (si-in, è-ne) n. Personne qui fait de la nécromancie.
NÉCROMANT (man) n. m. Syn. de nécromancien.
NÉCROPHORE n. m. (gr. nekros, mort, et phoras, qui porte). Genre d'insectes coléoptères clavicornes de l'hémisphère nord, très répandus en France. (Ils déposent leurs œufs dans les cadavres.)
NÉCROPOLE n. f. (gr. nekros, mort, et polis, ville) . Vastes souterrains destinés aux sépultures, chez différents peuples de l'antiquité. Cimetière de grande ville : le Père-Lachaise est la plus belle des nécropoles parisiennes.
NÉCROPSIE (psî) n. f. Syn. de autopsie.
NÉCROSE (krô-ze) n. f. (du gr. nekros, mort). Mortification, gangrène d'un tissu : nécrose osseuse.
NÉCROSER (zé) v. a. Produire la nécrose. Se nécroser v. pr. Etre atteint de la nécrose.
NECTAIRE (nèk-tè-re) n. m. Organe glanduleux de certaines fleurs, qui distille le suc ou nectar dont les abeilles font leur miel.
NECTAR (nèk) n. m. (mot gr.). Breuvage des dieux de la Fable. (V. ambroisie.) Fig. et par ext. Boisson délicieuse : ce vin est un véritable nectar. Bot. Liquide sucré que sécrètent les nectaires.
NECTARIFÈRE (nèk) adj. Qui porte un nectaire.
NÉERLANDAIS, E (né-èr-lan-dè, è-ze) adj. et n. De la Néerlande ou Pays-Bas : le sol néerlandais a été partiellement conquis sur la mer.
NEF (nèf) n. f. (du lat. navis, vaisseau). Partie d'une église, qui s'étend du portail au chœur. (V. église.). En poésie, navire : notre nef vagabonde. (Vx.)
NÉFASTE (fas-te) adj. (lat. nefastus ; de nefas, illicite). Qualification donnée, dans le calendrier romain, aux jours où il était défendu par la religion de vaquer aux affaires publiques ; aux jours de deuil, regardés comme funestes en mémoire d'un événement malheureux : journée, action néfaste.
NÈFLE n. f. (lat. mespila). Fruit comestible du néflier.
NÉFLIER (fli-é) n. m. Arbuste de la famille des rosacées qui donne les nèfles : le néflier se cultive en buisson.
NÉGATEUR, TRICE n. et adj.  Qui a l'habitude de nier.
NÉGATIF, IVE adj. Qui marque négation : particule négative. Alg. Quantité négative, qui est précédée du signe de la soustraction. Physiq. Electricité négative, celle que l'on développe, en frottant un morceau de résine avec de la laine. Photogr. Epreuve négative, épreuve dans laquelle les noirs du modèle sont remplacés par des blancs, et les blancs par des noirs. N. f. Proposition qui nie : soutenir la négative. Ant. Affirmatif.
NÉGATION (si-on) n. f. (du lat. negare, nier). Action de nier. Gramm. Mot qui sert à nier, comme ne, non, pas, etc. : en latin, deux négations valent une affirmation. Ant. Affirmation.
NÉGATIVEMENT (man) adv. D'une manière négative : répondre négativement. Ant. Affirmativement.
NÉGATOIRE adj. Qui sert à nier, à refuser : formeule négatoire.
NÉGLIGÉ n. m. Absence d'apprêt, de recherche. Costume du matin. Etat d'une personne qui n'est point parée.
NÉGLIGEABLE (ja-ble) adj. Qui peut être négligé : détail négligeable ; quantité négligeable.
NÉGLIGEMMENT (ja-man) adv. Avec négligence : travailler négligemment. Avec indifférence : répondre négligemment. Ant. Soigneusement.
NÉGLIGENCE (jan-se) n. f. (lat. negligentia). Défaut de soin, d'application, d'exactitude. Faute résultant du défaut de soin : négligence de style. Mise négligée. Ant. Soin, application.
NÉGLIGENT (jan), E adj. et n. Qui n'a pas les soins qu'il devrait avoir. Ant. Soigneux, appliqué.
NÉGLIGER (jé) v. a. (lat. negligere. — Prend un e muet après le g devant a et o : il négligea, nous négligeons.) Ne pas avoir soin : négliger ses devoirs. Ne pas cultiver : négliger ses talents. Ne pas tenir compte : négliger les avis. Laisser échapper : négliger l’occasion. Ne pas voir assez assidûment : négliger ses amis. Omettre dans un calcul : négliger les décimales. Se négliger v. pr. Négliger sa personne, sa mise, sa santé. S'occuper moins exactement de son devoir. Ant. Soigner.
NÉGOCE n. m. (lat. negotium). Trafic, commerce : le négoce enrichit Carthage. Entremise pour la conclusion d'une affaire.
NÉGOCIABILITÉ n. f. Qualité de ce qui est négociable : la négociabilité d'un billet.
NÉGOCIABLE adj. Qui peut se négocier : effet négociable.
NÉGOCIANT (an) n. m. Qui fait le négoce, le commerce.
NÉGOCIATEUR, TRICE n. Qui négocie une affaire considérable auprès d'un prince, d'un Etat : les négociateurs des traités de Westphalie se réunirent à Osnabrück et à Munster. Par ext. : être le négociateur d'un mariage.
NÉGOCIATION (si-on) n. f. L'art, l'action de mener à bonne fin les grandes affaires, les affaires publiques. L'affaire même qu'on traite : heureuse négociation. Action de vendre ou de transmettre à un autre des effets de commerce ou des lettres de change : négociation d'un billet. Rapports de deux ou de plusieurs Etats, qui veulent traiter d'un acte ou d'une affaire : rompre les négociations.
NÉGOCIER (si-é) v. n. (lat. negotiari ; de negotium, affaire, commerce). Faire le trafic en grand : négocier en Amérique. V. a. Traiter une affaire : négocier un mariage. Céder, transporter : négocier une lettre de change.
NÉGONDO ou NÉGUNDO (ghon) n. m. Bot. Genre d'acérinées originaires de l'Amérique du Nord : le négondo qu'on appelle aussi érable négondo donne un bois à grain très fin.
NÈGRE, NÉGRESSE (grè-se) n. (espagn. negro, du lat. niger, noir). Personne appartenant à la race noire : les nègres d'Afrique. Esclave noir, autrefois employé aux travaux des colonies. Nègre blanc, albinos de la race noire. Travailler comme un nègre, sans relâche. Adj. Qui appartient à la race noire. (On dit plus souvent nègre aux deux genres : la race nègre.) — C'est le nom donné spécialement à la race noire. L'élément nègre peuple presque toute l'Afrique, certaines parties de l'Asie du Sud et de l’Amérique, l'Australie et la Mélanésie. Les nègres sont au nombre de 145 millions environ ; ils sont généralement caractérisés par la couleur de leur peau plus ou moins foncée, leurs cheveux et leur barbe noirs crépus. Leur crâne est dolichocéphale, leur face est longue, leur nez écrasé, les lèvres grosses, etc.
NÉGRERIE (rî) n. f. Lieu où l'on renferme les nègres dont on fait commerce. Lieu où l'on faisait travailler les nègres. (Vx.)
NÉGRICHON, ONNE (o-ne) adj. Qui appartient, qui a rapport aux nègres. (Peu us.)
NÉGRIER (gri-é) adj. et n. Se dit de la personne qui fait la traite des nègres, du bâtiment qui sert à ce commerce et du marin qui le commande : un négrier ; capitaine négrier.
NÉGRIL (gri) n. m. Nom vulgaire, dans le Midi, d'un coléoptère nuisible aux luzernes.
NÉGRILLON, ONNE (gri, ll mll., o-ne) n. Petit nègre, petite négresse.
NÉGROÏDE (gro-i-de) adj. (de nègre, et du gr. eidos, formee). Qui tient de la race nègre.
NÉGROPHILE adj. et n. (de nègre, et du gr. philos, ami). Ami des nègres.
NÉGUS (ghuss) ou NÉGOUS (ghouss) n. m. Titre du souverain d'Abyssinie.
NEIGE (nè-je) n. f. (lat. nix, nivis). Eau congelée qui retombe en flocons blancs et légers : la neige tombe. Fig. Extrême blancheur : un teint de neige. Cheveux blancs. Glace faite avec du sucre et le jus de certains fruits. Neiges éternelles, neiges perpétuelles, neiges amoncelées sur le sommet des montagnes et qui ne fondent jamais. Blanc comme neige, extrêmement blanc. Œufs à la neige, blancs d'œufs battus. — Quand un nuage se refroidit au-dessous de zéro, les fines gouttelettes qui le constituent peuvent se congeler et tombent sur le sol sous formee de neige. Si l'air est agité, la neige tombe en flocons irréguliers ; mais, s'il est parfaitement calme, c'est sous formee d'étoiles à six rayons. L'influence de la neige sur la conservation des plantes est un fait reconnu ; elle les garantit contre le froid et donne plus d'action à la végétation, que le printemps développe ensuite.
NEIGÉ (nè-jé), E ou NEIGEUX, EUSE (nè-jeû, eu-ze) adj. Couvert de neige : des cimes neigées.
NEIGER (nè-jé) v. impers. (Prend un e après le g devant a : il neigea.) Se dit de la neige qui tombe. Poét. Il a neigé sur lui, ses cheveux ont blanchi.
NELAVAN n. m. Maladie du sommeil des nègres.
NÉLOMBO ou NELUMBO (né-lom') n. m. Genre de nymphéacées à fleurs blanches ou jaunes, dont une espèce est le lotus sacré des Hindous.
NÉMATHELMINTHES (tèl-min-te) n. m. pl. Classe de vers renfermant les vers ronds, tubuleux ou filiformees, et qui, pour la plupart, vivent en parasites. S. un némathelminthe.
NÉMATODES n. m. pl. Ordre de némathelminthos, comprenant ceux qui sont allongés, cylindriques, avec une bouche apparente. S. un nématode.
NÉMATOÏDE (to-i-de) adj. Qui est fin et allongé comme un fil.
NÉMÉENS (mé-in) adj. m. pl. Jeux Néméens, que les Grecs célébraient tous les deux ans, dans le vallon de Némée, en l'honneur de Zeus Néméen.
NÉMORAL, E, AUX adj. (du lat. nemus, oris, bois). Qui habite ou croît dans les forêts : plantes némorales.
NÉNIES (nî) n. f. pl. (lat. naenia, gr. nênia). Chants funèbres, chez les Grecs et chez les Romains.
NENNI (na-ni) adv. (du lat. non illud, pas cela). Fam. Non.
NÉNUFAR ou NÉNUPHAR n. m. Genre de nymphéacées aquatiques, à larges feuilles et à fleurs jaunes ou blanches, qui croissent dans les pays chauds et tempérés : le nénufar blanc est le lotus sacré des Egyptiens.
NÉO (du gr. neos, nouveau) préfixe qui a la même signification.
NÉO-CALÉDONIEN, ENNE (ni-in, è-ne) adj. et n. De la Nouvelle-Calédonie.
NÉO-CATHOLICISME (sis-me) n. m. Doctrine tendant à introduire les idées modernes dans le catholicisme.
NÉO-CATHOLIQUE n. et adj. Qui a la prétention de réformeer le catholicisme. Pl. des néo-catholiques.
NÉO-CELTIQUE adj. Se dit des langues vivantes dérivées des langues celtiques : on divise les langues néo-celtiques en deux groupes, le groupe breton ou cymrique et le groupe gaélique.
NÉOCOMIEN, ENNE (mi-in, è-ne) adj. Se dit d'un étage géologique qui constitue la base du crétacé. N. m. : le néocomien.
NÉO-COR n. m. Instrument de musique à vent, sorte de cornetalto à pistons. Pl. des néo-cors.
NÉOFORMATION (si-on) n. f. Nouvelle formeation d'un organe ou d'une partie d'organe.
NÉO-GREC (grèk), GRECQUE (grè-ke) adj. Qui concerne la Grèce moderne. (Pl. néo-grecs, grecques.)
NÉO-LATIN, E adj. Se dit surtout des langues dérivées du latin, telles que le français, l'italien, l'espagnol : langues néo-latines.
NÉOLITHIQUE (ti-ke) adj. Se dit de la période la plus récente de l'âge de pierre.
NÉOLOGIE (jî) n. f. Introduction, emploi de termes nouveaux dans une langue. (Peu us.)
NÉOLOGIQUE adj. Qui concerne la néologie : expressions néologiques.
NÉOLOGISME (jis-me) n. m. (préf. néo, et gr. logos, discours). Emploi de mots nouveaux ou de mots anciens dans un sens nouveau : émotionner pour émouvoir est un néologisme. Ces mots mêmes.
NÉOLOGUE (lo-ghe) ou NÉOLOGISTE (jis-te) n. m. Qui fait un usage fréquent de termes nouveaux. (Peu us.)
NÉOMÉNIE (nî) n. f. (préf. néo, et gr. mên, lunaison). Chez les Grecs, nouvelle lune. Fête célébrée au renouvellement de la lune.
NÉON n. m. Elément gazeux à la température ordinaire, qui se trouve en infime proportion dans l'air.
NÉOPHOBE (fo) n. (préf. néo, et gr. phobos, crainte). Personne qui a horreur des innovations.
NÉOPHOBIE (fo-bî) n. f. (de néophobe.) Horreur de la nouveauté.
NÉOPHYTE (fi) n. (préf. néo, et gr. phuton, rejeton). Personne nouvellement convertie à une religion : zèle de néophyte. Par ext. Personne qui a nouvellement adopté une opinion.
NÉOPLASME (plas-me) n. m. Tumeur pathologique : les cancers sont des néoplasmes.
NÉO-PLATONICIEN, ENNE (si-in, è-ne) adj. Qui a rapport au néo-platonisme. N. Partisan de cette école : Plotin fut un des plus remarquables parmi les néo-platoniciens.
NÉO-PLATONISME (nis-me) n. m. Doctrine philosophique, qui prit naissance à Alexandrie (iiie-vie s. apr. J.-C.) et dont les adeptes mêlaient certaines idées mystiques aux idées de Platon. (Ses principaux représentants furent Plotin, Porphyre et Jamblique.)
NÉOZOÏQUE (zo-i-ke) adj. Se dit de l'ère tertiaire.
NÈPE n. f. Genre d'insectes hémiptères, comprenant des punaises aquatiques, communes en France.
NÉPENTHÈS (pin-tèss) n. m. (mot grec). Boisson magique, remède contre la tristesse, dont il est parlé dans Homère. Bot. Genre de plantes de l'Asie tropicale et de Madagascar, dont les feuilles ont une formee étrange, dite ascidie.
NÉPHALISME (lis-me) n. m. (du gr. nêphalios, qui ne boit pas de vin). Abstinence de toute boisson alcoolique.
NÉPHALISTE (lis-te) n. m. Partisan du néphalisme.
NÉPHÉLION n. m. (mot gr. signif. petit nuage). Pathol. Légère opacité de la cornée transparente.
NÉPHRÉTIQUE adj. (du gr. nephros, rein). Se dit des maladies de reins : colique néphrétique. Se dit aussi des remèdes employés contre elle. N. Personne qui est atteinte de la colique néphrétique. N. m. Remède contre cette colique. N. f. Jade oriental, considéré autref. comme une amulette contre les coliques néphrétiques.
NÉPHRITE n. f. (du gr. nephros, rein). Maladie inflammatoire du rein : la néphrite chronique est appelée aussi mal de Bright.
NÉPHROSÈLE n. f. Hernie du rein.
NÉPOTISME (tis-me) n. m. (du lat. nepos, otis, neveu). Faveur dont jouissaient, auprès de certains papes, leurs neveux, leurs parents. Par ext. Abus qu'un homme en place fait de son crédit pour procurer des emplois à sa famille.
NEPTUNIEN, ENNE (nèp-tu-ni-in, è-ne) adj. (de Neptune, dieu des eaux.) Géol. Se dit des dépôts de terrains formeés par les eaux de la mer : terrains neptuniens.
NEPTUNISME (nèp-tu-nis-me) n. m. (de neptunien.) Théorie qui attribue à l'action de l'eau un rôle prépondérant dans la formeation des roches qui constituent l'écorce du globe.
NEPTUNISTE (nèp-tu-nis-te) n. m. Partisan du neptunisme.
NERF (nèrfe ; nèr dans nerf de bœuf et au pl.) n. m. (lat. nervus) Chacun des organes, ayant la formee d'un cordon blanchâtre, qui servent de conducteurs à la sensibilité et au mouvement : on distingue les nerfs sensitifs et les nerfs moteurs. Abusiv. Tendon des muscles : se fouler un nerf. Moteur principal : l'argent est le nerf de la guerre. Force, vigueur : il a du nerf. Attaque de nerfs, spasmes nerveux. Avoir ses nerfs, être dans un état d’agacement. Donner sur les nerfs, agacer. Nervure d'architecture. Ficelles sur lesquelles on fait passer le fil qui sert à coudre les feuilles d'un volume. Nerf de bœuf, ligament cervical postérieur du bœuf et du cheval, desséché et arrondi par l'industrie.
NERFÉRER (nèr-fé-ré) (SE) v. pr. (Se conj. comme accélérer.) Se faire une nerf-férure.
NERF-FÉRURE n. f. (de nerf, et du vx fr. ferir, frapper). Vétér. Atteinte qu'un cheval a reçue sur le tendon de la partie postérieure d'une jambe de devant. Pl. des nerfs-férures.
NERF-FOULURE (nerf) n. f. Contusion du tendon d'Achille. Pl. des nerfs-foulures.
NÉRINÉE (ri-né) n. f. Genre de mollusques, fossiles dans le terrain secondaire.
NÉRITE n. f. Genre de mollusques gastéropodes des mers chaudes.
NEROLI n. m. (du n. d'une princesse ital.). Huile volatile, extraite de la fleur d'oranger.
NÉRONIEN, ENNE (ni-in, è-ne) adj. Qui appartient, qui est propre à Néron : cruautés néroniennes.
NERPRUN (nèr) n. m. (mot à mot : noire prune.) Genre de rhamnacées, dont le petit fruit noir est employé en médecine et dans la teinture : le nerprun fournit une matière colorante jaune.
NERVAL, E, AUX (nèr) adj. Qui a rapport, qui appartient aux nerfs. Bot. Qui est en rapport avec les nervures des plantes. (Peu us.)
NERVATION (nèr-va-si-on) n. f. Disposition des nervures dans une feuille : nervation très apparente.
NERVER (nèr-vé) v. a. Couvrir du bois avec des nerfs de bœuf que l'on colle dessus. Rel. Dresser les nerfs ou les cordelettes sur le dos d'un livre.
NERVEUSEMENT (nèr-veu-ze-man) adv. D'une manière nerveuse : serrer nerveusement la main.
NERVEUX, EUSE (nèr-veû, eu-ze) adj. (lat. nervosus). Qui appartient aux nerfs : affection nerveuse. Qui a les nerfs irritables : femme nerveuse. Fort, vigoureux : homme nerveux. Fig. Qui a de la vigueur: le style nerveux de Tacite.
NERVIN (nèr) n. et adj. m. Méd. Se dit des remèdes propres à fortifier les nerfs.
NERVOSISME (nèr-vo-zis-me) n. m. Trouble du système nerveux. Irritabilité des nerfs.
NERVOSITÉ (nèr-vo-zi-té) n. f. Caractère, état de la personne ou de la chose qui est nerveuse.
NERVURE (nèr) n. f. (de nerf.) Nom des saillies que formeent les nerfs sur le dos d'un livre. Archit. Moulure sur les arêtes d'une voûte, les angles des pierres, etc. Bot. Filet saillant sur la surface des feuilles. Ganse ou passepoil destiné à être cousu sur les coutures des habits. Filet saillant, ménagé sur une pièce de serrurerie pour en augmenter la résistance. Filet de nature cornée, qui soutient la membrane de l'aile chez les insectes.
NESTOR (nès-tor) n. m. Vieillard prudent et expérimenté, par allusion au sage Nestor : Il faut des Nestors à ces jeunes Achilles. V. Part. hist.
NESTORIANISME (nès-to-ri-a-nis-me) n. m. Doctrine religieuse des nestoriens : le nestorianisme subsista en Perse jusqu'au xie siècle.
NESTORIEN, ENNE (nès-to-ri-in, è-ne) n. Sectateur, sectatrice de Nestorius, qui soutenait qu'on devait distinguer dans Jésus-Christ deux personnes, comme on distingue deux natures. Adj. Qui se rapporte au nestorianisme : l'hérésie nestorienne.
NET, NETTE (nèt’, nè-te) adj. (du lat. nitidus, brillant). Propre, sans souillure : des assiettes nettes. Poli, sans tache : une glace nette. Clair, transparent : du vin net. En parlant d'un bien, d'un revenu : prix net ; bénéfice net. Exempt de charges, de réduction : revenu net. Qui n'est pas confus ; bien marqué : une cassure nette. Qui conçoit clairement : un esprit net. Clairement conçu ou exprimé : des idées nettes. Exempt d'ambiguïté : situation nette. Exempt de souillure morale : conscience nette. Poids net, poids propre d'un objet déduction faite de ce qui l'enveloppe ou le contient. Voix nette, pure. Vue nette, qui distingue bien les objets. Réponse nette, sans ambiguïté. En avoir le cœur net, s'assurer entièrement de la vérité d'un fait. Faire maison nette, renvoyer tous ses domestiques. N. m. Mettre au net, faire une copie correcte : mettre au net un rapport. Adv. Uniment, tout d'un coup : question tranchée net. Franchement : refuser net ou tout net. Ant. Sale, impur, confus.
NETTEMENT (nè-te-man) adv. D'une manière nette : écrire, parler nettement.
NETTETÉ (nè-te) n. f. Qualité de ce qui est net (dans les différents sens du mot) : la netteté du style.
NETTOIEMENT (nè-toi-man) ou NETTOYAGE (nè-toi-ia-je) n. m. Action de nettoyer.
NETTOYER (nè-toi-ié) v. a. (rad. net. — Se conj. comme aboyer.) Rendre net, débarrasser des corps étrangers : nettoyer une bouteille. Vider complètement : nettoyer une chambre. Ant. Salir.
NETTOYEUR, EUSE (nè-toi-ieur, eu-ze) n. Celui qui nettoie : un nettoyeur de bicyclettes.
NETTOYURE (nè-toi-iu-re) n. f. Ordure qu'on enlève d'un lieu sale.
NEUF (neuf' — neu devant une consonne, neuv devant les voyelles) adj. num. (lat. novem). Nombre impair, qui vient immédiatement au-dessus du nombre huit. Neuvième : Charles neuf. N. m. Chiffre qui représente le chiffre neuf. Neuvième jour du mois : le neuf mars. Carte marquée de neuf points : le neuf de pique.
NEUF (neuf) NEUVE adj. (du lat. novus, nouveau). Qui n'a pas ou presque pas servi : une plume neuve. Fait depuis peu : maison neuve ; habit neuf. Fig. Qui n'a pas encore été dit, traité : pensée neuve ; sujet neuf. Inexpérimenté, novice : neuf aux affaires. De neuf, avec des vêtements, des objets neufs. A neuf, de façon que l'objet réparé soit comme neuf. N. m. Donnez-nous du neuf, du nouveau. Ant. Vieux, usé.
NEUF-HUIT n. m. Mus. Dénomination d'une mesure à trois temps, qui a la noire pointée pour unité de temps. Morceau dont la musique est à neuf-huit.
NEUME n. m. (lat. et gr. neuma). Signe de notation, usité autrefois en plain-chant. Partie de phrase dans le plain-chant.
NEURASTHÉNIE (ras-té-nî) n. f. Affaiblissement de la force nerveuse : la neurasthénie est souvent due au surmenage.
NEURASTHÉNIQUE (ras-té) adj. Qui concerne la neurasthénie. N. Qui en est atteint.
NEUROGRAPHIE ou NEVROGRAPHIE (fî) n. f. Description des nerfs.
NEUROLOGIE (jî) n. f. (gr. neuron, nerf, et logos,, discours). Science qui traite des nerfs.
NEUSTRIEN, ENNE (neus-tri-in, è-ne) adj. et n. De Neustrie : la royauté neustrienne.
NEUTRALEMENT (man) adv. Dans le sens neutre : verbe pris neutralement. Ant. Activement.
NEUTRALISATION (za-si-on) n. f. Action de déclarer neutre un territoire, une ville : demander la neutralisation d'une ambulance. Chim. Action de neutraliser.
NEUTRALISANT (zan), E adj. Qui neutralise. Chim. Qui neutralise, qui est propre à neutraliser : substance neutralisante.
NEUTRALISER (zé) v. a. (du lat. neutralis, neutre). Chim. Rendre neutre : neutraliser un acide. Fig. Rendre inutile : neutraliser les projets de quelqu’un. Déclarer neutre, en parlant d'un territoire, d'une ville, etc.
NEUTRALITÉ n. f. Etat de celui qui reste neutre dans une querelle : garder une stricte neutralité. Etat d'une puissance qui ne prend aucune part aux hostilités qui s'exercent entre plusieurs autres puissances belligérantes : la France garda la neutralité pendant le conflit austro-prussien de 1866.
NEUTRE adj. (du lat. neuter, ni l'un ni l'autre). Qui ne prend point parti entre des puissances belligérantes, entre des personnes opposées : rester neutre. Se dit d'une région, d'un Etat, dont les puissances reconnaissent en principe la neutralité, en s'engageant à respecter, en cas de guerre, leur territoire : la Belgique, la Suisse, le Luxembourg sont des pays neutres. (Substantiv. : protéger les neutres.) Biol. Se dit des individus asexués (chez les abeilles, fourmis, etc.). Chim. Qui n'est ni acide ni alcalin. Physiq. Se dit des corps qui ne présentent aucun phénomène électrique. Gram. Verbe neutre, syn. de verbe intransitif : les verbes neutres ne peuvent pas avoir de complément direct. Se dit aussi, dans certaines langues, d'un troisième genre qui n'est ni masculin ni féminin, et des mots de ce genre. N. m. Genre neutre. Individu asexué. Ant. Actif, transitif.
NEUVAINE (vè-ne) n. f. (de neuf.) Actes de dévotion, comme prières, messes, etc., auxquels on se livre pendant neuf jours : faire une neuvaine.
NEUVIÈME adj. num. ord. N. Qui suit le huitième : être le, la neuvième de sa classe. N. m. La neuvième partie d'un tout.
NEUVIÈMEMENT (man) adv. En neuvième lieu.
NÉVÉ n. m. (du lat. nix, nivis, neige). Masse de neige durcie qui est à l'origine d'un glacier.
NEVEU n. m. (lat. nepos). Fils du frère ou de la sœur. Neveu à la mode de Bretagne, fils du cousin germain ou de la cousine germaine. Pl. Nos neveux, nos arrière-neveux, la postérité.
NEVRALGIE (jî) n. f. (gr. neuron, nerf, et algos, douleur). Douleur vive, ressentie sur le trajet des nerfs : névralgie faciale, intercostale.
NÉVRALGIQUE adj. Qui a rapport a la névralgie : douleurs névralgiques.
NÉVRILÉME n. m. Sorte de gaine qui enveloppe les nerfs.
NÉVRITE n. f. Lésion inflammatoire des nerfs.
NÉVRITIQUE adj. Qui a rapport à la névrite.
NÉVROLOGIE (jî) n. f. Syn. de neurologie.
NÉVROPATHE adj. et n. (du gr. neuron, nerf, et pathos, souffrance). Qui souffre des nerfs : les névropathes s'exagèrent souvent leurs souffrances.
NÉVROPATHIE (tî) n. f. (de névropathe.) Trouble des fonctions du système nerveux.
NÉVROPTÈRES n. m. pl. (gr. neuron, nervure, et pteron, aile). Ordre d'insectes à ailes composées d'un réseau de nervures. S. un névroptère.
NÉVROSE (vrô-ze) n. f. (du gr. neuron, nerf). Nom donné aux troubles du système nerveux : la neurasthénie est une névrose.
NÉVROSÉ (zé), E adj. et n. Se dit d'une personne atteinte de névrose : un enfant névrosé ; une névrosée.
NÉVROSIQUE (zi-ke) adj. Qui se rapporte à une névrose : troubles névrosiques.
NÉVROTOMIE (mî) n. f. (gr. neuron, nerf, et tomê, section). Section d'un cordon nerveux.
NEWTONIANISME (neu, nis-me) n. m. Système de Newton, relativement aux causes du mouvement des corps célestes.
NEWTONIEN, ENNE (neu-to-ni-in, è-ne) adj. Qui a rapport au système astronomique et philosophique de Newton. N. m. Partisan du système de Newton.
NEZ (né) n. m. (lat. nasus). Partie saillante du visage entre la bouche et le front et qui est l'organe de l'odorat : nez camard ; nez aquilin. Ne voir pas plus loin que le bout de son nez, manquer de prévoyance. Par ext. Odorat : ce chien a du nez. Tout le visage : mettre le nez à la fenêtre. Fig. Avoir le nez fin, le nez creux, de la prévoyance. Rire au nez de quelqu'un, se moquer de lui en face. Saigner du nez, perdre du sang par le nez et, au fig., manquer de résolution, de courage. Tirer les vers du nez, arracher un secret en questionnant adroitement. Mener quelqu'un par le (ou par le bout du) nez, lui faire faire tout ce qu'on veut. Se trouver nez à nez, face à face. Se casser le nez, trouver fermée la porte de la personne qu'on allait voir. Mettre, fourrer son nez quelque part, se mêler indiscrètement de quelque chose. Pied de nez, geste de moquerie que l'on fait en appuyant sur le bout de son nez le bout du pouce d'une main tenue ouverte et les doigts écartés. Mar. Cap, proue, avant. Nez de gouttière, morceau de zinc, de formee cylindro-conique, soudé sur un tuyau de descente des eaux pluviales.
NI (lat. nec) conj. qui exprime la négation.
NIABLE adj. Qui peut être nié : tout mauvais cas est niable. Ant. Indéniable.
NIAIS, E (ni-è, è-ze) adj. (du lat. nidus, nid). Se disait autrefois, en fauconnerie, d'un oiseau pris au nid. Simple, qui n'a aucun usage du monde. Se dit aussi de l'air, des manières, etc. : réponse niaise. N. : c'est un niais. Ant. Rusé , fin, malin.
NIAISEMENT (è-ze-man) adv. D'une façon niaise.
NIAISER (è-zé) v. n. S'amuser à des riens.
NIAISERIE (è-ze-rî) n. f. Caractère du niais. Bagatelle, chose frivole : dire des niaiseries.
NICAISE (kè-ze) n. m. Homme d'une simplicité niaise : c'est un nicaise.
NICE adj. (lat. nescius).Simple, niais. (Vx.)
NICHAN n. m. (mot ar. signif. signe). Décoration turque. (On écrit à tort nicham.) V. Part. hist.
NICHE n. f. (ital. nicchia). Enfoncement pratiqué dans un mur pour y placer une statue, un poêle, etc. Réduit ménagé pour placer un lit dans un appartement. Meuble en formee de petite maison, servant de réduit à un animal domestique.
NICHE n. f. Malice, espièglerie : les enfants aiment à faire des niches.
NICHÉE (ché) n. f. (de nicher.) Tous les oiseaux d'une même couvée encore au nid. Par ext. : une nichée d'enfants ; une nichée de souris.
NICHER (ché) v. n. (lat. nidificare). Faire son nid : la fauvette niche dans les buissons. V. a. Placer en quelque endroit : qui vous a niché là ? Se nicher v. pr. Faire son nid. Par ext. Se caser. Fig. Se cacher : où s'est-il niché ?
NICHET (chè) n. m. Œuf que l'on met dans un nid pour que les poules y aillent pondre.
NICHOIR n. m. Cage disposée pour mettre couver des oiseaux. Panier à claire-voie, où l'on fait couver les oiseaux de basse-cour.
NICKEL (ni-kèl) n. m. (du n. du génie des mines, dans la mythologie scandinave.) Métal d'un blanc grisâtre, brillant, à cassure fibreuse : le nickel est abondant en Nouvelle-Calédonie.D'un beau poli, très ductile, très malléable, très dur, de densité 9 et qui fond vers 1.400°, le nickel est moins magnétique que le fer, mais il est plus résistant aux agents chimiques. On le trouve dans la nature à l'état de sulfure et de sulfo-arséniure. Très employé dans la galvanoplastie, le nickel s'allie facilement à la plupart des métaux. Allié au cuivre, il sert à la fabrication de monnaies usitées dans divers Etats. En France, la pièce de 25 centimes est en nickel pur et pèse 7 grammes.
NICKELAGE (ni-ke) n. m. Action de nickeler.
NIKELER (ni-ke-lé) v. a. (Prend deux l devant une syllabe muette : je nickelle.) Recouvrir d'une couche de nickel : nickeler le fourreau d'un sabre.
NICKÉLIFÈRE (ni-ké) adj. (de nickel, et du lat. ferre, porter). Qui contient du nickel : gisement nickélifère.
NICKÉLINE (ni-ké) n. f. Arséniure naturel de nickel de couleur rouge, et appelé aussi kupfernickel.
NICKELURE (ni-ke) n. f. Art de nickeler. Travail fait en nickelant.
NICODÈME n. m. (n. pr..) Fam. Niais.
NICOTIANE (si-a-ne) n. f. Nom que porta d'abord le tabac en France ; de Nicot, qui l'y introduisit.
NICOTINE n. f. Alcaloïde qu'on extrait du tabac : la nicotine est un poison des plus violents.
NICOTINISME (nis-me) n. m. Ensemble des phénomènes morbides que produit l'empoisonnement par abus du tabac. (On dit aussi tabagisme.)
NICTATION (nik-ta-si-on) ou NICTITATION (nik, si-on) n. f. (du lat. nictare, clignoter) Clignotement.
NICTITANT (nik-ti-tan), E adj. Clignotant. Paupière nictitante, troisième paupière qui, chez les oiseaux de nuit, est destinée à tempérer l'éclat du jour.
NID (ni) n. m. (lat. nidus). Construction que font les oiseaux, certains insectes et certains poissons pour y déposer, couver leurs œufs et élever leurs petits : ne détruisez pas les nids. Habitation que se ménagent certains animaux : nid de rats, de guêpes. Par ext. Les petits qui habitent le nid. Habitation, logement : je vais rentrer dans mon nid. Repaire : un nid de brigands.
NIDIFICATION (si-on) n. f. Action ou manière de nidifier.
NIDIFIER (fi-é) v. a. (lat. nidus, nid, et facere, faire. — Se conj. comme prier.) Construire son nid : tous les oiseaux ne nidifient pas de la même manière.
NIDOREUX, EUZE (reû, eu-ze) adj. (lat. nidorosus). Qui a un goût de pourri, d'œufs couvés.
NIÈCE n. f. (lat. neptia). Fille du frère ou de la sœur. Nièce à la mode de Bretagne, fille du cousin germain ou de la cousine germaine.
NIELLAGE (ni-è-la-je) n. m. Action de nieller.
NIELLE (ni-è-le) n. m. (ital. niello). Ornement ou figure que l'on grave en creux sur un ouvrage d'orfèvrerie et où l'on coule un émail noir.
NIELLE (ni-è-le) n. f. (lat. nigella). Genre de caryophyllées parasites, qui attaquent les végétaux et surtout le froment (agrostemma githago.) Maladie de certains végétaux, particulièrement du froment, qui convertit l'intérieur de l'épi en une poussière noire et fétide.
NIELLER (ni-è-lé) v. a. Orner de nielles : nieller un sabre.
NIELLER (ni-è-lé) v. a. Gâter par la nielle : le mauvais temps a niellé les blés.
NIELLEUR (ni-è-leur) n. et adj. m. Graveur de nielles.
NIELLURE (ni-è-lu-re) n. f. Art du nielleur.
NIELLURE (ni-è-lu-re) n. f. Action que la nielle exerce sur les grains.
NIER (ni-é) v. a. (lat. negare). Dire qu'une chose n'existe pas, n'est pas vraie : je nie que cela soit arrivé ; je ne nie pas que la chose ne soit possible (ou soit possible.) Déclarer qu'on n'a pas ou qu'on ne doit pas : nier une dette. Ant. Affirmer.
NIGAUD (ghô), E n. et adj. Fam. Sot, niais. Ant. Fin, spirituel. N. m. Nom vulgaire d'une espèce de cormoran.
NIGAUDEMENT (ghô-de-man) adv. Comme un nigaud, sottement. Ant. Finement, spirituellement.
NIGAUDER (qhô-dè) v. n. Faire des actions de nigaud, s'amuser à des riens.
NIGAUDERIE (ghô-de-rî) n. f. Action de nigaud.
NIGELLE (jè-le) n. f. Genre de renonculacées, dites aussi cheveux de Vénus.
NIGRIN, E adj. Qui est d'un noir luisant. (Peu us.)
NIGRITIQUE adj. Qui se rapporte à la Nigritie ou à ses habitants : les populations nigritiques.
NIHILISME (lis-me) n. m. (du lat. nihil, rien). Néant, suppression de tout. Négation de toute croyance. Système qui a des partisans en Russie et qui a pour but la destruction radicale des conditions sociales actuelles, sans viser à lui substituer aucun état définitif.
NIHILISTE (lis-te) adj. et n. Partisan du nihilisme.
NILGAUT (nil-ghô) n. m. (pers. nilgao). Genre d'antilopes de haute taille, très répandues dans l'Inde. (On écrit aussi nilgau.)
NILLE (ll mll.) n. f. Sorte de bobine enfilée dans la poignée d'une manivelle et mobile autour d'elle, de telle sorte que le frottement se fait dans la bobine et non dans la main.
NILOMÈTRE n. m. Colonne divisée pour mesurer la hauteur des crues du Nil.
NILOTIQUE adj. Qui appartient au Nil ou aux contrées riveraines du Nil : les cultures nilotiques.
NIMBE (nin-be) n. m. (du lat. nimbus, nuage). Cercle de lumière mis par les peintres et les sculpteurs autour de la tête des saints ou des personnes divines.
NIMBÉ, E (nin-bé) adj. Entouré d'un nimbe : tête nimbée.
NIMBER (nin-bé) v. a. Orner d'un nimbe.
NIMBUS (nin-buss) n. m. (mot lat.). Large nuage pluvieux, de teinte grise uniformee.
NIPPE (ni-pe) n. f. Objet d'habillement, parure. Pop. Vieux vêtement, linge usé.
NIPPER (ni-pé) v. a. Fam. Fournir de nippes. Se nipper v. pr. S'approvisionner de nippes.
NIQUE n. f. (de l'allem. nicken, pencher). Signe de mépris ou de moquerie : faire la nique à quelqu'un.
NITÉE (té) n. f. (de nid.) Nichée.
NITESCENCE (tès-san-se) n. f. (du lat. nitescere, briller). Lueur, clarté. (Peu us.)
NITOUCHE n. f. (contraction de n'y touche). Sainte nitouche, personne hypocrite, qui cache ses défauts sous une apparence de sagesse, de dévotion, de simplicité. (Fam.) Adjectiv. : un petit air sainte nitouche.
NITRATE n. m. Sel de l'acide nitrique : le nitrate d'argent est un violent caustique.
NITRE n. m. (lat. nitrum). Nom scientifique du salpêtre : d'abondants gisements de nitre existent au Pérou. Poét. Poudre à canon. (Vx.)
NITREUX, EUSE (treû, eu-ze) adj. Qui tient du nitre : terre nitreuse. Acide nitreux, syn. de acide azoteux.
NITRIÈRE n. f. Lieu d'où l'on retire le nitre.
NITRIFICATEUR, TRICE adj. Qui produit la nitrification : agent nitrificateur.
NITRIFICATION (si-on) n. f. Transformeation de l'ammoniaque et de ses sels en nitrates.
NITRIQUE adj. m. Acide nitrique, syn. de acide azotique. V. azotique.
NITRITE n. m. Sel auquel donne naissance la combinaison de l'acide nitreux avec une base.
NITROBENZINE (bin) n. f. Dérivé nitré de la benzine, connu sous le nom d'essence de mirbane. (Il sert principalement à la fabrication de l'aniline et des rosanilines, et entre dans la composition de certains explosifs utilisés dans les mines grisouteuses.)
NITROGÈNE n. m. Nom donné parfois à l'azote.
NITROGLYCÉRINE n. f. Liquide huileux, jaunâtre, qui détone très violemment par le choc ou sous l'influence brusque de la chaleur.
NITROSITÉ (zi-té) n. f. Qualité de ce qui est nitreux.
NIVÉAL, E, AUX adj. (du lat. nix, nivis, neige). Bot. Qui fleurit pendant l'hiver : plante nivéale.
NIVEAU (vô) n. m. (lat. libella). Instrument qui sert à reconnaître si un plan est horizontal, à faire des visées horizontales, et, par suite, à déterminer les différences De hauteur. Etat d'un plan horizontal : ces objets sont de niveau. Elévation d'un point d'une droite ou d'un plan ou dessus d'une surface horizontale de comparaison. Fig. Degré, état comparatif, équilibre : niveau du bien-être général. Egalité de rang, de mérite : il n'est pas à votre niveau. Cause qui égalise les conditions : la mort eut le niveau des cires. De niveau, au niveau. Loc. adv. Selon le niveau. Niveau d'eau, niveau comprenant deux petits tubes qui communiquent entre eux, le tout contenant de l'eau. Niveau à bulle d'air, niveau composé d'un tube de verre légèrement courbé, dans lequel se trouvent un liquide très mobile (alcool ou éther) et une bulle d'air.
NIVÉEN, ENNE (vé-in, è-ne) adj. (lat. niveus). Qui ressemble à la neige : blanc comme la neige.
NIVELER v. a. (Prend deux l devant une syllabe muette : je nivellerai.) Mesurer, à l'aide du niveau, la différence d'élévation qui existe entre deux ou plusieurs points : niveler le tracé probable d'une ligne de chemin de fer. Rendre un plan uni, horizontal : niveler un terrain. Fig. Rendre égal : niveler les conditions, les rangs.
NIVELETTE (lè-te) n. f. Petit voyant monté sur un pied, dont on fait usage pour régler la pente d'une chaussée entre des points rapprochés.
NIVELEUR n. m. Qui nivelle. Fig. Celui qui voudrait arriver à l'égalité absolue des conditions. Les Niveleurs. V. Part. hist.
NIVELLEMENT (vè-le-man) n. m. Action de niveler un terrain, de mesurer avec les niveaux. Action de rendre égales les fortunes, les conditions. — Le nivellement d'une contrée est l'ensemble des opérations qui permettent de déterminer les distances des différents points de la contrée à un même plan horizontal appelé plan de niveau ; ces distances sont les cotes des points considérés. Dans les cartes topographiques, on rapporte les différents points au niveau de la mer, en tenant compte de la courbure de la terre ; tous les points ayant même cote sont réunis sur la carte par une courbe dite courbe de niveau ; ces courbes de niveau se succèdent pour des différences de cote bien déterminées, de 20 mètres en 20 mètres, par exemple. La cote d'une de ces courbes est d'ailleurs indiquée par le nombre correspondant placé sur la courbe elle-même. Le nivellement général de la France a été fait plusieurs fois ; des repères métalliques ont été établis en différents points, indiquant la hauteur au-dessus du niveau de la mer du point où ils sont fixés.
NIVÉOLE n. f. Bot. Genre d'amaryllidacées, surnommées aussi perce-neige.
NIVERNAIS, E (ver-nè, è-ze) adj. et n. De Nevers, du Nivernais : des bœufs de race nivernaise.
NIVET (vè) n. m. Pop. Remise faite en secret à un agent dans les marchés qu'il fait pour autrui.
NIVÔSE (vô-ze) n. m. (lat. nivosus, neigeux; de nix, nivis, neige). Quatrième mois de l'année républicaine (du 21 décembre au 19 janvier.)
NIZERÉ n. m. Essence de roses blanches.
NOBILIAIRE (li-è-re) adj. Qui appartient à la noblesse : caste nobiliaire. N. m. Catalogue des familles nobles d'un pays : le nobiliaire d'Auvergne.
NOBLE adj. (du lat. nobilis, illustre). Qui fait partie de la noblesse : être noble de naissance. Qui est propre à la noblesse : être de sang noble. Fig. Qui annonce de la grandeur, de l'élévation morale, de la distinction : cœur, style, air noble. Parties nobles, chez l'homme, le cœur, le cerveau, etc. N. Personne qui appartient à la noblesse.
NOBLEMENT (man) adv. D'une manière noble. Fig. Avec noblesse : Buffon écrit noblement.
NOBLESSE (blè-se) n. f. Classe d'hommes qui, par leur naissance ou une concession du souverain, jouissent de certains privilèges ou possèdent seulement des titres qui les distinguent des autres citoyens : Napoléon créa de toutes pièces une noblesse. Qualité par laquelle on est noble : être de noblesse récente. Fig. Elévation : noblesse de cœur, de style. Prov. Noblesse vient de vertu, un homme n'est réellement supérieur aux autres que par sa vertu et son mérite.
NOBLIAU (bli-ô) n. m. Par dénigr. Homme de petite noblesse, de noblesse douteuse.
NOCE n. f. (lat. nuptiae). Mariage et réjouissances qui l'accompagnent : aller à la noce. Tous ceux qui s'y trouvent. Fig. Faire la noce, prendre part à une partie de plaisir, de débauche ; être habituellement débauché. N'être pas à la noce, être dans une situation pénible. Prov. : Voyage de maîtres, noces de valets, les valets font bonne chère pendant les voyages de leurs maîtres.
NOCER (sé) v. n. (Prend une cédille sous le c devant a et o : il noça, nous noçons.) Faire bombance.
NOCEUR, EUSE (eu-ze) adj. et n. Pop. Qui se divertit, fait bombance. (On dit plus élégamment fêtard, e.)
NOCHER (ché) n. m. (ital. nocchiere). Poét. Celui qui conduit un vaisseau, une barque. Le nocher des enfers, Caron.
NOCIF, IVE adj. (lat. nocivus). Nuisible : influence nocive de la nicotine ; microbe nocif.
NOCIVITÉ n. f. Caractère de ce qui est nocif.
NOCTAMBULE (nok-tan) n. et adj. (lat. nox, noctis, nuit, et ambulare, marcher). Syn. de somnambule. Fam. Personne qui se promène ou se divertit la nuit.
NOCTAMBULISME (nok-tan-bu-lis-me) n. m. Syn. de somnambulisme.
NOCTIFLORE (nok-ti) adj. Se dit d'une plante qui ouvre ses fleurs pendant la nuit.
NOCTILUQUE (nok-ti) n. f. Genre de protozoaires microscopiques répandus dans les mers chaudes.
NOCTUÉLIENS (nok-tu-é-li-in) n. m. pl. Grande division des insectes lépidoptères comprenant de gros papillons lourds, pour la plupart nocturnes. S. un noctuélien.
NOCTUELLE (nok-tu-èle) n. f. Genre d'insectes lépidoptères nocturnes, des pays tempérés (30 espèces.)
NOCTULE (nok-tu-le) n. f. Genre de chauves-souris.
NOCTURNAL (nok) n. m. Liturg. anc. Office de nuit, matines.
NOCTURNE (nok) adj. (lat. nocturnus). Qui arrive pendant la nuit : apparition nocturne. Qui veille la nuit et dort le jour : oiseau nocturne. Ant. Diurne. N. m. Partie de l'office qui se chantait la nuit. Romance, morceau d'orchestre ou de piano, d'un caractère tendre et mélancolique : Field a écrit de remarquables nocturnes.
NOCTURNEMENT (nok, man) adv. De nuit.
NOCUITÉ n. f. (du lat. nocuus, nocif). Caractère d'une chose nuisible. Ant. Innocuité.
NODAL, E, AUX adj. Physiq. Qui se rapporte aux nœuds acoustiques : ligne nodale ; points nodaux.
NODOSITÉ (zi) n. f. (du lat. nodus, nœud). Etat de ce qui est noueux. Nœud : avoir des nodosités aux doigts.
NODULAIRE (lè-re) adj. Qui est chargé de nœuds. Qui appartient aux nœuds.
NODULE n. m. (lat. nodulus). Petit nœud ; nouet.
NODULEUX, EUSE (leû, eu-ze) adj. Qui a beaucoup de petits nœuds : tige noduleuse.
NODUS (duss) n. m. (mot lat. signif. nœud). Concrétion, tumeur en formee de nœud.
NOËL n. m. (du lat. natalis, natal). Fête de la nativité du Christ : La fête de Noël (ou la Noël) est fixée au 25 décembre. Cri que poussait autrefois le peuple à l'occasion de tout heureux événement politique. Cantique en l'honneur de cette fête (en ce sens, prend une minuscule) : Adam a écrit un beau noël. Arbre de Noël, petit arbuste vert auquel on attache des friandises, des jouets, etc., et qui joue un grand rôle dans les fêtes de Noël. Prov. Quand Noël a son pignon, Pâques a son tison ou Quand à Noël on voit les moucherons, à Pâques on voit les glaçons, quand l'hiver est tardif, qu'il fait assez doux à Noël, le printemps est froid.
NŒUD (neu) n. m. (lat. nodus). Enlacement serré, fait avec ruban, fil, corde, etc. : faire un nœud. Ornement en formee de nœud : nœud de ruban. Article ou jointure des doigts. Partie du larynx qui fait saillie à l'extérieur : le nœud de la gorge. Repli du corps d'un serpent : couleuvre qui déroule ses nœuds. Partie dure d'un arbre : les nœuds du sapin. Point de la tige où s'insère une feuille ou un groupe de feuilles. Fig. Attachement, lien moral : les nœuds de l'amitié. Difficulté, point essentiel : voici le nœud de la question. Complication sur laquelle repose l'intrigue d'une pièce ou d'un poème. Mar. Se dit des nœuds de la ligne de loch, placés à environ 15 mètres les uns des autres. Filer n nœuds, expression employée à tort pour exprimer que le bâtiment fait n milles en une heure. Fig. et fam. Filer son nœud, s'en aller, partir, mourir. Pl. Astr. Points opposés, où l'écliptique est coupée par l'orbite d'un corps céleste : les nœuds de la lune. Nœud gordien, v. Gordius (part. hist.).
NŒUD-DE-VACHE n. m. Mar. Syn. de ajut.
NOIR, E adj. (lat. niger). Se dit de la couleur la plus obscure et des objets qui ont cette couleur : encre noire. Qui est d'une couleur très foncée : pain noir. Sombre, obscur : nuit noire. Livide, meurtri : noir de coups. Sale, crasseux : mains noires. Qui appartient à la race des nègres : un roi noir. Fig. Triste, mélancolique : humeur noire. Atroce, odieux : âme noire. Malheureux, funeste : une noire destinée. Entaché dans sa réputation : rendre quelqu'un bien noir. Bête noire, personne pour laquelle on a le plus d'aversion. Froid noir, froid qu'il fait par un temps sombre. Froid excessif. N. m. Nègre : les noirs de l'Afrique. Couleur noire : d'un noir de jais. Couleur très foncée. Matière colorante noire. Noir animal, poudre noire obtenue par la calcination des os. Noir d'ivoire, obtenu par la carbonisation des débris de l'ivoire. Noir de fumée, espèce de suie produite par des résines brûlées, et qui sert à divers usages dans les arts. Noir d'aniline, couleur artificielle servant surtout à teindre le coton en un beau noir. Etoffe noire, vêtement de deuil : être en noir. Meurtrissure : être couvert de noirs. Centre de la cible, marqué par un rond noir : mettre dans le noir. Fig. Mettre dans le noir, réussir du premier coup. Ombre d'un tableau, d'un dessin. Fig. Passer du blanc au noir, d'une extrémité à l'autre. Voir tout en noir, sous un aspect sinistre. Broyer du noir, se livrer à des réflexions tristes. Adv. En couleur noire : peindre noir. Ant. Blanc.
NOIRÂTRE adj. Qui tire sur le noir : teinte noirâtre.
NOIRAUD (rô), E adj. et n. Qui a les cheveux noirs et le teint brun.
NOIRCEUR n. f. Etat de ce qui est noir : la noirceur de l'ébène. Tache noire : avoir des noirceurs au visage. Fig. Perfidie, méchanceté : noirceur de l'âme. Action ou parole perfide, méchante : dire des noirceurs de quelqu'un. Humeur sombre, mélancolie. Ant. Blancheur.
NOIRCIR v. a. Rendre noir. Fig. Rendre sombre, mélancolique : lecture qui noircit l'esprit. Diffamer : noircir la réputation. V. n. et Se noircir v. pr. Devenir noir : le bois noircit au feu ; le temps se noircit. Ant. Blanchir.
NOIRCISSURE (si-su-re) n. f. Tache noire.
NOIRE n. f. Musiq. Note qui vaut la moitié d'une blanche ou le double d'une croche.
NOISE (noi-ze) n. f. Dispute. (Ne s'emploie guère que dans l'expression : chercher noise.)
NOISERAIE (ze-rè) n. f. Endroit planté de noisetiers.
NOISETIER (ze-ti-é) n. m. Genre de cupulifères des régions tempérées, comprenant des arbrisseaux qui portent la noisette ou l'aveline : le noisetier est commun dans les haies.
NOISETTE (zè-te) n. f. (dimin. de noix). Fruit du noisetier. Couleur noisette, d'un gris roux.
NOIX (noi) n. f. (lat. nux). Fruit du noyer : fraîches, les noix ont une chair délicate ; sèches, elles fournissent une huile comestible. Se dit aussi d'autres fruits : noix de coco (du cocotier), noix muscade (du muscadier), noix vomique (du vomiquier), etc. Noix de galle, v. galle. Roue canelée qui, dans un moulin à poivre, à café, sert à broyer. Rotule. Partie du ressort d'un fusil. Noix de veau, petite glande qui se trouve dans une épaule de veau. V. noyer.
NOLI ME TANGERE (mé, tan-jé-ré) n. m. invar. (m. lat. signifiant ne me touchez pas). Nom donné à la grande basalmine, dont les semences éclatent dès qu'on les touche. Nom donné autref. à certains cancroïdes de la face, que les topiques ordinaires ne faisaient qu'irriter. Adjectiv. : la balsamine noli me tangere.
NOLIS (li) n. m. Syn. de fret. (On dit aussi nolage.)
NOLISEMENT (ze-man) n. m. Action de noliser.
NOLISER (zé) v. a. (ital. noliggiare). Fréter un vaisseau, une barque : noliser un steamer.
NOM (non) n. m. (lat. nomen). Mot, dit aussi substantif, servant à désigner une personne ou une chose. Nom commun, nom qui convient à tous les êtres de la même espèce. Nom propre, nom particulier, qui est la propriété d'une personne, d'un animal ou d'une chose : le nom propre prend toujours une majuscule. Nom collectif, v. collectif. Noms de baptême, prénoms que les chrétiens reçoivent au moment de leur baptême. Petit nom, principal prénom d'une personne. Nom de guerre, sobriquet que prenaient autrefois les soldats à leur entrée au service : La Fleur, la Ramée, Fanfan, etc., sont des noms de guerre ; et, par ext., nom emprunté sous lequel une personne est généralement connue. Fig. Qualification, titre : les doux noms de père, d'ami. Gloire, renommée, illustration : porter son nom en tous lieux, hériter d'un grand nom. Noblesse : homme de nom. De nom, par le nom seulement et non dans la réalité. Au nom de loc. prép. De la part de : agir au nom de quelqu'un. En considération de : au nom de ce que vous avez de plus cher.Les noms propres employés au pluriel n'en prennent pas la marque, s'ils désignent les personnes que l'on cite : les deux Corneille sont nés à Rouen. Désignant un ouvrage, ils ne prennent pas non plus la marque du pluriel : j'ai acheté deux Larousse. Ils varient quand ils désignent des personnes semblables à celles dont on cite le nom : les Corneilles, les Racines, les Molières sont rares. Ils varient aussi quand ils désignent les grandes familles : les Bourbons, les Condés, les Bonapartes, et quand on emploie le nom des auteurs pour désigner des œuvres d'art : ce musée possède des Titiens, des Raphaëls. Les noms propres de peuples, de pays, prennent la marque du pluriel : les deux Amériques.
NOMADE adj. et n. (gr. nomas, ados, qui fait paître). Qui erre, qui n'a point d'habitation fixe : les tribus nomades des Arabes.
NOMARCHIE (chî) n. f. (de nomarque.) Gouvernement d'un nome. Dignité de nomarque. Circonscription administrative, dans la Grèce contemporaine.
NOMARQUE n. m. (gr. nomos, nome, et arkhein, commander). Nom que les Grecs donnaient au gouverneur d'un nome, dans l'ancienne Egypte. Fonctionnaire placé à la tête d'une nomarchie, dans la Grèce moderne.
NOMBRABLE (non) adj. Que l'on peut compter.
NOMBRANT (non-bran) adj. m. Usité seulement dans nombre nombrant, nombre abstrait.
NOMBRE (non-bre) n. m. (lat. numerus). Rapport entre une quantité et une autre quantité prise comme terme de comparaison et qu'on appelle unité : des nombres égaux. Collection de personnes ou de choses. Majorité : le pouvoir du nombre l'emporte dans les démocraties. Le grand nombre, le plus grand nombre, la majorité des hommes. Nombre de, bon nombre de, beaucoup, plusieurs. Nombre rond, nombre auquel on réduit un compte pour le simplifier : 100 est un nombre rond, relativement à 97. Sans nombre, en grande quantité : réclamations sans nombre. Littér. Harmonie qui résulte d'un certain arrangement des mots dans la prose : cette période a du nombre. Gramm. Propriété qu'ont les mots de représenter, par certaines formees, l'idée d'unité ou de pluralité : il y a deux nombres : le singulier et le pluriel. Arithm. Nombre abstrait, concret, v. ces mots. Nombre entier, qui contient une ou plusieurs fois l'unité, comme un, deux, cinq, etc. Nombre fractionnaire, qui contient des fractions de l'unité comme un demi, deux tiers, trois quarts, etc. Nombre décimal, nombre fractionnaire dont le dénominateur est dix ou une puissance de dix. Nombre premier, nombre entier qui n'est divisible que par lui-même et par l'unité, comme 3, 5, 7, 11, 13, etc. Nombres premiers entre eux, nombres qui n'ont point d'autres diviseurs communs que l'unité, tels que 18 et 35. Nombre pair, nombre exactement divisible par 2, comme 4, 8, 10, etc. Nombre impair, nombre qui n'est pas exactement divisible par deux, comme 7, 9, etc. Astr. Nombre d'or, cycle lunaire de 19 ans. Loc. prép. : Au nombre de, parmi, au rang de. Du nombre de, de la catégorie de. Loc. adv. En nombre, en grand nombre ou en nombre voulu. Faire nombre, figurer sans utilité réelle, ou avoir sa valeur comme les autres.
NOMBRER (non-bré) v. a. (lat. numerare). Compter, supputer. Nombre nombré, s'est dit pour nombre concret.)
NOMBREUSEMENT (ze-man) adv. En grand nombre. (Peu us.)
NOMBREUX, EUSE (breû, eu-ze) adj. Qui est en grand nombre, qui comprend un grand nombre d'éléments : une nombreuse armée. Harmonieux et cadencé : période nombreuse.
NOMBRIL (bri) n. m. (lat. umbilicus). Petite cicatrice du cordon ombilical au milieu du ventre. Bot. Cavité à l'extrémité des fruits opposée à la queue.
NOME n. m. (du gr. nomos, loi). Sorte de poème qui se chantait en l'honneur d'Apollon, chez les anciens.
NOME n. m. (gr. nomos). Division administrative de l'ancienne Egypte. Dans la Grèce moderne, syn. de nomarchie.
NOMENCLATEUR (man) n. m. (lat. nomenclator, de nomen, nom). Esclave romain qui accompagnait ceux qui briguaient les magistratures, afin de leur faire connaître le nom des citoyens qu'ils rencontraient, et qu'ils avaient intérêt de saluer. Celui qui s'occupe de la nomenclature d'une science, d'un art.
NOMENCLATURE (man) n. f. Collection des termes techniques d'une science ou d'un art : la nomenclature chimique. Ensemble des mots d'un dictionnaire. Recueil de mots, de noms propres. Art de classer les objets d'une science et de leur attribuer des noms. Longue et ennuyeuse liste de mots. Catalogue.
NOMENCLATURER (man, ré) v. a. (de nomenclature.) Classer. Nommer méthodiquement. (Peu us.)
NOMINAL, E, AUX adj. (lat. nominalis). Qui se fait en appelant les noms : appel nominal. Qui n'a que le nom, sans posséder les avantages réels : Henri III était le chef nominal de la Ligue. Valeur nominale, valeur inscrite sur une monnaie ou sur un effet de commerce, souvent différente de celle qui leur est attribuée dans la circulation. Nominaux n. m. pl. Partisans du nominalisme.
NOMINALEMENT (man) adv. D'une manière nominale.
NOMINALISME (lis-me) n. m. Doctrine d'après laquelle les genres et les espèces (ou universaux) n'existent que de nom : le nominalisme fut défendu par Roscelin.
NOMINALISTE (lis-te) adj. Qui a rapport au nominalisme. N. Partisan de cette doctrine. (Au plur., on dit aussi nominaux.)
NOMINATAIRE (tè-re) n. m. Celui qui était nommé par le roi à un bénéfice.
NOMINATEUR n. m. Celui qui nommait à un bénéfice.
NOMINATIF n. m. Dans les langues à déclinaisons, cas qui désigne le sujet d'une proposition.
NOMINATIF, IVE adj. Qui contient des noms : état nominatif des employés d'une administration. Se dit d'un titre qui porte le nom du propriétaire, par opposition aux titres au porteur.
NOMINATION (si-on) n. f. (lat. nominatio). Action de nommer à un emploi. Son effet.
NOMINATIVEMENT (man) adv. En désignant le nom : être interpellé nominativement.
NOMMÉ, E (no-mé) adj. Appelé : Louis XII, nommé le Père du peuple. N. Le nommé, la nommée, la personne qui porte le nom de : le nommé Jean. Loc. adv. : A point nommé, à propos. A jour nommé, au jour convenu.
NOMMÉMENT (no-mé-man) adv. Avec désignation par le nom : plusieurs se sont distingués, et nommément un tel.
NOMMER (no-mé) v. a. (lat. nominare). Donner un nom : nommer un enfant au baptême. Désigner par son propre nom : il est des choses qu'il ne faut pas nommer. Choisir pour remplir certaines fonctions : on l'a nommé maire de sa commune. Instituer en qualité de : nommer quelqu'un son héritier.
NOMOGRAPHE n. m. (gr. nomos, loi, et graphein, écrire). Auteur d'un recueil de lois ou d'un traité sur les lois.
NOMOGRAPHIE (fî) n. f. (de nomographe.) Traité sur les lois. Science des lois.
NOMOLOGIE (jî) n. f. (gr. nomos, loi, et logos, discours). Science de la législation. (Peu us.)
NOMOTHÈTE n. m. (gr. nomos, loi, et tithèmi, je place). A Athènes, membre d'une des commissions législatives chargées de reviser la constitution, d'examiner les innovations aux lois, etc.
NON (lat. non), particule négative, opposée à l'affirmative oui. Se joint quelquefois à un adjectif, à un nom : non solvable, non-réussite. Loc. adv. : Non plus, pareillement, mais dans un sens négatif : ni moi non plus. Non seulement, pas seulement cela (locution ordinairement suivie de la conjonction adversative mais.) Loc. conj. : Non pas que, ce n'est pas que. Non plus que, pas plus que : il ne bouge non plus qu'une statue. N. m. : répondre par un non. Ant. Oui.
NON-ACTIVITÉ (non-nak) n. f. Etat d'un officier, d'un fonctionnaire qui n'exerce pas son emploi.
NONAGÉNAIRE (nè-re) n. et adj. (lat. nonagenarius). Agé de quatre-vingt-dix ans.
NONAGÉSIME (zi-me) n. et adj. m. (lat. nonagesimus). Se dit du point de l'écliptique éloigné de 90 degrés des sections de l'horizon et de l'écliptique.
NONAGESIMO (jé-si) adv. (m. lat.). Quatre-vingt-dix-neuvièmement. (Peu us.)
NONANTE adj. num. (lat. nonaginta). Quatre-vingt-dix. (Vx.)
NONANTIÈME adj. num. ord. de nonante.
NONCE n. m. (du lat. nuncius, messager). Ambassadeur du pape : le nonce à Paris.
NONCHALAMMENT (la-man) adv. Avec nonchalance : agir, parler nonchalamment. Ant. Activement.
NONCHALANCE n. f. (de nonchalant.) Négligence, manque de soin. Parole, action nonchalante. Ant. Activité, vivacité, ardeur.
NONCHALANT (lan), E adj. et n. (de non, et chaloir). Qui manque d'ardeur par insouciance. Qui agit, parle avec mollesse ou abandon. Par ext. Qui est fait avec nonchalance. Ant. Actif, vif, ardent, impétueux.
NONCHALOIR n. m. (de non, et chaloir). Négligence, paresse, inaction. (Vx.)
NONCIATURE n. f. Fonctions de nonce. Exercice de cette charge. Palais du nonce.
NON-COMBATTANT (con-ba-tan) n. et adj. m. Se dit de la partie du personnel militaire qui ne prend pas une part effective au combat : les médecins et les ambulanciers sont rangés parmi les non-combattants. Ant. Combattant .
NON-COMPARANT (ran), E adj. et n. Se dit d'une personne qui fait défaut, qui ne comparaît pas en justice. Ant. Comparant .
NON-CONCILIATION (si-on) n. f. Défaut de conciliation : procès-verbal de non-conciliation.
NON-CONFORMISTE (mis-te) n. et adj. Se dit, en Angleterre, des protestants qui ne suivent pas la religion anglicane. Pl. des non-conformeistes.
NON-CONFORMITÉ n. f. Défaut de conformeité.
NONE n. f. (lat. nona). Antiq. rom. Quatrième partie du jour, commençant après la neuvième heure, c'est-à-dire à trois heures de l'après-midi. Celle des sept heures canoniales qui se récite après sexte. N. f. pl. Chez les Romains, septième jour des mois de mars, mai, juillet et octobre, cinquième jour des autres mois.
NON-ÊTRE (non-nè-tre) n. m. En philosophie, ce qui n'a pas d'existence, de réalité.
NON-EXÉCUTION (non-nègh-zé-ku-si-on) n. f. Défaut d'exécution : la non-exécution d'une obligation.
NON-EXISTENCE (non-nègh-zis-tan-se) n. f. Etat d'une chose qui n'existe pas.
NONIDI n. m. (lat. nonus, neuvième, et dies, jour). Neuvième jour de la décade, dans le calendrier républicain.
NON-INTERVENTION (non-nin-tèr-van-si-on) n. f. Abstention d'un Etat qui n'intervient pas dans les affaires des autres Etats, lorsqu'il n'est pas directement intéressé à intervenir : politique de non-intervention.
NON-INTERVENTIONNISTE (non-nin-ter-van-si-o-nis-te) adj. Partisan de la politique de non-intervention.
NONIUS (ni-uss) n. m. (de Nonius, savant portugais). Instrument de graduation, qui sert au même usage que le vernier.
NON-JOUISSANCE (i-san-se) n. f. Privation de jouissance. (Peu us.)
NON-LIEU n. m. Dr. Déclaration, ordonnance de non-lieu, ordonnance du juge d'instruction ou de la chambre des mises en accusation, constatant qu'il n'y a pas lieu à poursuivre.
NON-MOI n. m. En philosophie, ensemble des objets distincts du moi.
NONNE (no-ne) ou NONNAIN (no-nin) n. f. (lat. ecclés. nonna). Par plaisant. Religieuse.
NONNETTE (no-nè-te) n. f. Jeune religieuse. Petit pain d'épice de formee ronde, qui fut d'abord fabriqué dans les couvents de religieuses.
NONOBSTANT (no-nobs-tan), E adj. (de non, et du lat. obstans, empêchant). Qui n'empêche pas : ces raisons nonobstantes, il est parti. (Vx.)
NONOBSTANT (nobs-tan) prép. Malgré, sans égard à : nonobstant les remontrances. Adv. Cependant, néanmoins.
NON-PAIR (pèr), E adj. Impair. (Peu us.)
NONPAREIL, EILLE (rè, ll mll.) Adj. Sans égal : beauté nonpareille. (Vx.) N. f. Terme dont se servaient les marchands et les fabricants pour exprimer ce qu'ils vendaient ou fabriquaient de plus petit. Impr. Petit caractère.
NON-PAYEMENT (pai-ie-man) ou NON-PAIEMENT (pai-man) n. m. Défaut de payement : billet qui sera protesté en cas de non-payement. Pl. des non-payements ou non-paiements.
NON-RÉSIDENCE (dan-se) n. f. Absence du lieu où l'on devrait résider.
NON-RÉUSSITE (ré-u-si-te) n. f. Manque de réussite. Pl. des non-réussites.
NON-SENS (sanss) n. m. invar. Défaut de sens, de signification. Parole dépourvue de sens, chose absurde : cette phrase est un non-sens.
NONUPLE adj. Qui contient neuf fois.
NONUPLER (plé) v. a. Répéter neuf fois.
NON-USAGE (non-nu-za-je) n. m. Cessation d'un usage : les lois s'abolissent par le non-usage.
NON-VALEUR n. f. Se dit d'une terre, d'une maison qui ne rapporte rien, d'une créance qu'on n'a pu recouvrer, etc. Au fig., se dit d'une personne d'intelligence, d'utilité nulle : un soldat malingre est une non-valeur. Fonds de non-valeur, centimes additionnels imposés en prévision de recettes portées au budget et qui ne se réaliseraient pas. Pl. des non-valeurs.
NON-VUE (vu) n. f. Mar. Etat où se trouve l'équipage d'un navire auquel une brume très épaisse empêche de reconnaître où il se trouve.
NOOLOGIE (jî) n. f. (gr. noos, esprit, et logos, discours). Science de l'esprit humain. (Peu us.)
NOPAL n. m. Nom vulgaire du genre oponce : le nopal à cochenille est cultivé au Mexique. — Les nopals sont des cactées à tige formeée d articles lisses, charnus, aplatis, munis d'aiguillons. Les fruits, dits figues d'Inde, figues de Barbarie, atteignent la grosseur d'un œuf et sont employés pour combattre la dysenterie. Une espèce de nopal nourrit la cochenille. Pl. des nopals.
NORD (nor) n. m. (anc. all. nord). Un des quatre points cardinaux, dans la direction de l'étoile polaire : l'aiguille aimantée se tourne à peu près vers le nord. Fam. Perdre le nord, ne plus savoir où l'on en est. Partie du globe terrestre ou d'un pays située vers ce point (dans ce sens, prend une majuscule) : la nature a donné la force au Nord et l'esprit au Midi. Ant. Sud, midi.
NORD-EST (nor-dèst) n. m. Point de l'horizon, partie du monde située entre le nord et l'est.
NORDIQUE adj. Se dit de la langue ou de la littérature des peuples d'origine germanique habitant le nord de l'Europe : les langues nordiques.
NORDIR v. n. Mar. Tourner au nord, en parlant du vent.
NORD-OUEST (nor-dou-èst') n. m. Point de l'horizon, partie du monde située entre le nord et l'ouest. (Les marins prononcent noroué, ou noroît.)
NORIA n. f. (mot espagn., venu de l'ar. na'-ora). Machine hydraulique, formeée de godets attachés à une chaîne sans fin, qui plongent renversés et remontent pleins.
NORMAL, E, AUX adj. (du lat. norma, règle). Ordinaire et régulier : être dans son état normal. Ecole normale primaire, école normale supérieure, v. école (part. hist.). Perpendiculaire : une ligne normale à un plan. Géom. N. f. Ligne verticale ou perpendiculaire : les corps tombent suivant la normale. Ant. Anormal.
NORMALEMENT (man) adv. D’une façon normale. Ant. Anormalement.
NORMALIEN, ENNE (li-in, è-ne) n. Elève d’une école normale.
NORMAND (man), E adj.et n. de la Normandie.
NORME n. f. (lat. norma, règle, loi). Principe servant de règle : œuvre exécutée selon la norme.
NOROIS (roi), NORROIS (no-roi) ou NORMANNIQUE (ma-ni-ke) n. m. Se dit de l'ancienne langue des Scandinaves.
NOS (no) adj. poss. des deux genres, pluriel de notre.
NOSOGRAPHIE (zo-gra-fî) n. f. (gr. nosos, maladie, et graphe, description). Description, traité qui donne la description des maladies.
NOSOLOGIE (zo-lo-jî) n. f. Partie de la médecine qui traite des maladies en général. Traité sur les maladies.
NOSSEIGNEURS (no-sè-gneur) n. m. pl. Titre donné, sous l'ancien régime, aux membres des conseils royaux et même du Parlement, et pris aussi par les évêques.
NOSTALGIE (nos-tal-jî) n. f. (gr. nostos, retour, et algos, douleur). Mélancolie causée par un vif désir de revoir sa patrie, vulgairement mal du pays : les Suisses sont très sujets à la nostalgie.
NOSTALGIQUE (nos-tal) adj. Qui tient de la nostalgie : langueur nostalgique.
NOSTOC (nos-tok) n. m. Genre d'algues très répandues dans les endroits humides.
NOSTRAS (nos-trass) adj. m. Se dit du choléra acclimaté, sporadique : choléra nostras.
NOTA (m. lat. signifiant note, remarque). Se met en tête d'une remarque écrite. (On dit quelquef. nota bene, remarquez bien.) N. m. Note que l'on met à la marge ou au bas d'un écrit. Pl. des nota.
NOTABILITÉ n. f. Caractère de ce qui est notable. Celui qui occupe un rang distingué dans les arts, les lettres, la hiérarchie administrative, etc.
NOTABLE adj. (lat. notabilis). Apparent, considérable : préjugé notable. Qui a sur la place une situation prépondérante : un notable commerçant. N. Personne considérable d'un Etat, d'une ville par ses fonctions, sa position, la considération dont elle jouit. Assemblée des notables, v. Part. hist.
NOTABLEMENT (man) adv. (de notable.) Beaucoup.
NOTAIRE (tè-re) n. m. (lat. notarius ; de nota, note). Officier ministériel qui reçoit et rédige les actes, contrats, etc., pour leur donner un caractère d'authenticité : les charges de notaire sont vénales. Notaire apostolique, sous l'ancien régime, nom donné en France à certains secrétaires des évêques chargés de dresser les actes de chancellerie ecclésiastique.
NOTAIRESSE (tè-rè-se) n. f. Femme d'un notaire.
NOTAMMENT (ta-man) adv. Spécialement, particulièrement, entre autres, par exemple.
NOTARIAL, E, AUX adj. Qui a rapport au notariat : charge notariale.
NOTARIAT (ri-a) n. m. Charge de notaire. L'ensemble des notaires : entrer dans le notariat.
NOTARIÉ, E adj. Passé devant notaire : acte notarié.
NOTATEUR, TRICE n. Personne qui prend des notes, qui aime à en prendre.
NOTATION (si-on) n. f. Action d'indiquer, de représenter par des signes convenus : notation musicale ; notation chimique.
NOTE n. f. (lat. nota). Marque pour se rappeler quelque chose : prendre note d'une chose sur son carnet. Observation écrite : note à consulter. Commentaire, sommaire pour servir à l'intelligence d'un texte : mettre des notes d’un livre. Détail d'un compte à acquitter, mémoire : donnez-moi ma note. Observation concise, par laquelle on apprécie la conduite de quelqu'un. Chiffre exprimant la valeur d'un travail : avoir de bonnes notes. Communication par un gouvernement à son représentant auprès d'une cour : note diplomatique. Caractère de musique figurant un son et sa durée : il y a sept formees ou figures principales de notes : la ronde, la blanche, la noire, la croche, la double croche, la triple croche, la quadruple croche. Il y a sept noms de notes : do, ré, mi, fa, sol, la, si. V. gamme. Ce son lui-même. Fig. Changer de note, avoir une conduite, tenir des propos d'un genre différent. Chanter toujours la même note, faire ou dire toujours la même chose. Etre dans la note, faire précisément ce qui convenait.
NOTER (té) v. a. Faire une marque sur, prendre note de : noter un vers, un passage. Remarque : notez bien que... Ecrire de la musique avec des signes convenus : noter un air.
NOTEUR, EUSE (eu-ze) n. Copiste de musique. (Peu us.)
NOTICE n. f. Ecrit de peu d'étendue sur un sujet quelconque : notice biographique.
NOTIFICATIF, IVE adj. Qui sert à notifier.
NOTIFICATION (si-on) n. f. Action de notifier. Acte par lequel on notifie.
NOTIFIER (fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Faire savoir dans les formees légales : notifier un acte, un jugement.
NOTION (si-on) n. f. (lat. notio ; de noscere, connaître). Idée qu'on a d'une chose : la conscience donne directement à l'homme la notion du bien et du mal.
NOTOIRE adj. (lat. notorius). Connu généralement : le fait est notoire.
NOTOIREMENT (man) adv. (de notoire.) Manifestement : affirmation notoirement contraire à la vérité.
NOTORIÉTÉ n. f. Etat de ce qui est notoire : il est de notoriété publique que. Acte de notoriété, acte destiné à attester un fait notoire et constant, et délivré par un maire, un juge de paix, etc.
NOTRE adj. poss. (lat. noster). Qui nous concerne, qui est à nous. Pl. nos.
NÔTRE (précédé de l'art.) pron. poss. Qui est à nous : ces livres sont les nôtres. N. m. pl. Les nôtres, nos parents : nous préférons les nôtres aux étrangers. Ceux de notre parti, de notre société : êtes-vous des nôtres ?
NOTRE-DAME n. f. La sainte Vierge. Sa fête. Image de la Vierge : une Notre-Dame peinte. Eglise qui lui est consacrée : Notre-Dame de Paris. Exclamation, jurement religieux : Notre-Dame ! que c'est beau ! Pl. des Notre-Dame.
NOTULE n. f. Courte annotation. 
NOTUS (tuss) n. m. Vent du midi, chez les anciens Romains.
NOUAGE n. m. Action de nouer. Opération de tissage qui consiste à nouer les fils d'une chaîne terminée à ceux de la chaîne nouvelle qui lui succède.
NOUBA n. f. Musique des tirailleurs algériens, où entrent des instruments indigènes, et qui donne exclusivement des airs arabes.
NOUE (noû) n. f. Endroit où se joignent deux combles en angle rentrant. Lame de plomb ou tuile creuse placée en pente dans cet endroit. Sol gras et humide cultivé en prairie pour servir de pâturage.
NOUÉ, E adj. Fig. Rachitique, qui ne grandit pas : cet enfant est noué.
NOUEMENT (noû-man) n. m. Action de nouer.
NOUER (nou-é) v. a. (lat. nodare). Lier avec un nœud : nouer un bouquet. Faire un nœud à : nouer une cravate. Envelopper et fermer avec un nœud : nouer de l'argent dans le nœud de son mouchoir. Fig. Former, établir : nouer une intrigue, une action théâtrale. V. n. Prendre son premier accroissement après la fécondation, en parant des fruits. Se nouer v. pr. Etre noué. Syn. de nouer, en parlant des fruits. Ant. Dénouer.
NOUEUR, EUSE (eu-ze) n. Personne qui noue, qui est chargée de nouer. (Peu us.)
NOUEUX, EUSE (nou-eû, eu-ze) adj. Qui a beaucoup de nœuds : bâton noueux.
NOUGAT (gha) n. m. (lat. pop. nucatum). Gâteau fait d'amandes et de caramel ou de miel.
NOUILLES (nou, ll mll.) n. f. pl. (allem. nudel) Espèce de pâte alimentaire, faite avec de la farine et des œufs, et qui se coupe en formee de petites lanières.
NOUILLETTES (nou, ll mll., è-te) n. f. pl. Petites nouilles.
NOULET (lè) n. m. Assemblage de noues, formeant un canal pour l'écoulement des eaux. Assemblage de pièces de charpente, qui sont placées à l'intersection de deux combles n'ayant pas la même hauteur.
NOURRAIN (nou-rin) n. m. (lat. nutrimen). Fretin qu'on jette dans un étang pour le repeupler.
NOURRI, E (nou-ri) adj. Rempli : grain nourri. Fig. Riche, abondant : style nourri.
NOURRICE (nou-ri-se) n. f. (lat. nutricia). Femme qui allaite un enfant qui n'est pas le sien : l'alimentation des nourrices doit être substantielle et variée. Mère qui allaite ses enfants : être la nourrice de son dernier-né. Mettre, placer un enfant en nourrice, le donner à nourrir a une femme hors de la maison de ses parents. Fig. Ce qui alimente, entretient, développe : la Sicile était la nourrice de Rome.
NOURRICERIE (nou-ri-se-rî) n. f. Etablissement où l'on nourrit les enfants en bas âge. Lieu où l'on engraisse les bestiaux. Lieu où l'on élève les vers à soie.
NOURRICIER (nou-ri-si-é), ÈRE adj. Qui sert à la nutrition : suc nourricier. N. m. Mari d'une nourrice. Adjectiv. : père nourricier.
NOURRIR (nou-rir) v. a. (lat. nutrire). Servir à la nutrition : le sang nourrit le corps. Fournir les aliments : la terre nourrit l'homme. Donner à manger : nourrir des bestiaux. Etre habité par : l'Afrique nourrit beaucoup de fauves. Allaiter : nourrir un enfant. Fig. Instruire, éduquer dans : nourrir des enfants dans l'amour du devoir. Faire croître : terrain qui nourrit des vignobles. Former : la lecture nourrit l'esprit. Entretenir : nourrir l'espoir. Donner de la vigueur : nourrir sa couleur, son style.
NOURRISSABLE (nou-ri-sa-ble) adj. Qui peut être nourri. (Peu us.)
NOURRISSAGE (nou-ri-sa-je) n. m. Se dit du soin d'élever les bestiaux.
NOURRISSANT (nou-ri-san), E adj. Qui nourrit beaucoup : viande très nourrissante.
NOURRISSEUR (nou-ri-seur) n. m. Qui nourrit des vaches pour vendre leur lait. Qui engraisse du bétail pour la boucherie.
NOURRISSON (nou-ri-son) n. m. Enfant à la mamelle. Fig. et poét. Les nourrissons du Pinde, des Muses, les poètes.
NOURRITURE (nou-ri) n. f. Action de nourrir, d'allaiter un enfant. Substances dont on se nourrit : nourriture substantielle. Fig. Ce qui entretient le développement intellectuel ou moral : la science est la nourriture de l'esprit.
NOUS (nou) pron. pers. de la 1re pers. du pl. des deux genres. Les souverains, les hauts fonctionnaires, dans leurs ordonnances ; les juges, dans leurs arrêts, et quelquefois les auteurs disent nous, au lieu de je, moi, et alors les adjectifs et les participes se mettent au singulier : nous sommes persuadé.
NOUURE n. f. Etat d'un enfant noué ; rachitisme, Formation du fruit qui succède à la fleur.
NOUVEAU (vô), ou NOUVEL (devant une voyelle ou un h muet), ELLE (vèl, è-le) adj. (lat. novellus). Qui n'existe ou n'est connu que depuis peu de temps : livre nouveau. Qui succède à d'autres choses de même nature : la saison nouvelle. Dont le caractère est changé : devenir un nouvel homme. Novice, inexpérimenté : être nouveau dans un genre d'affaires. (Le mot nouveau prend des sens très différents, selon qu'il est placé avant ou après le substantif : habit nouveau, d'une formee récente ; nouvel habit, autre que celui qu'on vient de quitter.) Le nouveau monde, l'Amérique. Le Nouveau Testament, les livres saints qui ont suivi la naissance de J.-C. Nouvel an, premier jour de l'année. Nouveau visage, personne qu'on n'avait pas encore vue. Esprit nouveau, esprit d'innovation. Mots nouveaux, mots usités depuis peu. Homme nouveau, homme qui s'illustre, mais dont les ancêtres sont restés inconnus. N. m. Ce qui est récent : le nouveau plaît toujours. Chose surprenante : voilà du nouveau. Adv. Nouvellement : enfant nouveau-né. Les expressions : nouveau venu, nouveaux mariés, nouvelles converties, etc., formeent tantôt une locution substantive, tantôt une locution adjective. Loc. adv. : De nouveau, derechef : être condamné de nouveau. A nouveau, en remplaçant une première tentative par une tentative différente : reprendre à nouveau un projet. Prov. : Tout nouveau tout beau, la nouveauté a toujours un charme particulier. Rien de nouveau sous le soleil, il ne se fait, il n'arrive sur la terre que ce qui s'est déjà fait, ce qui est déjà arrivé. Ant. Vieux, ancien, antique.
NOUVEAU-NÉ, E (vô) n. Enfant nouvellement né : les nouveau-nés. Adjectiv. : des enfants nouveau-nés ; une fille nouveau-née.
NOUVEAUTÉ (vô-té) n. f. (lat. novellitas). Qualité de ce qui est nouveau : la nouveauté d'une mode. Innovation, chose nouvelle : aimer les nouveautés. Pl. Etoffe d'un genre, d'un dessin nouveau, ou dont le dessin, la couleur sont variés, par opposition aux étoffes unies. Livre nouvellement publié. Marchand de nouveautés, celui qui vend ce qui concerne la toilette des femmes. Ant. Ancienneté, antiquité.
NOUVELLE (vè-le) n. f. Premier avis qu'on reçoit d'une chose arrivée récemment : accueillir avec in crédulité une nouvelle. Renseignement sur la santé, la situation de quelqu'un. Composition littéraire de petite étendue, qui tient le milieu entre le conte et le roman. Nouvelles à la main, petites nouvelles piquantes, colportées en manuscrit. Petites anecdotes qu'on imprime dans un journal. Prov. : Point de nouvelles, bonnes nouvelles, quand on ne reçoit aucun renseignement, on peut conjecturer qu'il n'est rien arrivé de fâcheux. Les mauvaises nouvelles ont des ailes, le bruit d'un malheur se répand vite.
NOUVELLEMENT (vè-le-man) adv. Depuis peu, récemment. Ant. Anciennement.
NOUVELLETÉ (vè-le-té) n. f. Dr. Entreprise faite sur le possesseur d'un héritage.
NOUVELLISTE (vè-lis-te) n. m. Celui qui est curieux de nouvelles. Journaliste.
NOVALE n. f. (lat. novalis). Terre nouvellement mise en valeur. Dîme levée sur cette terre.
NOVATEUR, TRICE n. (lat. novator, trix). Qui innove. Adjectiv. : esprit novateur.
NOVATION (si-on) n. f. (lat. novatio). Dr. Changement par lequel un nouveau titre est substitué à un ancien : novation d'une créance.
NOVATOIRE adj. Qui est de la nature de la novation ou relatif à la novation : acte novatoire.
NOVELLES (vè-le) n. f. pl. Constitutions des empereurs d'Orient, publiées par Justinien. (S'écrit avec une majuscule.) S. : la Novelle XI.
NOVEMBRE (van-bre) n. m. (du lat. novem, neuf, l'année romaine commençant au mois de mars). Onzième mois de l'année actuelle.
NOVER (vé) v. a. (lat. novare). Renouveler une obligation : nover une créance. Effectuer une novation.
NOVICE n. (lat. novitius). Qui a pris nouvellement l'habit religieux dans un couvent pour y passer un temps d'épreuve. Apprenti matelot. Adj. Peu exercé, peu habile : être novice dans un métier. Candide, innocent : une jeune fille novice. Ant. Habile, expérimenté.
NOVICIAT (si-a) n. m. Etat des novices avant leurs vœux : faire son noviciat. Temps que dure leur épreuve. Maison qu'ils habitent. Fig. Apprentissage en général : l'enseignement demande un long noviciat.
NOYADE (noi-ia-de) n. f. Action de noyer : les noyades de Carrier à Nantes.
NOYALE ou NOYALLE (noi-ia-le) n. f. (de Noyal-sur-Vilaine n. géogr). Toile de chanvre très forte, dont on fait des voiles.
NOYAU (noi-iô) n. m. (lat. pop. nucale ; de nux, nucis, noix). Partie très dure, renfermée dans certains fruits et contenant une amande : noyau de pêche, de prune. Partie centrale d'un escalier tournant, sur laquelle porte l'extrémité des marches. Partie la plus lumineuse d'une comète. Petit corps sphérique, ou vésicule de formee variable qui existe dans l'intérieur de toute cellule. Fig. Réunion de personnes autour desquelles d'autres personnes s'amassent : le noyau d'une société civile, politique, littéraire, etc.
NOYÉ (noi-ié), E adj. (de noyer v. a.). Baigné : yeux noyés de larmes. N. Personne noyée, asphyxiée par immersion : rappeler un noyé à la vie.Lorsqu'une personne est en danger de se noyer, le nageur qui se porte à son secours doit agir avec sang-froid et prudence. Il évitera surtout de se laisser appréhender par elle, et de voir ainsi ses mouvements paralysés ; mais il essayera de la pousser par derrière vers la berge, ou de la saisir aux cheveux ou aux aisselles. Pour rappeler un noyé à la vie, il faut le transporter doucement au lieu de secours, puis le débarrasser de ses vêtements et l'étendre, la tête légèrement plus basse que les pieds. Ensuite on desserrera les mâchoires, et l'on exercera des tractions rythmées sur la langue, à raison de quinze à vingt par minute. Si l'on a des aides, l'un fera la respiration artificielle en élevant et écartant les bras, puis les rabaissant et comprimant à ce moment la cage thoracique ; un autre exercera des frictions sur tout le corps, etc. On n'oubliera pas que des noyés ont pu être rappelés à la vie après vingt, quarante minutes, et même davantage, de submersion. Il faut donc persévérer longtemps dans les soins donnés, fût-ce quatre à cinq heures.
NOYER (noi-ié) v. a. (du lat. necare, tuer). Faire périr par asphyxie dans un liquide quelconque : noyer un chien. Fig. Faire disparaître : noyer sa raison dans le vin. Délayer : noyer sa pensée dans un verbiage inutile. Se noyer v. pr. Périr dans l'eau. Fig. Se noyer dans le sang, commettre de grandes cruautés. Se noyer dans un raisonnement, s'y perdre.
NOYER (noi-ié) n. m. (du lat. nux, noix). Genre de juglandacées, comprenant de grands arbres des régions tempérées, qui portent les noix : le noyer est cultivé pour ses fruits et pour son bois, susceptible d'un beau poli. Bois de cet arbre : chambre en noyer.
NOYON (noi-ion) n. m. Ligne, dans un jeu de boule, au delà de laquelle la boule est noyée, c'est-à-dire ne compte plus.
N.-S. J.-C., abréviation des mots Notre-Seigneur Jésus-Christ.
NU, E adj. (lat. nudus).Qui n'est pas vêtu : un enfant nu. Sans ornement : des murailles nues. Fig. Vérité toute nue, sans déguisement. Pays nu, sans arbres, sans verdure : la Beauce est un pays nu. Epée nue, hors du fourreau. Nue propriété, dont un autre a l'usufruit. Nu propriétaire, celui qui possède la nue propriété. A nu loc. adv. A découvert : montrer son cœur à nu. Monter un cheval à nu, sans selle.Gramm. Nu, placé devant le nom, est invariable et se joint au nom par un trait d'union : nu-tête, nu-pieds. Placé après, nu s'accorde avec le nom : tête nue, pieds nus. Ant. Vêtu, habillé.
NU n. m. Nom de la treizième lettre de l'alphabet grec, correspondant à notre n.
NUAGE n. m. (rad. nue). Amas de brouillards plus ou moins épais, suspendus dans l'atmosphère. Fig. Tout ce qui empêche de voir ; nuage de poussière. Trouble, chagrin peint sur la figure : un nuage de tristesse se répandit sur son front. Trouble de la vue : avoir un nuage devant les yeux. Ce qui obscurcit l'intelligence. Ce qui trouble la sérénité : bonheur sans nuage. Nuage de lait, petite quantité de lait qu'on verse dans le thé, le café.
NUAGEUSEMENT (ze-man) adv. D'une manière nuageuse.
NUAGEUX, EUSE (jeû, eu-ze) adj. Couvert de nuages : ciel nuageux. Fig. Vague, vaporeux, obscur : un poète nuageux.
NUAISON (è-zon) n. f. Mar. Durée du même temps ou du même vent.
NUANCE n. f. Chacun des degrés différents par lesquels peut passer une même couleur, entre le clair et le foncé. Fig. Différence délicate entre choses du même genre : nuance entre les opinions. Musiq. Degré de force ou de douceur qu'il convient de donner aux sons : on indique les nuances, comme les mouvements, par des mots italiens (ou leurs abréviations.)
NUANCER (sé) v. a. (Prend une cédille sous le c devant a et o : il nuança, nous nuançons) Faire passer graduellement d'une nuance à une autre. Fig. Exprimer les différences délicates de : nuancer sa pensée.
NUBIEN, ENNE (bi-in, è-ne) adj. et n. De Nubie.
NUBILE adj. (lat. nubilis). Qui est en âge de se marier : fille nubile.
NUBILITÉ n. f. Etat d'une personne nubile.
NUCELLE (sè-le) n. f. Partie centrale de l'ovule d'une plante phanérogame.
NUCLÉÉ, E adj. Qui possède un ou plusieurs noyaux : cellule nucléée.
NUCLÉAL, E, AUX ou NUCLÉAIRE (è-re) adj. Qui appartient au noyau de la cellule.
NUCLÉOLE n. m. Organe de fructification des algues.
NUCLÉUS (uss) n. m. Syn. de noyau, en parlant d'une cellule vivante.
NUDITÉ n. f. Etat d'une personne, d'une chose nue. Etat d'un objet dépouillé d'ornements. Peint. Pl. Figures nues.
NUE (nû) n. f. (lat. nubes). Nuage : ballon perdu dans les nues. Fig. Tomber des nues, être très surpris. Élever jusqu'aux nues, louer excessivement.
NUÉE (nu-é) n. f. (de nue.) Gros nuage épais : une nuée chargée de grêle. Fig. Multitude : une nuée d'oiseaux.
NUEMENT (nû-man) adv. V. nûment.
NUER (nu-é) v. a. (de nue.) Assortir les couleurs dans les ouvrages de laine et de soie. (Peu us.)
NUGGET (neu-ghèt) n. m. Minerai d'or, de Californie et d'Australie.
NUIRE v. n. (lat. nocere. — Se conj. comme luire, mais il a de plus le pass. déf. : je nuisis, nous nuisîmes, et l'imparf. du subj. : que je nuisisse, que nous nuisissions.) Faire tort, faire obstacle : les gelées tardives nuisent aux vignes.
NUISANCE (zan-se) n. f. Caractère de ce qui est nuisible. (Vx.)
NUISIBILITÉ (zi) n. f. Caractère de ce qui est nuisible : la nuisibilité de l'alcool. Ant. Utilité.
NUISIBLE (zi-ble) adj. Qui nuit : les hannetons sont des insectes éminemment nuisibles. Ant. Utile.
NUISIBLEMENT (zi-ble-man) adv. D'une manière nuisible. Ant. Utilement.
NUIT (nu-i) n. f. (lat. nox, noctis). Espace de temps pendant lequel le soleil est sous notre horizon : les régions polaires connaissent une nuit de plusieurs mois. Obscurité qui règne pendant ce temps : il fait nuit. Obscurité en général. Fig. Ignorance, incertitude. Fig. Nuit blanche, nuit pendant laquelle on ne dort pas. La nuit des temps, les temps les plus reculés de l'histoire. La nuit du tombeau, l'éternelle nuit, la mort. Le flambeau de la nuit, la lune. Les feux de la nuit, les étoiles. Nuit et jour, continuellement. Ni jour ni nuit, jamais. Loc. adv. De nuit, pendant la nuit.
NUITAMMENT (ta-man) adv. De nuit.
NUITÉE (té) n. f. L'espace d'une nuit. Ce qui est dû pour une nuit passée dans une auberge.
NUL, NULLE (nu-le) adj. (lat. nullus). Aucun, pas un. Qui n'a pas de mérite, pas de valeur : un homme nul ; un raisonnement nul. Qui n'a pas d'effet légal : un arrêt nul. (Se met au plur. devant un nom qui n'a pas de singulier : nulles gens.) Pron. indéf. Personne : nul n'est prophète en son pays. N. f. Caractère sans valeur employé dans les lettres chiffrées pour en compliquer la lecture.
NULLEMENT (nu-le-man) adv. Aucunement.
NULLIFICATION (nul-li, si-on) n. f. Action de nullifier.
NULLIFIER (nul-li-fi-é) v. a. (Se conj. comme prier.) Rendre nul. (Peu us.) Syn. annuler.
NULLITÉ (nul-li) n. f. Vice qui ôte à un acte toute sa valeur. Fig. Défaut absolu de mérite, de talent : être d'une nullité complète. Personne sans mérite : c'est une nullité.
NUMANTIN, E adj. et n. De Numance.
NÛMENT ou NUEMENT (nû-man) adv. Sans déguisement : dire nûment la vérité.
NUMÉRAIRE (rè-re) adj. (lat. numerarius ; de numerare, compter). Se dit de la valeur légale des espèces monnayées. N. m. Masse des espèces monnayées en circulation. Espèces sonnantes : payer une indemnité de guerre en numéraire.
NUMÉRAL, E, AUX adj. (du lat. numerus, nombre). Qui désigne un nombre : adjectif numéral. Lettres numérales, lettres employées dans la numération en chiffres romains.
NUMÉRALEMENT (man) adv. Comme caractère numéral. (Peu us.)
NUMÉRATEUR n. m. Celui des deux termes d'une fraction qui indique combien elle contient de parties de l'unité.
NUMÉRATIF, IVE adj. (du lat. numerus, nombre). Qui sert à compter : mot numératif. (Peu us.)
NUMÉRATION (si-on) n. f. (de numératif.) Art d'énoncer et d'écrire les nombres : numération parlée, écrite. Numération décimale, celle dans laquelle les unités des différents ordres sont de dix en dix fois plus grandes ou plus petites.
NUMÉRIQUE adj. Qui appartient aux nombres : calcul numérique. Qui consiste dans le nombre : supériorité numérique.
NUMÉRIQUEMENT (ke-man) adv. En nombre exact. Au point de vue du nombre.
NUMÉRO n. m. (du lat. numerus, nombre). Chiffre, nombre qui indique la place d'un objet parmi d'autres objets. Billet portant un numéro et qui donne le droit de concourir au tirage d'une loterie. Jeton ou billet portant un numéro et que l'on tire à la conscription : tirer un bon, un mauvais numéro. Partie d'un ouvrage historique qui paraît en une seule fois. Chiffre ou marque indiquant le prix d'une marchandise. Numéro d'un navire, nom de navire signalé au moyen des pavillons du Code international.
NUMÉROTAGE n. m. Action de numéroter.
NUMÉROTER (té) v. a. Mettre un numéro : numéroter les objets d'une collection.
NUMÉROTEUR adj. et n. m. Instrument spécial servant à imprimer des numéros successifs à la main.
NUMIDE adj. et n. De la Numidie : les cavaliers numides étaient fort renommés.
NUMISMATE (mis-ma-te) n. m. (du lat. numisma, atis, monnaie). Versé dans la connaissance des monnaies et médailles.
NUMISMATIQUE (mis-ma) adj. (de numismate.) Qui a rapport aux médailles antiques et aux monnaies. N. f. Science des monnaies et des médailles.
NUMISMATOGRAPHE (mis-ma) n. Celui qui écrit sur les médailles. (Peu us.)
NUMISMATOGRAPHIE (mis-ma, fî) n. f. Description des médailles. Etude sur les médailles. (Peu us.)
NUMMULAIRE (num'-mu-lè-re) n. f. (du lat. nummularia, en formee de monnaie). Sorte de plante dont les feuilles ont la formee d'une pièce de monnaie. Espèce de coquille fossile.
NUMMULITE ou NUMMULINE (num'-mu) n. f. Genre de foraminifères des mers chaudes et fossiles depuis l'époque jurassique.
NUMMULITIQUE (num'-mu) adj. Se dit d'un terrain qui renferme des nummulites : calcaire nummulitique.
NUNCUPATIF (non) adj. m. (du lat. nuncupare, nommer). S'est dit d'un testament dicté par le testateur selon les formealités légales.
NUNCUPATION (non, si-on) n. f. (de nuncupatif.) Dr. rom. Déclaration solennelle dans un acte.
NUNDINAL, E, AUX (non) adj. (lat. nundinalis). Se disait, chez les Romains, des huit premières lettres de l'alphabet, qui servaient à indiquer les jours de marché.
NUNNATION (nun'-na-si-on) n. f. (de nu, l'n des Grecs). Action de prononcer un son nasal. Ce son lui-même.
NUPTIAL (nup-si-al), E, AUX adj. (du lat. nuptise, noces). Qui concerne la cérémonie des noces : bénédiction nuptiale.
NUPTIALITÉ (nup-si) n. f. (de nuptial.) Nombre proportionnel des mariages dans un pays.
NUQUE n. f. (de l'ar. noukha, moelle épinière). Partie postérieure du cou, située au-dessous de l'occiput.
NURSERY (neur) n. f. (mot angl. ; de nurse, nourrice). Appartement réservé aux enfants, dans les maisons anglaises.
NUTATION (si-on) n. f. (lat. nutatio). Petit mouvement que l'axe d'un astre subit autour de son centre. Oscillation continuelle de la tête. Changement de direction, qui se manifeste dans un organe végétal.
NUTRICIER (si-é), ÈRE adj. Qui nourrit : la sève nutricière.
NUTRIMENT (man) n. m. (du lat. nutrire, nourrir). Substance alimentaire, capable d'être assimilée directement.
NUTRITIF, IVE adj. (lat. nutritius). Qui nourrit : substance très nutritive. Qui a rapport à la nutrition : appareil nutritif.
NUTRITION (si-on) n. f. (de nutritif.) Ensemble des phénomènes qui aboutissent, par l'assimilation, à l'augmentation de masse de la substance vivante. V. digestion.
NYCTAGE (nik-ta-je) n. m. Nom vulgaire du mirabilis jalapa ou belle-de-nuit.
NYCTAGINÉES (nik-ta-ji-né) n. f. pl. Famille de dicotylédones apétales ayant le nyctage pour type. S. une nyctaginée.
NYCTALOPE (nik-ta) n. et adj. (gr. nuktalôps). Qui est affecté de nyctalopie.
NYCTALOPIE (nik, pî) n. f. (de nyctalope.) Maladie des yeux, dans laquelle la vision très faible pendant le jour augmente notablement avec le déclin de la lumière.
NYMPHE (nin-fe) n. f. (du gr. numphê, jeune fille). Dans la mythologie grecque, divinité subalterne et féminine des fleuves, des fontaines, des bois, des montagnes : les nymphes sont la personnification des forces vives de la nature. Fig. Jeune fille belle et bien faite. Etat particulier des insectes, intermédiaire entre l'état de larve et celui d'insecte parfait.
NYMPHÉA (nin) n. m. Nom scientifique du nénufar blanc.
NYMPHÉACÉES (nin, sé) n. f. pl. Famille de dicotylédones dialypétales, ayant pour type le nymphéa ou nénufar blanc. S. une nymphéacée.
NYMPHÉE (nin-fé) n. f. (gr. numphaion). Lieu, grotte consacrée aux nymphes, où il y a de l'eau, orné de statues, de vases, de bassins et de fontaines.
NYSTAGMUS (nis-tagh-muss) n. m. Mouvements oscillatoires courts et saccadés des yeux.

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